poésies: Maurice du Plessys
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poésies: Maurice du Plessys
poésies et poèmes de Maurice du Plessys - le poète et écrivain Maurice du Plessys
Puisque de mes destins l'arrêt est prononcé
Et qu'aux profanes cris de la grande adultère,
J'aurai d'un sang trop pur demain marqué la terre,
Vieil aigle par les feux de mille coups percé,
Apollon, toi, seul dieu qui mon culte ait fixé,
Flambeau toujours présent à ma carrière austère,
Apporte à mon chevet, du pâle grabataire
Dernier festin ! Hellas, ce tableau bien pensé.
Merci, mon dieu, merci ! Salut, Grèce immortelle !
Te voilà donc, doux champ de mon premier coup d'aile,
Arène de tout rythme, azur ionien !
Lumière, ô de l'Amour pudique récompense !
Je meurs content ! Je nage aux sources du vrai Bien :
Apollon, à présent, brise un roseau qui pense !
L'Hellade |
Et qu'aux profanes cris de la grande adultère,
J'aurai d'un sang trop pur demain marqué la terre,
Vieil aigle par les feux de mille coups percé,
Apollon, toi, seul dieu qui mon culte ait fixé,
Flambeau toujours présent à ma carrière austère,
Apporte à mon chevet, du pâle grabataire
Dernier festin ! Hellas, ce tableau bien pensé.
Merci, mon dieu, merci ! Salut, Grèce immortelle !
Te voilà donc, doux champ de mon premier coup d'aile,
Arène de tout rythme, azur ionien !
Lumière, ô de l'Amour pudique récompense !
Je meurs content ! Je nage aux sources du vrai Bien :
Apollon, à présent, brise un roseau qui pense !
nisrine nacer- Nombre de messages : 1044
Date d'inscription : 09/09/2008
La nuit qui tombe et le train qui passe
La nuit qui tombe et le train qui passe
Tableau qui mes peines dissipe,
Je contemple en m'attendrissant
Le village fumant sa pipe
Aux pieds du soir incandescent.
Soleil, mourant témoin des crimes
Absous par le jour qui s'en va,
Sur l'autel de tes feux sublimes,
Satisfais, frère, à Jéhovah !
Nuit, tombeau du ciel sans mystère,
Chasses-en ce jour qui nous ment !
Viens faire oublier à la terre
Qu'elle ne te plaît qu'un moment !
C'est à cet instant de l'automne
Qu'on voudrait partir d'ici-bas...
Mais de temps en temps au loin tonne
Un train passant qu'on ne voit pas.
Tableau qui mes peines dissipe,
Je contemple en m'attendrissant
Le village fumant sa pipe
Aux pieds du soir incandescent.
Soleil, mourant témoin des crimes
Absous par le jour qui s'en va,
Sur l'autel de tes feux sublimes,
Satisfais, frère, à Jéhovah !
Nuit, tombeau du ciel sans mystère,
Chasses-en ce jour qui nous ment !
Viens faire oublier à la terre
Qu'elle ne te plaît qu'un moment !
C'est à cet instant de l'automne
Qu'on voudrait partir d'ici-bas...
Mais de temps en temps au loin tonne
Un train passant qu'on ne voit pas.
nisrine nacer- Nombre de messages : 1044
Date d'inscription : 09/09/2008
La chanson d'un soir de tempête
La chanson d'un soir de tempête |
J'ai sablé le vin, j'ai humé les roses ;
J'ai cueilli la fleur du plus beau baiser :
Je ne trouve plus au fond de ces choses
De quoi me griser...
Les jours ont brillé sur ma tête pâle
Sans m'apprendre rien du Tout qu'il y a :
Mon coeur m'apparaît comme sort d'un châle
Un camélia...
Jeunesse, éclair ! jours enfuis comme un rêve !
Flambeaux morts de gloire en cendre à mes pieds,
Le Temps vous a pris comme un aigle enlève
Les sanglants ramiers !
A mes pieds, des flots ô plèbe insultante !
Du lâche Destin prête-nom menteur !
Arrière, Avenir qu'attend sous la tente
Achille et mon coeur !
Passions, passé, crache ça, mon âme,
Comme ces hauts cieux d'éclairs déchirés
Vident par cent trous dans les eaux leur flamme :
Homme, ici mourez !
Non, vivons ! Mais si, dans l'atroce lutte,
Je dois au vain flot céder le terrain,
A ma lèvre expire en silence, Ô flûte
Morte dans l'airain !
nisrine nacer- Nombre de messages : 1044
Date d'inscription : 09/09/2008
Ode triomphale à la gloire des muses romanes
Ode triomphale à la gloire des muses romanes |
J. Tahureau. Ode à Estienne Iodelle)
Si, parjure aux Grâces attiques,
D'une brosse maldocte elle a,
A quatre épaisseurs d'encaustique,
Vernissé la Minerve antique
Du plus barbare des éclats ;
Ou que, d'une bouche sans foudre,
Elle ait, parodique, tenté
La buccine par quelle en poudre
Jéricho vit son mur dissoudre,
Et s'en soit la gueule éclaté :
Muses doctorales ! Charites !
Maudissez l'oeuvre impur et vain
De celle de vous qui, du rite
Affronteuse ou bien mal instruite,
Au Pinde éternel contrevint !
Que ta juste nappe, ô Jodelle !
Pour sa bouche n'ait plus de mets ;
Que, bâtard, son flanc n'ait plus d'aile
Et que sa sandale infidèle
Ne foule plus les purs sommets !
Mais s'elle a, dans la glaise cuite,
Pétri de dix doigts tortueux
La défaite d'Io dépite
Tombant lasse de la poursuite
Aux bras de Pan voluptueux;
Ou s'elle a, rompante les vignes,
Nourri de soleil vingt flacons :
Muses ! l'élisez la plus digne
Et le soin de sa main provigne
Les vergers pompeux d'Hélicon !
Et puis ordonnez, beau-riantes,
Vous, ô beau-ballantes enfants,
Que la rose et le mélianthe
Se tordent en tresses brillantes
Autour de son front triomphant !
Puis, ô vous, beau-chantante troupe,
Fêtez ! puis ô vous et chantez
Celle mieux chère à Callioupe
Pour qui va tonner dans la coupe
Le vin de l'Immortalité !
Tu le sais, toi, Muse, ma mère !
Si de toi l'honneur que j'attends,
Autre fut jamais que d'Homère
Renouer la corde primaire
A la lyre des nouveaux temps !
Tu sais si ma joue, au barbare
Implacable et riche en haros,
N'a rompu les flûtes avares
Et tordu l'airain de Pindare
Avec le poumon des héros !
Tu sais si mon bras, grave aux taures,
Les a pas, beuglantes, courbé's
Et si j'ai, vidant sa pléthore,
Plongé dans la tripe au Centaure
Toute la longueur de l'épé'!
Et si jamais soye autre trace
Que poursuivie ai-je et suivrai
Que de rendre le luth de Thrace,
Le luth de Ronsard et d'Horace,
A Ce Moréas bien lauré !
nisrine nacer- Nombre de messages : 1044
Date d'inscription : 09/09/2008
Les feuilles tombent
Les feuilles tombent ; c'est l'automne
Et mes jours s'en vont au tombeau,
Il n'est plus de mal qui m'étonne,
Déchiré comme un vieux drapeau.
Transfuge du Pinde, où, sans crime,
Je m'assis aux pieds d'Apollon,
Je roule d'abîme en abîme,
Devenu d'or pur un vain plomb.
Amour, Gloire, au vent tout s'envole,
Dépouilles d'un songe éclatant :
Mort, ici, chienne ! Au Capitole !
Terre, un tombeau ! La Gloire attend.
Mais toi, sur ma tempe honnie,
L'écrase avant, ciel irrité,
Ce métal menteur, la fierté,
Masque de mon peu de génie !
Et mes jours s'en vont au tombeau,
Il n'est plus de mal qui m'étonne,
Déchiré comme un vieux drapeau.
Transfuge du Pinde, où, sans crime,
Je m'assis aux pieds d'Apollon,
Je roule d'abîme en abîme,
Devenu d'or pur un vain plomb.
Amour, Gloire, au vent tout s'envole,
Dépouilles d'un songe éclatant :
Mort, ici, chienne ! Au Capitole !
Terre, un tombeau ! La Gloire attend.
Mais toi, sur ma tempe honnie,
L'écrase avant, ciel irrité,
Ce métal menteur, la fierté,
Masque de mon peu de génie !
nisrine nacer- Nombre de messages : 1044
Date d'inscription : 09/09/2008
L'élégie du sang des colombes
L'élégie du sang des colombes |
Le Winchester a retenti :
Ton doux vol s'est brisé, colombe,
Petit point au ciel, tout petit...
Pauvre être ! au plus haut des espaces,
Il buvait l'azur, loin de tout :
Ivresse, spectacle des Grâces !
"Beau coup de fusil ! - Yes ! beau coup ! "
Chute immense ! Deuil d'Amathonte !
Triomphe de l'iniquité !
Mais l'attentat à la Beauté,
Compte à rendre, assassins ! Quel compte !
Dans le coeur du poète, ô soeurs
Le Silence creuse vos tombes :
L'Amour, ennemi des chasseurs,
Y viendra pleurer les colombes.
nisrine nacer- Nombre de messages : 1044
Date d'inscription : 09/09/2008
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