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Comment Yu Gong déplaça les Montagnes

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Message par Nadej-isis Jeu 22 Avr - 18:52

Il
y a fort longtemps vivait à Jizhou, dans la Chine septentrionale, un
vieillard appelé Yu Gong des montagnes du Nord. Yu Gong signifie "vieux
sot".
Notre vieillard était-il maladroit ? Non pas. Yu Gong savait
cultiver la terre, chasser le gibier, construire une maison tailler les
pierres, bref, il pouvait faire n'importe quoi.
Etait-il stupide ? Pas plus. C'était un homme réfléchi, malgré sa
nature simple et franche. Quoi qu'il entreprît, il ne spéculait jamais
sur les circonstances, ne craignait aucune difficulté et finissait sa
tâche jusqu'au bout. Ceux qui se croyaient intelligents et qui
n'étaient qu'opportunistes le trouvaient sot. Aussi l'avait-on surnommé
le vieux sot.
Yu Gong était alors âgé de 90 ans environ. Il avait des enfants et
des petits enfants. Mais, contrairement aux vieillards de son âge, il
continuait à travailler avec eux aux champs tous les jours du matin au
soir. Un jour, quelqu'un lui conseilla :
- Grand père, vous êtes âgé et vous avez beaucoup d'enfants,
laissez-les donc travailler ! N'est-il pas temps pour vous de jouir du
bonheur de votre vieillesse ?
- Pourquoi ? Je suis en bonne santé, et tant que je vivrai, il y
aura toujours du travail pour moi, répondit Yu Gong en souriant. Je ne
peux manger sans rien faire ! De toutes façons, rester à la maison
toute la journée ce n'est pas drôle !
Et le vieillard continua à travailler.
Les membres de sa famille, de plus en plus nombreux, défrichaient la
terre et cultivaient les champs chaque année. La culture en montagne
n'est pas une mince affaire ; il faut se frayer un chemin à travers les
ronces, tailler le roc, transporter et creuser des canaux d'irrigation.
Le vieillard dirigeait le travail de sa famille du matin jusqu'au soir, quel que soit le temps. Il enseignait à ses enfants :
"Quoi que nous fassions, il faut le faire bien et bien le finir ; les paresseux n'obtiennent jamais aucun succès."
Dans les terres qu'il avait défrichées, il ne restait pas une pierre
; quelles que fussent la grosseur et la dureté de la roche, elles
avaient été taillées au burin ou déplacées. La terre de ses champs
était fertile, mais cela avait été au prix d'innombrables aller et
retour de plusieurs dizaines de kilomètres pour transporter de la bonne
terre des plaines. Bref, on pouvait dire que Yu Gong avait un caractère
obstiné. Cependant, aux yeux des gens, il passait pour un sot.
La maison de Yu Gong donnait au sud sur deux grandes montagnes, le
Taihang et le Wangwu. Ces deux montagnes s'étendaient sur 700 "li" et
s'élevaient sur des milliers de mètres. Elles rendaient très difficile
l'accès à la maison de Yu Gong.
Un jour, Yu Gong réunit toute sa famille et dit :
- Ces deux montagnes sont vraiment gênantes, elles nous barrent la
route et nous obligent à faire un grand détour pour aller et venir. je
propose que nous les enlevions. Je suis vieux, mais encore en bonne
santé. Pour vous et pour vos descendants, je veux construire une route
du sud du Henan jusqu'au bord de la rivière Han. Etes-vous d'accord ?
Tous ses enfants adhérèrent à son projet. Mais sa vieille compagne Xian Yi s'inquiéta :
- Mon vieux, c'est très bien de vouloir enlever ces deux montagnes,
je suis tout à fait d'accord, mais tu n'es plus tout jeune, et tu ne
peux pas soulever des montagnes comme le géant Kui Fu. De plus, où
mettrons-nous la terre et les pierres ?
Yu Gong n'avait pas encore répondu que ses enfants répliquèrent tous en même temps
- Grand-père est âgé, mais nous, nous sommes jeunes ! Quant aux
remblais, il suffit de les transporter au bord de la mer, ce n'est pas
difficile !
Le projet accepté, les travaux commencèrent tout de suite. Conduits
par Yu Gong, les uns creusaient la terre, les autres taillaient le roc,
d'autres encore transportaient les remblais avec des charettes ou à la
palanche jusqu'à la mer Bohai.
Emportés par la volonté inébranlable de Yu Gong, ses voisins vinrent
l'aider les uns après les autres. Même des foyers manquant de main
d'oeuvre, comme celui de la veuve de Jingcheng avec son enfant, qui
savait à peine marcher, vinrent creuser la terre ou porter le repas au
chantier. Tout le monde travaillait avec ardeur.
Les travaux étaient très pénibles, il y avait une grande distance
des deux montagnes à la mer Bohai. Il fallait plusieurs mois pour faire
un aller et retour. Malgré tout, Yu Gong et ses enfants ne s'arrêtèrent
jamais de piocher, jour après jour.
Un jour, un vieillard nommé Zhi Sou, ce qui signifie "vieux sage", les voyant à l'oeuvre, se moqua de lui :
- Quelle sottise faites-vous là ! A votre âge, vous n'avez plus
beaucoup de temps à vivre ! Vous n'arriverez jamais à seulement aplanir
un sommet ; alors ces deux grandes montagnes, vous pensez ! Vous feriez
mieux d'abandonner !
- On vous dit vieux et sage, rétorqua Yu Gong, mais vous êtes encore
moins sensé qu'une veuve ou un enfant ! Sachez que lorsque je mourrai,
il y aura mes fils ; quand ils mourront à leur tour, il y aura mes
petits-fils, ainsi les générations se succéderont sans fin. Si hautes
que soient ces montagnes, elles ne pourront plus grandir ; à chaque
coup de pioche, de génération en génération, elles diminueront d'autant
; pourquoi donc ne parviendrions-nous pas à les aplanir ?
Cette réponse cloua le bec à Zhi Sou qui partit sans rien dire. Yu
Gong et ses enfants, inébranlables, continuèrent de piocher, jour après
jour, année après année.
Cependant, le génie qui régnait sur ces deux montagnes commença à
s'inquiéter. Si Yu Gong continue à piocher ainsi, pensa-t-il, mon
royaume finira par disparaître complètement. Il en informa l'Empereur
Céleste qui, ému de la volonté inébranlable du vieillard, envoya sur
terre deux génies célestes qui emportèrent les deux montagnes sur leur
dos.
L'une fut déposée à Shuodong, l'autre à Yongnan. Depuis, de Jizhou à la rivière Han, aucune montagne ne barre plus le route.



Confucius, nommé aussi Qiu,
est né dans le royaume de Lu (aujourd'hui connu comme la ville de Qufu)
pendant la période de Chunqiu. C'était un grand éducateur, homme d'état
et philosophe. Il a préconisé l'école de philosophie Ru pour sauver le
peuple et gouverner le pays et il a consacré toute sa vie à promouvoir
les normes morales et à exhorter les rois à gouverner les pays avec
bonté. Il n'a jamais faibli dans sa détermination en dépit des
difficultés qu'il a rencontrées. Il a recherché la vérité, les idéaux
et une moralité sans faille. Il était droit, aimable modeste et poli.
Il a été fidèle à son pays et se préoccupait des gens. Il a grandement
influencé ses étudiants et les gens des générations futures. Ce qui
suit illustre comment Confucius guidait ses étudiants à devenir de
véritables hommes de bien.
Un homme de bien utilise-t-il l'épée pour se defendre ?
Quand Zilu a commencé à suivre les enseignements de Confucius, Zilu
était vêtu d'un uniforme pleinement armé pour l'accueillir. Quand il a
rencontré Confucius, Zilu a sorti son épée et s'est exercé devant lui.
Zilu a demandé : " Maître, les anciens hommes de bien n'
utilisaient-ils pas aussi l'épée pour se défendre ? "
Confucius a répondu : "Les anciens hommes de bien avaient pour but
dans leur vie la loyauté et la justice et ils utilisaient la bonté pour
se défendre. Ils n'avaient pas besoin de sortir de leur chambre pour
connaître les affaires importantes qui se déroulaient à des milliers de
kilomètres de chez eux. Ils utilisaient la loyauté et la confiance pour
inspirer les mauvaises personnes et la justice et la bonté pour calmer
les malfaiteurs. Pourquoi auraient-ils eu besoin d'une épée ? "
Zilu a beaucoup aimé ce qu'il a entendu et en soupirant a dit :
"Hélas, c'est la première fois que j'entends dire cela. A partir
d'aujourd'hui je veux devenir votre humble étudiant. "
Confucius a planté la graine de bonté dans le coeur de Zilu dès le
début de ses études. Il a pris soin de lui assurer un bon départ. Zilu
a suivi les cours de Confucius jusqu'à la fin et son niveau mental
s'est constamment amélioré.
Nadej-isis
Nadej-isis

Nombre de messages : 958
Date d'inscription : 15/03/2010

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