poésies:Jacques Herman
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poésies:Jacques Herman
UNE VITRE IMBÉCILE
Sur la vitre qui nous sépare
Dans la buée je viens d'écrire
Ton nom à l'envers
Aussitôt cependant je l'efface
Parce qu'il ne faut jamais
M'as-tu dit
Laisser de nous des traces
Même éphémères
La rue en contrebas
Grouille de monde
C'est la sortie du bureaux
Tu tentes désespérément
De me faire des signes
Que je ne saisis pas
La cloche de l'église vient de sonner
Mais le nombre de coups
M'a encore échappé
Le temps qui passe
N'a plus aucun goût
Mais qu'importe
Après tout
Puisqu'il ne dure jamais
Quand on le fractionne
Plus longtemps d'un soupir
Dans nos souvenirs
Ne survivront
Très probablement
Qu'une vitre imbécile
Qui a oublié ton nom
Et un peu de buée
Sur la vitre qui nous sépare
Dans la buée je viens d'écrire
Ton nom à l'envers
Aussitôt cependant je l'efface
Parce qu'il ne faut jamais
M'as-tu dit
Laisser de nous des traces
Même éphémères
La rue en contrebas
Grouille de monde
C'est la sortie du bureaux
Tu tentes désespérément
De me faire des signes
Que je ne saisis pas
La cloche de l'église vient de sonner
Mais le nombre de coups
M'a encore échappé
Le temps qui passe
N'a plus aucun goût
Mais qu'importe
Après tout
Puisqu'il ne dure jamais
Quand on le fractionne
Plus longtemps d'un soupir
Dans nos souvenirs
Ne survivront
Très probablement
Qu'une vitre imbécile
Qui a oublié ton nom
Et un peu de buée
julien- Nombre de messages : 1159
Date d'inscription : 24/02/2010
Le monstre du temple
Il naquit de la lézarde d'un vieux mur
Ailé
Casqué
Les doigts griffus
Aux mains et aux pieds
Les dents longues
Acérés
Pointues
Prêtes à la morsure
La mâchoire grand ouverte
On eût dit un molosse
Menaçant d'attaquer
Toute créature
Passant à sa portée
Pour peu qu'elle fût
Revêtue d'innocence
Ou inspirât la pitié
On le disait immortel
Et le bruit se répandit
Comme une traînée de poudre
Dans toute la vallée
Pourtant un jour il disparut
Comme s'il se fût évaporé
Sans laisser d'autre trace
Qu'une sombre légende
Sans cesse amplifiée
Des folliculaires
Sans vergogne prétendent
Qu'il vivrait aujourd'hui
Dans l'ombre bleutée
Des ruines du temple
A quelques pas d'ici
Ailé
Casqué
Les doigts griffus
Aux mains et aux pieds
Les dents longues
Acérés
Pointues
Prêtes à la morsure
La mâchoire grand ouverte
On eût dit un molosse
Menaçant d'attaquer
Toute créature
Passant à sa portée
Pour peu qu'elle fût
Revêtue d'innocence
Ou inspirât la pitié
On le disait immortel
Et le bruit se répandit
Comme une traînée de poudre
Dans toute la vallée
Pourtant un jour il disparut
Comme s'il se fût évaporé
Sans laisser d'autre trace
Qu'une sombre légende
Sans cesse amplifiée
Des folliculaires
Sans vergogne prétendent
Qu'il vivrait aujourd'hui
Dans l'ombre bleutée
Des ruines du temple
A quelques pas d'ici
julien- Nombre de messages : 1159
Date d'inscription : 24/02/2010
Dans la mécanique des rêves
Des rouages sont grippés
Les châtaigniers en fleurs
Hurlent à la mort
Comme le bois des pendus
Sur la crête embrumée de la colline
L'herbe rare jaunit
L'air devient irrespirable
Quelques-uns parmi nous
Aspirent à descendre
Au fond de la vallée
Mais on raconte
Que des relents de cuisine
S'y mêlent à d'âcres odeurs
De cadavres pourris
Alors on attend
Que passent les heures
On garde l'œil rivé
Sur les aiguilles du cadran
De l'église désaffectée
Mais elles demeurent
Désespérément immobiles
D'entre les vignes surgissent
Des gémissements
Ponctués de cris suraigus
Le ciel à l'horizon noircit
Comme si les dieux
Agressifs et remuants
Soudain au comble de la désespérance
Se plaisaient à déverser de l'encre
Sur le monde qui n'en peut plus
Jacques Herman
Les châtaigniers en fleurs
Hurlent à la mort
Comme le bois des pendus
Sur la crête embrumée de la colline
L'herbe rare jaunit
L'air devient irrespirable
Quelques-uns parmi nous
Aspirent à descendre
Au fond de la vallée
Mais on raconte
Que des relents de cuisine
S'y mêlent à d'âcres odeurs
De cadavres pourris
Alors on attend
Que passent les heures
On garde l'œil rivé
Sur les aiguilles du cadran
De l'église désaffectée
Mais elles demeurent
Désespérément immobiles
D'entre les vignes surgissent
Des gémissements
Ponctués de cris suraigus
Le ciel à l'horizon noircit
Comme si les dieux
Agressifs et remuants
Soudain au comble de la désespérance
Se plaisaient à déverser de l'encre
Sur le monde qui n'en peut plus
Jacques Herman
julien- Nombre de messages : 1159
Date d'inscription : 24/02/2010
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