Mounir hajouj
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firdaws- Nombre de messages : 930
Humeur : joie de vie !
Date d'inscription : 21/05/2008
Mounir hajouj
L'Arts plastiques chez mounir hajouj
Le corps a toujours constitué une source d'inspiration inépuisable pour plusieurs artistes-peintres. Mounir Hajjouj en est l'un d'eux. Il expose actuellement à l'Espace Balzac de l'Institut français de Kénitra. Chez Mounir, le nu n'est pas forcément synonyme de beauté comme cela pourrait être le cas chez Renoir.
La nudité pudique de ses personnages exprime plutôt la souffrance et le mal-être des hommes dans un monde où le paraître est devenu une valeur suprême. Ses figures, on les voit plus qu'on les regarde. Des êtres en tenue d'Eve entremêlés qu'on arrive à peine à distinguer. «Parer un corps, c'est lui donner une appartenance sociale, ethnique ou culturelle. Le dévêtir, c'est le rendre à l'état naturel face à son propre destin. L'aspect vestimentaire constitue pour moi une sorte de frontière infranchissable pour accéder au monde des âmes.» En effet, quand on observe ses tableaux, on constate une absence de repères, des corps baignant dans un univers de terre et de feu levant les visages vers un ciel obscur.
Certains critiques estiment que Hajjouj appartient au courant du figuratif moderne.
Cette vision existentielle de Mounir Hajjouj n'est pas le fruit du hasard. Bien qu'il soit encore jeune et que le sourire ne quitte quasiment jamais son visage, on perçoit chez lui cette colère saine qu'il a intériorisée depuis quelques années. La vie, comme il le souligne, n'a pas été pour lui un long fleuve tranquille. Son âme sensible se heurtera aux aléas de la vie dès le jour où il a réussi le concours d'accès à l'Institut des Beaux Arts de Tétouan.
Sans ressources et ne disposant pas d'une bourse, il a été obligé de pratiquer de petits métiers pour subvenir à ses besoins et terminer ses études. «Cette expérience, dit-il, m'a fait savoir qu'on peut tout apprendre dans une école sauf le talent.» Iconoclaste, il a laissé de côté les techniques apprises à l'institut pour en créer d'autres. Pour les couleurs, il utilise des produits ordinaires : la poudre de charbon et de marbre et l'argile. «Je me suis libéré de l'artificiel et du produit industriel pour garder cet aspect naturel des choses», a-t-il dit. D'ailleurs, certains n'hésitent pas à affirmer que son travail est proche de celui d'Anselm Kiefer. Les toiles de ce grand artiste-peintre allemand et plus généralement ses œuvres sont saturées de matière (sable, terre, strates de plomb, suie, craie, cheveux, cendre, matériaux de ruine et de rebut). Le choix des matières exprime également sa sensibilité à la couleur.
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Par Driss Lyakoubi | LE MATIN
Le corps a toujours constitué une source d'inspiration inépuisable pour plusieurs artistes-peintres. Mounir Hajjouj en est l'un d'eux. Il expose actuellement à l'Espace Balzac de l'Institut français de Kénitra. Chez Mounir, le nu n'est pas forcément synonyme de beauté comme cela pourrait être le cas chez Renoir.
La nudité pudique de ses personnages exprime plutôt la souffrance et le mal-être des hommes dans un monde où le paraître est devenu une valeur suprême. Ses figures, on les voit plus qu'on les regarde. Des êtres en tenue d'Eve entremêlés qu'on arrive à peine à distinguer. «Parer un corps, c'est lui donner une appartenance sociale, ethnique ou culturelle. Le dévêtir, c'est le rendre à l'état naturel face à son propre destin. L'aspect vestimentaire constitue pour moi une sorte de frontière infranchissable pour accéder au monde des âmes.» En effet, quand on observe ses tableaux, on constate une absence de repères, des corps baignant dans un univers de terre et de feu levant les visages vers un ciel obscur.
Certains critiques estiment que Hajjouj appartient au courant du figuratif moderne.
Cette vision existentielle de Mounir Hajjouj n'est pas le fruit du hasard. Bien qu'il soit encore jeune et que le sourire ne quitte quasiment jamais son visage, on perçoit chez lui cette colère saine qu'il a intériorisée depuis quelques années. La vie, comme il le souligne, n'a pas été pour lui un long fleuve tranquille. Son âme sensible se heurtera aux aléas de la vie dès le jour où il a réussi le concours d'accès à l'Institut des Beaux Arts de Tétouan.
Sans ressources et ne disposant pas d'une bourse, il a été obligé de pratiquer de petits métiers pour subvenir à ses besoins et terminer ses études. «Cette expérience, dit-il, m'a fait savoir qu'on peut tout apprendre dans une école sauf le talent.» Iconoclaste, il a laissé de côté les techniques apprises à l'institut pour en créer d'autres. Pour les couleurs, il utilise des produits ordinaires : la poudre de charbon et de marbre et l'argile. «Je me suis libéré de l'artificiel et du produit industriel pour garder cet aspect naturel des choses», a-t-il dit. D'ailleurs, certains n'hésitent pas à affirmer que son travail est proche de celui d'Anselm Kiefer. Les toiles de ce grand artiste-peintre allemand et plus généralement ses œuvres sont saturées de matière (sable, terre, strates de plomb, suie, craie, cheveux, cendre, matériaux de ruine et de rebut). Le choix des matières exprime également sa sensibilité à la couleur.
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Par Driss Lyakoubi | LE MATIN
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Humeur : joie de vie !
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