Rachid Khaless: Extraits de Guerre totale
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Rachid Khaless: Extraits de Guerre totale
1.
Tabula raza…
Signe ton baptême pyromane !
Craque allumette crépite feu de géhenne épée écarlate et éclats acérés
Brûle parchemins anciens et futurs défais et legs et royaumes et royautés
Au bûcher ce monde désuet
À commencer par l’antiquité – surtout moderne !
Crevons l’abcès
À l’enfer aux mille feux délétères l’allégeance !
La religion, l’espérance je les jette tout autant que les livres et les paradis qu’ils promettent
Et que je sois damné ! Et qu’on me lapide !
Je m’en moque. Je suis déjà ailleurs
Et ni ce monde ni l’autre ne comptent ni ne me troublent…
Ma poitrine se gonfle d’un souffle ample, souffle baroque mais aux résonances inédites :
Que ma proie s’offre à moi non dans le consentement mais dans la ténacité : le saccage n’en sera que plus beau
Guerre guerre : olifants et fuel !
Ma main revient des confins sombres de l’absence… Elle est chargée de qebrit splendide et la déflagration sera. À pulvériser le galet lisse de l’orgueil
Et c’est de salves de syllabes et de sons brusques que je vous dynamiterai
Coups coupants mes mots entailleront vos faces et poitrines à vous saigner à blanc
J’allumerai mille étoiles dans vos yeux – ça s’appelle mise en orbite ! – et je les saccagerai à coups d’ongles tranchants et de dissidence
Vous tomberez en poussière comme fruits de cave puis je ramasserai vos cendres et pelure je les exposerai aux vents
[Vous serez partout et ne serez nulles parts]
Vous serez éternels dans mon néant
2.
Que m’importent vos trésors et vos empires
Et vous mes non-frères que j’ai acculés au pied des décombres
Que m’importent vos royaumes et le futur
Je suis déjà affranchi des calendes crucifiées dans vos mains
Et jamais je ne graviterai autour des constellations fixées dans la voûte céleste
J’ai choisi les marges et les courbes au lieu du charnier des cadavres linéaires
J’ai formé des desseins cruels en vue d’embarquement neufs et d’antidote
Et j’ai brûlé vers la poésie pour toujours !
Bêchez vos saisons donnez-leur des noms et des fleurs
Conviez des convives à goûter à leur fruit et à chanter votre louange
J’en ai assez de toutes ces nourritures avariées qu’on sert à toutes solennités ou pour d’obscurs rites
Elles avaient été apprêtées avec toutes épices par des taverniers aux mains factices
Je m’octroie quant à moi tout le trouble que me doit mon souffle raffermi à des alcools tenaces
Et je ne déclame ni ne chante…
Je dis mes fièvres séculaires
Et des musiques autres
Vastes filles d’onctions de feu
À moi ! À moi la virginité des incendies !
Feu ! Feu sur tout. À commencer par ces feuillets barbares…
Je resplendis à l’étendue unique ! Je l’appelle sur toutes mes ruines…
Sans cesse elle me renouvellera
***
Qu’il répande sa lèpre dans mes veines ce siècle de croisés et de trouvères
Moi j’y tiens ma place – et tant pis pour la postérité – et j’en mourrais à chaque instant s’il fallait abdiquer mes utopies
J’œuvre dans le silence et m’appartiens chaque fois que j’approche de ma mort
Je descendais
Au milieu des ruines
Sonder l’essence du feu
Qui couve sous la rouille
De la peau et sans cesse
Me déchire
Je suis toute absence toute omniprésence et je perce aisément les coeurs de mes ennemis :
« À l’écart la charogne ! » s’écrie l’un d’eux
Je confirme : je suis de la race des perfides ; j’ai bu un vin dense dont les toxines sont de la fabrique du tonnerre et vos quolibets me m’atteignent pas
Et les guerres je les connais toutes. Et les vierges arènes…
Enfant déjà j’aurai livré toutes les bagarres :
L’alerte venait des cimes
Des immeubles : démons terribles nous endossions notre audace et des armures formés de nos mains – manches de balais volés et morceaux de zinc – nous étions de la tribu d’Antar et nos rivaux les Dhobyane – nous étions prêts à prolonger d’un siècle encore Dahis et al-Ghabra’
Ma voix devenait rauque sous mon masque, je commandais des guérilleros pas plus hauts que des arbres nains
Nous avions des frontières à conquérir, des audaces à châtier
Que de feux s’allumaient dans nos yeux quand au bout de la ruelle s’élevait le chant de la bande rivale – c’étaient de vrais tremblements de crécelles !
L’arène était d’infinis pièges et à perte de vue les colonnes étaient prêtes à l’assaut
Barricades torches cimeterres… Nous érigions des chemises trouées en guise d’étendards
Et soudain s’ébranlait la troupe aux aguets
Le ténor – un rondouillet au gosier net – entonnait le chant de notre République
Bagarres bagarres sans fin…
C’était le sang qui sanctifiait nos solitudes !
3.
À présent j’usine des sons féroces qu’elle surgisse cette silhouette bâtarde dans ma vie que je l’exhibe sur la place publique que je lance les enchères je suis Orphée et j’écorche ma voix – dans l’appel à ma prière de l’absent : je suis déjà loin en moi ailleurs – je suis un faux et un renégat et j’érigerai mon poignard qu’on me relègue aux marges du panthéon et autres éphémérides – qu’est-ce que ça peut me foutre ? – je suis déjà cadavre. Par le passé j’ai épousé Christ arrimé à ma chair et je lui ai donné le dernier baiser et je tuerai tous les autres Christ et les Bouddhas et lacérerais les parchemins du Hedjaz qu’ils processionnent dans mon champ de mines – je dynamiterai icônes et livres de Babel à Byzance et je vous menace et je charge je choisis la guerre je choisis l’escalade
***
Dès le commencement j’ai entrevu la fin…
Et j’ai rompu le lien qui m’aurait asservi au monde : j’étais seul en enfer et j’ordonnais des musiques rauques pour tenter le miracle
Et j’ai cheminé dans ma cervelle une légende et portant dans les mains des cailloux bruts
J’ai tissé à l’horizon une couleur et j’ai conspiré contre l’argile et son miracle – j’étais le siège de tous les sacrilèges
Et survint la folie – jeune épouse pour d’éternelles noces – j’avais alors fini de saccager en moi toute la lumière
Je me suis donné pleinement la vie et cent fois j’ai rêvé ma mort : A et O brouillés et cap vers un territoire constamment ouvert …
C’étaient des voyages sans fin – et de toutes sortes :
À l’âge de raison grondait dans ma tête le ras-le-bol et je projetais de tuer en moi la présence de tous les pères
Un jour j’ai tagué sur les murs du lycée des inscriptions hérétiques
Tracts et slogans rouges étaient mes premiers coïts – aguerri je m’apprêtais à ourdir toutes les conspirations
En cours d’arabe j’ai excité la meute à la controverse – j’avais à cette époque-là une voix miraculeuse et mon cœur avait l’empire sur toute race
J’ai vu les mots engendrer une vraie algarade : chacun cognait sur le visage à portée de son poing
Mais j’ai survécu à la catastrophe avec l’envie de raffermir mon trop-plein de fureur
Et ma tête a été mise à prix j’étais mûr au gibet
Et je m’octroyai alors toute l’étendue du risque :
Quand le gong a retenti – les chardonnerets ayant fui loin – j’ai convoyé de rouges romances vers des régions vierges. C’était Allal qui tenait la cadence : nos pas sonnaient à même nos cœurs
Nous surprenions déjà l’horizon reprisé de la soie de nos mains, la mort qui n’était plus qu’un corbeau jeté sur la blanche solitude de l’aube. Et nous exultions aux territoires purs conquis par la seule emprise de nos pensées
Le pays cessait d’être une terre d’épouvante et nous l’élevions sur nos épaules et sentions son poids
À notre sang nous inventions des légendes et d’amples prisons à nos futures épouses
C’étaient des rêves sans fin que nous consumions avec notre dernière cigarette
Enfin pour sceller cette alliance nous reniions nos races le torse plein de souffles bruts et de livres de révoltes
C’était en un banal jour de commencement du monde !
***
Je suis le conquérant flottant sur les violentes lames et bientôt je brûlerai les barques et les parfums de ma terre natale…
Voilà que j’accoste dans un port que hante le sang
Devant moi mon ennemi et derrière éclats et cendre
[Et je suis loin dans l’éblouissement… Mais mon coeur bat d’une belle audace
Et c’est mille fois mort que je reviendrai au monde : lentement j’escaladerai le versant abrupt de la vie]
La houle je l’ai tractée à la rompre sur mes phalanges formées aux flammes ; c’était avec une force que je dois à mon haleine et à mes muscles
Et j’ai tiré le torse plein de cartes de prodigieuses cargaisons
Alors que les vagues me traversaient d’un bout à l’autre – dans un bouleversement musical
C’est absous d’humanité que je m’octroyais l’immensité du monde – ce minuscule champ de bataille !
Tabula raza…
Signe ton baptême pyromane !
Craque allumette crépite feu de géhenne épée écarlate et éclats acérés
Brûle parchemins anciens et futurs défais et legs et royaumes et royautés
Au bûcher ce monde désuet
À commencer par l’antiquité – surtout moderne !
Crevons l’abcès
À l’enfer aux mille feux délétères l’allégeance !
La religion, l’espérance je les jette tout autant que les livres et les paradis qu’ils promettent
Et que je sois damné ! Et qu’on me lapide !
Je m’en moque. Je suis déjà ailleurs
Et ni ce monde ni l’autre ne comptent ni ne me troublent…
Ma poitrine se gonfle d’un souffle ample, souffle baroque mais aux résonances inédites :
Que ma proie s’offre à moi non dans le consentement mais dans la ténacité : le saccage n’en sera que plus beau
Guerre guerre : olifants et fuel !
Ma main revient des confins sombres de l’absence… Elle est chargée de qebrit splendide et la déflagration sera. À pulvériser le galet lisse de l’orgueil
Et c’est de salves de syllabes et de sons brusques que je vous dynamiterai
Coups coupants mes mots entailleront vos faces et poitrines à vous saigner à blanc
J’allumerai mille étoiles dans vos yeux – ça s’appelle mise en orbite ! – et je les saccagerai à coups d’ongles tranchants et de dissidence
Vous tomberez en poussière comme fruits de cave puis je ramasserai vos cendres et pelure je les exposerai aux vents
[Vous serez partout et ne serez nulles parts]
Vous serez éternels dans mon néant
2.
Que m’importent vos trésors et vos empires
Et vous mes non-frères que j’ai acculés au pied des décombres
Que m’importent vos royaumes et le futur
Je suis déjà affranchi des calendes crucifiées dans vos mains
Et jamais je ne graviterai autour des constellations fixées dans la voûte céleste
J’ai choisi les marges et les courbes au lieu du charnier des cadavres linéaires
J’ai formé des desseins cruels en vue d’embarquement neufs et d’antidote
Et j’ai brûlé vers la poésie pour toujours !
Bêchez vos saisons donnez-leur des noms et des fleurs
Conviez des convives à goûter à leur fruit et à chanter votre louange
J’en ai assez de toutes ces nourritures avariées qu’on sert à toutes solennités ou pour d’obscurs rites
Elles avaient été apprêtées avec toutes épices par des taverniers aux mains factices
Je m’octroie quant à moi tout le trouble que me doit mon souffle raffermi à des alcools tenaces
Et je ne déclame ni ne chante…
Je dis mes fièvres séculaires
Et des musiques autres
Vastes filles d’onctions de feu
À moi ! À moi la virginité des incendies !
Feu ! Feu sur tout. À commencer par ces feuillets barbares…
Je resplendis à l’étendue unique ! Je l’appelle sur toutes mes ruines…
Sans cesse elle me renouvellera
***
Qu’il répande sa lèpre dans mes veines ce siècle de croisés et de trouvères
Moi j’y tiens ma place – et tant pis pour la postérité – et j’en mourrais à chaque instant s’il fallait abdiquer mes utopies
J’œuvre dans le silence et m’appartiens chaque fois que j’approche de ma mort
Je descendais
Au milieu des ruines
Sonder l’essence du feu
Qui couve sous la rouille
De la peau et sans cesse
Me déchire
Je suis toute absence toute omniprésence et je perce aisément les coeurs de mes ennemis :
« À l’écart la charogne ! » s’écrie l’un d’eux
Je confirme : je suis de la race des perfides ; j’ai bu un vin dense dont les toxines sont de la fabrique du tonnerre et vos quolibets me m’atteignent pas
Et les guerres je les connais toutes. Et les vierges arènes…
Enfant déjà j’aurai livré toutes les bagarres :
L’alerte venait des cimes
Des immeubles : démons terribles nous endossions notre audace et des armures formés de nos mains – manches de balais volés et morceaux de zinc – nous étions de la tribu d’Antar et nos rivaux les Dhobyane – nous étions prêts à prolonger d’un siècle encore Dahis et al-Ghabra’
Ma voix devenait rauque sous mon masque, je commandais des guérilleros pas plus hauts que des arbres nains
Nous avions des frontières à conquérir, des audaces à châtier
Que de feux s’allumaient dans nos yeux quand au bout de la ruelle s’élevait le chant de la bande rivale – c’étaient de vrais tremblements de crécelles !
L’arène était d’infinis pièges et à perte de vue les colonnes étaient prêtes à l’assaut
Barricades torches cimeterres… Nous érigions des chemises trouées en guise d’étendards
Et soudain s’ébranlait la troupe aux aguets
Le ténor – un rondouillet au gosier net – entonnait le chant de notre République
Bagarres bagarres sans fin…
C’était le sang qui sanctifiait nos solitudes !
3.
À présent j’usine des sons féroces qu’elle surgisse cette silhouette bâtarde dans ma vie que je l’exhibe sur la place publique que je lance les enchères je suis Orphée et j’écorche ma voix – dans l’appel à ma prière de l’absent : je suis déjà loin en moi ailleurs – je suis un faux et un renégat et j’érigerai mon poignard qu’on me relègue aux marges du panthéon et autres éphémérides – qu’est-ce que ça peut me foutre ? – je suis déjà cadavre. Par le passé j’ai épousé Christ arrimé à ma chair et je lui ai donné le dernier baiser et je tuerai tous les autres Christ et les Bouddhas et lacérerais les parchemins du Hedjaz qu’ils processionnent dans mon champ de mines – je dynamiterai icônes et livres de Babel à Byzance et je vous menace et je charge je choisis la guerre je choisis l’escalade
***
Dès le commencement j’ai entrevu la fin…
Et j’ai rompu le lien qui m’aurait asservi au monde : j’étais seul en enfer et j’ordonnais des musiques rauques pour tenter le miracle
Et j’ai cheminé dans ma cervelle une légende et portant dans les mains des cailloux bruts
J’ai tissé à l’horizon une couleur et j’ai conspiré contre l’argile et son miracle – j’étais le siège de tous les sacrilèges
Et survint la folie – jeune épouse pour d’éternelles noces – j’avais alors fini de saccager en moi toute la lumière
Je me suis donné pleinement la vie et cent fois j’ai rêvé ma mort : A et O brouillés et cap vers un territoire constamment ouvert …
C’étaient des voyages sans fin – et de toutes sortes :
À l’âge de raison grondait dans ma tête le ras-le-bol et je projetais de tuer en moi la présence de tous les pères
Un jour j’ai tagué sur les murs du lycée des inscriptions hérétiques
Tracts et slogans rouges étaient mes premiers coïts – aguerri je m’apprêtais à ourdir toutes les conspirations
En cours d’arabe j’ai excité la meute à la controverse – j’avais à cette époque-là une voix miraculeuse et mon cœur avait l’empire sur toute race
J’ai vu les mots engendrer une vraie algarade : chacun cognait sur le visage à portée de son poing
Mais j’ai survécu à la catastrophe avec l’envie de raffermir mon trop-plein de fureur
Et ma tête a été mise à prix j’étais mûr au gibet
Et je m’octroyai alors toute l’étendue du risque :
Quand le gong a retenti – les chardonnerets ayant fui loin – j’ai convoyé de rouges romances vers des régions vierges. C’était Allal qui tenait la cadence : nos pas sonnaient à même nos cœurs
Nous surprenions déjà l’horizon reprisé de la soie de nos mains, la mort qui n’était plus qu’un corbeau jeté sur la blanche solitude de l’aube. Et nous exultions aux territoires purs conquis par la seule emprise de nos pensées
Le pays cessait d’être une terre d’épouvante et nous l’élevions sur nos épaules et sentions son poids
À notre sang nous inventions des légendes et d’amples prisons à nos futures épouses
C’étaient des rêves sans fin que nous consumions avec notre dernière cigarette
Enfin pour sceller cette alliance nous reniions nos races le torse plein de souffles bruts et de livres de révoltes
C’était en un banal jour de commencement du monde !
***
Je suis le conquérant flottant sur les violentes lames et bientôt je brûlerai les barques et les parfums de ma terre natale…
Voilà que j’accoste dans un port que hante le sang
Devant moi mon ennemi et derrière éclats et cendre
[Et je suis loin dans l’éblouissement… Mais mon coeur bat d’une belle audace
Et c’est mille fois mort que je reviendrai au monde : lentement j’escaladerai le versant abrupt de la vie]
La houle je l’ai tractée à la rompre sur mes phalanges formées aux flammes ; c’était avec une force que je dois à mon haleine et à mes muscles
Et j’ai tiré le torse plein de cartes de prodigieuses cargaisons
Alors que les vagues me traversaient d’un bout à l’autre – dans un bouleversement musical
C’est absous d’humanité que je m’octroyais l’immensité du monde – ce minuscule champ de bataille !
firdaws- Nombre de messages : 930
Humeur : joie de vie !
Date d'inscription : 21/05/2008
Re: Rachid Khaless: Extraits de Guerre totale
Salut Firdaws
J'ai lu avec un immense plaisir et un grand intérêt le poème de Rachid Khaless;un poète que je ne connaissais pas et que je viens de découvrir avec joie;en lisant Rachid c'est Feu Mohammed Khaïr-eddine que je lis ou Abdelatif Laârbi ou Mustapha Nissabouri(groupe "souffles")!
Merci Firdaws pour m'avoir offert cette chance de découvrir un grand poète marocain francophone
Amitiés
farid
J'ai lu avec un immense plaisir et un grand intérêt le poème de Rachid Khaless;un poète que je ne connaissais pas et que je viens de découvrir avec joie;en lisant Rachid c'est Feu Mohammed Khaïr-eddine que je lis ou Abdelatif Laârbi ou Mustapha Nissabouri(groupe "souffles")!
Merci Firdaws pour m'avoir offert cette chance de découvrir un grand poète marocain francophone
Amitiés
farid
Zalhoud- Nombre de messages : 46
Date d'inscription : 01/02/2010
poète imitateur
j'ai lu ce poète.je trouve qu'il ne fait que reproduire le style de ses predecesseurs, surtout laabi. je vois qu'il ,est jeune il pourrait chercher encore sa voix ou voie. il écrit tjrs sur le même ton. il parle tjrs de lui même: vous trouverez le "je" partout ds son poème (j'ai vérifié sur internet ses autres écrits,même chose) .en plus j'ai l'impression qu'il s'identifie au diable :il est de feu, il était seul en enfer.bcp d'athéisme.Il manque de foi à l'opposé du grand laabi. je prépare une thèse sur la nouvelle poésie marocaine.vos commentaires me seront très utiles.
Hamid- Invité
Re: Rachid Khaless: Extraits de Guerre totale
CANTIQUES DU DÉSERT
Rachid
Khaless
"Ce poème est l'odyssée d'hommes
insoumis qui traversent un désert hostile en quête d'actions majeures. Animés
d'une volonté qui ne recule jamais, ils sont décidés à prendre leur destinée en
main et bâtir enfin une terre d'élection.
"Récite, récite jusqu'à l'émersion
du sang", car c'est ainsi qu'on peut mesurer la rage du désert sur les faces
ravagées des hommes." Rachid Khaless s'acquitte de cette tâche par un travail
original sur sa propre voix (extrait de la préface)."
Préface de Abdellatif Laâbi
Rachid
Khaless
"Ce poème est l'odyssée d'hommes
insoumis qui traversent un désert hostile en quête d'actions majeures. Animés
d'une volonté qui ne recule jamais, ils sont décidés à prendre leur destinée en
main et bâtir enfin une terre d'élection.
"Récite, récite jusqu'à l'émersion
du sang", car c'est ainsi qu'on peut mesurer la rage du désert sur les faces
ravagées des hommes." Rachid Khaless s'acquitte de cette tâche par un travail
original sur sa propre voix (extrait de la préface)."
Préface de Abdellatif Laâbi
Iness- Nombre de messages : 834
Date d'inscription : 18/02/2010
Re: Rachid Khaless: Extraits de Guerre totale
Il est aussi peintre
Iness- Nombre de messages : 834
Date d'inscription : 18/02/2010
peintre!!!
un cercle rouge, une forme humaine simple,des tâches de peinture orange blanc, et vous appelez ça de la peinture!N'importe quel enfant pourrait faire mieux. Pas bizarre que tout le monde soit devenu peintre.Moi aussi, je vais m'y mettre puisque c'est aussi simple que ça!
Samira- Invité
Re: Rachid Khaless: Extraits de Guerre totale
Iness a écrit:La perception du beau diffère ma chère, et puis l'artd ext création, n'est-ce pas?
L'esthétique est une discipline philosophique ayant pour objet les perceptions, les Sens(physiologie)sens, le beau (dans la nature ou l'art), ou exclusivement ce qui se rapporte au concept de l'art.
Le sujet ici est le poète Rachid et son écriture. Au plaisir du partage. Tous mes respects à votre point de vue.
Iness- Nombre de messages : 834
Date d'inscription : 18/02/2010
laabi!
préface de Laabi! je savais pas ,merci pour l'info,ça mérite alors,je me suis peut être trompé sur ce poète.je vais approfondir ma lecture.le tableau par contre, j'aime bien.Désolé Samia, ta perception me semble trop superficielle.Dans ce que tu appelles tâches,je perçois une figure humaine(des yeux,un nez et une bouche) illusion peut être,mais c'est ma propre perception.l'interêt d'une oeuvre d'art est dans la pluralité des lectures qu'elle peut offrir.
J'attends tjrs vos commentaires autour de la nouvelle poésie marocaine écrite en arabe ou en français.
J'attends tjrs vos commentaires autour de la nouvelle poésie marocaine écrite en arabe ou en français.
Hamid- Invité
peinture
Salut Hamid,
Tu me trouves superficielle! Je m suis pas bien expliquée.C'est vrai qu'à première vue,j pas vu la figure. de cet angle là,cela devient un peu plus intéressant. mais moi ce qui m'a dérangé le plus, c'est la forme humaine: je ne vois pas de technique,c'est disproportionné.on ne voit pas un effort spécial.si je te demande de me reproduire cette forme,trouveras tu un difficulté.je suis sûre que non. Qu'est ce qu'il y a donc d'artistique ds un dessin que n'importe qui peut reproduire?Pour moi l'art ,c'est qq chose qui m'est inaccessible. quand ,je peux faire de même,cela n'a plus d'interêt. je parle en général, toute cette peinture qui remplit aujourd'hui les galeries (surtout celle basée juste sur les "tâches" de peinture sur la toile) m'enerve. Mon frère,qui voulait décorer sa maison et qui ne connait rien à la peinture a dit qu'il pouvait faire mieux et à moins cher. Il a "tacheté" de la toile avec différentes couleurs.le résultat je t'en parle pas, tous ses amis croient que ce sont de vrais tableaux,est ce que je dirais qu'il est artiste pour autant ?
A part cela, si quelqu'un peut m'aider en m'indiquant des adresses concernant "la guerre ds la poésie",je lui serais reconnaissante.
Tu me trouves superficielle! Je m suis pas bien expliquée.C'est vrai qu'à première vue,j pas vu la figure. de cet angle là,cela devient un peu plus intéressant. mais moi ce qui m'a dérangé le plus, c'est la forme humaine: je ne vois pas de technique,c'est disproportionné.on ne voit pas un effort spécial.si je te demande de me reproduire cette forme,trouveras tu un difficulté.je suis sûre que non. Qu'est ce qu'il y a donc d'artistique ds un dessin que n'importe qui peut reproduire?Pour moi l'art ,c'est qq chose qui m'est inaccessible. quand ,je peux faire de même,cela n'a plus d'interêt. je parle en général, toute cette peinture qui remplit aujourd'hui les galeries (surtout celle basée juste sur les "tâches" de peinture sur la toile) m'enerve. Mon frère,qui voulait décorer sa maison et qui ne connait rien à la peinture a dit qu'il pouvait faire mieux et à moins cher. Il a "tacheté" de la toile avec différentes couleurs.le résultat je t'en parle pas, tous ses amis croient que ce sont de vrais tableaux,est ce que je dirais qu'il est artiste pour autant ?
A part cela, si quelqu'un peut m'aider en m'indiquant des adresses concernant "la guerre ds la poésie",je lui serais reconnaissante.
SAMIRA- Invité
Re: Rachid Khaless: Extraits de Guerre totale
Tu as peut être raison, mais , moi je préfère discuter plutôt poésie.
Hamid- Invité
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