Mohammed Khaïr-Eddine:(ou Agoun'chich l'errant)
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Mohammed Khaïr-Eddine:(ou Agoun'chich l'errant)
Son sang est sa blessure, ce n'est pas sans raison que je m'exile ici. D'abord je voudrais faire un chemin à suivre. Et en même temps attirer l'attention du voleur et du volé, de crocodile et de la victime, des nouveaux sorciers de l'Afrique et des hypnotisés... (revue Souffle n°1, premier trimestre 1966, p. 7)
«Et j'erre
avec ma bombe sous l'aisselle,
banlieue foutue... oui j'erre
et je suis la nuit bleue
travaillé par le feu des enfers
et la braise pneumatique qui sangle la gravité des nuits...
mais cela ne s'écrit pas ! j'étais là fusillable,
Solo, toujours solo, chantant
en bus, métro et dans la rue or on me tire dessus !
Je sors donc mon couteau
et je me tue moi aussi
Épreuve des banlieues,
hypothétique cité
où personne ne vit
sa vie!
Suis-je orphelin
de ma terre oubliée
et dont pas même l'image
ne vient
effleurer mon affect ?»
(Extrait du Quasar II, Tifinagh n°8, déc. 1995)
ma plaie
où seule l'abeille trouve des fleurs neuves
porte-moi loin de cet oubli
battant
et rampe
pays pays je plie bagages
ceux qui ajoutent du noir
à leur cellule
me voient partir
pays pays où seule la terre
se souvient
et hurle
quelle terreur couve
sous ta colère.
(Ce Maroc !, p. 21-22)
Son exil, il en parle à travers son vécu et à travers le quotidien. Agoun'chich est parti «... ce qui importe, ce qui prime tout le reste y compris ton existence et la mienne, c'est d'abord qu'on passe ici où là, de temps en temps, avec soi-même et avec les autres (...) cette harmonie fugitive qui vous condamne à vivre ou à périr (...) Cependant je marche ? je vais, je cours, je cherche sans relâche quelque chose qui me fasse désirer la vie» Agoun'chich (p. 68) où seule l'abeille trouve des fleurs neuves
porte-moi loin de cet oubli
battant
et rampe
pays pays je plie bagages
ceux qui ajoutent du noir
à leur cellule
me voient partir
pays pays où seule la terre
se souvient
et hurle
quelle terreur couve
sous ta colère.
(Ce Maroc !, p. 21-22)
«Et j'erre
avec ma bombe sous l'aisselle,
banlieue foutue... oui j'erre
et je suis la nuit bleue
travaillé par le feu des enfers
et la braise pneumatique qui sangle la gravité des nuits...
mais cela ne s'écrit pas ! j'étais là fusillable,
Solo, toujours solo, chantant
en bus, métro et dans la rue or on me tire dessus !
Je sors donc mon couteau
et je me tue moi aussi
Épreuve des banlieues,
hypothétique cité
où personne ne vit
sa vie!
Suis-je orphelin
de ma terre oubliée
et dont pas même l'image
ne vient
effleurer mon affect ?»
(Extrait du Quasar II, Tifinagh n°8, déc. 1995)
chadiya madihi- Nombre de messages : 957
Date d'inscription : 28/06/2008
Re: Mohammed Khaïr-Eddine:(ou Agoun'chich l'errant)
Salut amie poétesse Chadiya
Merci pour ce partage que j'ai bien apprécié!
Pour te remercier,je poste un poème que j'avais écrit et dédié à l'âme de feu Mohammed Khaïr-Eddine natif de Tafraout comme moi et "l'enfant terrible de la littérature maghrébine d'expression française.
Merci
Hommage posthume
Dédié à l'âme de Mohammed Khaïr-Eddine
Regret !
Mot désormais insensé
Suite à mon cri d'ici-bas lancé
Mot que le ciel m'a balancé
Eternité oblige, l'encenseur est encensé
Le ciel exhibe deux nues démesurées
L'une tentaculaire qui vous soutire le moindre sou pâle
Longue et gobeuse telle la langue du gecko mural
L'autre infiniment courte courtisane serveuse à la cour
Elle arrose les déjà arrosés
Engraisse ceux déjà engraissés
Gave de fèves les édentés
Agresse ceux qui sont déjà agressés
Regret !
Mot à tout jamais désuet
Aigri, peu m'importe le Savoir
Les mains qui applaudissent
Les huées
Les langues qui maudissent
Le galet,le thym,mon enfance
Ma terre,les parvenus,les proxénètes,l'indifférence
Je ne bouffe pas de ce pain-là
Las
De tout
Je me casse
Une plume
Une feuille
Un mort
Que j'immortalise
Farid Mohamed Zalhoud
Merci pour ce partage que j'ai bien apprécié!
Pour te remercier,je poste un poème que j'avais écrit et dédié à l'âme de feu Mohammed Khaïr-Eddine natif de Tafraout comme moi et "l'enfant terrible de la littérature maghrébine d'expression française.
Merci
Hommage posthume
Dédié à l'âme de Mohammed Khaïr-Eddine
Regret !
Mot désormais insensé
Suite à mon cri d'ici-bas lancé
Mot que le ciel m'a balancé
Eternité oblige, l'encenseur est encensé
Le ciel exhibe deux nues démesurées
L'une tentaculaire qui vous soutire le moindre sou pâle
Longue et gobeuse telle la langue du gecko mural
L'autre infiniment courte courtisane serveuse à la cour
Elle arrose les déjà arrosés
Engraisse ceux déjà engraissés
Gave de fèves les édentés
Agresse ceux qui sont déjà agressés
Regret !
Mot à tout jamais désuet
Aigri, peu m'importe le Savoir
Les mains qui applaudissent
Les huées
Les langues qui maudissent
Le galet,le thym,mon enfance
Ma terre,les parvenus,les proxénètes,l'indifférence
Je ne bouffe pas de ce pain-là
Las
De tout
Je me casse
Une plume
Une feuille
Un mort
Que j'immortalise
Farid Mohamed Zalhoud
Zalhoud- Nombre de messages : 46
Date d'inscription : 01/02/2010
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