Verba volant
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Verba volant
Les paroles s’en vont... Mais où s’envolent-t-elles ?
Au ciel ? Au paradis des mots ? Les hirondelles
Et leurs becs de printemps, les prennent-ils au vol ?
Le pinson, l’étourneau, le geai, le rossignol
Apprennent-ils de nous le présent, le futur ?
Conjuguent-ils aussi nos verbes dans l’azur ?
Ces bâtisseurs de nids dans la cime du hêtre
Composent sûrement un passé du verbe être...
L’antérieur du bouvreuil, ce sont les éclairs bleus
Que le ciel du futur lui met au fond des yeux.
L’impératif des pics, le subjonctif des merles,
Ce sont leurs gazouillis roulant comme des perles.
Quand mésanges, moineaux, rouges-gorges, serins,
Fauvettes et perdrix sifflent, en nos matins,
Pour la bergeronnette, ils chantent l’imparfait,
Leur doux conditionnel, leur gai plus-que-parfait.
Leurs cervelles d’oiseaux ne sont pas si petites !
Par modestie innée en effet ils hésitent...
Les paroles s’en vont... Mais où s’envolent-t-elles ?
Mouettes, colibris, ramiers, à tire d’ailes,
Emportent-ils nos mots sur l’océan des temps ?
Et font-ils accorder, de leurs becs hésitants,
Leur chant avec nos phrases, leur vol avec nos vers ?
Oui, l’alouette apprend le passé au pivert !
Les paroles s’en vont... Mais où s’envolent-elles ?
gepetto
Au ciel ? Au paradis des mots ? Les hirondelles
Et leurs becs de printemps, les prennent-ils au vol ?
Le pinson, l’étourneau, le geai, le rossignol
Apprennent-ils de nous le présent, le futur ?
Conjuguent-ils aussi nos verbes dans l’azur ?
Ces bâtisseurs de nids dans la cime du hêtre
Composent sûrement un passé du verbe être...
L’antérieur du bouvreuil, ce sont les éclairs bleus
Que le ciel du futur lui met au fond des yeux.
L’impératif des pics, le subjonctif des merles,
Ce sont leurs gazouillis roulant comme des perles.
Quand mésanges, moineaux, rouges-gorges, serins,
Fauvettes et perdrix sifflent, en nos matins,
Pour la bergeronnette, ils chantent l’imparfait,
Leur doux conditionnel, leur gai plus-que-parfait.
Leurs cervelles d’oiseaux ne sont pas si petites !
Par modestie innée en effet ils hésitent...
Les paroles s’en vont... Mais où s’envolent-t-elles ?
Mouettes, colibris, ramiers, à tire d’ailes,
Emportent-ils nos mots sur l’océan des temps ?
Et font-ils accorder, de leurs becs hésitants,
Leur chant avec nos phrases, leur vol avec nos vers ?
Oui, l’alouette apprend le passé au pivert !
Les paroles s’en vont... Mais où s’envolent-elles ?
gepetto
gepetto- Nombre de messages : 1908
Humeur : Ça dépend du Lion ou du Rat...
Date d'inscription : 04/10/2008
Re: Verba volant
Les paroles : acte d'un sujet ; langage incarné.
Les paroles : expression des désirs, pensés, émotions, souffrances, aspirations, de celui-ci.
La parole : renvoie au langage du corps
La parole est toujours touchante lorsqu’elle est authentique
Les paroles : expression des désirs, pensés, émotions, souffrances, aspirations, de celui-ci.
La parole : renvoie au langage du corps
La parole est toujours touchante lorsqu’elle est authentique
Re: Verba volant
« VERBA VOLANT, SCRIPTA MANENT »
Les paroles s'envolent, les écrits restent.
c'est vrai,et: heureusement que les écrits restent pour perdurer la pensée de l'homme .
Les paroles s'envolent, les écrits restent.
c'est vrai,et: heureusement que les écrits restent pour perdurer la pensée de l'homme .
cristopher-cris- Nombre de messages : 2748
loisirs : lecture, voyage
Date d'inscription : 18/07/2008
Re: Verba volant
le verbe nous conjugue dans le temps qu'on tisse,
le mot nous éternise dans le temps qui nous tisse
le mot nous éternise dans le temps qui nous tisse
karim safriwi- Nombre de messages : 615
Date d'inscription : 03/07/2008
Re: Verba volant
Bonsoir gepetto
...On sent à travers ce texte modulé par les chants d'oiseaux
toute une symphonie accordée par dame nature à ces oiseaux.
Dans le froufou d'une prairie dense on ne peut que vivre dans
le gazouillis intermitent le langage où le verbe croît, décroît,
s'articule aux autres dans la mouvance des épis dorés au soleil.
Avec mes amitiés poétiques de l'autre rive
:oops: :)
...On sent à travers ce texte modulé par les chants d'oiseaux
toute une symphonie accordée par dame nature à ces oiseaux.
Dans le froufou d'une prairie dense on ne peut que vivre dans
le gazouillis intermitent le langage où le verbe croît, décroît,
s'articule aux autres dans la mouvance des épis dorés au soleil.
Avec mes amitiés poétiques de l'autre rive
:oops: :)
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