Les lumières de la nuit

Les lumières de la nuit

On a toujours une part de soi dans la grisaille
Des limons de poussière que l'on secoue dans le noir
Que l'on dépose dans une vieille malle au fond d'une gare
Parfois pour une nuit et l'autre pour l'oubli

On a toujours ces petits amas qui s'accumulent
De grenailles en grenailles et en particules
Un abri revêt ces habits du soir pour le bal
Un masque de fard qui s'enveloppe de brouillard

Avec lui se dépose nos rêves et nos espoirs
Le vieux bas s'est endormi pour la nuit
Toute la journée il a bien fait son devoir
Sa laine peut enfin courir dans la prairie

On a toujours une part de l'autre dans le foulard
Qu'une larme emprunte parfois à la pluie
Et que le regard évapore souvent dans un miroir
Un prisme dans un écrin de nuit

ColOc