fin de nuit

La nuit était chaude et je regardais les flammes
Du feu allumé sur la berge, par les mariniers
Qui avaient ramené les péniches et leurs femmes
Etendaient leurs linges mouillés sous la nuit étoilée

J’aimais infiniment ces soirées où se promenaient
les couples que la chaleur avait sorti de leur maison..
Ils se mêlaient aux chants un peu avinés des bateliers
et venaient ensuite manger une glace vanille et citron

Et nous écoutions le chant mélodieux de la belle BaÏse
qui traînait à Nérac, ses flots noirs où se mirait la lune.
Les chiens vagabonds recherchaient une belle promise
l’air était propice aux amours d’été et à la bonne fortune

mon tablier bleu battant mes chevilles douloureuses,
par la fenêtre du glacier j’entendais les voix joyeuses
des estivants qui, sur la terrasse dégustaient en riant
galettes gourmandes et glaces aux parfums tentants.

Et je fredonnais alors une vieille chanson de Piaf qui disait
souvenez-vous :« moi j’essuies les verres au fond du café »
et au petit matin indigo, tous feux éteints et ménage fait ,
je humais les parfums que la nuit exhalait et allais me coucher

je suis ravie moi aussi de me trouver ici en si bonne compagnie. Je n'aurai pas toujours le temps d'y venir car beaucoup de choses se passent dans ma vie.. des bouleversements de toutes sortes, mais j'aime trop venir lire de la poèsie sur les sites, que mes yeux y traînent très tôt le matin.

Si tu n'étais que la petite serveuse au fond du café,
La poésie,pensée invisible,en ton esprit se parafée,
Créant sur papier la plus belle de toutes ces vérités,
D'être la détentrice de la plus belle de toutes réalités.

Bien à toi.