LA MARCHE SOLITAIRE…
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LA MARCHE SOLITAIRE…
LA MARCHE SOLITAIRE…
A : TOLDERIA
…Et je hurle cette misère
Mes cris estropiés
Se perdent dans les crues de mes membres… !
Je ne porte plus le voyage
Je ne supporte plus ce semblant de corps
Quand mes pieds refusent la marche
Quand mes mains restent en suspension
Et que mon regard vit en biais
Je suis une charge immobile
Dans le toit sans toiture
Je suis un nom personnifié
Par une carte en lambeau
Dans l’anonymat d’une chaise roulante
Je vis à la marge des autres
Et pourtant je suis d’eux
A l’inverse de mes fantasmes
Ancrés dans le linceul du ciel bleu… !
Je suis dans l’immobilité de l’axe
De l’horizontalité d’une demeure
Et je chute sur l’escalier des hommes
Je m’oublie dans les pages blanches
Pareilles à ma robe de noce rapiécée
Quand les rêves refusent le rêve
Et que les mains qui brodent les souvenirs
Restent à l’écart de mes caresses… !
Je suis l’ombre des autres
Dans le parloir des chuchotements
Quand les autres rient
S’embrassent dans l’embrasement
D’un cœur qui palpite dans le puits du silence…
Je m’en vais vers cet ailleurs
Dans l’indéfinissable regard de mes forces
Et je recule dans l’étroitesse de l’espace
Moi ce visage que refuse une glace
Moi corps qui traîne son ombre
Et je crie comme un muet
Des lettres qui restent dans le balbutiement… !
Je n’ai aucune rancune
Et cette existence que je mène
Me permet de devenir autre
Près des autres
Et loin vers les prairies de mes souvenirs
Je valse seul
En entraînant sur la piste vide
Un semblant de corps
Qui crie dans la mesure de l’isolement
Ce lourd séjour avec une chaise roulante
Qui dévale lourdement l’escalier du temps… !
Je suis et puis qu’importe… !
Un cri dans le silence de mes membres
Dans le jour et la nuit de mes efforts
Et je retrouve la cadence des mots
Quand tout semble se soumettre aux rêves
Et moi je tisse avec les heures
La marche d’un être dans l’indifférence des… saisons
* kacem loubay *
Vendredi 19 Août 2005
Khénifra / maroc
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Le poète de l’autre rive
A : TOLDERIA
…Et je hurle cette misère
Mes cris estropiés
Se perdent dans les crues de mes membres… !
Je ne porte plus le voyage
Je ne supporte plus ce semblant de corps
Quand mes pieds refusent la marche
Quand mes mains restent en suspension
Et que mon regard vit en biais
Je suis une charge immobile
Dans le toit sans toiture
Je suis un nom personnifié
Par une carte en lambeau
Dans l’anonymat d’une chaise roulante
Je vis à la marge des autres
Et pourtant je suis d’eux
A l’inverse de mes fantasmes
Ancrés dans le linceul du ciel bleu… !
Je suis dans l’immobilité de l’axe
De l’horizontalité d’une demeure
Et je chute sur l’escalier des hommes
Je m’oublie dans les pages blanches
Pareilles à ma robe de noce rapiécée
Quand les rêves refusent le rêve
Et que les mains qui brodent les souvenirs
Restent à l’écart de mes caresses… !
Je suis l’ombre des autres
Dans le parloir des chuchotements
Quand les autres rient
S’embrassent dans l’embrasement
D’un cœur qui palpite dans le puits du silence…
Je m’en vais vers cet ailleurs
Dans l’indéfinissable regard de mes forces
Et je recule dans l’étroitesse de l’espace
Moi ce visage que refuse une glace
Moi corps qui traîne son ombre
Et je crie comme un muet
Des lettres qui restent dans le balbutiement… !
Je n’ai aucune rancune
Et cette existence que je mène
Me permet de devenir autre
Près des autres
Et loin vers les prairies de mes souvenirs
Je valse seul
En entraînant sur la piste vide
Un semblant de corps
Qui crie dans la mesure de l’isolement
Ce lourd séjour avec une chaise roulante
Qui dévale lourdement l’escalier du temps… !
Je suis et puis qu’importe… !
Un cri dans le silence de mes membres
Dans le jour et la nuit de mes efforts
Et je retrouve la cadence des mots
Quand tout semble se soumettre aux rêves
Et moi je tisse avec les heures
La marche d’un être dans l’indifférence des… saisons
* kacem loubay *
Vendredi 19 Août 2005
Khénifra / maroc
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Le poète de l’autre rive
Re: LA MARCHE SOLITAIRE…
Pourquoi vivre en l'ombre de sa propre ombre?
Pour avoir et écrire toutes ces visions si sombres,
La vie que tu mènes serait-elle celle d'un prophéte?
A trop se retirer du monde on devient anachorète.
Bien à toi Kacem.
Pour avoir et écrire toutes ces visions si sombres,
La vie que tu mènes serait-elle celle d'un prophéte?
A trop se retirer du monde on devient anachorète.
Bien à toi Kacem.
Dernière édition par celui qui sait le Mer 24 Aoû - 15:03, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: LA MARCHE SOLITAIRE…
cris déchirant l'encre pour couler envers et contre le silence.
Mona- Nombre de messages : 574
Date d'inscription : 09/10/2010
Re: LA MARCHE SOLITAIRE…
celui qui sait a écrit:Pourquoi vivre en l'ombre de sa propre ombre?
Pour avoir et écrire toutes ces visions si sombres,
La vie que tu mènes serait-elle celle d'un prophéte?
A trop se retirer du monde on devient anachorète.
Bien à toi Kacem.
Bonsoir celui qui sait
...TOLDERIA est une amie rencontrée sur différents forums.
Une grande poétesse qui m'a livré son secret, elle a su
combattre sa maladie, sur sa chaîse roulante, et son vrai
combat c'est de soutenir les autres. J'ai osé d'après ses
dires, sa confession de partager ses mots tout en m'inspirant
de la souffrance des milliers de personnes qui vivent dans
la même situation. Je lui ai dédicacée ce poème qui répond
en quelque sort à ses voeux. C'est triste, profond, humain...
Mes amitiés de l'autre rive marocaine
...TOLDERIA est une amie rencontrée sur différents forums.
Une grande poétesse qui m'a livré son secret, elle a su
combattre sa maladie, sur sa chaîse roulante, et son vrai
combat c'est de soutenir les autres. J'ai osé d'après ses
dires, sa confession de partager ses mots tout en m'inspirant
de la souffrance des milliers de personnes qui vivent dans
la même situation. Je lui ai dédicacée ce poème qui répond
en quelque sort à ses voeux. C'est triste, profond, humain...
Mes amitiés de l'autre rive marocaine
Re: LA MARCHE SOLITAIRE…
Mona a écrit:cris déchirant l'encre pour couler envers et contre le silence.
Bonsoir Chère Mona
...L'encre peut prendre toutes les couleurs possibles.
L'encre nous donne au moins cette satisfaction intérieure.
le but en soi c'est de partager nos ressentis; ces états d'âme
qui changent d'une personne à une autre, selon l'altitude ou
la longitude de nos visions à traquer et à peindre...
Mes amitiés de la même rive
...L'encre peut prendre toutes les couleurs possibles.
L'encre nous donne au moins cette satisfaction intérieure.
le but en soi c'est de partager nos ressentis; ces états d'âme
qui changent d'une personne à une autre, selon l'altitude ou
la longitude de nos visions à traquer et à peindre...
Mes amitiés de la même rive
Re: LA MARCHE SOLITAIRE…
kacem_loubay a écrit:celui qui sait a écrit:Pourquoi vivre en l'ombre de sa propre ombre?
Pour avoir et écrire toutes ces visions si sombres,
La vie que tu mènes serait-elle celle d'un prophéte?
A trop se retirer du monde on devient anachorète.
Bien à toi Kacem.
Bonsoir celui qui sait
...TOLDERIA est une amie rencontrée sur différents forums.
Une grande poétesse qui m'a livré son secret, elle a su
combattre sa maladie, sur sa chaîse roulante, et son vrai
combat c'est de soutenir les autres. J'ai osé d'après ses
dires, sa confession de partager ses mots tout en m'inspirant
de la souffrance des milliers de personnes qui vivent dans
la même situation. Je lui ai dédicacée ce poème qui répond
en quelque sort à ses voeux. C'est triste, profond, humain...
Mes amitiés de l'autre rive marocaine
Alors si ton coeur est compassion,
Je te donne le mien en adhésion.........Amitié Kacem.
Invité- Invité
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