la solitaire
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la solitaire
La solitaire
Au moment crépusculaire et au sein de ma solitude, qui m’a dévoré en me laissant figée ; immobile. J’étais immergée une autre fois dans mon monde lâche et solitaire. Je me suis trouvée dans mon gouffre d’oubli; avec des murs blancs qui m’entouraient et me regardaient.
Ils voulaient crever mon âme et mutiler ma mémoire. L’angoisse régnait en empereur sur cette terre. Assise à ma fenêtre, j’ai vu le spectacle routinier qui est l’ombre de mes maux. Loin des mortels ; la silhouette noire d’une personne qui vit dans une pénombre cloîtrée entre des murs si noirs. Elle ponctuait sa destinée avec le mouvement de sa marche. C’était la domestique ; je m’aperçus qu’elle n’avait ses cheveux comme toujours, les pieds nus : vêtue de sa vieille robe grise déchirée. Elle désirait toujours s’évader, ainsi elle venait souvent à ce lac, sa tristesse crevait le ciel et les étoiles. Ce monde si vaste ; cette eau sans fin ni confins, au bout de laquelle il semble qu’il n’y ait rien, ne ressemble –t-elle pas à ces douleurs dont on n’aperçoit pas le terme ? Depuis sa tendre enfance, elle vivait avec des gens impitoyable et durs.
Elle était toujours isolée ; la vie sans cœur, le destin sordide l’ont donnée à la merci de la souffrance et de la mélancolie. La pauvre ; n’a jamais était contente ; et elle ne peut plus l’être dans cette vie funeste et odieuse, toujours souffrir ; toujours inquiétée et soucieuse, toujours en proie à des fantômes qui la possédaient ; et la jetèrent s’un bord à l’autre sans la moindre compassion.
Il ne lui restait rien sur cette terre ; que le calme et la nature et ses prestiges.
Dans une nuit argentée par la lune, j’ai entendu une voix qui voyageait avec le vent ;
Je l’écoutais même si elle était un peu faible. C’était la misérable qui chantonnait sa chanson :
Qu’importe si le destin m’accable
Me lance dans l’abîme du néant
Moi veule, moi orpheline
Qu’importe si je m’immerge
Dans l’écume de la solitude
Dans le chagrin de l’horizon
Et dans les rides de l’hiver
….Et comme d’habitude
Une heure s’est enterrée
Ma hache creusait la terre
Le sang coulait des cieux
Et tout étouffait, tout respirait
La solitude et le chagrin
La chanson de la solitaire, m’a dévorée à son tour ; elle a déchiré mon coeur
Et a démoli mes sentiments ; j’étais en proie à un chagrin qui m’a brûlé la cervelle.
Dans un saint et céleste, elle s’est enterrée. Elle ne souffrira jamais, elle va oublier
toutes ses idées noires et ses anxiétés. Mon abîme grouille de malheurs et des souffrances.
J’étais ivre d’angoisses et de chagrins jusqu’aux orteils ; je me suis évadée dans mon empire solitaire ; à partir de ce jour, l’ombre de sa mort resta sur mon visage et sur ma vie. C était un décès qui m’avait profondément marqué. Malgré le destin
inexorable, malgré la mort ;je ne l’ai pas oublié et je ne l’oublierai jamais...
11/08/1985
Invité- Invité
Re: la solitaire
La tristesse n'est pas une cause.
Elle est réponse, à la souffrance
Cette souffrance qui guide parfois à la
La mort comme seule porte d’extase de repos
***
« Rien ne justifie la souffrance des innocents »
René Barjavel
Elle est réponse, à la souffrance
Cette souffrance qui guide parfois à la
La mort comme seule porte d’extase de repos
***
« Rien ne justifie la souffrance des innocents »
René Barjavel
Re: la solitaire
Injustice de ne pas être reconnue à la hauteur humaine.
Horreur de l'abandon et de l'exploitation vile et sordide.
Refuser de ramper devant si grand malheur.
Disparaître, puisque l'on ne sera jamais réhabilitée.
Plus que triste. Un drame, encore actuel.
Horreur de l'abandon et de l'exploitation vile et sordide.
Refuser de ramper devant si grand malheur.
Disparaître, puisque l'on ne sera jamais réhabilitée.
Plus que triste. Un drame, encore actuel.
Re: la solitaire
Admin a écrit:La tristesse n'est pas une cause.
Elle est réponse, à la souffrance
Cette souffrance qui guide parfois à la
La mort comme seule porte d’extase de repos
***
« Rien ne justifie la souffrance des innocents »
René Barjavel
Chère Aziza;
Je chercahais dans un archive et j 'ai trouvé cette nouvelle..
je l 'ai écrite quand j 'étais élève en 5AS ; quand je l 'ai
relue hier ;ça a réveillé des souvenirs, comme j ai eu un
frisson dans le dos. J'ai vu un jour une bonne chez une amie de ma mère et cette nouvelle; fut le résultat..
la souffrance donne une beauté à l 'âme
Invité- Invité
Re: la solitaire
yann Venner a écrit:Injustice de ne pas être reconnue à la hauteur humaine.
Horreur de l'abandon et de l'exploitation vile et sordide.
Refuser de ramper devant si grand malheur.
Disparaître, puisque l'on ne sera jamais réhabilitée.
Plus que triste. Un drame, encore actuel.
L'Ecrivain Yann venner;
Me lire me donne une jouissance
Invité- Invité
Re: la solitaire
yann Venner a écrit:Merci HABIBA, ton conte est magnifique, mais si DUR, qu'on en tremble...
Dur dur Yann;mais la réalité s 'avère plus dure
Invité- Invité
Re: la solitaire
trés beau texte habiba
à te relire
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davidof- Nombre de messages : 2697
loisirs : pêche, voyage, music...
Date d'inscription : 21/05/2008
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