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histoire de la traduction

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Message par Najat Dim 24 Juil - 13:13

Un peu d'histoire de la traduction...

Cicéron, ce grand orateur romain, s'est autorisé à inventer de nouveaux mots latins à partir du vocabulaire philosophique grec. Il a, pour ainsi dire, réussi à « faire sauter les cadres vermoulus de sa langue »1 et ses traductions ont marqué leur époque.

De nos jours, il nous parait impossible d'envisager qu'un texte jugé intéressant et essentiel puisse rester « enfermé » dans sa langue d'origine, qu'il ne puisse pas être transposé dans une autre langue et ne pas être connu par des lecteurs qui ne parlent pas la langue dans laquelle il a été écrit. C'est pour cette raison que la traduction a pris et prend de plus en plus d'importance, et ceci dans tous les domaines, aussi bien en ce qui concerne la littérature, l'industrie que les sciences naturelles et humaines.

Mais il faut dire que depuis l'antiquité, la façon de traduire a évolué : du « mot à mot » mentionné plus haut, en passant par les « belles infidèles » du XVIIIème siècle, le courant littéraliste jusqu'au « courant de la traduction-récréation »2. Pour ne mentionner que les « belles infidèles », c'est par ce terme connu que l'on désigne une façon de traduire où les traducteurs, dans un souci de préserver une belle langue, modifiaient et adaptaient leurs traductions en embellissant par exemple certains gros mots ou des passages jugés trop crus ou en explicitant des passages qui ne l'étaient pas dans l'original.

Aujourd'hui, la fidélité et le liberté en traduction restent des aspects très discutés et controversés aussi bien parmi les traducteurs que dans la littérature spécialisée.

Ces deux aspects sont cependant d'une moindre importance pour la traduction technique où la fidélité reste primordiale. Comment imaginer un traducteur prendre des « largesses » pour un cahier des charges ou des manuels d'utilisation ?

La traduction est-elle indispensable ?

On ne peut y répondre que par un « oui » franc ! On ne saurait pas imaginer notre monde sans la traduction... Comment comprendre une autre culture sans la traduction ? Comment faire du commerce sans la traduction ? La traduction est indispensable aussi bien pour la littérature où, d'après Goethe lui-même, elle s'intègre dans la cadre de la « Weltliteratur », que pour le commerce et l'industrie, où elle permet échanges, progrès, innovation et développement.

La traduction coûte-t-elle cher ?

De prime abord, on est tenté de dire que la traduction coûte cher... mais à y regarder de plus près, savez-vous combien de temps un traducteur digne de ce nom met pour traduire un texte ? Vous n'imaginez pas recevoir une traduction écrite à la main, truffée d'erreurs, émanant d'un texte mal compris et mal travaillé ? Donc, le traducteur a tout d'abord besoin d'équipements (qui coûtent un certain prix...), il a besoin de temps pour comprendre, intégrer et transposer le texte d'origine dans une autre langue ; ce travail-là ne se fait pas en 5 minutes. Et le temps, c'est de l'argent... donc, cela coûte un certain prix !

Au sujet de la rémunération des traducteurs littéraires, je vous propose de lire l'article de la journaliste, traductrice et auteure Susanne Mayer dans l'hebdomadaire allemand "Die Zeit" n° 41 du 01/10/2008...

La traduction ne peut-elle pas être faite par un traducteur automatique (et donc à moindre coût) ?
De nos jours et avec l'aide d'outils comme Internet, il est fréquent d'avoir recours à la TAO, c'est à dire la "Traduction Assistée par Ordinateur" (Reverso, Systran, Trados, Wordfast, etc...). Depuis leur création dans les années 50, ces outils ont fait de gros progrès. Les logiciels de base (souvent très peu chers, voire même gratuits) peuvent permettre une première approche d'un texte. Et si on accepte d'y mettre le prix, ils sont même devenus assez performants, ils sont précieux et ont leur légitimité pour une approche d'un texte, surtout lorsqu'il s'agit de textes techniques.

Mais un logiciel de TAO reste surtout un outil de travail. Il ne s'agit pas d'un traducteur universel tiré tout droit d'un film de science-fiction. Pour obtenir une bonne connaissance et une compréhension approfondie d'un texte original transposé dans une autre langue, il reste indispensable d'avoir recours au travail d'un VRAI TRADUCTEUR HUMAIN.

À moins de traduire du courrier électronique ou tout autre document dans le but de trouver l'idée générale d'un texte, l'utilisation d'un logiciel de TAO nécessite de la part de son utilisateur une certaine maîtrise des deux langues impliquées.

En ce qui concerne les textes littéraires, comment imaginer qu'un logiciel puisse saisir ou comprendre la musique, le message intime (par ex. l'ironie, le sarcasme...) du texte original. Là non plus, il n'y a rien qui puisse remplacer le travail d'un VRAI TRADUCTEUR HUMAIN qui a bien compris le message d'origine et qui, avec sa sensibilité et sa connaissance des deux langues, est capable de le transposer de façon convenable vers la langue d'arrivée.

1. OSEKI-DÉPRÉ, Ines, Théories et pratiques de la traduction littéraire, Paris, Armand Collin, 1999, p. 105

2. ibid., page 109
http://www.aktiv-traduction.com/fr/histoire.html
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