A la mémoire de mon père

Khesus a écrit:

Vingt printemps
sont passés dans ma mémoire
et la même main tremblante
la main de mon frère
se pose sur ma joue d'enfant
sur mon cou maigre
et la même voix balbutiante
la voix de mon frère
déchire le silence
de chaque matin muet
« réveille-toi frère,
notre père est mort.. »

Vingt printemps
se sont fanés dans mon corps
et les mêmes larmes d’or
les larmes de ma mère
coulent dans mon âme
pour assouvir ma soif
à la tendresse de mon père
et la même compassion
la compassion de ma mère
soigne mes blessures de jadis
« tant que tu es mes côtés,
Ton père n’est pas mort.. mon fils »