Un jour, la nuit...

Ironie du sortilège
Une nuit sans étoile
Juste des nuages sur la toile
Céleste et célèbre.

Seules sont visibles les étoiles modernes, électriques,
Puissantes, scintillantes, surprenantes,
Elles se prennent pour des vraies et veulent veiller sur nos nuits

Seulement, leur teinte absolument orange fait fuir les anges,
Elles dérangent nos franges, déshabillent la nuit, déconnectent nos envies.
Pollueuses en lumière, araignées tentaculaires, elles transfèrent et transgressent,
Les routes du ciel régressent...

Rassurants pour les hommes, envoûtants pour les insectes, terrains de chasse des souris-chauves...
Lieu de rassemblement, de vie, au dessus d'un banc, au dessous d'un arbre,
Empreint d'une certaine poésie, toujours seul,
Notre lampadaire est aigri...