Il y avait tout ton toi
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Najat
miss Béa
tamima
7 participants
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Il y avait tout ton toi
Il y avait tes yeux qui cassaient mes sanglots
Par la seule force du regard
Tes yeux inutiles à l’accoste des mirages
Si pleins de ciel
Qu’en te regardant je voyais ton cœur pendu dedans
Le frisson d’un lapis-lazuli
Qui en parcourt la vertèbre
Il y avait ta veste et ton écharpe et tes gants
Que le froid ne griffait pas en usures
Où s’érodent les tournesols
Bouleversés de leur axe
Cette fausse peau qui défroissait mes pensées
Hagardes
Démesurées mes attentes
Brise les horizons les cuirasses indiffèrent
Relents d’améthystes
Concassées les rues parisiennes
Il y avait ton pas qui fendait les mosaïques maritimes
Cubes de sel glosé
Pas d’étraves
A flanc de lèvres
Tes égarements fidèles
Au naufrage des sourires en coin
Ton pas résonance
Ton pas délivrance
Pour mieux planter des empreintes sauvages
Qui glissent la poussière triste au souvenir
Pont de débris
Fleuve en chair
Charrie le gris clair des solitudes
Il y avait tout ton toi ton parfum ton visage
Et cette nuit si large plantée dans ta fenêtre
En décor de théâtre où tu semblais t’ébattre
Tout ton toi dans une flamme repliée sur une lettre
Pour poser des mains dessus
Un émoi
Font combien?
Je retravaille ton sourire
Je le moule et le démoule
En plis de mémoire accostée
Je l’informe plus fort dans une glaise d’absence
Potier au contact des abîmes
Parce que le souvenir fait le passé plus beau
En l’incrustant de verre qui semble des mosaïques
Des débris de temps
Sonne
Du sable crisse en dévalant des sabliers
Il y avait ta voix et d’autres choses encore
Reflets ronds de mes lunes
Que j’arpentais peut-être pour la dernière fois
En effeuillant la nuit aux ailes arborifères
Son sourire muet
Et je repense à toi...
Par la seule force du regard
Tes yeux inutiles à l’accoste des mirages
Si pleins de ciel
Qu’en te regardant je voyais ton cœur pendu dedans
Le frisson d’un lapis-lazuli
Qui en parcourt la vertèbre
Il y avait ta veste et ton écharpe et tes gants
Que le froid ne griffait pas en usures
Où s’érodent les tournesols
Bouleversés de leur axe
Cette fausse peau qui défroissait mes pensées
Hagardes
Démesurées mes attentes
Brise les horizons les cuirasses indiffèrent
Relents d’améthystes
Concassées les rues parisiennes
Il y avait ton pas qui fendait les mosaïques maritimes
Cubes de sel glosé
Pas d’étraves
A flanc de lèvres
Tes égarements fidèles
Au naufrage des sourires en coin
Ton pas résonance
Ton pas délivrance
Pour mieux planter des empreintes sauvages
Qui glissent la poussière triste au souvenir
Pont de débris
Fleuve en chair
Charrie le gris clair des solitudes
Il y avait tout ton toi ton parfum ton visage
Et cette nuit si large plantée dans ta fenêtre
En décor de théâtre où tu semblais t’ébattre
Tout ton toi dans une flamme repliée sur une lettre
Pour poser des mains dessus
Un émoi
Font combien?
Je retravaille ton sourire
Je le moule et le démoule
En plis de mémoire accostée
Je l’informe plus fort dans une glaise d’absence
Potier au contact des abîmes
Parce que le souvenir fait le passé plus beau
En l’incrustant de verre qui semble des mosaïques
Des débris de temps
Sonne
Du sable crisse en dévalant des sabliers
Il y avait ta voix et d’autres choses encore
Reflets ronds de mes lunes
Que j’arpentais peut-être pour la dernière fois
En effeuillant la nuit aux ailes arborifères
Son sourire muet
Et je repense à toi...
tamima- Nombre de messages : 706
Date d'inscription : 01/05/2010
Re: Il y avait tout ton toi
Bonjour Tamina,
Wouaouhh, c'est fort en mots, j'en suis toute retournée, et j'avoue, sans honte que je n'ai pas tout compris au fil de ma lecture...
Tu étais en émoi d'un moi plus lui et il est parti vers un autre horizon... Et tu as pris ta plume pour apaiser ce souvenir...
Bisou.
Béa
Wouaouhh, c'est fort en mots, j'en suis toute retournée, et j'avoue, sans honte que je n'ai pas tout compris au fil de ma lecture...
Tu étais en émoi d'un moi plus lui et il est parti vers un autre horizon... Et tu as pris ta plume pour apaiser ce souvenir...
Bisou.
Béa
miss Béa- Nombre de messages : 3641
loisirs : mes enfants, écrire, tv, amis...
Humeur : calme, posée, indépendante, un peu mélancolique, mais joyeuse quand même!
Date d'inscription : 18/11/2009
Re: Il y avait tout ton toi
souvenir-plaie d'un être cher qui est partie en "le" voyage définitif et solitaire, un cancer a eu raison de lui, lui le beau marin aux allures d'un dieu de l'olympe.
tamima- Nombre de messages : 706
Date d'inscription : 01/05/2010
Re: Il y avait tout ton toi
tamima a écrit:souvenir-plaie d'un être cher qui est partie en "le" voyage définitif et solitaire, un cancer a eu raison de lui, lui le beau marin aux allures d'un dieu de l'olympe.
Très bel hommage en sa mémoire,
J'ai relu et j'ai pleuré...
Bizz
miss Béa- Nombre de messages : 3641
loisirs : mes enfants, écrire, tv, amis...
Humeur : calme, posée, indépendante, un peu mélancolique, mais joyeuse quand même!
Date d'inscription : 18/11/2009
Re: Il y avait tout ton toi
un très beau cri
salutations poétiques
salutations poétiques
Najat- Nombre de messages : 1088
Date d'inscription : 14/03/2010
Re: Il y avait tout ton toi
J'avoue que ton écrit m'a ému...
Il y est question d'un départ lié à la maladie...la faucheuse est passée tout prés pour moi...
Et puis ce souvenir et cette peine que l'on peut laisser...on ne se doute pas, car on est seul à lutter, malgré les présences et le soutien, on se retrouve souvent seul face à la "bête"....
"un émoi font combien?"...joli trouvaille poétique!
amicalement
Il y est question d'un départ lié à la maladie...la faucheuse est passée tout prés pour moi...
Et puis ce souvenir et cette peine que l'on peut laisser...on ne se doute pas, car on est seul à lutter, malgré les présences et le soutien, on se retrouve souvent seul face à la "bête"....
"un émoi font combien?"...joli trouvaille poétique!
amicalement
rychar- Nombre de messages : 5906
loisirs : écriture, vélo,musique,
Humeur : rêveur
Date d'inscription : 17/03/2010
Re: Il y avait tout ton toi
les mots font le pont
qui fond sous le poids des maux
qui fond sous le poids des maux
Mona- Nombre de messages : 574
Date d'inscription : 09/10/2010
Re: Il y avait tout ton toi
ce petit coin de fenêtre ouvert dans les souvenirs
comme dans le couvent de la mémoire mélancolique
c’est là où gît la plaie non apprivoisée
comme dans le couvent de la mémoire mélancolique
c’est là où gît la plaie non apprivoisée
yazid anouar- Nombre de messages : 367
Date d'inscription : 29/10/2010
Re: Il y avait tout ton toi
merci de te laisser émouvoir par mon récitrychar a écrit:J'avoue que ton écrit m'a ému...
Il y est question d'un départ lié à la maladie...la faucheuse est passée tout prés pour moi...
Et puis ce souvenir et cette peine que l'on peut laisser...on ne se doute pas, car on est seul à lutter, malgré les présences et le soutien, on se retrouve souvent seul face à la "bête"....
"un émoi font combien?"...joli trouvaille poétique!
amicalement
il n'est pas récent, je dois le dire .
merci pour le partage
tamima- Nombre de messages : 706
Date d'inscription : 01/05/2010
Re: Il y avait tout ton toi
beaux vers tableaux de toi
sympatique- Nombre de messages : 708
Date d'inscription : 05/03/2010
Re: Il y avait tout ton toi
jolie phrase que je retiensMona a écrit:les mots font le pont
qui fond sous le poids des maux
:cœur:
tamima- Nombre de messages : 706
Date d'inscription : 01/05/2010
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