c'est quand tout est fini que tout commence
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c'est quand tout est fini que tout commence
Jamais plus je n’irai dans la maison d’enfance,
Elle a perdu son âme
En accueillant d’autres vies.
Elle conserve pourtant, derrière l’épaisseur des murs,
Nos rires en cascades,
Nos pleurs des nuits trop noires.
J’entends encore le vent
Souffler dans le jardin assombri par la nuit,
Et les draps étendus
Qui claquaient à grands bruits,
Et que nous allions dépendre,
Emportant humide encore,
Ce linge qui sentait bon la lavande.
Existe-t-il toujours, au milieu du jardin,
Ce cercle de bitume rouge
Que mon père avait coulé, pour que nous puissions
Lors de nos anniversaires,
Inviter nos amis pour nos premiers essais
De danse
Ou de flirt encore sage.
La maison est toujours là,
Mais ses volets ne sont plus verts,
Un marron chocolat assombrit leur façade,
Des rideaux pendent aux fenêtres
Qui de « notre temps » laissaient librement
Pénétrer la lumière
Et le jour
Et la nuit étoilée
Et les lueurs d’orage.
Je me revois descendre
Au bras de mon père ému
Les escaliers de pierre de la terrasse,
Pour aller perdre mes dix huit ans insouciants
Dans les bras d’un jeune mari,
Aussi peu aguerri que moi
Devant la vie.
La cloche de la chapelle
Sonnait pour nos noces.
Nous étions des enfants
Et de tout ça que reste-t-il ?
Une conciliation devant un juge inconnu,
Cinquante et une années d’un mariage chaotique,
Deux enfants qui nous ont donné
Cinq autres enfants à aimer.
Le naufrage est réel,
Mais point besoin d’insultes,
L’homme aime ailleurs,
La femme a vieilli,
Les enfants sont casés,
Une autre vie commence
Plus apte à réussir ce que l’on a raté
Elle a perdu son âme
En accueillant d’autres vies.
Elle conserve pourtant, derrière l’épaisseur des murs,
Nos rires en cascades,
Nos pleurs des nuits trop noires.
J’entends encore le vent
Souffler dans le jardin assombri par la nuit,
Et les draps étendus
Qui claquaient à grands bruits,
Et que nous allions dépendre,
Emportant humide encore,
Ce linge qui sentait bon la lavande.
Existe-t-il toujours, au milieu du jardin,
Ce cercle de bitume rouge
Que mon père avait coulé, pour que nous puissions
Lors de nos anniversaires,
Inviter nos amis pour nos premiers essais
De danse
Ou de flirt encore sage.
La maison est toujours là,
Mais ses volets ne sont plus verts,
Un marron chocolat assombrit leur façade,
Des rideaux pendent aux fenêtres
Qui de « notre temps » laissaient librement
Pénétrer la lumière
Et le jour
Et la nuit étoilée
Et les lueurs d’orage.
Je me revois descendre
Au bras de mon père ému
Les escaliers de pierre de la terrasse,
Pour aller perdre mes dix huit ans insouciants
Dans les bras d’un jeune mari,
Aussi peu aguerri que moi
Devant la vie.
La cloche de la chapelle
Sonnait pour nos noces.
Nous étions des enfants
Et de tout ça que reste-t-il ?
Une conciliation devant un juge inconnu,
Cinquante et une années d’un mariage chaotique,
Deux enfants qui nous ont donné
Cinq autres enfants à aimer.
Le naufrage est réel,
Mais point besoin d’insultes,
L’homme aime ailleurs,
La femme a vieilli,
Les enfants sont casés,
Une autre vie commence
Plus apte à réussir ce que l’on a raté
TITEFEE- Nombre de messages : 1437
loisirs : poésies, ballades
Humeur : rêveuse
Date d'inscription : 17/02/2008
Re: c'est quand tout est fini que tout commence
que de souvenirs qui résistent au temps.
beau texte , à te relire.
beau texte , à te relire.
karim safriwi- Nombre de messages : 615
Date d'inscription : 03/07/2008
Re: c'est quand tout est fini que tout commence
jamais dire jamais...
ce lieu de ton enfance est en toi,
tu y es tout le temps
ce lieu de ton enfance est en toi,
tu y es tout le temps
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