L’INVITE DE L’AUTRE… RIVE

L’INVITE DE L’AUTRE… RIVE
A : JEAN MARIN THEO

De mon promontoire, je médite…
Je fixe le passage régulier de la lune
Et les diverses étoiles du firmament
Le cadran du temps change de positions
Aux jours se succèdent les nuits
Aux nuits suivent le contingent des jours

Quelque part on célèbre mille noces
Quelque part encore on se prépare
On compte le passage des heures
Quelques minutes restent encore…
On dresse la table pour les invités
On cueille les plus belles fleurs
La cérémonie est unique… !

Et on attend sur le seuil de la porte
De loin je suis présent à la fête
Je fais abstraction de toutes les distances
De ma rive automnale à l’autre… rive
Combien de bougies à souffler… ?
Je ne sais plus… ou pas encore… !

J’oublie les saisons dans les saisons
J’oublie l’eau du fleuve
Dans l’immensité des eaux de l’océan
Et les heures qui traînent les pas
Derrière la brume des montagnes
Dis, toi mon ami de l’autre continent
Homme qui fait tressaillir la plume
Suis-je convié à ton anniversaire ?

Qu’importe l’éloignement pour mes mots !
Qu’importe la page vierge pour mes délires !
Je joins ma voix solitaire à celle des autres…
Mes vœux emboîteront la voie des airs
Sillonneront de près et les mers et les océans
Pour finir dans le havre de ta maison…

Sois heureux dans la dignité de la poésie… !
Lève ton toast, clame tout haut ta verve… !
Mes simples vers sont pour toi
Tu liras à tes amis assemblés, attablés…
Ce bouquet glané dans la brousse des mots
D’un poète errant dans ce monde
Du poète rivé à l’autre… rive désolée

Rien que pour toi, pour ton anniversaire
Vie heureuse, plume féconde, âme enchanteresse
Une flamme mouvante bifurque de l’horizon
S’embarque sur le dos de la brise
Elle vit aux côté du frou-frou des arbres
Elle soufflera pour toi la énième… page
Je m’éloigne de nouveau de mon promontoire
Quelque part un ami sera présent parmi vous…

Kacem loubay
Samedi 13 Décembre 2003
Khénifra - Maroc
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Le poète de l’autre rive

voyage en un monde ou le mot est maitre.
sur une rive où le poète se sent seul et exilé en lui même avec seul compagnon, sa plume fidèle pour le relier au monde externe.
bien joli poème aux murmures tristounets.