SALLE D'ATTENTE...

amina chami a écrit:
Pour être négative je site:
L'attente commence quand il n'y a plus rien à attendre, ni même la fin de l'attente. L'attente ignore et détruit ce qu'elle attend. L'attente n'attend rien.
mais je me reprends et je vous dis:
chez nous tout est attente, où que tu vas , l'attente et attente, personne ne peut changer cet état de fait.

Bonsoir Amina Chami

...Ô combien je me vois dépaysé.
Déphasé, devenir un autre.
Qu'importe au silence son silence...!
Qu'importe à l'écho qui n'a plus d'écho...!
Je reviens de ce lointain, de cette terre perdue
quelque part dans la mouvance inaccessible.
L'attente est omniprésente dans notre vie
quotidienne, dans la lenteur de notre admiration.
Dans les différentes sphères de la bureaucratie.
Nous sommes habitués et pourtant il nous
arrive de nous révolter, de toiser et de crier
très fort l'insouciance des autres.

Je joins par ce texte qui dure déjà de loin



ATTENDRE … L’ATTENTE

…J’ai connu l’attente dans l’attente
L’attente dans l’espoir de l’attente
J’ai vécu la mort de l’espoir
Dans le linceul d’une vaine survie

Des fois je sens ses simples vibrations
Comme le roulement des eaux souterraines
Comme une lueur fugitive qui sort du néant
Comme une étoile filante qui surgit de l’inconnu
Comme un disparu qui réintègre son foyer endeuillé
Comme un arbre déclaré mort et qui fleurit
Comme une femme stérile qui se voit enceinte

Tu vois, l’espoir est toujours là, présent
Il faut savoir quand et comment le saisir
C’est un oiseau rare que chacun cherche à apprivoiser
Il faut savoir le saisir au vol et le capturer
Il faut le guetter à chaque coin de rue
Le localiser comme une nouvelle étoile du firmament
Il est présent dans le convoi de tous les jours
Dans les trains de banlieues, des villes, des villages…
Dans les aérogares, les métros, les différents voyages

L’espoir est en nous, il faut savoir l’exorciser
Le planter aux balcons des vérandas, le semer
Il est dans le cœur de chaque fleur ou goutte de rosée
C’est une racine multiforme qui croît dans chaque parcelle
Qui rampe sous terre, surgit, des fois s’envole…

Souris, ton sourire dissipera ton attente
Tes mains retrouveront l’agilité sur ton clavier
Tes pensées sortiront de l’écrin de velours de la mémoire
En une valse féerique hors et dans le temps
Tes mots s’accorderont en notes sublimes
De refrain en refrain comme une danse océanique
Où les vagues suivent les vagues avant d’atteindre le sable

Je serai là à suivre l’évolution de ton verbe …
Pardon la nuit opaque se retire de ma chambre
Mon rêve s’évapore de mes yeux en voyage
On écarte le rideau du dernier et ultime acte
On m’inonde de mille soleils en réverbération
Je reprends mon semblant de corps en mutation
Je sors de la nuit et sur le seuil je vois fleurir… l’espoir

kacem loubay
Mercredi 30 Mai 2001
Khénifra / Maroc
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Le poète de l’autre rive

Muriel Jammes a écrit:dans les salles d'attente on tente de passer le temps comme on peut...
bonne inspiration.

Gaetane a écrit:un jour ou l'autre on passe par ces salles d'attentes qui différent d'un monde "moderne" et un autre dit "tier-..."

Bonsoir Gaetane

...Juste de quoi permettre aux uns et aux
autres de vivre en pleine communion. Non
mon ami, c'est encore loin cette lueur
d'espoir de voir notre monde dans son
épanouissement. Notre attente est notre
lot quotidien, dans la mesure où on voit,
on vit des distinctions. Nous ne sommes pas
égaux dans une société qui reste des fois
à l'état foetal.