La salle à manger= Francis Jammes
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La salle à manger= Francis Jammes
La salle à manger
Francis Jammes
Il y a une armoire à peine luisante
Qui a entendu les voix de mes grand-tantes,
Qui a entendu la voix de mon grand-père,
Qui a entendu la voix de mon père.
A ces souvenirs l'armoire est fidèle.
On a tort de croire qu'elle ne sait que se taire
Car je cause avec elle.
Il y a aussi un en bois.
Je ne sais pourquoi il n'a plus de voix.
Je ne veux pas le lui demander.
Peut-être bien qu'elle est cassée,
La voix qui était dans son ressort,
Tout bonnement comme celle des morts.
Il y a aussi un vieux buffet qui sent la cire, la confiture,
la viande, le pain et les poires mûres
C'est un serviteur fidèle qui sait
qu'il ne doit rien nous voler.
Il est venu chez moi bien des hommes et des femmes
qui n'ont pas cru à ces petites âmes.
Et je souris que l'on me pense seul vivant
Quand un visiteur me dit en entrant:
- Comment allez-vous, monsieur Jammes?
Francis Jammes
Il y a une armoire à peine luisante
Qui a entendu les voix de mes grand-tantes,
Qui a entendu la voix de mon grand-père,
Qui a entendu la voix de mon père.
A ces souvenirs l'armoire est fidèle.
On a tort de croire qu'elle ne sait que se taire
Car je cause avec elle.
Il y a aussi un en bois.
Je ne sais pourquoi il n'a plus de voix.
Je ne veux pas le lui demander.
Peut-être bien qu'elle est cassée,
La voix qui était dans son ressort,
Tout bonnement comme celle des morts.
Il y a aussi un vieux buffet qui sent la cire, la confiture,
la viande, le pain et les poires mûres
C'est un serviteur fidèle qui sait
qu'il ne doit rien nous voler.
Il est venu chez moi bien des hommes et des femmes
qui n'ont pas cru à ces petites âmes.
Et je souris que l'on me pense seul vivant
Quand un visiteur me dit en entrant:
- Comment allez-vous, monsieur Jammes?
magda- Nombre de messages : 1253
Date d'inscription : 28/03/2010
Je découvrais la Terre =Francis Jammes
Je découvrais la Terre
Francis Jammes
Je découvrais la Terre à chaque pas.
Et voici l’eau où l’on ne marche pas,
l’air et le feu que l’on ne touche point ;
et, souhaités autant qu’inabordables,
les animaux qui sont toujours trop loin
comme les rois pour les misérables.
O rossignol ! Oh ! Combien j’ai souffert
que tu préférasses un rosier vert
à mon coeur. Et toi, luisant capricorne,
pourquoi ne quitterais-tu pas la forêt
pour t’en venir, ronflant aux moissons mornes,
vers le désir de mes petits doigts frais ?
Francis Jammes
Je découvrais la Terre à chaque pas.
Et voici l’eau où l’on ne marche pas,
l’air et le feu que l’on ne touche point ;
et, souhaités autant qu’inabordables,
les animaux qui sont toujours trop loin
comme les rois pour les misérables.
O rossignol ! Oh ! Combien j’ai souffert
que tu préférasses un rosier vert
à mon coeur. Et toi, luisant capricorne,
pourquoi ne quitterais-tu pas la forêt
pour t’en venir, ronflant aux moissons mornes,
vers le désir de mes petits doigts frais ?
magda- Nombre de messages : 1253
Date d'inscription : 28/03/2010
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