S'il me manquait des mots

S'il me manquait des mots j'irais les arracher
Des ces bouches tordues déchirées par les peines
Sous les coups d'un bourreau, ahanant sous la haine.

J'irais les arracher, aux ghettos de misère
Des bouches édentées par ce trop de poussière
Que déverse le nord sur le sud hémisphère.

S'il me manquait des mots, ils rimeraient infâme
De ces mots qui font peur, d'intégrisme et de flammes
Excisant les plaisirs jusqu'aux lèvres des femmes

J'irais les quémander au regard d'un mendiant
Tout habillé de gris, de mépris transparent
Pour partager l'amour, le pinard et un franc

S'il me manquait des mots j'irais les recueillir
Au sourire enfantin d'un vieillard qui soupire
Tous ses mots qui respirent ses lointains souvenirs

Tous ces mots qui respirent L'air de rien l'air du temps
Qui mêlent la tendresse à nos chagrins d'antan
Et qui d'un vent d'hivers, fraichissent nos printemps.

S'il me manquait des mots j'irais pour les voler,
Aux lueurs si douces, de chacun des matin
Que ton parfum glisse de brume et de satin,

Des mots blottis aux creux de mes mains silencieuses
Déployant nos désirs, de leurs ailles gracieuses
Pour repeindre nos jours aux couleurs d'un baiser

S'il me manquait des mots pour te dire que je t'aime
Exorciser le doute en ces heures qui m'enchainent
Ces mots que l'on redoute et que pourtant l'on sème.

De ces mots pleins de son, d'images incertaines
Hurlant dans ma tète comme autant de sirènes
Telle une eau aveuglante aux pierres des fontaines.

S'il me manquait des mots pour dépeindre l'absurde
Cette absence de vie, ces mortes habitudes
Où se traînent les jours jusqu'à la lassitude.

Moi je voudrais des mots pour exploser de rage
Incendier le désert aux braises d'un mirage
Méduser le monde de son propre naufrage.

S'il me manquait des mots, à mes veines tranchées
Sur ma peau au couteau je viendrais les chercher
Narguant la faucheuse sur mon rire enfourchée

S'il me manquait des mots, pour assouvir ma haine
S'il me manquait des mots,pour un simple je t'aime.
s'il me manquait des mots j'écrirais un poème.


Philippe 2010

Oups j'avais oublié le dernier quatrain.....

Philippe a écrit:


S'il me manquait des mots j'irais les arracher
Des ces bouches tordues déchirées par les peines
Sous les coups d'un bourreau, ahanant sous la haine.

J'irais les arracher, aux ghettos de misère
Des bouches édentées par ce trop de poussière
Que déverse le nord sur le sud hémisphère.

S'il me manquait des mots, ils rimeraient infâme
De ces mots qui font peur, d'intégrisme et de flammes
Excisant les plaisirs jusqu'aux lèvres des femmes

J'irais les quémander au regard d'un mendiant
Tout habillé de gris, de mépris transparent
Pour partager l'amour, le pinard et un franc

S'il me manquait des mots j'irais les recueillir
Au sourire enfantin d'un vieillard qui soupire
Tous ses mots qui respirent ses lointains souvenirs

Tous ces mots qui respirent L'air de rien l'air du temps
Qui mêlent la tendresse à nos chagrins d'antan
Et qui d'un vent d'hivers, fraichissent nos printemps.

S'il me manquait des mots j'irais pour les voler,
Aux lueurs si douces, de chacun des matin
Que ton parfum glisse de brume et de satin,

Des mots blottis aux creux de mes mains silencieuses
Déployant nos désirs, de leurs ailles gracieuses
Pour repeindre nos jours aux couleurs d'un baiser

S'il me manquait des mots pour te dire que je t'aime
Exorciser le doute en ces heures qui m'enchainent
Ces mots que l'on redoute et que pourtant l'on sème.

De ces mots pleins de son, d'images incertaines
Hurlant dans ma tète comme autant de sirènes
Telle une eau aveuglante aux pierres des fontaines.

S'il me manquait des mots pour dépeindre l'absurde
Cette absence de vie, ces mortes habitudes
Où se traînent les jours jusqu'à la lassitude.

Moi je voudrais des mots pour exploser de rage
Incendier le désert aux braises d'un mirage
Méduser le monde de son propre naufrage.

S'il me manquait des mots, à mes veines tranchées
Sur ma peau au couteau je viendrais les chercher
Narguant la faucheuse sur mon rire enfourché

Philippe 2010

Ces mots dits ont de l'âme
Ils ne peuvent être un handicap !
Les feux de la conscience
Sont un regard
Qui peut enflammer en silence
Les parchemins et les voix sans réticence.
ravie de vous découvrir vous avez l'encre forte.

l'écrit des mots en mots francs qui ne manquent pas d'esprit

est-ce l'affinité de la conscience avec elle même ?
très bon partage, Philippe.

crier, parler, hurler ne servirait pas qu'à meubler les silences
ça peut casser les distances
entre la rage et la paix en evidence

retour en beauté Philippe!

ON rêve aussi de mots qui ont un bonheur de base
Ne portant pas les attributs menteurs,
Les faux-semblants, les emphase
Hélas, faussement les vers se font enchanteurs sur bien de prose.

Des chants liturgiques stériles d'un monde qui agonise,
J'en changerais les psaumes en un idiome sans impair,
Mais les mots ne sont que vent donné à un courant d'air,
Un jour,peut-être une autre genèse sans nulle hantise.

Mais cela demeure que pure utopie.Bien à toi Philippe.

Les mots, les vers qui s'écrasent,
Semblent des amers !
Les lettres qui s'accumulent,
Sont gravées pour une éternité,
La vie est symétrique à la mort,
Tout semble disparaitre...

On ne peut pas empêcher les mots de se dire, de se définir dans nos coeurs, d'aimer nous exprimer .

Le poète déposes ces vers qui
Glissent lentement vers le lecteur
Qui, tendrement, les enlace.
Sur ces idées presque confuses,
Un poème s'installe
Le language se sent noué
Dans un sentiment d'amitié poètique !

Emporterai-je ma lecture de tes vers
Aux soleils des commentaires ?
Au delà d'un silence
Dont je n'ai rien à faire ?
N'y a-t-il donc rien à en dire
De ce poème si superbe?
Je laisse au lecteur suivant, le mérite de dire mieux ...!