conte suisse
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conte suisse
La mort et le vigneron.
Conte valaisan (Suisse).
Il était une fois, un très jeune vigneron qui avait décidé de créer un vin des plus subtils. Pour se faire, chaque année, il coupait les branches des jeunes ceps, si proches du pied, que la vigne ne lui fournissait aucun grain.
Sous les railleries de ses collègues, il continua son manège durant six.
La septième année, le pied de vigne lui semblant assez fort, il décida de le laisser pousser librement. L’automne venu, les raisins étaient peu nombreux, mais dégageaient une forte odeur de sucre. Le jeune vigneron, se réjouissait déjà du résultat. Il réussit à remplir un tout petit tonneau qu’il laissa macérer durant une année.
L’année suivante, bien décidé à faire honneur à ce qu’il pensait être un nectar sans pareil, il se mit en tête de trouver la personne de valeur avec qui le partager. Son choix se porta sur l’idée de le partager avec une personne juste et équitable.
Tonneau sous le bras, il se mit à la quête de cette personne de qualité. Sur son chemin, il croisa de nombreux quidams, qui attirés par ce petit tonnelet qui dégageait une fine odeur de grand cru, lui firent mire explications pour lui prouver qu’ils étaient cette personne :
- La mère de famille voulant lui prouver qu’elle était équitable avec chacun de ses enfants. Lui pensait qu’elle les favorisait au détriment des enfants de sa sœur.
- Le juge disait qu’il jugeait sans état d’âme pour tous les accusés. Notre jeune homme lui répondit que les erreurs judiciaires prouvaient, que malgré sa bonne foi, il ne pouvait l’être tout le temps.
- Ainsi de suite jusqu’à ce qu’il fasse la rencontre avec la mort.
Cette dernière attirée par ce breuvage et au courant de la recherche du jeune homme, lui déclara qu’elle était celle qu’il cherchait. En effet, sans distinction aucune et sans exception, elle venait chercher à leur heure, chaque individus.
Bien obligé de constater ce fait, il se décida donc à partager son grand cru avec celle-ci.
C’est en se penchant pour remplir le petit verre de la mort, qu’il découvrit une partie de la liste mensuelle de celle-ci dépasser de la poche de son pantalon.
Quelle ne fut pas sa surprise d’y voir inscrit le nom de la belle qui enchante ses rêves les plus doux.
Bien décidé à sauver celle à qui il désirait tant demander la main, il réfléchit au moyen de neutraliser la mort.
Notre jeune ami regarda la mort droit dans les yeux et lui demanda :
- On raconte que tu peux te transformer en ce que tu veux, c’est bien vrai ces boniments ? Serais-tu capable de te changer en dragon ?
- Comment cela, tu ne m’en crois pas capable ?
Et la mort se changea en dragon majestueux. Le vigneron, un peu effrayé lui dit :
- C’est tout bon pour le dragon, mais serais-tu capable de te transformer en araignée assez petite pouvant entrer par le trou de mon tonneau ?
Ni une , ni deux, la mort se mua en arachnide et entra dans le tonneau. Il ne fallut pas moins d’une seconde au jeune homme pour refermer le bouchon dans son trou. Sa belle Manon était sauve et la mort bien attrapée.
Bien sûr de lui après cet exploit, le vigneron alla de ce pas demander la main à sa belle, qui accepta avec grand bonheur. Puis s’empressa d’enterrer le tonneau au fond de sa cave.
Sûr qu’ils partagèrent de nombreuses et magnifiques années l’un avec l’autre. Ils eurent de nombreux enfants, qui grandirent et quittèrent le nid. Qui eux aussi eurent des enfants, qui à leur tour eurent des enfants, ……
Et tout ce petit monde là, tous bien vivants, la mort dans l’impossibilité de faire son travail.
La mort incapable de récolter des vies, le pays se peupla de plus en plus, et les vieillards devenaient de plus en plus vieux.
Hélas, le temps et la lassitude eurent raison de l’amour du vigneron et de la plus très belle, plus très fraîche Manon pour son époux. Elle devint aigrie et acariâtre et criait pour un rien des noms d’oiseaux à son mari. Ce dernier se mit à boire pour noyer son malheur, car à l’époque, vous le savez bien, la devise était : jusqu’à ce que la mort les sépare !
Il but tant et plus qu’il réussit à vider toute sa cave. Toute ? Non, notre vieillard s’aperçut de la présence d’un tout petit tonneau au fin fond de sa cave . Ce dernier semblait avoir été enterré avec soin, le temps a dû le faire remonter un peu.
Notre homme, perdant un peu la mémoire, se dit qu’un si petit tonneau si bien caché devait contenir un vin fort délicat pour avoir été dérobé ainsi des regards. Il se fit donc un plaisir à ôter le petit bouchon de liège obstruant le trou du tonnelet dans l’idée de se verser un petit verre.
La mort, macérant depuis toute ses années , repliées sur elle-même dans cet espace minuscule explosa de colère. Dans sa rage, elle tua toutes les âmes qu’elle croisa sur son chemin, des vieillards aux jeunes enfants sans distinction de la montage à la plaine, jusqu’à ce que rage s’en passe. Certains échappèrent bien au massacre, mais ils furent pu nombreux.
Vous pensez bien que notre vigneron n’échappa pas à la vengeance de la mort.
Voilà comment on raconta les effets de la peste noire dans notre pays.
Conte, comme je l’ai vécu et retenu, de tradition orale à raconter à votre propre sauce ;-)
Conte valaisan (Suisse).
Il était une fois, un très jeune vigneron qui avait décidé de créer un vin des plus subtils. Pour se faire, chaque année, il coupait les branches des jeunes ceps, si proches du pied, que la vigne ne lui fournissait aucun grain.
Sous les railleries de ses collègues, il continua son manège durant six.
La septième année, le pied de vigne lui semblant assez fort, il décida de le laisser pousser librement. L’automne venu, les raisins étaient peu nombreux, mais dégageaient une forte odeur de sucre. Le jeune vigneron, se réjouissait déjà du résultat. Il réussit à remplir un tout petit tonneau qu’il laissa macérer durant une année.
L’année suivante, bien décidé à faire honneur à ce qu’il pensait être un nectar sans pareil, il se mit en tête de trouver la personne de valeur avec qui le partager. Son choix se porta sur l’idée de le partager avec une personne juste et équitable.
Tonneau sous le bras, il se mit à la quête de cette personne de qualité. Sur son chemin, il croisa de nombreux quidams, qui attirés par ce petit tonnelet qui dégageait une fine odeur de grand cru, lui firent mire explications pour lui prouver qu’ils étaient cette personne :
- La mère de famille voulant lui prouver qu’elle était équitable avec chacun de ses enfants. Lui pensait qu’elle les favorisait au détriment des enfants de sa sœur.
- Le juge disait qu’il jugeait sans état d’âme pour tous les accusés. Notre jeune homme lui répondit que les erreurs judiciaires prouvaient, que malgré sa bonne foi, il ne pouvait l’être tout le temps.
- Ainsi de suite jusqu’à ce qu’il fasse la rencontre avec la mort.
Cette dernière attirée par ce breuvage et au courant de la recherche du jeune homme, lui déclara qu’elle était celle qu’il cherchait. En effet, sans distinction aucune et sans exception, elle venait chercher à leur heure, chaque individus.
Bien obligé de constater ce fait, il se décida donc à partager son grand cru avec celle-ci.
C’est en se penchant pour remplir le petit verre de la mort, qu’il découvrit une partie de la liste mensuelle de celle-ci dépasser de la poche de son pantalon.
Quelle ne fut pas sa surprise d’y voir inscrit le nom de la belle qui enchante ses rêves les plus doux.
Bien décidé à sauver celle à qui il désirait tant demander la main, il réfléchit au moyen de neutraliser la mort.
Notre jeune ami regarda la mort droit dans les yeux et lui demanda :
- On raconte que tu peux te transformer en ce que tu veux, c’est bien vrai ces boniments ? Serais-tu capable de te changer en dragon ?
- Comment cela, tu ne m’en crois pas capable ?
Et la mort se changea en dragon majestueux. Le vigneron, un peu effrayé lui dit :
- C’est tout bon pour le dragon, mais serais-tu capable de te transformer en araignée assez petite pouvant entrer par le trou de mon tonneau ?
Ni une , ni deux, la mort se mua en arachnide et entra dans le tonneau. Il ne fallut pas moins d’une seconde au jeune homme pour refermer le bouchon dans son trou. Sa belle Manon était sauve et la mort bien attrapée.
Bien sûr de lui après cet exploit, le vigneron alla de ce pas demander la main à sa belle, qui accepta avec grand bonheur. Puis s’empressa d’enterrer le tonneau au fond de sa cave.
Sûr qu’ils partagèrent de nombreuses et magnifiques années l’un avec l’autre. Ils eurent de nombreux enfants, qui grandirent et quittèrent le nid. Qui eux aussi eurent des enfants, qui à leur tour eurent des enfants, ……
Et tout ce petit monde là, tous bien vivants, la mort dans l’impossibilité de faire son travail.
La mort incapable de récolter des vies, le pays se peupla de plus en plus, et les vieillards devenaient de plus en plus vieux.
Hélas, le temps et la lassitude eurent raison de l’amour du vigneron et de la plus très belle, plus très fraîche Manon pour son époux. Elle devint aigrie et acariâtre et criait pour un rien des noms d’oiseaux à son mari. Ce dernier se mit à boire pour noyer son malheur, car à l’époque, vous le savez bien, la devise était : jusqu’à ce que la mort les sépare !
Il but tant et plus qu’il réussit à vider toute sa cave. Toute ? Non, notre vieillard s’aperçut de la présence d’un tout petit tonneau au fin fond de sa cave . Ce dernier semblait avoir été enterré avec soin, le temps a dû le faire remonter un peu.
Notre homme, perdant un peu la mémoire, se dit qu’un si petit tonneau si bien caché devait contenir un vin fort délicat pour avoir été dérobé ainsi des regards. Il se fit donc un plaisir à ôter le petit bouchon de liège obstruant le trou du tonnelet dans l’idée de se verser un petit verre.
La mort, macérant depuis toute ses années , repliées sur elle-même dans cet espace minuscule explosa de colère. Dans sa rage, elle tua toutes les âmes qu’elle croisa sur son chemin, des vieillards aux jeunes enfants sans distinction de la montage à la plaine, jusqu’à ce que rage s’en passe. Certains échappèrent bien au massacre, mais ils furent pu nombreux.
Vous pensez bien que notre vigneron n’échappa pas à la vengeance de la mort.
Voilà comment on raconta les effets de la peste noire dans notre pays.
Conte, comme je l’ai vécu et retenu, de tradition orale à raconter à votre propre sauce ;-)
Re: conte suisse
L'être humain arrogant a besoin de tout dompter pour se sentir heureux.
Bien beau conte de chez toi miss.
Merci du récit.
Bien beau conte de chez toi miss.
Merci du récit.
julien- Nombre de messages : 1159
Date d'inscription : 24/02/2010
Re: conte suisse
la mort est paix et repos en fin de conte-de compte!
vous dites si bien:
" le temps et la lassitude eurent raison de l’amour"
vous dites si bien:
" le temps et la lassitude eurent raison de l’amour"
Rita-kazem- Nombre de messages : 4254
Date d'inscription : 18/02/2010
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