Une âme à la Joconde

Depuis trop peu de temps, harcelé par les anges
Et par les utopies qui font tourner le monde,
Un homo erectus, à qui vont mes louanges,
Fit que l'on reconnut une âme à la Joconde.

Il ne faut pas douter que les unes, les uns,
Sous les cieux incertains, depuis l'ombre des nuits,
Ont au coeur, chaque fois qu'ils s'aiment, le destin
D'une essence éternelle aux langueurs infinies.

La terre des hommes, malgré l'égalité
Promue aux frontons gris des hôtels communaux,
Abrite dans l'ombre, l'esclave patentée.
Dans les foyers fermés sévissent les bourreaux.

Mes soeurs glissent meurtries, sous les coups conjugaux.
Jamais l'humanité ne saura se lever
Tant qu'ici, une femme périra dans l'étau
Dont, hypocritement, chacun est "désolé"...

Les humiliations des cendrillons urbaines,
Sourdes et subtiles, imposées sans répit,
Entourent de honte la torture inhumaine
Qui fracasse la mère aux yeux de ses petits.

Quand les religieux, pour l'exemple, ordonnent
Qu'une lapidation achève une épousée
Convaincue d'adultère, à l'ombre des madones,
Mon coeur est plein de haine, épris d'égalité.

Je crois, dans les forêts et dans les océans,
Que poissons et fauves ont plus de charité
Au coeur, que ces hommes ; les oiseaux, de tout temps,
Loin des pièges humains, préfèrent s'envoler.

M.KISSINE
extrait de : l'ectoplasme et l'atmosphère
ISBN 978-2-9534456-0-2

M.KISSINE a écrit:Depuis trop peu de temps, harcelé par les anges
Et par les utopies qui font tourner le monde,
Un homo erectus, à qui vont mes louanges,
Fit que l'on reconnut une âme à la Joconde.

Il ne faut pas douter que les unes, les uns,
Sous les cieux incertains, depuis l'ombre des nuits,
Ont au coeur, chaque fois qu'ils s'aiment, le destin
D'une essence éternelle aux langueurs infinies.

La terre des hommes, malgré l'égalité
Promue aux frontons gris des hôtels communaux,
Abrite dans l'ombre, l'esclave patentée.
Dans les foyers fermés sévissent les bourreaux.

Mes soeurs glissent meurtries, sous les coups conjugaux.
Jamais l'humanité ne saura se lever
Tant qu'ici, une femme périra dans l'étau
Dont, hypocritement, chacun est "désolé"...

Les humiliations des cendrillons urbaines,
Sourdes et subtiles, imposées sans répit,
Entourent de honte la torture inhumaine
Qui fracasse la mère aux yeux de ses petits.

Quand les religieux, pour l'exemple, ordonnent
Qu'une lapidation achève une épousée
Convaincue d'adultère, à l'ombre des madones,
Mon coeur est plein de haine, épris d'égalité.

Je crois, dans les forêts et dans les océans,
Que poissons et fauves ont plus de charité
Au coeur, que ces hommes ; les oiseaux, de tout temps,
Loin des pièges humains, préfèrent s'envoler.

M.KISSINE
extrait de : l'ectoplasme et l'atmosphère
ISBN 978-2-9534456-0-2

Ce cri poignant déchire la conscience sensible et dénonce ma brutalité
J'ai 'aimé ma lecture
Merci pour le partage
""La terre des hommes, malgré l'égalité
Promue aux frontons gris des hôtels communaux,
Abrite dans l'ombre, l'esclave patentée.
Dans les foyers fermés sévissent les bourreaux.

Mes soeurs glissent meurtries, sous les coups conjugaux.
Jamais l'humanité ne saura se lever
Tant qu'ici, une femme périra dans l'étau
Dont, hypocritement, chacun est "désolé"...

je crois que tu as bien raison oh, poétesse!

Je crois, dans les forêts et dans les océans,
Que poissons et fauves ont plus de charité
Au coeur, que ces hommes ; les oiseaux, de tout temps,
Loin des pièges humains, préfèrent s'envoler.

les humains sont plus féroces entre eux que les bêtes

Les humiliations des cendrillons urbaines,
Sourdes et subtiles, imposées sans répit,
Entourent de honte la torture inhumaine
Qui fracasse la mère aux yeux de ses petits.

le silence est complicité dans ces cas là !
il faut dénoncer crier et remuer ciel et terre pour dépasser ce genre de comportement.

Belle lecture merci pour le partage superbe. Bonne journée à vous.