Des grandes femmes dans l'histoire
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tamima
KAMEL
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Des grandes femmes dans l'histoire
15 aout 30 avant JC
Fin théâtrale de Cléopâtre
Le 15 août de l'an 30 avant JC, la reine Cléopâtre VII disparaît de façon théâtrale.
Une héroïne shakespearienne
Recluse
dans son palais d'Alexandrie, la reine d'Égypte apprend qu'Octave vient
de débarquer. Le nouveau maître de Rome menace d'enchaîner la reine et
de la faire figurer dans son triomphe, à Rome, comme autrefois César le
fit de sa soeur Arsinoé.
Désespérée et seule depuis le
suicide de son amant, Marc Antoine, Cléopâtre obtient de se faire
livrer un panier de figues... avec un aspic à l'intérieur. Piquée par
le serpent, elle entre à 39 ans dans le paradis des amants malheureux.
Ses deux fidèles servantes meurent avec elle pour continuer de la
servir dans l'au-delà.
Octave, le futur empereur Auguste,
fera inhumer la reine aux côtés de son amant, dans le mausolée qu'elle
s'est fait construire (il n'en reste aujourd'hui plus de trace).
La plus longue civilisation jamais connue
C'en
est fini à jamais de trois mille ans d'Histoire pharaonique, soit la
plus longue durée qu'ait jamais encore connue une civilisation !
L'Égypte
devient dès lors une simple province romaine... et le principal grenier
à blé de la Ville éternelle. Rattachée trois siècles plus tard à
l'empire romain d'Orient, elle deviendra byzantine avant d'être
conquise par les Arabes en 642.
Jean-François Zilbermann.
Fin théâtrale de Cléopâtre
Le 15 août de l'an 30 avant JC, la reine Cléopâtre VII disparaît de façon théâtrale.
Une héroïne shakespearienne
Recluse
dans son palais d'Alexandrie, la reine d'Égypte apprend qu'Octave vient
de débarquer. Le nouveau maître de Rome menace d'enchaîner la reine et
de la faire figurer dans son triomphe, à Rome, comme autrefois César le
fit de sa soeur Arsinoé.
Désespérée et seule depuis le
suicide de son amant, Marc Antoine, Cléopâtre obtient de se faire
livrer un panier de figues... avec un aspic à l'intérieur. Piquée par
le serpent, elle entre à 39 ans dans le paradis des amants malheureux.
Ses deux fidèles servantes meurent avec elle pour continuer de la
servir dans l'au-delà.
Octave, le futur empereur Auguste,
fera inhumer la reine aux côtés de son amant, dans le mausolée qu'elle
s'est fait construire (il n'en reste aujourd'hui plus de trace).
La plus longue civilisation jamais connue
C'en
est fini à jamais de trois mille ans d'Histoire pharaonique, soit la
plus longue durée qu'ait jamais encore connue une civilisation !
L'Égypte
devient dès lors une simple province romaine... et le principal grenier
à blé de la Ville éternelle. Rattachée trois siècles plus tard à
l'empire romain d'Orient, elle deviendra byzantine avant d'être
conquise par les Arabes en 642.
Jean-François Zilbermann.
KAMEL- Nombre de messages : 605
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Humeur : d'arc-en-ciel
Date d'inscription : 05/03/2010
La dernière impératrice d'Occident
27 novembre 450 mort de Galla Placidia
La dernière impératrice d'Occident
Le
27 novembre 450, à Ravenne, meurt Galla Placidia (61 ans). Dernière
impératrice d'Occident, elle connut un destin digne d'une tragédie de
Shakespeare.Marie Desclaux.
Une princesse d'illustre naissance
Le
père de Galla Placida n'est autre que l'empereur Théodose 1er le Grand,
qui imposa le christianisme comme seule religion dans l'empire romain
et à sa mort, en 395, divisa définitivement ce dernier entre ses fils.
À Arcadius revint l'Orient (capitale : Constantinople), à Honorius
l'Occident (capitale: Ravenne).Demi-soeur des deux empereurs,
Galla Placidia naquit à Thessalonique vers 388 d'un deuxième mariage de
Théodose. Elle allait vivre dans sa chair la déchéance accélérée de
l'empire.
Les invasions barbares au Ve siècle après JC
Cliquez pour agrandir
Dès le IIIe siècle après JC, les Romains se montrent impuissants à
contenir l'invasion des Germains. Ces derniers sont eux-mêmes poussés
en avant par les Huns. Mais ces derniers ne font qu'une apparition dans
l'empire romain à l'agonie, tandis que s'y installent définitivement
les envahisseurs germains, donnant souvent le nom de leur tribu à un
pays ou une province : Alamans (Allemagne), Burgondes (Bourgogne), Francs (France), Lombards (Lombardie), Vandales (Andalousie),.....
Une femme dans la tourmente
En 410, un chef
barbare, Alaric, lassé de réclamer un tribut à l'empereur Honorius,
s'empare de Rome et la met au pillage. Il repart avec un immense butin
et... Galla Placidia. Mais il meurt en route et c'est son beau-frère,
le Wisigoth Athaulf, qui hérite de la captive. Il en tombe amoureux et
l'épouse en grande pompe en 414 à Narbonne, en Aquitaine, après avoir
enlevé cette ville aux Gallo-Romains.
La
princesse romaine ne prend pas trop mal la chose. Mais elle a le
malheur de perdre son premier fils peu après sa naissance. Son mari est
peu après assassiné par un serviteur. Il ne reste plus à la princesse
qu'à rentrer à Rome auprès de son demi-frère après avoir obtenu pour
les Wisigoths un établissement en Aquitaine.Honorius, qui veut
assurer l'avenir de la dynastie, lui impose le mariage avec son homme
de confiance, le général Constance, dont elle aura deux enfants,
Honoria et Valentinien. Puis il nomme Constance co-empereur à ses côtés
mais celui-ci meurt de pleurésie quelques mois après (421). Galla Placidia, deux fois veuve, reste attachée à son entourage wisigoth, hérité de son premier mari.A
la mort d'Honorius, en 423, elle place sur le trône d'Occident son fils
Valentinien (6 ans), avec l'aide de son neveu, l'empereur de
Constantinople.La violence se déchaîne autour d'elle. L'un de
ses subordonnés, le comte d'Afrique Boniface, fait appel aux Vandales
du roi Genséric pour se défendre contre un rival, Félix. C'est ainsi
que les Vandales mettent à sac l'Afrique en 429 (Saint Augustin meurt à
Hippone pendant qu'ils font le siège de la ville). Là-dessus, Aetius,
général en chef de la Gaule, combat Boniface, le tue et devient le
véritable maître de ce qui reste de l'empire.Ballotée entre les
uns et les autres, Galla Placidia ne s'en montre pas moins pieuse
chrétienne. Elle fait agrandir à Rome la basilique
Saint-Paul-hors-les-Murs et élève à Ravenne une chapelle à Saint
Laurent (le «mausolée de Galla Placidia»).Derniers feux de l'empire
La
fin de Galla Placidia tourne à la tragédie. Honoria, sa fille, se
signale par son inconduite avec différents amants. Elle est exilée à
Constantinople et mariée de force à un sénateur. Elle envoie alors à un
chef barbare, Attila, son anneau impérial en lui demandant de la
délivrer. Le roi des Huns saisit ce prétexte pour exiger de l'empereur
d'Orient... la moitié de l'empire ! Il appartiendra à Aetius de le
ramener à plus de modestie en le battant aux Champs Catalauniques.
Cette bataille surviendra quelques mois après la mort de l'impératrice.Le
20 septembre 454, Valentinien III, le fils et successeur de
l'impératrice, tue de sa propre main, dans un accès de colère, le
général Aetius, seul homme à même de sauver ce qui restait de l'empire
d'Occident. Mais l'empereur est lui-même assassiné le 16 mars 455 par
Pétrone Maxime. Sa veuve Eudoxie appelle à l'aide le Vandale
Genséric, maître de Carthage, qui traverse la Méditerranée, met une
nouvelle fois Rome au pillage le 16 juin 455 ainsi que l'Italie du sud
et la Grèce continentale. Il repart (ça devient une habitude) avec
Eudoxie, qu'il marie à son propre fils, et ses deux filles...
La dernière impératrice d'Occident
Le
27 novembre 450, à Ravenne, meurt Galla Placidia (61 ans). Dernière
impératrice d'Occident, elle connut un destin digne d'une tragédie de
Shakespeare.Marie Desclaux.
Une princesse d'illustre naissance
Le
père de Galla Placida n'est autre que l'empereur Théodose 1er le Grand,
qui imposa le christianisme comme seule religion dans l'empire romain
et à sa mort, en 395, divisa définitivement ce dernier entre ses fils.
À Arcadius revint l'Orient (capitale : Constantinople), à Honorius
l'Occident (capitale: Ravenne).Demi-soeur des deux empereurs,
Galla Placidia naquit à Thessalonique vers 388 d'un deuxième mariage de
Théodose. Elle allait vivre dans sa chair la déchéance accélérée de
l'empire.
Les invasions barbares au Ve siècle après JC
Cliquez pour agrandir
Dès le IIIe siècle après JC, les Romains se montrent impuissants à
contenir l'invasion des Germains. Ces derniers sont eux-mêmes poussés
en avant par les Huns. Mais ces derniers ne font qu'une apparition dans
l'empire romain à l'agonie, tandis que s'y installent définitivement
les envahisseurs germains, donnant souvent le nom de leur tribu à un
pays ou une province : Alamans (Allemagne), Burgondes (Bourgogne), Francs (France), Lombards (Lombardie), Vandales (Andalousie),.....
Une femme dans la tourmente
En 410, un chef
barbare, Alaric, lassé de réclamer un tribut à l'empereur Honorius,
s'empare de Rome et la met au pillage. Il repart avec un immense butin
et... Galla Placidia. Mais il meurt en route et c'est son beau-frère,
le Wisigoth Athaulf, qui hérite de la captive. Il en tombe amoureux et
l'épouse en grande pompe en 414 à Narbonne, en Aquitaine, après avoir
enlevé cette ville aux Gallo-Romains.
La
princesse romaine ne prend pas trop mal la chose. Mais elle a le
malheur de perdre son premier fils peu après sa naissance. Son mari est
peu après assassiné par un serviteur. Il ne reste plus à la princesse
qu'à rentrer à Rome auprès de son demi-frère après avoir obtenu pour
les Wisigoths un établissement en Aquitaine.Honorius, qui veut
assurer l'avenir de la dynastie, lui impose le mariage avec son homme
de confiance, le général Constance, dont elle aura deux enfants,
Honoria et Valentinien. Puis il nomme Constance co-empereur à ses côtés
mais celui-ci meurt de pleurésie quelques mois après (421). Galla Placidia, deux fois veuve, reste attachée à son entourage wisigoth, hérité de son premier mari.A
la mort d'Honorius, en 423, elle place sur le trône d'Occident son fils
Valentinien (6 ans), avec l'aide de son neveu, l'empereur de
Constantinople.La violence se déchaîne autour d'elle. L'un de
ses subordonnés, le comte d'Afrique Boniface, fait appel aux Vandales
du roi Genséric pour se défendre contre un rival, Félix. C'est ainsi
que les Vandales mettent à sac l'Afrique en 429 (Saint Augustin meurt à
Hippone pendant qu'ils font le siège de la ville). Là-dessus, Aetius,
général en chef de la Gaule, combat Boniface, le tue et devient le
véritable maître de ce qui reste de l'empire.Ballotée entre les
uns et les autres, Galla Placidia ne s'en montre pas moins pieuse
chrétienne. Elle fait agrandir à Rome la basilique
Saint-Paul-hors-les-Murs et élève à Ravenne une chapelle à Saint
Laurent (le «mausolée de Galla Placidia»).Derniers feux de l'empire
La
fin de Galla Placidia tourne à la tragédie. Honoria, sa fille, se
signale par son inconduite avec différents amants. Elle est exilée à
Constantinople et mariée de force à un sénateur. Elle envoie alors à un
chef barbare, Attila, son anneau impérial en lui demandant de la
délivrer. Le roi des Huns saisit ce prétexte pour exiger de l'empereur
d'Orient... la moitié de l'empire ! Il appartiendra à Aetius de le
ramener à plus de modestie en le battant aux Champs Catalauniques.
Cette bataille surviendra quelques mois après la mort de l'impératrice.Le
20 septembre 454, Valentinien III, le fils et successeur de
l'impératrice, tue de sa propre main, dans un accès de colère, le
général Aetius, seul homme à même de sauver ce qui restait de l'empire
d'Occident. Mais l'empereur est lui-même assassiné le 16 mars 455 par
Pétrone Maxime. Sa veuve Eudoxie appelle à l'aide le Vandale
Genséric, maître de Carthage, qui traverse la Méditerranée, met une
nouvelle fois Rome au pillage le 16 juin 455 ainsi que l'Italie du sud
et la Grèce continentale. Il repart (ça devient une habitude) avec
Eudoxie, qu'il marie à son propre fils, et ses deux filles...
KAMEL- Nombre de messages : 605
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Humeur : d'arc-en-ciel
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Re: Des grandes femmes dans l'histoire
1 AVRIL 1204 / mort de Aliénor d'Aquitaine
Deux fois reine
Née
en 1120 ou 1122, la reine Aliénor accueille la mort à quatre-vingts ans
passés dans sa chère abbaye de Fontevraud, près de Saumur.
Une femme d'exception
Avec Aliénor prend fin un siècle épique qui a connu plusieurs croisades ainsi que les premières grandes cathédrales gothiques.
Aliénor
est la petite-fille du troubadour Guillaume IX d'Aquitaine, qui
célébrait l'amour courtois et accueillait les poètes à la cour de
Poitiers. La duchesse ne manque pas à la tradition familiale et, sa vie
durant, entretient autour d'elle une cour de poètes.
Peu de
vies, il est vrai, seront aussi remplies que la sienne : elle est
successivement reine de France et reine d'Angleterre ; deux de ses
fils, Richard Coeur de Lion et Jean sans Terre, deviennent eux-mêmes
rois d'Angleterre. Elle a deux filles du roi de France et huit enfants
de celui d'Angleterre, le dernier de ses enfants, le futur Jean sans
Terre, étant né dans l'année de ses 45 ans.
Femme de
caractère, Aliénor a pris part à toutes les péripéties politiques de
son époque et, par son divorce d'avec le roi de France et son remariage
avec le futur roi d'Angleterre, elle a inauguré huit siècles de guerres
et de rivalités entre les deux nations !
Aliénor à la croisade
L'adolescente
hérite vers 15 ans, en 1137, du comté de Poitiers et des duchés
d'Aquitaine et de Gascogne. La même année, à l'instigation de l'abbé
Suger, conseiller de la monarchie capétienne, elle épouse l'héritier de
la couronne de France, Louis le Jeune (17 ans). Quelques jours après le
mariage, son beau-père Louis VI le Gros décède. La voilà reine !
Aliénor a le privilège d'assister à la consécration de l'abbatiale de Saint-Denis, première révélation de l'art gothique.
En
1147, la reine Aliénor prend part à la deuxième croisade, traversant
l'Europe et l'Anatolie à cheval, la Méditerranée en bateau. On la
soupçonne de n'avoir pas été indifférente à quelques seigneurs moins
tristes que son royal mari («J'ai cru épouser un homme, non un moine», aurait-elle confié).
De
retour en France, brouillée avec Louis VII, Aliénor obtient le divorce
sous le prétexte d'une parenté trop proche (cousinage au 4e degré !).
L'Église, en ce domaine, savait se montrer accommodante avec les
puissants. Louis VII se remarie et a la chance d'engendrer le futur
Philippe Auguste, ainsi surnommé parce qu'il est né en août (21 août
1165) : il sortira la monarchie capétienne de la médiocrité et lui
donnera le premier rôle en Europe.
Sans attendre, Aliénor
épouse de son côté Henri Plantagenêt (le nom de famille vient de ce que
le père d'Henri, Geoffroy V le Bel, avait coutume de planter une
branche de genêt dans son chapeau !). Henri est l'héritier de la
Normandie et de l'Anjou. Il est aussi, par sa mère, le petit-fils du
roi d'Angleterre Henri 1er Beauclerc. Il est devenu son héritier direct
par un concours de circonstances extraordinaire.
Henri
Plantagenêt est bientôt appelé à la tête du royaume d'Angleterre sous
le nom de Henri II. C'est ainsi qu'Henri et Aliénor se retrouvent en
quelques mois souverains de l'Angleterre et de tout l'Ouest de la
France, de Calais à Bordeaux. Un véritable «Empire angevin» !
Aliénor contre Henri
Henri
II Plantagenêt, beau et fougueux, de dix ans le cadet d'Aliénor, a le
front de tromper celle-ci avec plusieurs courtisanes dont la plus
célèbre, la Belle Rosamonde (Fair Rosamund), mourut mystérieusement empoisonnée. Son destin légendaire inspira de grands poètes comme Chaucer.
Aliénor,
qui a la rancune tenace, se retire à Poitiers où elle entretient un
cercle brillant de troubadours et d'artistes, comme Bernard de
Ventadour. Elle soulève ses fils contre leur père. Henri II trouve
moyen de se saisir de sa femme, tandis que celle-ci voyage sous un
déguisement de page ! La reine est reléguée pendant de longues années
dans un couvent à Winchester. Mais la guerre parricide se poursuit
jusqu'à la mort misérable de Henri II, en 1189, abandonné par presque
tous et tourmenté par le remords d'avoir commandité l'assassinat de son
fidèle ami, le pieux archevêque Thomas Becket.
Libérée
par le nouveau roi, Richard Coeur de Lion, Aliénor a encore fort à
faire pour sauver la mise de son cher fils tandis qu'il est fait
prisonnier en Allemagne, à son retour de croisade. Son frère Jean
n'hésite pas en effet à s'associer à Philippe Auguste pour le
dépouiller de son pouvoir.
Après ces épreuves, Aliénor peut
finir sa vie dans la plénitude de ses fonctions de reine mère. Sa
petite-fille Blanche de Castille sera la mère dévouée du roi Saint
Louis. Elle gouvernera la France de 1226 à 1242.
Tout en
étant exceptionnelle, la vie d'Aliénor témoigne du comportement très
libre des femmes au Moyen Âge, du moins dans les classes supérieures.
Elles suivent leur mari à la croisade, étudient, animent des cours etc.
Elles sont néanmoins handicapées dans la conduite de la guerre. Comme
Aliénor, elles doivent dans ces occasions se faire épauler par un mari,
un fils ou un fidèle vassal.
Les femmes perdront leur
autonomie à la Renaissance, quand les juristes ressusciteront le droit
romain et le statut d'infériorité féminine qui s'y attache. Le Code
civil de Napoléon, plus romain que nature, aggravera encore cette
situation.....
Bibliographie
L'historienne
Régine Pernoud a beaucoup écrit sur le Moyen Âge (et les femmes de
cette époque). Elle est l'auteur d'une biographie agréable à lire : Aliénor d'Aquitaine, tout simplement (Livre de poche).-
Deux fois reine
Née
en 1120 ou 1122, la reine Aliénor accueille la mort à quatre-vingts ans
passés dans sa chère abbaye de Fontevraud, près de Saumur.
Une femme d'exception
Avec Aliénor prend fin un siècle épique qui a connu plusieurs croisades ainsi que les premières grandes cathédrales gothiques.
Aliénor
est la petite-fille du troubadour Guillaume IX d'Aquitaine, qui
célébrait l'amour courtois et accueillait les poètes à la cour de
Poitiers. La duchesse ne manque pas à la tradition familiale et, sa vie
durant, entretient autour d'elle une cour de poètes.
Peu de
vies, il est vrai, seront aussi remplies que la sienne : elle est
successivement reine de France et reine d'Angleterre ; deux de ses
fils, Richard Coeur de Lion et Jean sans Terre, deviennent eux-mêmes
rois d'Angleterre. Elle a deux filles du roi de France et huit enfants
de celui d'Angleterre, le dernier de ses enfants, le futur Jean sans
Terre, étant né dans l'année de ses 45 ans.
Femme de
caractère, Aliénor a pris part à toutes les péripéties politiques de
son époque et, par son divorce d'avec le roi de France et son remariage
avec le futur roi d'Angleterre, elle a inauguré huit siècles de guerres
et de rivalités entre les deux nations !
Aliénor à la croisade
L'adolescente
hérite vers 15 ans, en 1137, du comté de Poitiers et des duchés
d'Aquitaine et de Gascogne. La même année, à l'instigation de l'abbé
Suger, conseiller de la monarchie capétienne, elle épouse l'héritier de
la couronne de France, Louis le Jeune (17 ans). Quelques jours après le
mariage, son beau-père Louis VI le Gros décède. La voilà reine !
Aliénor a le privilège d'assister à la consécration de l'abbatiale de Saint-Denis, première révélation de l'art gothique.
En
1147, la reine Aliénor prend part à la deuxième croisade, traversant
l'Europe et l'Anatolie à cheval, la Méditerranée en bateau. On la
soupçonne de n'avoir pas été indifférente à quelques seigneurs moins
tristes que son royal mari («J'ai cru épouser un homme, non un moine», aurait-elle confié).
De
retour en France, brouillée avec Louis VII, Aliénor obtient le divorce
sous le prétexte d'une parenté trop proche (cousinage au 4e degré !).
L'Église, en ce domaine, savait se montrer accommodante avec les
puissants. Louis VII se remarie et a la chance d'engendrer le futur
Philippe Auguste, ainsi surnommé parce qu'il est né en août (21 août
1165) : il sortira la monarchie capétienne de la médiocrité et lui
donnera le premier rôle en Europe.
Sans attendre, Aliénor
épouse de son côté Henri Plantagenêt (le nom de famille vient de ce que
le père d'Henri, Geoffroy V le Bel, avait coutume de planter une
branche de genêt dans son chapeau !). Henri est l'héritier de la
Normandie et de l'Anjou. Il est aussi, par sa mère, le petit-fils du
roi d'Angleterre Henri 1er Beauclerc. Il est devenu son héritier direct
par un concours de circonstances extraordinaire.
Henri
Plantagenêt est bientôt appelé à la tête du royaume d'Angleterre sous
le nom de Henri II. C'est ainsi qu'Henri et Aliénor se retrouvent en
quelques mois souverains de l'Angleterre et de tout l'Ouest de la
France, de Calais à Bordeaux. Un véritable «Empire angevin» !
Aliénor contre Henri
Henri
II Plantagenêt, beau et fougueux, de dix ans le cadet d'Aliénor, a le
front de tromper celle-ci avec plusieurs courtisanes dont la plus
célèbre, la Belle Rosamonde (Fair Rosamund), mourut mystérieusement empoisonnée. Son destin légendaire inspira de grands poètes comme Chaucer.
Aliénor,
qui a la rancune tenace, se retire à Poitiers où elle entretient un
cercle brillant de troubadours et d'artistes, comme Bernard de
Ventadour. Elle soulève ses fils contre leur père. Henri II trouve
moyen de se saisir de sa femme, tandis que celle-ci voyage sous un
déguisement de page ! La reine est reléguée pendant de longues années
dans un couvent à Winchester. Mais la guerre parricide se poursuit
jusqu'à la mort misérable de Henri II, en 1189, abandonné par presque
tous et tourmenté par le remords d'avoir commandité l'assassinat de son
fidèle ami, le pieux archevêque Thomas Becket.
Libérée
par le nouveau roi, Richard Coeur de Lion, Aliénor a encore fort à
faire pour sauver la mise de son cher fils tandis qu'il est fait
prisonnier en Allemagne, à son retour de croisade. Son frère Jean
n'hésite pas en effet à s'associer à Philippe Auguste pour le
dépouiller de son pouvoir.
Après ces épreuves, Aliénor peut
finir sa vie dans la plénitude de ses fonctions de reine mère. Sa
petite-fille Blanche de Castille sera la mère dévouée du roi Saint
Louis. Elle gouvernera la France de 1226 à 1242.
Tout en
étant exceptionnelle, la vie d'Aliénor témoigne du comportement très
libre des femmes au Moyen Âge, du moins dans les classes supérieures.
Elles suivent leur mari à la croisade, étudient, animent des cours etc.
Elles sont néanmoins handicapées dans la conduite de la guerre. Comme
Aliénor, elles doivent dans ces occasions se faire épauler par un mari,
un fils ou un fidèle vassal.
Les femmes perdront leur
autonomie à la Renaissance, quand les juristes ressusciteront le droit
romain et le statut d'infériorité féminine qui s'y attache. Le Code
civil de Napoléon, plus romain que nature, aggravera encore cette
situation.....
Bibliographie
L'historienne
Régine Pernoud a beaucoup écrit sur le Moyen Âge (et les femmes de
cette époque). Elle est l'auteur d'une biographie agréable à lire : Aliénor d'Aquitaine, tout simplement (Livre de poche).-
KAMEL- Nombre de messages : 605
loisirs : lecture-guitare-(mots croisés)
Humeur : d'arc-en-ciel
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Jeanne d'Arc brûlée vive à Rouen
30 Mai 1431: jeanne d'Arc est brûlée
Jeanne d'Arc est brûlée vive à Rouen
Le 30 mai 1431, Jeanne d'Arc est brûlée vive à Rouen, sur la place du Vieux-Marché, après avoir été abandonnée par son roi.
André Larané
De l'échec au drame
La
jeune fille (19 ans) avait réalisé la mission que lui avaient confiée,
selon ses dires, des voix célestes. Elle avait délivré Orléans et fait
sacrer le roi Charles VII à Reims. Emportée par son succès et la faveur
des foules, elle veut en finir au plus vite avec les Anglais. Elle part
à la reconquête de Paris mais les Français de la capitale, satisfaits
de leur sort, n'ont nul désir de revoir les Armagnacs. Ils repoussent
Jeanne d'Arc, qui est blessée au cours des combats, le 8 septembre
1429, et doit battre en retraite.
Charles VII commence dès
lors à tenir l'héroïne à l'écart. Il lui confie le soin de combattre un
brigand mais celui-ci lui inflige un échec humiliant à la
Charité-sur-Loire où il s'est réfugié.
Là-dessus, les
habitants de Compiègne sont attaqués par les Bourguignons du duc
Philippe le Bon et de son lieutenant Jean II de Luxembourg-Ligny, comte
de Guise. Ils appellent Jeanne à l'aide. Celle-ci lève avec ses propres
deniers une troupe de 400 mercenaires et se précipite à leur secours
sans en référer à son roi. Elle entre dans la ville à la faveur de la
nuit. Mais le lendemain, le 23 mai 1430, en tentant une sortie, elle
est faite prisonnière par les Bourguignons.
Les Anglais
rachètent Jeanne aux Bourguignons pour dix mille livres tournois sans
que le roi capétien fasse un geste en sa faveur. L'Université de Paris
veut la faire condamner comme hérétique, ce qui permettrait par
ricochet de dévaloriser le sacre de Charles VII.
La Pucelle jugée par l'Église
Jeanne
est emmenée à Rouen et enfermée dans la forteresse du Bouvreuil en vue
d'être jugée par un tribunal d'Église. Celui-ci est présidé par Pierre
Cauchon, l'évêque de Beauvais, dont dépend Compiègne, et par le frère
dominicain Jean Le Maître, vicaire de l'inquisiteur en France. Ces
ecclésiastiques français admettent difficilement que Dieu ait pu
s'adresser par-dessus leurs têtes à une simple bergère. Ils admettent
encore moins qu'Il ait eu envie de prendre parti dans la sombre
querelle des Armagnacs et des Bourguignons.
Les juges
dépêchent des enquêteurs à Domrémy mais les témoignages des habitants
sont si favorables à l'accusée qu'ils doivent détruire leur rapport.
Ils reprochent à Jeanne d'avoir revêtu des habits d'homme (sic),
d'avoir essayé de se suicider (il s'agissait en fait d'une tentative
d'évasion), et bien sûr d'avoir eu de fausses visions.
Interrogée par Jean Beaupère, l'un des juges, sur son état de grâce, elle répond : «Si je n'y suis, Dieu m'y mette, si j'y suis, Dieu m'y tienne !»
Les
actes du procès témoignent de l'extraordinaire force de caractère de
l'inculpée. On la menace de torture et on lui montre les instruments.
Le
21 mai 1431, comme elle est condamnée à mort, elle a un moment de
faiblesse à l'instant d'être exécutée, dans le cimetière de l'abbatiale
de Saint-Ouen, à Rouen, et se rétracte. La sentence de mort est commuée
en un emprisonnement à vie.
Jeanne revient dans sa cellule
mais, quelques jours plus tard, reprenant ses habits d'homme, elle
invoque à nouveau ses voix, ce qui lui vaut d'être illico condamnée au
bûcher comme relapse (se dit de quelqu'un qui retombe dans l'hérésie).
Détail
sordide : le bûcher étant trop élevé, le bourreau se trouve dans
l'impossibilité d'étrangler sa victime avant que les flammes ne
l'atteignent, ce qui vaut à Jeanne de périr vive dans de grandes
souffrances.
Un des juges, pris de remords, confie : «Je voudrais que mon âme fût où je crois qu'est l'âme de cette fille ! »
La
détermination de Jeanne d'Arc, soutenue par sa foi, a changé le cours
de l'Histoire. Sa foi et sa fougue ont sauvé la dynastie des Valois.
Fallait-il voir en elle une sainte catholique ? C'est une autre affaire.
Jeanne d'Arc est brûlée vive à Rouen
Le 30 mai 1431, Jeanne d'Arc est brûlée vive à Rouen, sur la place du Vieux-Marché, après avoir été abandonnée par son roi.
André Larané
De l'échec au drame
La
jeune fille (19 ans) avait réalisé la mission que lui avaient confiée,
selon ses dires, des voix célestes. Elle avait délivré Orléans et fait
sacrer le roi Charles VII à Reims. Emportée par son succès et la faveur
des foules, elle veut en finir au plus vite avec les Anglais. Elle part
à la reconquête de Paris mais les Français de la capitale, satisfaits
de leur sort, n'ont nul désir de revoir les Armagnacs. Ils repoussent
Jeanne d'Arc, qui est blessée au cours des combats, le 8 septembre
1429, et doit battre en retraite.
Charles VII commence dès
lors à tenir l'héroïne à l'écart. Il lui confie le soin de combattre un
brigand mais celui-ci lui inflige un échec humiliant à la
Charité-sur-Loire où il s'est réfugié.
Là-dessus, les
habitants de Compiègne sont attaqués par les Bourguignons du duc
Philippe le Bon et de son lieutenant Jean II de Luxembourg-Ligny, comte
de Guise. Ils appellent Jeanne à l'aide. Celle-ci lève avec ses propres
deniers une troupe de 400 mercenaires et se précipite à leur secours
sans en référer à son roi. Elle entre dans la ville à la faveur de la
nuit. Mais le lendemain, le 23 mai 1430, en tentant une sortie, elle
est faite prisonnière par les Bourguignons.
Les Anglais
rachètent Jeanne aux Bourguignons pour dix mille livres tournois sans
que le roi capétien fasse un geste en sa faveur. L'Université de Paris
veut la faire condamner comme hérétique, ce qui permettrait par
ricochet de dévaloriser le sacre de Charles VII.
La Pucelle jugée par l'Église
Jeanne
est emmenée à Rouen et enfermée dans la forteresse du Bouvreuil en vue
d'être jugée par un tribunal d'Église. Celui-ci est présidé par Pierre
Cauchon, l'évêque de Beauvais, dont dépend Compiègne, et par le frère
dominicain Jean Le Maître, vicaire de l'inquisiteur en France. Ces
ecclésiastiques français admettent difficilement que Dieu ait pu
s'adresser par-dessus leurs têtes à une simple bergère. Ils admettent
encore moins qu'Il ait eu envie de prendre parti dans la sombre
querelle des Armagnacs et des Bourguignons.
Les juges
dépêchent des enquêteurs à Domrémy mais les témoignages des habitants
sont si favorables à l'accusée qu'ils doivent détruire leur rapport.
Ils reprochent à Jeanne d'avoir revêtu des habits d'homme (sic),
d'avoir essayé de se suicider (il s'agissait en fait d'une tentative
d'évasion), et bien sûr d'avoir eu de fausses visions.
Interrogée par Jean Beaupère, l'un des juges, sur son état de grâce, elle répond : «Si je n'y suis, Dieu m'y mette, si j'y suis, Dieu m'y tienne !»
Les
actes du procès témoignent de l'extraordinaire force de caractère de
l'inculpée. On la menace de torture et on lui montre les instruments.
Le
21 mai 1431, comme elle est condamnée à mort, elle a un moment de
faiblesse à l'instant d'être exécutée, dans le cimetière de l'abbatiale
de Saint-Ouen, à Rouen, et se rétracte. La sentence de mort est commuée
en un emprisonnement à vie.
Jeanne revient dans sa cellule
mais, quelques jours plus tard, reprenant ses habits d'homme, elle
invoque à nouveau ses voix, ce qui lui vaut d'être illico condamnée au
bûcher comme relapse (se dit de quelqu'un qui retombe dans l'hérésie).
Détail
sordide : le bûcher étant trop élevé, le bourreau se trouve dans
l'impossibilité d'étrangler sa victime avant que les flammes ne
l'atteignent, ce qui vaut à Jeanne de périr vive dans de grandes
souffrances.
Un des juges, pris de remords, confie : «Je voudrais que mon âme fût où je crois qu'est l'âme de cette fille ! »
La
détermination de Jeanne d'Arc, soutenue par sa foi, a changé le cours
de l'Histoire. Sa foi et sa fougue ont sauvé la dynastie des Valois.
Fallait-il voir en elle une sainte catholique ? C'est une autre affaire.
KAMEL- Nombre de messages : 605
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Humeur : d'arc-en-ciel
Date d'inscription : 05/03/2010
Exécution de Marie Stuart
8 fevrier 1587:
Exécution de Marie Stuart
Le
8 février 1587, Marie Stuart est décapitée. À seulement 44 ans,
l'ancienne reine d'Écosse et de France arrive au terme d'un destin
aussi tragique qu'exceptionnel.
Tragédie française
L'héritière des Stuart est devenue reine d'Écosse trois jours après sa naissance, à la mort de son père Jacques V.
La
régence est assurée par sa mère, Marie de Guise, dont les frères
animent à la cour le parti catholique et anti-anglais. Ils obtiennent
de fiancer la petite reine au fils aîné du roi de France Henri II, le
futur François II.
À peine âgée de six ans, Marie prend
donc un bateau pour la France. Plongée dans une cour raffinée, la
princesse devenue jeune fille s'attire les éloges de Ronsard. Elle
épouse le Dauphin en 1558 et signe un acte secret par lequel elle
promet de céder à la France ses droits sur l'Écosse... et l'Angleterre
si elle venait à mourir sans enfant !
L'accession au trône
de François II, en 1559, renforce l'influence de la famille de Guise à
la cour. Il s'ensuit une rivalité de plus en plus aiguë entre les Guise
et le parti protestant, dont découleront de longues et dramatiques
guerres de religion.
Mais François II, de santé fragile,
meurt à 17 ans, le 5 décembre 1560, après un règne de moins de deux
ans. La jeune reine doit s'en retourner à regret dans le pays de son
père.
Tragédie écossaise
Marie Stuart retrouve un royaume déchiré par la Réforme et les perpétuelles dissensions entre chefs de clans.
En
dépit de nombreuses offres de mariage de grands princes étrangers, elle
se laisse séduire par son cousin, le sémillant - et catholique - lord
Darnley. Le choix est désastreux. Le beau lord ne manque pas une
occasion d'humilier son épouse et s'attire la haine unanime de
l'aristocratie.
Lord Darnley meurt dans un attentat à la
bombe le 9 février 1567, quelques jours après la naissance de son fils
et héritier. Marie se remarie aussitôt avec l'instigateur du crime, le
comte de Bothwell, fournissant ainsi un prétexte de soulèvement à la
noblesse protestante.
Chassée du trône par ses sujets
écossais, elle abdique au profit de son fils et se place sous la
protection de sa cousine, la reine d'Angleterre Elizabeth 1ère, de la
dynastie des Tudor, dont elle n'a pourtant jamais reconnu la légitimité
!
Tragédie anglaise
Craignant
une sédition des catholiques anglais, la reine d'Angleterre fait
emprisonner son encombrante cousine. Dans sa prison, Marie Stuart
participe à plusieurs complots ourdis par les «papistes» pour la faire monter sur le trône.
Elizabeth
1ère, qui n'a pas enfanté d'héritier, la fait finalement condamner à
mort et décapiter. Ayant triomphé de tous ses ennemis, la reine n'en
lègue pas moins sa couronne au fils de Marie Stuart et lord Darnley,
qui règne depuis plusieurs années déjà sur l'Écosse sous le nom de
Jacques VI.
Par réalisme, Jacques VI s'était très tôt
détaché de sa mère. En devenant roi d'Angleterre, il prend le nom de
Jacques 1er et inaugure la dynastie des Stuart.
Exécution de Marie Stuart
Le
8 février 1587, Marie Stuart est décapitée. À seulement 44 ans,
l'ancienne reine d'Écosse et de France arrive au terme d'un destin
aussi tragique qu'exceptionnel.
Tragédie française
L'héritière des Stuart est devenue reine d'Écosse trois jours après sa naissance, à la mort de son père Jacques V.
La
régence est assurée par sa mère, Marie de Guise, dont les frères
animent à la cour le parti catholique et anti-anglais. Ils obtiennent
de fiancer la petite reine au fils aîné du roi de France Henri II, le
futur François II.
À peine âgée de six ans, Marie prend
donc un bateau pour la France. Plongée dans une cour raffinée, la
princesse devenue jeune fille s'attire les éloges de Ronsard. Elle
épouse le Dauphin en 1558 et signe un acte secret par lequel elle
promet de céder à la France ses droits sur l'Écosse... et l'Angleterre
si elle venait à mourir sans enfant !
L'accession au trône
de François II, en 1559, renforce l'influence de la famille de Guise à
la cour. Il s'ensuit une rivalité de plus en plus aiguë entre les Guise
et le parti protestant, dont découleront de longues et dramatiques
guerres de religion.
Mais François II, de santé fragile,
meurt à 17 ans, le 5 décembre 1560, après un règne de moins de deux
ans. La jeune reine doit s'en retourner à regret dans le pays de son
père.
Tragédie écossaise
Marie Stuart retrouve un royaume déchiré par la Réforme et les perpétuelles dissensions entre chefs de clans.
En
dépit de nombreuses offres de mariage de grands princes étrangers, elle
se laisse séduire par son cousin, le sémillant - et catholique - lord
Darnley. Le choix est désastreux. Le beau lord ne manque pas une
occasion d'humilier son épouse et s'attire la haine unanime de
l'aristocratie.
Lord Darnley meurt dans un attentat à la
bombe le 9 février 1567, quelques jours après la naissance de son fils
et héritier. Marie se remarie aussitôt avec l'instigateur du crime, le
comte de Bothwell, fournissant ainsi un prétexte de soulèvement à la
noblesse protestante.
Chassée du trône par ses sujets
écossais, elle abdique au profit de son fils et se place sous la
protection de sa cousine, la reine d'Angleterre Elizabeth 1ère, de la
dynastie des Tudor, dont elle n'a pourtant jamais reconnu la légitimité
!
Tragédie anglaise
Craignant
une sédition des catholiques anglais, la reine d'Angleterre fait
emprisonner son encombrante cousine. Dans sa prison, Marie Stuart
participe à plusieurs complots ourdis par les «papistes» pour la faire monter sur le trône.
Elizabeth
1ère, qui n'a pas enfanté d'héritier, la fait finalement condamner à
mort et décapiter. Ayant triomphé de tous ses ennemis, la reine n'en
lègue pas moins sa couronne au fils de Marie Stuart et lord Darnley,
qui règne depuis plusieurs années déjà sur l'Écosse sous le nom de
Jacques VI.
Par réalisme, Jacques VI s'était très tôt
détaché de sa mère. En devenant roi d'Angleterre, il prend le nom de
Jacques 1er et inaugure la dynastie des Stuart.
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Date d'inscription : 05/03/2010
Boadicée/Boudicca
Boadicée/Boudicca
par Reines et favorites des pays Européens, mardi 9 novembre 2010, 20:42
"La reine celte;celle qui apporte la victoire"Reine du peuple britto-romain des Icenis présent dans la région qui est aujourd’hui le Norfolk au nord-est de la province romaine de Bretagne, au ier siècle après J.-C.
Elle a laissé sa marque dans l'histoire britannique et est considéré par beaucoup comme l'héroïne patriotique.
Fille de la Reine des Icènes et du guerrier Eburovic
Les celtes étaient une race de guerriers tribaux dont l'histoire et l'influence remonte à 1200 avant JC, à une période appelée l'âge du bronze. Ils ont créé eux-mêmes et de leur diversité culturelle partout en Europe et en Angleterre, en Irlande, au Pays de Galles et en Ecosse. Ils n'avaient pas de véritable gouvernement central, chaque tribu lié que par ses coutumes et la religion, qui comprenait divinités terre à terre, les démons et les dieux dim. Il n'était pas rare pour les tribus d'entrer en guerre les uns contre les autres. Chaque tribu a été gouverné par un roi et sa reine et écrite mentionne l'histoire romaine que les femmes ont souvent roulé dans la bataille aux côtés des hommes. Il a été Hérodote, écrivain et historien grec, qui a nommé la race de guerriers de la "Keltoi", un nom qui a été successivement raccourcie pour les Celtes.
colonisation romaine dégénéré en 43 après J.-C. et les établissements et les garnisons ont été établis partout dans la campagne, notamment à Londres, ou "Londinium" comme on l'appelait alors. Au moment de cette dernière invasion d'une tribu riche et puissant appelé le Celtic Iceni vivaient dans des territoires qui sont aujourd'hui les comtés de Norfolk et de Suffolk. King Prasutagus, chef de la Iceni, a accepté de devenir un allié romaine, mais seulement s'il a été autorisé à conserver son territoire.Suivant l'exemple de Prasutagus, plusieurs autres tribus celtiques a accepté cet arrangement même.
Prasutagus mourut subitement, laissant derrière lui sa reine en deuil, Boudicca, et leurs deux filles, Comorra et Tasca. Il avait aussi laissé un testament écrit, précisant que la moitié de son royaume et de la richesse serait aller à Rome, l'autre moitié à ses filles que leur héritage légitime. fonctionnaires romains ignoré la volonté du roi, cependant, et a exigé la reine Boudicca main sur toutes ses richesses et les territoires. Quand elle a refusé, en proclamant son traitement comme inconvenant d'un allié romaine, les soldats ont reçu l'ordre d'arrestation et de son flog et brutaliser et le viol de ses filles.
Une fois qu'elle a été libéré et renvoyé ses filles à ses côtés, Boudicca ne s'est pas contenté de s'asseoir et de permettre aux atrocités commises contre sa famille pour aller sans réponse. Elle a rallié le soutien d'une tribu voisine, les Trinovantes, et aussi quelques autres tribus celtiques du nord, qui avait jusqu'à présent refusé de se plier à la domination romaine. En peu de temps la reine Boudicca avait amassé une armée de plus de 100.000. Sa première cible a été Comulodunum, une garnison de soldats romains à la retraite et leurs familles. Boudicca et ses forces n'ont épargné personne et elle a ordonné à la ville et ses temples mis à la torche. Une infanterie romaine de 5000 a été envoyé pour faire face à la Reine parvenu, mais ils ont également été anéanti jusqu'au dernier homme. rébellion sanglante Boudicca évolué, son prochain Londinium objectifs et Verulamium et ses environs colonies romaines, qui ont tous été systématiquement pillée et incendiée.
Bien que Boudicca continua à éxiger vengeance contre les Romains, le gouverneur actuel, Suétone, galvanisa une armée de 10.000 légionnaires et les mit en marche vers une zone où il fut assez certain que ses soldats d'élite auraient un avantage tactique sur les rebelles de la Reine. Avec une forêt dense à dos ses forces face à l'ennemi d'une seule direction.
Pendant ce temps, Boudicca et ses guerriers, certains qu'ils seraient de nouveau l'emporter sur un tel romaine petite force non seulement rapidement mais complètement, ont apporté leurs familles, ainsi que pour assister à cette dernière conquête. La bataille fit rage toute la journée, vague après vague, Boudicca d'envoi de sa Bretons contre Suétone est beaucoup plus disciplinée légionnaires.Les Romains ont réussi à repousser les rebelles, éventuellement entourant reste des forces de la reine au milieu de leurs propres familles prises au piège et terrifié. Les Romains ont commencé l'abattage systématique des propres guerriers, femmes, enfants et personnes âgées, le carnage à partir de laquelle peu ont échappé. Boudicca et ses deux filles ont réussi à s'enfuir, mais plutôt que d'être ramené à Rome et ont défilé devant l'empereur comme des prisonniers politiques, ils ont choisi de se suicider. Ainsi finit la révolte de courte durée Boudiccan.
Aujourd'hui, Boudicca, reine guerrière de la tribu des Iceni, est considéré comme un patriote Britannique,unu l'héroïne, une femme et un chef de qui tenait sa terre contre l'invasion étrangère.Une statue de bronze grandeur nature de Boudicca et ses filles a été érigée au pont de Westminster, en face de la Chambre du Parlement britannique, sous le règne de la reine Victoria. Plusieurs œuvres littéraires ont été écrites sur sa vie et ses réalisations. L'un des plus populaires est le poème, "Boadicea", écrit par Sir Alfred Lord Tennyson.
Belle reine des Icènes,
Tu résistas aux romains
Le sang de ton peuple dans la plaine
Pleure encore en un écarlate chemin…
Tes filles ont crié,
Ton corps a tremblé…
Veuve et guerrière,
Tu as pris, tête haute et fière
Les rênes d’une guerre,
Hélas, contre un ennemi
Impitoyable, soit-il honni.
Pour avoir fait de toi, Reine et mère,
Une prisonnière martyre…
Tu as préféré de ta propre main périr…
Le poison a coulé dans tes veines,
Comme le feu et le sang, sur une macabre scène,
De tout ton beau pays assiégé,
De l’île de Mona ravagée…
Gloire à toi grande Bouddica,
Femme celte, de ton trépas,
Demeure ton histoire, ton drame.
Point soumise à l’homme mais égale,
Tu ne t’es point inclinée devant la partiale
Justice de ces hommes d’armes,
Envahissant ton territoire
Tous gardent en mémoire,
Ta furieuse image
Ton glorieux courage,
Malgré la déplorable défaite,
Malgré la mort abominable…
Le poison t’a faite inatteignable,
Pas une fois de plus horrible fête,
Leurs mains t’auront fait.
Tes yeux plus jamais,
Tu n’as ouvert,
Et ces simples vers,
Veulent garder à la mémoire de tous,
Qu’un jour une grande Reine régna
Elle avait pour nom Boudicca,
Et elle lutta sans frousse,
Contre les légionnaires venus de Rome
Contre tous ces hommes,
Qui lui ravirent son honneur,
Et la vertu de ses filles, et de ses sœurs,
Tuant et pillant son peuple et ses gens,
Vieillards, hommes, femmes et enfants…
Le massacre elle a voulu arrêter,
Contre César et ses hommes elle a lutté…
La guerre elle la perdit,
Non sans avoir vengé,
Ses filles souillées.
Elle s’ôta la vie,
Dans cette tempête de sang et de pleurs,
Qui secoua son beau pays
Cette royale fleur
Aura tout donné, jusqu’à sa vie,
Pour tenter de repousser,
La cadence des hommes casqué
Sur la terre Celte débarqués,
Pour la culture et le peuple Celte, étouffer…
par Reines et favorites des pays Européens, mardi 9 novembre 2010, 20:42
"La reine celte;celle qui apporte la victoire"Reine du peuple britto-romain des Icenis présent dans la région qui est aujourd’hui le Norfolk au nord-est de la province romaine de Bretagne, au ier siècle après J.-C.
Elle a laissé sa marque dans l'histoire britannique et est considéré par beaucoup comme l'héroïne patriotique.
Fille de la Reine des Icènes et du guerrier Eburovic
Les celtes étaient une race de guerriers tribaux dont l'histoire et l'influence remonte à 1200 avant JC, à une période appelée l'âge du bronze. Ils ont créé eux-mêmes et de leur diversité culturelle partout en Europe et en Angleterre, en Irlande, au Pays de Galles et en Ecosse. Ils n'avaient pas de véritable gouvernement central, chaque tribu lié que par ses coutumes et la religion, qui comprenait divinités terre à terre, les démons et les dieux dim. Il n'était pas rare pour les tribus d'entrer en guerre les uns contre les autres. Chaque tribu a été gouverné par un roi et sa reine et écrite mentionne l'histoire romaine que les femmes ont souvent roulé dans la bataille aux côtés des hommes. Il a été Hérodote, écrivain et historien grec, qui a nommé la race de guerriers de la "Keltoi", un nom qui a été successivement raccourcie pour les Celtes.
colonisation romaine dégénéré en 43 après J.-C. et les établissements et les garnisons ont été établis partout dans la campagne, notamment à Londres, ou "Londinium" comme on l'appelait alors. Au moment de cette dernière invasion d'une tribu riche et puissant appelé le Celtic Iceni vivaient dans des territoires qui sont aujourd'hui les comtés de Norfolk et de Suffolk. King Prasutagus, chef de la Iceni, a accepté de devenir un allié romaine, mais seulement s'il a été autorisé à conserver son territoire.Suivant l'exemple de Prasutagus, plusieurs autres tribus celtiques a accepté cet arrangement même.
Prasutagus mourut subitement, laissant derrière lui sa reine en deuil, Boudicca, et leurs deux filles, Comorra et Tasca. Il avait aussi laissé un testament écrit, précisant que la moitié de son royaume et de la richesse serait aller à Rome, l'autre moitié à ses filles que leur héritage légitime. fonctionnaires romains ignoré la volonté du roi, cependant, et a exigé la reine Boudicca main sur toutes ses richesses et les territoires. Quand elle a refusé, en proclamant son traitement comme inconvenant d'un allié romaine, les soldats ont reçu l'ordre d'arrestation et de son flog et brutaliser et le viol de ses filles.
Une fois qu'elle a été libéré et renvoyé ses filles à ses côtés, Boudicca ne s'est pas contenté de s'asseoir et de permettre aux atrocités commises contre sa famille pour aller sans réponse. Elle a rallié le soutien d'une tribu voisine, les Trinovantes, et aussi quelques autres tribus celtiques du nord, qui avait jusqu'à présent refusé de se plier à la domination romaine. En peu de temps la reine Boudicca avait amassé une armée de plus de 100.000. Sa première cible a été Comulodunum, une garnison de soldats romains à la retraite et leurs familles. Boudicca et ses forces n'ont épargné personne et elle a ordonné à la ville et ses temples mis à la torche. Une infanterie romaine de 5000 a été envoyé pour faire face à la Reine parvenu, mais ils ont également été anéanti jusqu'au dernier homme. rébellion sanglante Boudicca évolué, son prochain Londinium objectifs et Verulamium et ses environs colonies romaines, qui ont tous été systématiquement pillée et incendiée.
Bien que Boudicca continua à éxiger vengeance contre les Romains, le gouverneur actuel, Suétone, galvanisa une armée de 10.000 légionnaires et les mit en marche vers une zone où il fut assez certain que ses soldats d'élite auraient un avantage tactique sur les rebelles de la Reine. Avec une forêt dense à dos ses forces face à l'ennemi d'une seule direction.
Pendant ce temps, Boudicca et ses guerriers, certains qu'ils seraient de nouveau l'emporter sur un tel romaine petite force non seulement rapidement mais complètement, ont apporté leurs familles, ainsi que pour assister à cette dernière conquête. La bataille fit rage toute la journée, vague après vague, Boudicca d'envoi de sa Bretons contre Suétone est beaucoup plus disciplinée légionnaires.Les Romains ont réussi à repousser les rebelles, éventuellement entourant reste des forces de la reine au milieu de leurs propres familles prises au piège et terrifié. Les Romains ont commencé l'abattage systématique des propres guerriers, femmes, enfants et personnes âgées, le carnage à partir de laquelle peu ont échappé. Boudicca et ses deux filles ont réussi à s'enfuir, mais plutôt que d'être ramené à Rome et ont défilé devant l'empereur comme des prisonniers politiques, ils ont choisi de se suicider. Ainsi finit la révolte de courte durée Boudiccan.
Aujourd'hui, Boudicca, reine guerrière de la tribu des Iceni, est considéré comme un patriote Britannique,unu l'héroïne, une femme et un chef de qui tenait sa terre contre l'invasion étrangère.Une statue de bronze grandeur nature de Boudicca et ses filles a été érigée au pont de Westminster, en face de la Chambre du Parlement britannique, sous le règne de la reine Victoria. Plusieurs œuvres littéraires ont été écrites sur sa vie et ses réalisations. L'un des plus populaires est le poème, "Boadicea", écrit par Sir Alfred Lord Tennyson.
Belle reine des Icènes,
Tu résistas aux romains
Le sang de ton peuple dans la plaine
Pleure encore en un écarlate chemin…
Tes filles ont crié,
Ton corps a tremblé…
Veuve et guerrière,
Tu as pris, tête haute et fière
Les rênes d’une guerre,
Hélas, contre un ennemi
Impitoyable, soit-il honni.
Pour avoir fait de toi, Reine et mère,
Une prisonnière martyre…
Tu as préféré de ta propre main périr…
Le poison a coulé dans tes veines,
Comme le feu et le sang, sur une macabre scène,
De tout ton beau pays assiégé,
De l’île de Mona ravagée…
Gloire à toi grande Bouddica,
Femme celte, de ton trépas,
Demeure ton histoire, ton drame.
Point soumise à l’homme mais égale,
Tu ne t’es point inclinée devant la partiale
Justice de ces hommes d’armes,
Envahissant ton territoire
Tous gardent en mémoire,
Ta furieuse image
Ton glorieux courage,
Malgré la déplorable défaite,
Malgré la mort abominable…
Le poison t’a faite inatteignable,
Pas une fois de plus horrible fête,
Leurs mains t’auront fait.
Tes yeux plus jamais,
Tu n’as ouvert,
Et ces simples vers,
Veulent garder à la mémoire de tous,
Qu’un jour une grande Reine régna
Elle avait pour nom Boudicca,
Et elle lutta sans frousse,
Contre les légionnaires venus de Rome
Contre tous ces hommes,
Qui lui ravirent son honneur,
Et la vertu de ses filles, et de ses sœurs,
Tuant et pillant son peuple et ses gens,
Vieillards, hommes, femmes et enfants…
Le massacre elle a voulu arrêter,
Contre César et ses hommes elle a lutté…
La guerre elle la perdit,
Non sans avoir vengé,
Ses filles souillées.
Elle s’ôta la vie,
Dans cette tempête de sang et de pleurs,
Qui secoua son beau pays
Cette royale fleur
Aura tout donné, jusqu’à sa vie,
Pour tenter de repousser,
La cadence des hommes casqué
Sur la terre Celte débarqués,
Pour la culture et le peuple Celte, étouffer…
tamima- Nombre de messages : 706
Date d'inscription : 01/05/2010
Shajarat Ad-Durr,première femme sultan d’Egypte
Shajarat Ad-Durr,première femme sultan d’Egypte
Elle a inauguré la dynastie des Mamelouks, en accédant au trône d’Egypte en tant que sultan en 1250. Destin exceptionnel d’une femme qui a commencé sa vie comme esclave. Par Fatéma Chahid
Du harem au pouvoir suprême…Celle qui a marqué l’histoire de l’Egypte a été achetée comme esclave par le sultan Ayyoubide, Al-Salih Najm-Eddine Ayyoub. D’origine turque, décrite comme belle et intelligente, Shajarat Ad-Durr (arbre de perles) devient rapidement la favorite du sultan, puis son épouse légitime. Elle lui donne un fils, Khalil, ce qui lui vaudra le titre de “Shajarat Ad-Durr-Oum Khalil”. Elle se révèle être d’un fort caractère et fine politicienne. Quand, en 1249, le roi de France, Louis IX, lance la septième croisade, le sultan Al-Salih est à Damas, mais gravement malade.Pendant son absence, Shajarat ad-Durr va jouer le rôle de régente et organiser la défense de l’Egypte. De retour au Caire, Al-Salih meurt le 22 novembre 1249. Shajarat Ad-Durr est seule à son chevet. Elle décide alors de garder sa mort secrète : une telle nouvelle risque de bouleverser la stabilité du pays et saper le moral des armées en pleine guerre contre les Croisés, sans parler de problèmes de succession. Elle avait en effet perdu Khalil, le seul fils qu’elle ait eu avec Al-Salih. Elle continue à faire croire que le sultan est toujours en vie, mais ne peut être vu de personne, ce qui lui permet de donner nombre d’ordres en son nom. Comme le subterfuge ne peut durer longtemps, elle est obligée d’en informer les chefs d’armées, d’origine mamelouk, et les hauts dignitaires du royaume. En février 1250, ils intronisent Al-Mouaddam Turanshah, fils du sultan défunt. Des dissensions commencent alors entre Turanshah et Shajarat Ad-Durr. Au milieu de ces rivalités, l’armée des Croisés arrive à prendre la ville de Damiette, puis se dirige vers Le Caire. Cette lourde défaite provoque la colère des généraux mamelouks et leur défiance à l’égard de Turanshah, jugé inapte à gouverner. Il est assassiné en mai 1250. Ainsi meurt le dernier sultan Ayyoubide. Shajarat Ad-Durr est mise sur le trône d’Egypte par ses fidèles généraux mamelouks, en qualité de Sultan, et avec le titre de “Al-Malika Ismat ad-din Oum Khalil Shajarat Ad-Durr”, avec d’autres titres comme “Malikat Al-Muslimin”. Femme, elle inaugure la dynastie des Mamelouks comme sultan et inscrit à jamais son nom dans les annales de l’histoire. Les pièces de monnaie sont frappées à son effigie, la prière du vendredi est faite en son nom dans les mosquées, elle signe les décrets de son sceau de souveraine. Fine stratège, elle dirige la revanche de ses armées sur les Croisés. Le roi Louis IX est capturé à Mansourah, ses troupes sont défaites. Il est emprisonné et sera libéré après le versement d’une lourde rançon que paiera l’Ordre des Templiers. Cet épisode historique marque la fin de la septième croisade. Cette victoire consolidera le pouvoir de Sahajarat Ad-Durr et de ses Mamelouks. Mais du côté de Bagdad, le calife abbasside Al-Moustaâsim refuse qu’une femme ait le titre de sultan, l’Egypte, depuis Saladin, ayant toujours été sous l’autorité de Bagdad. Se sentant menacée, Shajarat Ad-Durr abdique.
Son règne n’a duré que trois mois mais il a été marqué par deux événements importants dans l’Histoire : la fin des ambitions des Croisés sur le Moyen-Orient, et la mort de la dynastie des Ayyoubides qui fera place à celle des Mamelouks. Ceux-ci installent sur le trône un de leurs chefs militaires, Az-Eddine Aybak. Toujours assoiffée de pouvoir, Shajarat Ad-Durr le séduit et l’épouse. Très jalouse, elle avait exigé qu’il répudie sa première femme. Pendant les sept ans du règne d’Aybak, Shajarat Ad-Durr gouverne en coulisse. Lassé de son autorité sur lui et sur l’Egypte, Aybak envisage d’épouser la fille de l’Emir de Mossoul. Folle de rage, Shajarat Ad-Durr organise le meurtre d’Aybak. Elle l’attire dans son bain après une partie de polo et ordonne à ses eunuques de le tuer. Elle cherche à cacher son crime, mais de vieux adversaires se réveillent et la première épouse d’Aybak demande justice. Les généraux sont divisés. En avril 1257, une émeute éclate au palais. Shajarat Ad-Durr est emmenée à la citadelle et enfermée dans la Tour Rouge. C’est là qu’elle est battue à mort par l’épouse répudiée d’Aybak aidée de ses servantes. Son cadavre à moitié nu est jeté dans les fossés de la citadelle et reste trois jours sans sépulture. Elle est inhumée dans un magnifique mausolée à son nom, qu’elle avait fait construire en 1250, au faîte de sa gloire.
Elle a inauguré la dynastie des Mamelouks, en accédant au trône d’Egypte en tant que sultan en 1250. Destin exceptionnel d’une femme qui a commencé sa vie comme esclave. Par Fatéma Chahid
Du harem au pouvoir suprême…Celle qui a marqué l’histoire de l’Egypte a été achetée comme esclave par le sultan Ayyoubide, Al-Salih Najm-Eddine Ayyoub. D’origine turque, décrite comme belle et intelligente, Shajarat Ad-Durr (arbre de perles) devient rapidement la favorite du sultan, puis son épouse légitime. Elle lui donne un fils, Khalil, ce qui lui vaudra le titre de “Shajarat Ad-Durr-Oum Khalil”. Elle se révèle être d’un fort caractère et fine politicienne. Quand, en 1249, le roi de France, Louis IX, lance la septième croisade, le sultan Al-Salih est à Damas, mais gravement malade.Pendant son absence, Shajarat ad-Durr va jouer le rôle de régente et organiser la défense de l’Egypte. De retour au Caire, Al-Salih meurt le 22 novembre 1249. Shajarat Ad-Durr est seule à son chevet. Elle décide alors de garder sa mort secrète : une telle nouvelle risque de bouleverser la stabilité du pays et saper le moral des armées en pleine guerre contre les Croisés, sans parler de problèmes de succession. Elle avait en effet perdu Khalil, le seul fils qu’elle ait eu avec Al-Salih. Elle continue à faire croire que le sultan est toujours en vie, mais ne peut être vu de personne, ce qui lui permet de donner nombre d’ordres en son nom. Comme le subterfuge ne peut durer longtemps, elle est obligée d’en informer les chefs d’armées, d’origine mamelouk, et les hauts dignitaires du royaume. En février 1250, ils intronisent Al-Mouaddam Turanshah, fils du sultan défunt. Des dissensions commencent alors entre Turanshah et Shajarat Ad-Durr. Au milieu de ces rivalités, l’armée des Croisés arrive à prendre la ville de Damiette, puis se dirige vers Le Caire. Cette lourde défaite provoque la colère des généraux mamelouks et leur défiance à l’égard de Turanshah, jugé inapte à gouverner. Il est assassiné en mai 1250. Ainsi meurt le dernier sultan Ayyoubide. Shajarat Ad-Durr est mise sur le trône d’Egypte par ses fidèles généraux mamelouks, en qualité de Sultan, et avec le titre de “Al-Malika Ismat ad-din Oum Khalil Shajarat Ad-Durr”, avec d’autres titres comme “Malikat Al-Muslimin”. Femme, elle inaugure la dynastie des Mamelouks comme sultan et inscrit à jamais son nom dans les annales de l’histoire. Les pièces de monnaie sont frappées à son effigie, la prière du vendredi est faite en son nom dans les mosquées, elle signe les décrets de son sceau de souveraine. Fine stratège, elle dirige la revanche de ses armées sur les Croisés. Le roi Louis IX est capturé à Mansourah, ses troupes sont défaites. Il est emprisonné et sera libéré après le versement d’une lourde rançon que paiera l’Ordre des Templiers. Cet épisode historique marque la fin de la septième croisade. Cette victoire consolidera le pouvoir de Sahajarat Ad-Durr et de ses Mamelouks. Mais du côté de Bagdad, le calife abbasside Al-Moustaâsim refuse qu’une femme ait le titre de sultan, l’Egypte, depuis Saladin, ayant toujours été sous l’autorité de Bagdad. Se sentant menacée, Shajarat Ad-Durr abdique.
Son règne n’a duré que trois mois mais il a été marqué par deux événements importants dans l’Histoire : la fin des ambitions des Croisés sur le Moyen-Orient, et la mort de la dynastie des Ayyoubides qui fera place à celle des Mamelouks. Ceux-ci installent sur le trône un de leurs chefs militaires, Az-Eddine Aybak. Toujours assoiffée de pouvoir, Shajarat Ad-Durr le séduit et l’épouse. Très jalouse, elle avait exigé qu’il répudie sa première femme. Pendant les sept ans du règne d’Aybak, Shajarat Ad-Durr gouverne en coulisse. Lassé de son autorité sur lui et sur l’Egypte, Aybak envisage d’épouser la fille de l’Emir de Mossoul. Folle de rage, Shajarat Ad-Durr organise le meurtre d’Aybak. Elle l’attire dans son bain après une partie de polo et ordonne à ses eunuques de le tuer. Elle cherche à cacher son crime, mais de vieux adversaires se réveillent et la première épouse d’Aybak demande justice. Les généraux sont divisés. En avril 1257, une émeute éclate au palais. Shajarat Ad-Durr est emmenée à la citadelle et enfermée dans la Tour Rouge. C’est là qu’elle est battue à mort par l’épouse répudiée d’Aybak aidée de ses servantes. Son cadavre à moitié nu est jeté dans les fossés de la citadelle et reste trois jours sans sépulture. Elle est inhumée dans un magnifique mausolée à son nom, qu’elle avait fait construire en 1250, au faîte de sa gloire.
KHALED- Nombre de messages : 148
Date d'inscription : 23/02/2011
الحوارالمتمدن تاريخ تينهينان الفيلالية: 
تاريخ الأمازيغ المنسي: تينهينان الفيلالية: ملكة الطوارق، ناصبة الخيام، صاحبة الناقة البيضاء
عبداللطيف هسوف
الحوار المتمدن - العدد: 1896 - 2007 / 4 / 25
المحور: دراسات وابحاث في التاريخ والتراث
تاريخ الأمازيغ المنسي: تينهينان الفيلالية: ملكة الطوارق، ناصبة الخيام، صاحبة الناقة البيضاء
يتسمى الطوارق «تماشق» أو «تمازغ» وهي نفسها عند غيرهم من البربر «أمازيغ» ومعناها «الرجال الأحرار». ويذكر الأستاذ محمد عبد الرحمان عبد اللطيف، وهو من طوارق النيجر، أن:
ـ طوارق "غدامس و"مرزق" وغات" و"تمنغست" يسمّون أنفسهم (ايموهاغ) وأصلها في نظره (ايموازاغ) جمع أمازيغ.
ـ وطوارق "كيدال" و"أوزاغ" الغربي منحى نهر النيجر يسمّون أنفسهم (ايموشاغ) وأصلها (ايموزاغ).
ـ وطوارق "آبير (أقدز)" و"أوزاغ" الأوسط و"أضر" و"أوزاغ" الشرقي يسمّون أنفسهم (أيماجغن) أو (ايموجاغ). (محمد سعيد القشاط: التوارق عرب الصحراء الكبرى).
والخلاصة هي أنّ التسميات التي يطلقها الطوارق على أنفسهم تؤكّد أنّ إسم "مازيغ" منحدر إليهم من أصول قديمة، وأنّهم ظلوا محتفظين به عبر سلالاتهم وأجيالهم... أمّا اسم "الطوارق" فهم لا يسمّون به أنفسهم ولا ينتسبون إليه في أصولهم، فهو اسم أطلق عليهم من خارجهم.
وينقسم المجتمع الطرقي إلى طبقات: المحاربون، ورجال الدين (الطبقة الراقية)، الحرفيون (الطبقة المتوسطة)، الخدم (الطبقة الدنيا). ويميز الفرد بانتمائه لطبقة ما بطول العمامة التي يضعها على رأسه، فالمحاربون ورجال الدين يلفون على رؤوسهم عمائم يتجاوز طولها الثمانية أمتار، والحرفيون خمسة أمتار، بينما لا يتجاوز طول عمائم الخدم ثلاثة أمتار. والنبلاء في قبائل الطوارق لا يذبحون الذبائح لأن هذا عمل مهين لا يليق إلا بالعبيد. ويحكى أن الطوارق خلال حفلاتهم لا يذبحون الجمال، بل يقتلونها طعنا بالسيوف والرماح.
وقد درج المؤرخون والرحالة العرب القدامى على تسمية الطوارق بالملثمين والسبب الأساسي في ذلك هو محافظتهم الشديدة على هذه العادة منذ فجر التاريخ. وتعود الأساطير في قصة اللثام لترجع سبب ذلك إلى أن أهقار وهو ابن ملكتهم تين هينان ـ والذي تعرف جبال الجنوب الجزائري اليوم باسمه ـ فر يومًا هاربًا بجيشه من أرض المعركة، وفي طريقه إلى العودة تنبه إلى أن ما قام به لا يليق بمقام قائد جيش وابن ملكة، فبقي مرابطًا بجيشه على مشارف الديار مدة شهر كامل لا يستطيع الدخول مخافة ملامة النسوة له. ولما طال بهم الحال ونفد ما معهم من زاد، وجدوا أنفسهم مجبرين على دخول الديار، فما كان على القائد سوى أن يغطي وجهه الذي يحمل ملامح العار وكذلك فعل بقية جنده وبقوا على تلك الحال طيلة حياتهم، وكذلك فعل من جاء بعدهم، حتى أصبح الأمر تقليدًا مفروضًا إلى يومنا هذا. وتسمية الطرقي بالرجل الأزرق هي في الحقيقة صفة أطلقتها عليه بقية القبائل، ومردها امتزاج لون بشرة الطرقي المائلة إلى السمرة بلون الصبغة الأزرق الداكن للثامه.
وحسب الروايات التي تناقلتها الأجيال أبا عن جد وحملتها كتب التاريخ فإن تين هينان (Tin Hinan) هي ملكة قبائل الطوارق، وقد حكمت في القرن الخامس الميلادي، وإليها يستند هؤلاء القوم في تنظيمهم الإجتماعي الذي يستمد السلطة ـ حتى الآن ـ من حكمة المرأة.
تين هينان ملكة متفردة، فالأساطير والآثار تثبت أنها كانت تدافع عن أرضها وشعبها ضد الغزاة الآخرين من قبائل النيجر وموريتانيا الحالية وتشاد. وقد عرف عنها أنها صاحبة حكمة ودهاء، نصبت ملكة بسبب إمكانياتها وقدراتها الخارقة للعادة. وتقول الروايات التاريخية بأن إسم تين هينان مركب من جزأين (تين + هينان) وهي لفظ من لهجة «التماهاك» القديمة وتعني بالعربية (ناصبة الخيام)، لذلك رجح المؤرخون أن تكون كثيرة السفر والترحال. وما زال الطوارق يحفظون صداها في ترحالهم وتجوالهم؛ ويحدث بعضهم بعضا عن أسراب الغزلان كيف كانت تأمن لوجودها وعن قطعان النوق كيف كانت تطمئن لحضورها.
قدمت تين هينان ذات زمن من منطقة «تافيلالت» الواقعة بالجنوب الشرقي للمغرب الأقصى ممتطية راحلة ناقتها البيضاء وبرفقة خادمتها « تاكامات» وعدد من العبيد لتستقر بقافلتها الصغيرة في منطقة «الأهقار» الجبلية على نحو ألفي كلم جنوب العاصمة الجزائرية بعد رحلة متعبة وشاقة، مليئة بالمخاطر. و«الأهقار» كان يسكنها قوم «الأسباتن» المعروفون بخشونة طباعهم وخصوصية لباسهم المتشكل من جلود الحيوانات وبعبادتهم للطبيعة. كما عرفوا أيضا بالتحدث بلغة لها خط يسمى «التيفناغ». ولا يزال الطوارق حتى اليوم يستخدمون هذه الحروف التي توارثوها أبا عن جد في كتاباتهم الخاصة وتزيين قطع صناعاتهم اليدوية.
وتقول الروايات المدونة إن قافلة الملكة طال بها السفر ونفد زادها وكاد أفرادها أن يهلكوا من الجوع. وفي لحظات صعبة تفطنت خادمتها الخاصة«تاكامات» لقوافل النمل على طريقها وهي تحمل حبات القمح والشعير، فأمرت تين هينان بمواصلة الطريق في المنحى المعاكس لمنحى سير قوافل النمل إلى أن وصلت إلى الأهقار فوجدت به الأمن والماء وكل مقومات الحياة، فشيدت صرح مملكتها وأدخلت تقاليد جديدة على المجتمع منها على الخصوص العمل وتخزين الخيرات لوقت الشدة والاستعداد الدائم لقهر الغزاة القادمين من الشرق. ويروى بأن تين هينان استغلت جمالها لتسيطر به سياسيا على منطقة مزدهرة وقتها وحكمت عددا كبيرا من القبائل تنحدر منها جميع قبائل الطوارق الحالية في بلدان الصحراء الكبرى الإفريقية، والتي تتوزع حاليا بين الجزائر وليبيا وموريتانيا والنيجر ومالي وتشاد. كما تروى الروايات كثيرا عن شجاعتها وأوصافها الروحية ومشاعرها القلبية، وهي صفات جعلت سكان الأهقار ينصبونها ملكة عليهم. ولعل على هذا الأساس نفهم سبب انتقال صفات النبل عن طريق النساء في المجتمع الطوارقي، حتى أن الأطفال في العائلات النبيلة ينسبون لأمهاتهم وليس لآبائهم كما هو الشأن في المجتمعات الأخرى.
وفي دراسة علمية حديثة على هيكل عظمي نسب للملكة تين هينان، تم اكتشاف العديد من الأسرار من بينها أنها ربما كانت عرجاء، وأكدت بذلك ما ورد في كتاب ابن خلدون عن تاريخ البربر الذي يشير إلى وجود امرأة عرجاء هي سلف لكل الرجال الملثمين (ويقصد الطوارق). ونقل كتاب العلامة ابن خلدون أن ابنها «هقار» الذي أطلق اسمه على المنطقة كلها فيما بعد، كان أول من غطى وجهه فتبعه القوم وظلوا على تلك الحال إلى اليوم. وقد أثبتت التحليلات أن الهيكل العظمي لتين هينان يعود للقرن الخامس الميلادي وهو ما يعني أن تين هينان لم تكن مسلمة كما يشاع، لأن الإسلام لم يبلغ تلك المنطقة إلا في القرن السابع الميلادي.
يرقد الهيكل العظمي المنسوب إلى تين هينان منذ أكثر من نصف قرن في أمن وسلام داخل صندوق زجاجي. وتظهر محاطة بحليها الذهبية والفضية ولباسها الجلدي في متحف الباردو بالجزائر العاصمة بعدما نقلتها من ضريح «أباليسا» بالأهقار بعثة فرنسية ـ أميركية مشتركة كانت أول من اكتشف موقع دفن المرأة الأسطورة والعثور على هيكلها العظمي عام 1925 من الميلاد. و«أباليسيا» مكان موجود في ذاكرة الطوارق، يؤمون إليه ويقدسونه لأن الجدة والملكة تين هينان كانت ترقد فيه.
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- المراجع:
• ابن خلدون، "كتاب العبر وديوان المبتدأ والخبر في أيام العجم والبربر ومن عاشرهم من ذوي السلطان الأكبر" الطبعة الأولى ، دار الكتب العلمية، بيروت لبنان 1992.
• شفيق محمد، لمحة عن ثلاثة وثلاثين قرنا من تاريخ الأمازيغن، دار الكلام للنشر والتوزيع ـ المحمدية ـ المغرب 1989.
• علي فهمي خشيم (ترجمة عن الإنجليزية)، تحولات الجحش الذهبي/لوكيوس أوليوس ، الطبعة الأولى- المنشأة الشعبية للنشر والتوزيع والإعلان، طرابلس، 1980، (موقع توالت: Tawalt ).
• علي يحيى معمر، تاريخ المغرب الكبير ، يناير 1964، مكتبة الأزهر.
• الغرباوي محمد المختار، في مواجهة النزعة البربريّة وأخطارها الانقساميّة، دراسة ـ من منشورات اتحاد الكتاب العرب دمشق – 2005
• القشاط محمد سعيد: التوارق عرب الصحراء الكبرى ـ مركز الدراسات وأبحاث شؤون الصحراء ـ الطبعة الثانية (اديتار) كاليري ـ إيطاليا 1989 ص 28
• الكعاك عثمان: البربر ـ سلسلة كتاب البعث ص 101 تونس 1956.
sauraya ilyas- Nombre de messages : 381
Date d'inscription : 29/10/2010
Roxelane ou Hürrem l'épouse du sultan Soliman le Magnifique
Roxelane (La Ruthénienne) (v. 1500 - 18 avril 1558), qui devient Hürrem après sa conversion à l'islam fut l'épouse du sultan Soliman le après en avoir été l'esclave. Si les sources du XVIe siècle sont relativement muettes à ce sujet, la tradition ukrainienne lui donne comme nom de naissance Anastasia Lisovska, née à Rohatyn.
Selon le poète Samuel Twardowski qui fit des recherches à son sujet dans l'Empire ottoman au tournant des XVIe et XVIIe siècles, Hürrem est la fille d'un prêtre orthodoxe, probablement ukrainien, de Galicie, alors partie de la Pologne. Elle est capturée par des Tatars lors d'un de leurs raids et est emmenée comme esclave, probablement d'abord à Kaffa, en Crimée, puis à Istanbul, en 1518, où elle est choisie pour faire partie du harem de Soliman. Elle passe alors les premières années de son séjour forcé au sérail à lire et à se cultiver, apprenant énormément. Protégée par l'eunuque responsable du harem et par la mère du sultan, elle est présentée à Soliman, travaille à gagner son affection et devient rapidement sa favorite, gagnant alors le nom de « Hasseki » ; elle lui donne un premier fils en 1521, Mehmed.
Hürrem donne cinq enfants à Soliman, dont le successeur de ce dernier Selim II. Elle annonce un jour à Soliman vouloir se convertir à l'islam, ce à quoi celui-ci ne voit pas d'inconvénient; il la fait donc émanciper. Une fois musulmane, Roxelane rappelle à Soliman qu'une croyante libre ne doit pas avoir de relations avec un homme hors du mariage, et se refuse pour cette raison à Soliman. Au bout de trois jours, celui-ci cède et accepte de faire de Roxelane sa seule épouse légitime.
En 1541, un incendie détruit l’ancien palais et tout le harem est déplacé vers le grand palais où elle se retrouve plus proche du Sultan : c’est ainsi que commence l'ère dite du « règne des femmes ». Roxelane a un rival à éliminer, c’est le plus fidèle compagnon de Soliman, Pargali Ibrahim Pacha. Ce dernier était comme Roxelane un ancien captif et esclave, il devient le grand vizir de Soliman durant 13 ans. Ibrahim avait possédé Roxelane. Soliman lui avait promis sa sœur, Hatice, en mariage. En offrant Roxelane au Sultan, Ibrahim pouvait espérer que cela consoliderait sa position, mais le contraire advint. Roxelane devient jalouse de l’amitié de Soliman pour Ibrahim et se met alors à répandre des rumeurs sur celui-ci. Une nuit, il est étranglé par un garde sourd-muet; aucune preuve décisive n’a été cependant rapportée sur la responsabilité de Roxelane dans ce meurtre.
Soliman veut construire un nouveau palais. Roxelane craignant de s’y voir enfermée dans un nouveau harem, l’en dissuade et l’incite à construire plutôt une mosquée. C’est ainsi que l’architecte Sinan est choisi pour la construction de la mosquée dite « Süleymaniye » à İstanbul en 1549.
La règle de succession en vigueur chez les Ottomans désignant pour successeur légitime le fils aîné, celui-ci voyait tous ses frères comme autant de concurrents. Le prétendant était Sehzade Mustafa (en), fils d'une autre épouse. En 1544, Roxelane utilise son influence pour que Soliman exile son premier né Sehzade Mustafa, avec sa mère Mahidevran Gülbahar Sultan (en), en province comme gouverneur. En 1553 une fausse lettre du prince héritier Mustafa au chah d’Iran lui demandant son aide pour renverser Soliman est interceptée. Mustafa se précipite chez son père pour se justifier, seul et sans arme. Soliman tue son fils le 6 novembre 1553, tout en le pleurant.
Elle est aussi la conseillère de Soliman et semble avoir eu une influence considérable sur la politique étrangère de ce dernier. Deux de ses lettres au roi de Pologne Sigismond II Auguste ont ainsi été conservées, et, de son vivant, l'empire Ottoman conserve des relations généralement pacifiques avec cet État. Les ambassadeurs de l'Europe entière s'adressent à elle et lui font parvenir des cadeaux. Certains historiens pensent aussi qu'elle est intervenue auprès de son époux pour contrôler le trafic d'esclaves organisé par les Criméens sur sa terre natale.
À côté des affaires politiques, Roxelane s'engage aussi dans un certain nombre de grands travaux, de La Mecque à Jérusalem, peut-être en s'inspirant du modèle des fondations caritatives créées par Zubaida, femme du calife Haroun ar-Rachid. Parmi ces premières fondations on trouve une mosquée, deux écoles coraniques, une fontaine et un hôpital pour femmes à côté du marché aux femmes esclaves d'Istanbul.
Mausolée de Roxelane, Mosquée Süleymaniye, Istanbul.
À sa mort le 18 avril 1558, elle est enterrée dans un mausolée décoré en tuiles d'İznik décrivant le jardin du paradis, en hommage à sa nature joyeuse et souriante. Son mausolée est adjacent à celui de Soliman, structure séparée et plus sombre située dans la mosquée Süleymaniye.
Hürrem - nommée généralement Roxelane en Europe - a inspiré aussi bien des peintures qu'une symphonie de Joseph Haydn, un opéra de Denys Sichynsky, un ballet, des pièces de théâtre, des romans, principalement en ukrainien, mais aussi en anglais, français ou allemand.
Roxelane aura cinq enfants :
Quatre fils :
le premier Mehmet (1521-1543) mourut jeune de mort naturelle ;
Selim (le futur Selim II) (1524-1574) le second était son élu, car Roxelane pensait qu’il ne devrait pas assassiner ses frères, étant d'un naturel plutôt doux. Morte avant son époux, elle ne verra pas ses plans s'accomplir ;
le troisième Bayezid (en) (1525-1561) était intelligent et cruel ;
le quatrième Cihangir (1531-1553), bien que brillant était atteint d’épilepsie.
Une fille, Mihrimah (1522-1578), épouse du grand vizir Rüstem Pacha.
Bayezid et Selim s’affrontèrent contrairement à ce qu’avait supposé leur mère, ce qui amena Bayezid à se réfugier en Perse auprès du Chah. Soliman parvient à le faire extrader pour l'assassiner rapidement.
Selon le poète Samuel Twardowski qui fit des recherches à son sujet dans l'Empire ottoman au tournant des XVIe et XVIIe siècles, Hürrem est la fille d'un prêtre orthodoxe, probablement ukrainien, de Galicie, alors partie de la Pologne. Elle est capturée par des Tatars lors d'un de leurs raids et est emmenée comme esclave, probablement d'abord à Kaffa, en Crimée, puis à Istanbul, en 1518, où elle est choisie pour faire partie du harem de Soliman. Elle passe alors les premières années de son séjour forcé au sérail à lire et à se cultiver, apprenant énormément. Protégée par l'eunuque responsable du harem et par la mère du sultan, elle est présentée à Soliman, travaille à gagner son affection et devient rapidement sa favorite, gagnant alors le nom de « Hasseki » ; elle lui donne un premier fils en 1521, Mehmed.
Hürrem donne cinq enfants à Soliman, dont le successeur de ce dernier Selim II. Elle annonce un jour à Soliman vouloir se convertir à l'islam, ce à quoi celui-ci ne voit pas d'inconvénient; il la fait donc émanciper. Une fois musulmane, Roxelane rappelle à Soliman qu'une croyante libre ne doit pas avoir de relations avec un homme hors du mariage, et se refuse pour cette raison à Soliman. Au bout de trois jours, celui-ci cède et accepte de faire de Roxelane sa seule épouse légitime.
En 1541, un incendie détruit l’ancien palais et tout le harem est déplacé vers le grand palais où elle se retrouve plus proche du Sultan : c’est ainsi que commence l'ère dite du « règne des femmes ». Roxelane a un rival à éliminer, c’est le plus fidèle compagnon de Soliman, Pargali Ibrahim Pacha. Ce dernier était comme Roxelane un ancien captif et esclave, il devient le grand vizir de Soliman durant 13 ans. Ibrahim avait possédé Roxelane. Soliman lui avait promis sa sœur, Hatice, en mariage. En offrant Roxelane au Sultan, Ibrahim pouvait espérer que cela consoliderait sa position, mais le contraire advint. Roxelane devient jalouse de l’amitié de Soliman pour Ibrahim et se met alors à répandre des rumeurs sur celui-ci. Une nuit, il est étranglé par un garde sourd-muet; aucune preuve décisive n’a été cependant rapportée sur la responsabilité de Roxelane dans ce meurtre.
Soliman veut construire un nouveau palais. Roxelane craignant de s’y voir enfermée dans un nouveau harem, l’en dissuade et l’incite à construire plutôt une mosquée. C’est ainsi que l’architecte Sinan est choisi pour la construction de la mosquée dite « Süleymaniye » à İstanbul en 1549.
La règle de succession en vigueur chez les Ottomans désignant pour successeur légitime le fils aîné, celui-ci voyait tous ses frères comme autant de concurrents. Le prétendant était Sehzade Mustafa (en), fils d'une autre épouse. En 1544, Roxelane utilise son influence pour que Soliman exile son premier né Sehzade Mustafa, avec sa mère Mahidevran Gülbahar Sultan (en), en province comme gouverneur. En 1553 une fausse lettre du prince héritier Mustafa au chah d’Iran lui demandant son aide pour renverser Soliman est interceptée. Mustafa se précipite chez son père pour se justifier, seul et sans arme. Soliman tue son fils le 6 novembre 1553, tout en le pleurant.
Elle est aussi la conseillère de Soliman et semble avoir eu une influence considérable sur la politique étrangère de ce dernier. Deux de ses lettres au roi de Pologne Sigismond II Auguste ont ainsi été conservées, et, de son vivant, l'empire Ottoman conserve des relations généralement pacifiques avec cet État. Les ambassadeurs de l'Europe entière s'adressent à elle et lui font parvenir des cadeaux. Certains historiens pensent aussi qu'elle est intervenue auprès de son époux pour contrôler le trafic d'esclaves organisé par les Criméens sur sa terre natale.
À côté des affaires politiques, Roxelane s'engage aussi dans un certain nombre de grands travaux, de La Mecque à Jérusalem, peut-être en s'inspirant du modèle des fondations caritatives créées par Zubaida, femme du calife Haroun ar-Rachid. Parmi ces premières fondations on trouve une mosquée, deux écoles coraniques, une fontaine et un hôpital pour femmes à côté du marché aux femmes esclaves d'Istanbul.
Mausolée de Roxelane, Mosquée Süleymaniye, Istanbul.
À sa mort le 18 avril 1558, elle est enterrée dans un mausolée décoré en tuiles d'İznik décrivant le jardin du paradis, en hommage à sa nature joyeuse et souriante. Son mausolée est adjacent à celui de Soliman, structure séparée et plus sombre située dans la mosquée Süleymaniye.
Hürrem - nommée généralement Roxelane en Europe - a inspiré aussi bien des peintures qu'une symphonie de Joseph Haydn, un opéra de Denys Sichynsky, un ballet, des pièces de théâtre, des romans, principalement en ukrainien, mais aussi en anglais, français ou allemand.
Roxelane aura cinq enfants :
Quatre fils :
le premier Mehmet (1521-1543) mourut jeune de mort naturelle ;
Selim (le futur Selim II) (1524-1574) le second était son élu, car Roxelane pensait qu’il ne devrait pas assassiner ses frères, étant d'un naturel plutôt doux. Morte avant son époux, elle ne verra pas ses plans s'accomplir ;
le troisième Bayezid (en) (1525-1561) était intelligent et cruel ;
le quatrième Cihangir (1531-1553), bien que brillant était atteint d’épilepsie.
Une fille, Mihrimah (1522-1578), épouse du grand vizir Rüstem Pacha.
Bayezid et Selim s’affrontèrent contrairement à ce qu’avait supposé leur mère, ce qui amena Bayezid à se réfugier en Perse auprès du Chah. Soliman parvient à le faire extrader pour l'assassiner rapidement.
oumayma étoile- Nombre de messages : 270
Date d'inscription : 21/11/2010
I’timad al-Roumaykiya épouse de al-Mu’tamid Ibn Abbad
I’timad al-Roumaykiya (2ème moitié du 11ème siècle) (miladi)
Publié le 13 avril 2011 par Osire Glacier
I’timad fait partie des femmes qui ont été célèbres dans l’histoire politique de l’Andalousie. En effet, celle-ci est entrée dans l’histoire quand elle a rencontré le sultan al-Mu’tamid Ibn Abbad, qui a régné à Séville de 1068 à 1091. À ce propos rappelons que la chute du califat omeyyade en Andalousie a donné naissance au règne des moulouk at-tawaïf, soit le règne des rois des principautés. Al-Mu’tamid Ibn Abbad est considéré comme l’un des plus puissants de ces rois.
Lors d’une promenade le long du fleuve Guadalquivir, le roi s’est senti d’humeur poétique. Il a alors composé un vers. Puis, il s’est tu, laissant par là à son vizir et poète Ibn ‘Ammar l’occasion de compléter le poème. Mais contre toute attente, c’est I’timad, une esclave qui lavait du linge au bord du fleuve, qui a répondu aux attentes du roi. Charmé autant par la beauté que par les dons poétiques de celle-ci, le sultan l’achète auprès de son maître, Roumayk Ibn Hajjaj, ce qui explique le surnom d’I’timad al-Roumaykiya.
Sans tarder, I’timad devient la favorite d’al-Mu’tamid, et l’est demeurée jusqu’à la fin de sa vie. Par ailleurs, elle a eu un grand ascendant sur lui. À en croire l’historien Ibn Abbar, I’timad a dominé le sultan à un tel point qu’il n’épargne aucun moyen pour satisfaire ses désirs. À titre d’exemple, les historiens rapportent qu’un jour, I’timad a envié des esclaves qui marchaient dans la boue, parce que ça lui rappelait la liberté qu’elle a perdue en épousant le sultan. Retenant ces paroles, al-Mu’tamid lui prépare une surprise : il a donné l’ordre aux employés du palais de confectionner une boue à l’eau de rose pour que sa bien-aimée puisse y patauger à son guise. Pourtant, plus tard, lors d’une dispute d’amoureux, I’timad reproche au sultan de ne rien faire pour elle. Celui-ci a alors rétorqué : «pas même un jour dans la boue ?!»
Certains historiens avancent l’hypothèse selon laquelle I’timad aurait contribué à l’affaiblissement du pouvoir d’al-Mu’tamid. Selon ces récits, elle l’aurait entraîné dans un engrenage de dissipation et de recul des valeurs religieuses. Quoi qu’il en soit, I’timad est mentionnée par la fatwa des fouqahas du conquéreur Almoravide Youssef Ben Tachfine, quand ce dernier s’est accaparé de Séville, et a exilé al-Mu’tamid à Aghmat, centre culturel d’importance à l’époque, et qui est situé à proximité de Marrakech.
I’timad est décédée à Aghmat.
Sources consultées :
Ahmad Ibn Muhammad al-Maqqari, Nafh al-tib min ghusn al-andalus al-ratib (Amsterdam : Oriental Press, 1967) vol. 2, 568-585.
Abd al-Hadi Tazi, al-Mar’ah fi tarikh al-gharb al-islami (Casablanca : Fennec, 1993), 187-188.
http://osireglacier.com/etudesmarocaines/?p=311
Publié le 13 avril 2011 par Osire Glacier
I’timad fait partie des femmes qui ont été célèbres dans l’histoire politique de l’Andalousie. En effet, celle-ci est entrée dans l’histoire quand elle a rencontré le sultan al-Mu’tamid Ibn Abbad, qui a régné à Séville de 1068 à 1091. À ce propos rappelons que la chute du califat omeyyade en Andalousie a donné naissance au règne des moulouk at-tawaïf, soit le règne des rois des principautés. Al-Mu’tamid Ibn Abbad est considéré comme l’un des plus puissants de ces rois.
Lors d’une promenade le long du fleuve Guadalquivir, le roi s’est senti d’humeur poétique. Il a alors composé un vers. Puis, il s’est tu, laissant par là à son vizir et poète Ibn ‘Ammar l’occasion de compléter le poème. Mais contre toute attente, c’est I’timad, une esclave qui lavait du linge au bord du fleuve, qui a répondu aux attentes du roi. Charmé autant par la beauté que par les dons poétiques de celle-ci, le sultan l’achète auprès de son maître, Roumayk Ibn Hajjaj, ce qui explique le surnom d’I’timad al-Roumaykiya.
Sans tarder, I’timad devient la favorite d’al-Mu’tamid, et l’est demeurée jusqu’à la fin de sa vie. Par ailleurs, elle a eu un grand ascendant sur lui. À en croire l’historien Ibn Abbar, I’timad a dominé le sultan à un tel point qu’il n’épargne aucun moyen pour satisfaire ses désirs. À titre d’exemple, les historiens rapportent qu’un jour, I’timad a envié des esclaves qui marchaient dans la boue, parce que ça lui rappelait la liberté qu’elle a perdue en épousant le sultan. Retenant ces paroles, al-Mu’tamid lui prépare une surprise : il a donné l’ordre aux employés du palais de confectionner une boue à l’eau de rose pour que sa bien-aimée puisse y patauger à son guise. Pourtant, plus tard, lors d’une dispute d’amoureux, I’timad reproche au sultan de ne rien faire pour elle. Celui-ci a alors rétorqué : «pas même un jour dans la boue ?!»
Certains historiens avancent l’hypothèse selon laquelle I’timad aurait contribué à l’affaiblissement du pouvoir d’al-Mu’tamid. Selon ces récits, elle l’aurait entraîné dans un engrenage de dissipation et de recul des valeurs religieuses. Quoi qu’il en soit, I’timad est mentionnée par la fatwa des fouqahas du conquéreur Almoravide Youssef Ben Tachfine, quand ce dernier s’est accaparé de Séville, et a exilé al-Mu’tamid à Aghmat, centre culturel d’importance à l’époque, et qui est situé à proximité de Marrakech.
I’timad est décédée à Aghmat.
Sources consultées :
Ahmad Ibn Muhammad al-Maqqari, Nafh al-tib min ghusn al-andalus al-ratib (Amsterdam : Oriental Press, 1967) vol. 2, 568-585.
Abd al-Hadi Tazi, al-Mar’ah fi tarikh al-gharb al-islami (Casablanca : Fennec, 1993), 187-188.
http://osireglacier.com/etudesmarocaines/?p=311
tamima- Nombre de messages : 706
Date d'inscription : 01/05/2010
I’timad al-Roumaykiya épouse de al-Mu’tamid Ibn Abbad
I’timad al-Roumaykiya, esclave et favorite
Publié le 3 octobre 2012
I’timad est UNE femme célèbre dans l’histoire politique de l’Andalousie. Elle devint proverbiale quand elle a rencontré le sultan al-Mu’tamid Ibn Abbad, qui a régné sur Séville de 1068 à 1091. Après la chute du califat omeyyade, il y eut le règne des moulouk at-tawaïf, soit le règne des rois des principautés. Al-Mu’tamid Ibn Abbad fait parTie de l’un de ces princes de l’Andalousie. Un jour, le long du fleuve Oued el Kébir, le roi, emporté par la muse de la poésie, a composé un vers. Puis, il s’est tu, attendant que son ministre et poète Ibn Ammar vienne à compléter le poème. Mais, contre toute attente, c’est I’timad, une esclave qui, selon la légende, lavait le linge au bord du fleuve, qui a fini la récitation du poème. Le prince fut tant troublé par l’esprit et la beauté de la femme qu’il l’acheta auprès de son maître, Roumayk Ibn Hajjaj, ce qui explique le surnom d’I’timad al-Roumaykiya. I’timad devient la favorite d’al-Mu’tamid, et l’est demeurée jusqu’à la fin de sa vie. Selon l’historien Ibn Abbar, I’timad avait une grande ascendance sur le sultan. Son pouvoir sur Al ’Mu’tamid Ibn Abbad était tel qu’elle contribua à effondrer les valeurs religieuses dans cette Andalousie musulmane. Ce qui lui valut d’être condamné par une fetwa des théologiens sous Youssef Ibn Techfine
tamima- Nombre de messages : 706
Date d'inscription : 01/05/2010
Zabbaa (زبَّاء)
Zénobie
Auteur Dr Aly Abbara
(Zenobiae - زنوبيا) ; Septimia Zenobia, Septimia Zenobia Augusta.
Chez les Arabes : Zanobia (زَنوبيا), Zeinab (زينب), Hind (هند) et parfois Al-Zabbaa (الزبَّاء)
Zeinab (زينب) : un mot arabe utilisé comme un prénom pour femme dans le sens que Zeinab est une espèce d'arbre de très joli d'aspect, donnant de belles fleurs dégageant une sublime odeur ; donc une femme portant ce prénom doit être belle, attirante par sa physique et ses parfums.
En 1892 en Angleterre, il a été obtenu un nouveau rosier du groupe des rosiers mousseux ; son créateur l'a appelé " La Rose de Zenobia " en hommage à cette reine de Palmyre.
Zabbaa (زبَّاء) : un prénom arabe désignant la femme à chevelure dense.
D'après certaines références arabes, Zénobie serait la fille d'un prince arabe de Palmyre (تدمر) de la tribu de Banou sumayyda' (بنو سميدع).
C'est une femme cultivée maîtrisant le Palmyrénien, le Grec, l'Égyptien et moyennement le Latin ; elle rédige d'ailleurs elle-même, un traité sur l'Histoire de l'Orient et de l'Égypte.
Deuxième épouse d'Odénath (أُذينة), elle lui succède après son assassinat en 266/267 ; alors elle règne sur Palmyre pour le compte de son jeune fils Wahballat (وهب اللات) (c'est-à-dire le don d'Allât) .
Zénobie est une femme très ambitieuse et déterminée ; est est inquiète par les perturbations au sein de l'Empire romain suite à la mort successive et rapprochée des empereurs : Gallien, Claude II le Gothique et son frère Quintillien ; elle mesure les menaces bien réelles que les Perses Sassanides font peser sur la sécurité des routes caravanières qui assuraient l'existence et l'épanouissement de sa cité ; elle décide donc de prendre les choses en main, et de poursuivre les objectifs fixés auparavant par son époux Odénath, (أُذينة) roi de Palmyre (تدمر) : assurer la sécurité de sa propre nation, en ignorant la volonté de Rome, et puis ... pourquoi pas ? ... diriger l'Empire comme impératrice ?!. Elle réussit ainsi, dès 269-270, à étendre son pouvoir sur toute la Syrie, l'Arabie (الجزيرة العربية) et la Palestine (فلسطين).
Auteur Dr Aly Abbara
(Zenobiae - زنوبيا) ; Septimia Zenobia, Septimia Zenobia Augusta.
Chez les Arabes : Zanobia (زَنوبيا), Zeinab (زينب), Hind (هند) et parfois Al-Zabbaa (الزبَّاء)
Zeinab (زينب) : un mot arabe utilisé comme un prénom pour femme dans le sens que Zeinab est une espèce d'arbre de très joli d'aspect, donnant de belles fleurs dégageant une sublime odeur ; donc une femme portant ce prénom doit être belle, attirante par sa physique et ses parfums.
En 1892 en Angleterre, il a été obtenu un nouveau rosier du groupe des rosiers mousseux ; son créateur l'a appelé " La Rose de Zenobia " en hommage à cette reine de Palmyre.
Zabbaa (زبَّاء) : un prénom arabe désignant la femme à chevelure dense.
D'après certaines références arabes, Zénobie serait la fille d'un prince arabe de Palmyre (تدمر) de la tribu de Banou sumayyda' (بنو سميدع).
C'est une femme cultivée maîtrisant le Palmyrénien, le Grec, l'Égyptien et moyennement le Latin ; elle rédige d'ailleurs elle-même, un traité sur l'Histoire de l'Orient et de l'Égypte.
Deuxième épouse d'Odénath (أُذينة), elle lui succède après son assassinat en 266/267 ; alors elle règne sur Palmyre pour le compte de son jeune fils Wahballat (وهب اللات) (c'est-à-dire le don d'Allât) .
Zénobie est une femme très ambitieuse et déterminée ; est est inquiète par les perturbations au sein de l'Empire romain suite à la mort successive et rapprochée des empereurs : Gallien, Claude II le Gothique et son frère Quintillien ; elle mesure les menaces bien réelles que les Perses Sassanides font peser sur la sécurité des routes caravanières qui assuraient l'existence et l'épanouissement de sa cité ; elle décide donc de prendre les choses en main, et de poursuivre les objectifs fixés auparavant par son époux Odénath, (أُذينة) roi de Palmyre (تدمر) : assurer la sécurité de sa propre nation, en ignorant la volonté de Rome, et puis ... pourquoi pas ? ... diriger l'Empire comme impératrice ?!. Elle réussit ainsi, dès 269-270, à étendre son pouvoir sur toute la Syrie, l'Arabie (الجزيرة العربية) et la Palestine (فلسطين).
mikaela- Nombre de messages : 185
Date d'inscription : 07/03/2011
La reine de Saba (arabe : ملكة سبأ
Différents noms lui sont attribués selon les sources. Ainsi, la tradition éthiopienne l'appelle « Makéda » (ge'ez : ማከዳ), celle du Yémen « Balqama » et celle de l'islam « Balqis » ou « Bilqis » (du grec ancien « pallax», «pallakis » : concubine). Par ailleurs son nom est une translittération de l'hébreu שְׁבָא, dont l'orthographe peut varier fortement. Dans sa traduction de la Bible, Louis Segond écrit « Séba ».
Dans le Nouveau Testament, l'Évangile selon Luc l'évoque et l'appelle « Reine de Midi » (11 : 31). Dans le Coran elle apparait dans la sourate 27 et on apprend dans un hadith, c'est-à-dire à travers les propos du prophète de l'islam Mahomet, qu'elle s'appelle « Balqis ». D'autres récits divers se sont ensuite amalgamés.
Récits des textes religieux
Le chapitre 10 du Premier livre des Rois raconte dans la Bible hébraïque la venue de cette reine dans le royaume d'Israël et sa rencontre avec le roi Salomon.
Le récit de la Bible hébraïque raconte en 13 versets les riches cadeaux (or, pierres précieuses et parfums) de la reine de Saba, puis comment elle fut impressionnée par le faste du palais et de la cour de Salomon, puis par sa grande sagesse après l'avoir éprouvée. Elle eut « le souffle coupé » après avoir assisté aux services rendus à Dieu dans le Temple de Jérusalem. Elle loua la sagesse de Salomon et Dieu qui l'avait choisi pour régner sur Son peuple. Puis elle retourna dans son pays.
Jésus de Nazareth la compare dans l'Évangile selon Luc aux Juifs refusant de croire en lui, afin de condamner ces derniers qui ne daignent pas même l'approcher là où la Reine de Saba avait parcouru une grande distance pour aller visiter Salomon, alors que le Christ est plus important que Salomon et mériterait donc plus d'efforts encore1.
Pour le Coran, Sourate 27, versets 23 à 442, la reine n'était pas fidèle à Dieu et son peuple se prosternait devant le Soleil. C'est pour cela que Salomon l'avait invitée. Puis elle s'est convertie à « la foi dans le Dieu unique ». Le nom « Balqis » n'est nullement cité dans le Coran mais dans des hadiths.
La légende
Rencontre de la reine de Saba et du roi Salomon, Piero della Francesca
Balqis la reine de Saba face à la huppe (Safavid, Iran,1590)
On trouve en fait beaucoup de légendes sur elle, en particulier dans le Kebra Nagast, dont la version définitive se situe au XIVe siècle. Il se dit la traduction d'un original copte retrouvé avant 325 dans les trésors de Sainte-Sophie de Constantinople, reprenant les récits du Tanakh/Ancien Testament, enrichis d'une longue histoire établissant comment la domination d'une moitié de l'univers a été promise aux rois d'Éthiopie descendants de Salomon. Pour beaucoup d'archéologues, cela ne serait qu'une légende à valeur métaphorique, fondamentale pour l'Église copte éthiopienne, mais il existe une tribu de Juifs éthiopiens, appelée Falashas, qui est parfois considérée comme celle des descendants de Salomon et de la reine de Saba, bien qu'eux-mêmes réfutent cette thèse. Des historiens pensent que la légende aurait été utilisée à des fins politiques au XIVe siècle afin d'assurer la stabilité de l'État éthiopien, et le serait encore : Hailé Sélassié a prétendu pendant des années descendre du roi Salomon et de la reine de Saba.
Le texte de la Bible (Rois 10, 1-13) veut qu'elle se soit rendue à la cour du roi Salomon, apportant à Jérusalem de nombreux présents en provenance d'Ophir, afin d'éprouver la sagesse de Salomon par des énigmes. Il trouva les réponses à toutes ses questions, et l'impressionna fortement.
La légende arabe attribue la naissance de Balqis d'une mère djinn nommée Umeira et de al-Himiari Bou-Schar’h, vizir de Sharahbil Yakuf, roi de Saba (Himyar). L'enfant avait la beauté d'une houri (créature du paradis) et ayant perdu sa mère très jeune, elle fut élevé par son père. Balqis se convertit à la foi du vrai Dieu (elle était adoratrice du soleil) suite à sa rencontre avec le roi Salomon, dont elle avait entendu parler de sa grande sagesse. La reine de Saba était aussi dotée d'une grande sagesse et elle mit Salomon à l'épreuve par certaines énigmes dont celle-ci : « Quelle eau est parfois douce et d’autres fois amère3? ».
Légendes maçonniques
La Reine de Saba est mentionnée brièvement dans deux rituels maçonniques :
Le rituel dit d'« installation du Vénérable » pratiqué particulièrement dans les rites d'origine anglaise: Rite émulation et Rite d'York. Selon la légende particulière de ce rituel, c'est en sa présence que Salomon aurait fait le geste devenu par la suite l'un des signes de reconnaissance communiqués à cette occasion.
Le rituel du degré de Most Excellent Master des juridictions américaines.
Elle inspire également le grade de Queen of the South de l'ordre paramaçonnique américain Eastern Star.
En revanche, bien que certains éléments du chapitre intitulé « Histoire de la reine du matin et de Soliman prince des génies » d'un roman célèbre de Gérard de Nerval4, aient été ensuite introduits dans les rituels maçonniques du Suprême Conseil de France puis de la Grande Loge de France de 1877 à 1962, le personnage de la reine de Saba lui-même ne faisait pas partie de cet emprunt5.
Découvertes archéologiques
Temple de Mahram Bilqis en 1986
Lors de fouilles dans le désert au nord du Yémen, un temple vieux de 3 000 ans, nommé Mahram Bilqis (temple du dieu Lune) a été découvert6. Selon les archéologues, il s'agit d'un site sacré utilisé par les pèlerins entre -1200 et 550. Le temple est situé près de l'ancienne ville de Marib, capitale du Royaume de Saba selon la Bible et la tradition musulmane, et pourrait constituer une preuve de l'existence de la reine de Saba.
Le 7 mai 2008, des archéologues de l'Université de Hambourg ont rapporté avoir découvert le palais de la reine de Saba en Éthiopie7. Les vestiges retrouvés se situent en dessous du palais d'un roi chrétien. Il semblerait qu'une première version du palais ait été remplacée par un bâtiment orienté vers l'étoile de Sirius, dont la reine de Saba et son fils Ménélik étaient devenus adorateurs selon la Bible.
Dans le Nouveau Testament, l'Évangile selon Luc l'évoque et l'appelle « Reine de Midi » (11 : 31). Dans le Coran elle apparait dans la sourate 27 et on apprend dans un hadith, c'est-à-dire à travers les propos du prophète de l'islam Mahomet, qu'elle s'appelle « Balqis ». D'autres récits divers se sont ensuite amalgamés.
Récits des textes religieux
Le chapitre 10 du Premier livre des Rois raconte dans la Bible hébraïque la venue de cette reine dans le royaume d'Israël et sa rencontre avec le roi Salomon.
Le récit de la Bible hébraïque raconte en 13 versets les riches cadeaux (or, pierres précieuses et parfums) de la reine de Saba, puis comment elle fut impressionnée par le faste du palais et de la cour de Salomon, puis par sa grande sagesse après l'avoir éprouvée. Elle eut « le souffle coupé » après avoir assisté aux services rendus à Dieu dans le Temple de Jérusalem. Elle loua la sagesse de Salomon et Dieu qui l'avait choisi pour régner sur Son peuple. Puis elle retourna dans son pays.
Jésus de Nazareth la compare dans l'Évangile selon Luc aux Juifs refusant de croire en lui, afin de condamner ces derniers qui ne daignent pas même l'approcher là où la Reine de Saba avait parcouru une grande distance pour aller visiter Salomon, alors que le Christ est plus important que Salomon et mériterait donc plus d'efforts encore1.
Pour le Coran, Sourate 27, versets 23 à 442, la reine n'était pas fidèle à Dieu et son peuple se prosternait devant le Soleil. C'est pour cela que Salomon l'avait invitée. Puis elle s'est convertie à « la foi dans le Dieu unique ». Le nom « Balqis » n'est nullement cité dans le Coran mais dans des hadiths.
La légende
Rencontre de la reine de Saba et du roi Salomon, Piero della Francesca
Balqis la reine de Saba face à la huppe (Safavid, Iran,1590)
On trouve en fait beaucoup de légendes sur elle, en particulier dans le Kebra Nagast, dont la version définitive se situe au XIVe siècle. Il se dit la traduction d'un original copte retrouvé avant 325 dans les trésors de Sainte-Sophie de Constantinople, reprenant les récits du Tanakh/Ancien Testament, enrichis d'une longue histoire établissant comment la domination d'une moitié de l'univers a été promise aux rois d'Éthiopie descendants de Salomon. Pour beaucoup d'archéologues, cela ne serait qu'une légende à valeur métaphorique, fondamentale pour l'Église copte éthiopienne, mais il existe une tribu de Juifs éthiopiens, appelée Falashas, qui est parfois considérée comme celle des descendants de Salomon et de la reine de Saba, bien qu'eux-mêmes réfutent cette thèse. Des historiens pensent que la légende aurait été utilisée à des fins politiques au XIVe siècle afin d'assurer la stabilité de l'État éthiopien, et le serait encore : Hailé Sélassié a prétendu pendant des années descendre du roi Salomon et de la reine de Saba.
Le texte de la Bible (Rois 10, 1-13) veut qu'elle se soit rendue à la cour du roi Salomon, apportant à Jérusalem de nombreux présents en provenance d'Ophir, afin d'éprouver la sagesse de Salomon par des énigmes. Il trouva les réponses à toutes ses questions, et l'impressionna fortement.
La légende arabe attribue la naissance de Balqis d'une mère djinn nommée Umeira et de al-Himiari Bou-Schar’h, vizir de Sharahbil Yakuf, roi de Saba (Himyar). L'enfant avait la beauté d'une houri (créature du paradis) et ayant perdu sa mère très jeune, elle fut élevé par son père. Balqis se convertit à la foi du vrai Dieu (elle était adoratrice du soleil) suite à sa rencontre avec le roi Salomon, dont elle avait entendu parler de sa grande sagesse. La reine de Saba était aussi dotée d'une grande sagesse et elle mit Salomon à l'épreuve par certaines énigmes dont celle-ci : « Quelle eau est parfois douce et d’autres fois amère3? ».
Légendes maçonniques
La Reine de Saba est mentionnée brièvement dans deux rituels maçonniques :
Le rituel dit d'« installation du Vénérable » pratiqué particulièrement dans les rites d'origine anglaise: Rite émulation et Rite d'York. Selon la légende particulière de ce rituel, c'est en sa présence que Salomon aurait fait le geste devenu par la suite l'un des signes de reconnaissance communiqués à cette occasion.
Le rituel du degré de Most Excellent Master des juridictions américaines.
Elle inspire également le grade de Queen of the South de l'ordre paramaçonnique américain Eastern Star.
En revanche, bien que certains éléments du chapitre intitulé « Histoire de la reine du matin et de Soliman prince des génies » d'un roman célèbre de Gérard de Nerval4, aient été ensuite introduits dans les rituels maçonniques du Suprême Conseil de France puis de la Grande Loge de France de 1877 à 1962, le personnage de la reine de Saba lui-même ne faisait pas partie de cet emprunt5.
Découvertes archéologiques
Temple de Mahram Bilqis en 1986
Lors de fouilles dans le désert au nord du Yémen, un temple vieux de 3 000 ans, nommé Mahram Bilqis (temple du dieu Lune) a été découvert6. Selon les archéologues, il s'agit d'un site sacré utilisé par les pèlerins entre -1200 et 550. Le temple est situé près de l'ancienne ville de Marib, capitale du Royaume de Saba selon la Bible et la tradition musulmane, et pourrait constituer une preuve de l'existence de la reine de Saba.
Le 7 mai 2008, des archéologues de l'Université de Hambourg ont rapporté avoir découvert le palais de la reine de Saba en Éthiopie7. Les vestiges retrouvés se situent en dessous du palais d'un roi chrétien. Il semblerait qu'une première version du palais ait été remplacée par un bâtiment orienté vers l'étoile de Sirius, dont la reine de Saba et son fils Ménélik étaient devenus adorateurs selon la Bible.
mikaela- Nombre de messages : 185
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