la bride est à moi
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la bride est à moi
On
lâcha les chevaux de course, et l’un d'eux dépassait les autres. Un des
spectateurs se mit à crier, à acclamer le cheval et à sauter de joie.
Un homme à ses côtés lui demanda :
- « Jeune homme, est-ce que ce cheval t’appartient ? »
-« Non, répondit-il, mais la bride est à moi .»
nisrine nacer- Nombre de messages : 1044
Date d'inscription : 09/09/2008
La cigogne et les poissons
La cigogne et les poissons
Exemple du fourbe qui périt de sa fourberie.
On
raconte qu’une cigogne nichait dans un bosquet, près d’un étang très
poissonneux où elle pêchait pour sa subsistance. Elle y vécut
longtemps, mais vieillissant, elle n’arrivait plus à attraper les
poissons. Affamée et affaiblie, elle s’assit, triste, cherchant un
subterfuge pour continuer à subsister.
Un crabe vint à passer et, la voyant dans cet état de tristesse et de morosité, s’approcha d’elle et lui demanda :
-« Pourquoi, Ô cigogne, es-tu ainsi triste et déprimée ? ».
-
« Comment ne pas m’affliger ? lui dit la cigogne, j’arrivais à vivre en
pêchant les poissons de ce lieu, et voici que j’ai vu aujourd’hui deux
pêcheurs qui passaient par cet endroit, et l’un dit à l’autre :
- « Il y a là du poisson en abondance ; commençons par cet étang. »
-«Mais
moi, dit son ami, j’ai vu dans un autre endroit encore plus de poissons
; commençons plutôt là-bas et, ayant fini, nous reviendrons ici et nous
prendrons tous les poissons qui s’y trouvent.»
-« Je sais, reprit la
cigogne, qu’après avoir fini de pêcher dans l’autre étang, ils
reviendront ici et ilsn prendront tout, alors ce sera ma mort certaine
et l’achèvement de ma vie » .
Le crabe alla de ce pas à l’assemblée
des poissons et leur raconta ce que lui avait confié la cigogne. Aussi
les poissons se dépêchèrent-ils auprès de la cigogne pour prendre son
avis ; ils dirent :
-« Nous sommes venus pour que tu nous conseilles, car le sage ne dédaigne pas les recommandations de son ennemi .»
-«
Tenir tête aux pêcheurs, dit-elle, est une tâche qui dépasse mon
pouvoir ; et je ne vois d’autre moyen que de nous réfugier dans un
étang près d’ici, dans lequel il y a quantité de poissons, d’eau et
d’osier ; si vous pouvez vous y transporter, vous vivrez bien, à l’aise
et dans l’opulence.» Les poissons lui déclarèrent :
- « Et qui d’autre que toi pourrait nous rendre ce service ? »
Alors
pour ce faire, la cigogne prenait chaque jour deux poissons qu’elle
portait dans quelque colline et elle les mangeait...Mais un jour, alors
qu’elle venait prendre les deux poissons quotidiens, le crabe vint à
elle et lui dit :
- « Moi aussi, j’ai peur de cet endroit, transporte-moi à l’autre étang, s’il te plaît. »
- « Avec plaisir », lui dit la cigogne, et elle le prit et s’envola.
Quand
ils survolèrent la colline sur laquelle la cigogne avait l’habitude de
manger les poissons, le crabe regarda et vit un grand tas d’arêtes ; il
comprit que c’est la cigogne qui les mangeait et qu’elle le mangerait
bien, lui aussi. Alors il pensa :
- « Si un être rencontre son
ennemi à l’endroit où il va être sacrifié, il ne peut que se battre
pour se défendre et ne pas abandonner. Peut-être sauverait-il sa vie et
son honneur par ce combat. »
Il fit alors plusieurs tentatives et
put, à la fin, atteindre son cou, qu’il prit entre ses puissantes
pinces et le serra si fortement que la cigogne étouffa.
Puis le crabe revint chez les poissons et leur raconta son aventure
Exemple du fourbe qui périt de sa fourberie.
On
raconte qu’une cigogne nichait dans un bosquet, près d’un étang très
poissonneux où elle pêchait pour sa subsistance. Elle y vécut
longtemps, mais vieillissant, elle n’arrivait plus à attraper les
poissons. Affamée et affaiblie, elle s’assit, triste, cherchant un
subterfuge pour continuer à subsister.
Un crabe vint à passer et, la voyant dans cet état de tristesse et de morosité, s’approcha d’elle et lui demanda :
-« Pourquoi, Ô cigogne, es-tu ainsi triste et déprimée ? ».
-
« Comment ne pas m’affliger ? lui dit la cigogne, j’arrivais à vivre en
pêchant les poissons de ce lieu, et voici que j’ai vu aujourd’hui deux
pêcheurs qui passaient par cet endroit, et l’un dit à l’autre :
- « Il y a là du poisson en abondance ; commençons par cet étang. »
-«Mais
moi, dit son ami, j’ai vu dans un autre endroit encore plus de poissons
; commençons plutôt là-bas et, ayant fini, nous reviendrons ici et nous
prendrons tous les poissons qui s’y trouvent.»
-« Je sais, reprit la
cigogne, qu’après avoir fini de pêcher dans l’autre étang, ils
reviendront ici et ilsn prendront tout, alors ce sera ma mort certaine
et l’achèvement de ma vie » .
Le crabe alla de ce pas à l’assemblée
des poissons et leur raconta ce que lui avait confié la cigogne. Aussi
les poissons se dépêchèrent-ils auprès de la cigogne pour prendre son
avis ; ils dirent :
-« Nous sommes venus pour que tu nous conseilles, car le sage ne dédaigne pas les recommandations de son ennemi .»
-«
Tenir tête aux pêcheurs, dit-elle, est une tâche qui dépasse mon
pouvoir ; et je ne vois d’autre moyen que de nous réfugier dans un
étang près d’ici, dans lequel il y a quantité de poissons, d’eau et
d’osier ; si vous pouvez vous y transporter, vous vivrez bien, à l’aise
et dans l’opulence.» Les poissons lui déclarèrent :
- « Et qui d’autre que toi pourrait nous rendre ce service ? »
Alors
pour ce faire, la cigogne prenait chaque jour deux poissons qu’elle
portait dans quelque colline et elle les mangeait...Mais un jour, alors
qu’elle venait prendre les deux poissons quotidiens, le crabe vint à
elle et lui dit :
- « Moi aussi, j’ai peur de cet endroit, transporte-moi à l’autre étang, s’il te plaît. »
- « Avec plaisir », lui dit la cigogne, et elle le prit et s’envola.
Quand
ils survolèrent la colline sur laquelle la cigogne avait l’habitude de
manger les poissons, le crabe regarda et vit un grand tas d’arêtes ; il
comprit que c’est la cigogne qui les mangeait et qu’elle le mangerait
bien, lui aussi. Alors il pensa :
- « Si un être rencontre son
ennemi à l’endroit où il va être sacrifié, il ne peut que se battre
pour se défendre et ne pas abandonner. Peut-être sauverait-il sa vie et
son honneur par ce combat. »
Il fit alors plusieurs tentatives et
put, à la fin, atteindre son cou, qu’il prit entre ses puissantes
pinces et le serra si fortement que la cigogne étouffa.
Puis le crabe revint chez les poissons et leur raconta son aventure
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Date d'inscription : 09/09/2008
Yunus et le Puits de Douceur
Yunus et le Puits de Douceur
Il
était une fois, dans ce pays lointain, un homme qui s'appelait Yunus et
qui voulait absolument se marier. Il avait plusieurs fois remarqué une
jolie fille à la fenêtre de la maison voisine et se demandait si elle
était en âge de prendre époux. Il alla jusque chez son voisin et lui
dit : « Mon frère, auriez-vous quelque objection à me choisir pour
gendre ? Vous avez, si je ne me trompe, une fille qui me conviendrait
très bien. »
Le voisin répondit : « Oui, bien sûr, il me reste une fille qui pourrait se marier. Mais il y a un inconvénient ».
Et quel est-il donc ? » demanda Yunus.
«
Et bien, voyez-vous, elle a tellement mauvais caractère que je
détesterais l'infliger à quiconque, surtout à un ami tel que vous »,
dit l'autre. « La seule chose à faire pour qu'elle se marie est
quasiment impossible, j'en ai peur. Personne n'irait au devant de tels
ennuis pour ma petite Fatima, j'en suis certain. »
« Dites-moi de quoi il s'agit, s'il vous plaît », dit Yunus, « et si c'est en mon pouvoir, je le ferai. »
«
On m'a dit », répondit le père de la jeune fille, « que trois gouttes
d'eau du Puits de Douceur suffiraient à venir à bout du mauvais
caractère de n'importe quelle femme. »
« Laissez-moi y aller », dit Yunus. « Où se trouve ce puits ? »
«
La vieille femme qui mendie sur les marches de la mosquée le sait »,
répondit le voisin. « Il faut les rapporter dans une minuscule
bouteille, qui contient juste trois gouttes. Mais mon cher Yunus, ne
vous donnez pas tant de peine ! »
« Ne pensez pas à ça, » répondit
Yunus , « Je m'en occuperai demain. » Il acheta une petite
bouteille au marché et s'en alla voir la vieille femme qui était assise
sur les marches de la mosquée où elle mendiait.
« Où se trouve le Puits de Douceur ? » demanda Yunus, laissant tomber une pièce dans la soucoupe de la mendiante.
«
Sept jours vers l'Ouest, et sept jours en direction de l'Est, là vous
trouverez la rivière. Traversez-la et vous parviendrez au pays où vit
un Géant. Interrogez-le, il vous dira ce que vous voulez savoir, »
dit-elle.
Yunus se mit en route et finalement parvint à la rivière.
Le batelier le fit traverser et Yunus lui demanda : « Où vit le Géant ?
»
« Dans cette direction », dit le batelier. « Il possède une grotte
dans ces montagnes. Mais montrez-vous courtois quand vous lui parlerez,
sinon il vous frappera avec sa grande massue. »
Ce fut un long, très
long et fatiguant voyage et quand Yunus arriva au pied des montagnes,
il s'allongea pour dormir un peu. Quand il s'éveilla, il se sentit au
chaud, dans un endroit confortable et, il pensa d'abord être dans son
lit, à la maison. Mais quand il ouvrit les yeux, il se rendit compte
qu'il se trouvait dans la paume d'une gigantesque main.
« Hah, Hah, petit mortel, ainsi donc tu es venu me rendre visite ? » dit le Géant. « Qui es-tu, et que veux-tu ? »
«
Oh très noble Géant », dit Yunus, poliment, « que la paix soit avec
vous ! Je suis venu vous demander où je pouvais trouver le Puits de
Douceur. Je veux seulement récupérer trois gouttes pour les rapporter à
la jeune fille que je veux épouser car elle a très mauvais caractère. »
«
Si tu ne m'avais pas répondu avec autant de courtoisie », dit le Géant,
« je t'aurais écrasé comme une mouche ! » Cependant, comme je ne reçois
pas beaucoup de visiteurs qui s'adressent à moi avec respect, je vais
te dire où se trouve ce puits. »
« Il y a, à l'intérieur de ma
grotte, un passage secret gardé par un dragon à trois têtes. Avance
dans ce passage, et quand tu verras le dragon, dis-lui « Par la
permission de Suliman, Fils de David (que la paix soit avec lui !),
laissez-moi passer ! et le dragon te laissera aller jusqu'au Puits ».
Puis
le Géant reposa Yunus par terre et celui-ci pénétra dans la grotte le
cour battant. Alors qu'il avançait dans le passage que lui avait montré
le Géant, comme annoncé, il se trouva face à un dragon à trois têtes,
crachant du feu et fouettant le sol de sa longue queue verte. « Par la
permission de Suliman, Fils de David (que la paix soit avec lui !),
laissez-moi passer ! » dit Yunus, et le dragon le laissa continuer son
chemin sans lui faire aucun mal.
Au bout d'un long moment, il y eut
une grande lueur et Yunus vit une très belle fée qui remontait un seau
d'eau d'un profond puits.
« Que la paix soit avec vous ! » dit-il,
et la créature enchantée lui répondit d'une douce voix, « Que la paix
soit avec toi, mortel, viens et je remplirai ta bouteille ». C'est ce
qu'elle fit et elle lui remit la précieuse fiole. Il était si heureux
qu'il embrassa la main de la fée en remerciement mais elle avait déjà
disparu.
Maintenant il fallait qu'il reprenne la même route pour
rentrer mais le trajet lui paraissait deux fois plus difficile qu'à
l'aller. Les pierres lui meurtrissaient les pieds et ses mains étaient
bleues à force de tâtonner pour trouver son chemin dans le passage
obscur taillé dans les rochers.
Finalement il atteignit le dragon
cracheur de feu mais dès que son regard à six yeux se fut posé sur lui
il prononça la formule magique et le dragon le laissa passer.
Il retourna dans la grotte du Géant et lui montra la minuscule fiole d'eau.
«
Hah-hah, petit mortel », dit le Géant, « tu as obtenu ce que tu
voulais. Maintenant tu dois travailler pour moi pendant un an et un
jour, et après tu pourras rentrer chez toi ».
Ainsi donc Yunus
servit le Géant pendant un an et un jour : il coupa l'herbe pour ses
vaches qui étaient traites quotidiennement, il prépara les dîners du
Géant dans une grande marmite, il lava la vaisselle, il étendit ses
immenses chemises sur les buissons pour qu'elles sèchent et il
surveilla le feu sans relâche. Au bout d'un an et un jour, le Géant
était tellement content de ses services qu'il lui donna un sac d'or et
le laissa partir avec la meilleure volonté du monde.
Le voisin de
Yunus sortit de sa maison et dit : « Oh, mon cher ami, je suis si
heureux de vous voir. Pourquoi vous êtes-vous absenté si longtemps ?
Avez-vous rapporté l'eau du Puits de Douceur ? Nous avions peur qu'il
vous soit arrivé quelque chose ».
Yunus lui raconta tout ce qui s'était passé et lui tendit la bouteille renfermant les trois gouttes d'eau magique.
Puis
il pénétra dans la maison de sa mère et revêtit ses plus beaux habits,
se préparant pour la noce. Le grand Kadi arriva pour célébrer la
cérémonie et ils se rendirent ensemble dans la maison du voisin.
Une
fois que le contrat eut été signé, la fiancée apparut, voilée et
couverte de bijoux et Yunus se sentit le plus heureux des hommes. Le
père de la mariée donna le signal des festivités et tout le monde se
mit à boire et à manger à cour joie.
Le soir venu, Yunus souleva le
voile de sa jeune épouse et la trouva encore plus belle qu'il ne
l'avait espéré. Quand elle se mit à parler, sa voix était aussi douce
que le roucoulement d'une colombe.
« Ah ma chère femme, » dit Yunus,
« le monde est rempli de merveilles, qu'Allah soit remercié ! Si je
n'étais pas allé chercher cette eau au Puits de Douceur, je ne sais pas
si j'aurais été aussi heureux d'entendre ta voix cette nuit ».
« Que veux-tu dire, cher époux ? » demanda-t-elle. « Ma voix a toujours été ainsi ».
«
Mais ton père m'a dit que tu avais si mauvais caractère que seules
trois gouttes d'eau du Puits de Douceur pourraient en venir à bout »,
dit-il.
La jeune fille partit d'un grand éclat de rire. Yunus lui
demanda ce qu'il avait de si comique et il fut obligé de la secouer
pour qu'elle s'arrête.
« Ce n'est pas moi qui avais mauvais
caractère », dit-elle, « mais ma chère maman ! Mon père n'en pouvait
plus de ses paroles perfides et de ses colères. Un vieil homme avisé
lui a dit qu'elle changerait radicalement à la condition de recevoir
trois gouttes d'eau magique sur la langue. Mon père décida donc que
tout homme qui demanderait ma main devrait aller chercher cette eau
afin de soigner ma mère et de le préserver ainsi d'une mort précoce ! »
Yunus
se mit à rire aussi, soulagé finalement puisqu'il aurait désormais une
belle-mère dotée d'un bon caractère. Sa nouvelle femme et lui furent si
heureux ensemble qu'ils ne se disputèrent jamais durant toute leur vie.
Il
était une fois, dans ce pays lointain, un homme qui s'appelait Yunus et
qui voulait absolument se marier. Il avait plusieurs fois remarqué une
jolie fille à la fenêtre de la maison voisine et se demandait si elle
était en âge de prendre époux. Il alla jusque chez son voisin et lui
dit : « Mon frère, auriez-vous quelque objection à me choisir pour
gendre ? Vous avez, si je ne me trompe, une fille qui me conviendrait
très bien. »
Le voisin répondit : « Oui, bien sûr, il me reste une fille qui pourrait se marier. Mais il y a un inconvénient ».
Et quel est-il donc ? » demanda Yunus.
«
Et bien, voyez-vous, elle a tellement mauvais caractère que je
détesterais l'infliger à quiconque, surtout à un ami tel que vous »,
dit l'autre. « La seule chose à faire pour qu'elle se marie est
quasiment impossible, j'en ai peur. Personne n'irait au devant de tels
ennuis pour ma petite Fatima, j'en suis certain. »
« Dites-moi de quoi il s'agit, s'il vous plaît », dit Yunus, « et si c'est en mon pouvoir, je le ferai. »
«
On m'a dit », répondit le père de la jeune fille, « que trois gouttes
d'eau du Puits de Douceur suffiraient à venir à bout du mauvais
caractère de n'importe quelle femme. »
« Laissez-moi y aller », dit Yunus. « Où se trouve ce puits ? »
«
La vieille femme qui mendie sur les marches de la mosquée le sait »,
répondit le voisin. « Il faut les rapporter dans une minuscule
bouteille, qui contient juste trois gouttes. Mais mon cher Yunus, ne
vous donnez pas tant de peine ! »
« Ne pensez pas à ça, » répondit
Yunus , « Je m'en occuperai demain. » Il acheta une petite
bouteille au marché et s'en alla voir la vieille femme qui était assise
sur les marches de la mosquée où elle mendiait.
« Où se trouve le Puits de Douceur ? » demanda Yunus, laissant tomber une pièce dans la soucoupe de la mendiante.
«
Sept jours vers l'Ouest, et sept jours en direction de l'Est, là vous
trouverez la rivière. Traversez-la et vous parviendrez au pays où vit
un Géant. Interrogez-le, il vous dira ce que vous voulez savoir, »
dit-elle.
Yunus se mit en route et finalement parvint à la rivière.
Le batelier le fit traverser et Yunus lui demanda : « Où vit le Géant ?
»
« Dans cette direction », dit le batelier. « Il possède une grotte
dans ces montagnes. Mais montrez-vous courtois quand vous lui parlerez,
sinon il vous frappera avec sa grande massue. »
Ce fut un long, très
long et fatiguant voyage et quand Yunus arriva au pied des montagnes,
il s'allongea pour dormir un peu. Quand il s'éveilla, il se sentit au
chaud, dans un endroit confortable et, il pensa d'abord être dans son
lit, à la maison. Mais quand il ouvrit les yeux, il se rendit compte
qu'il se trouvait dans la paume d'une gigantesque main.
« Hah, Hah, petit mortel, ainsi donc tu es venu me rendre visite ? » dit le Géant. « Qui es-tu, et que veux-tu ? »
«
Oh très noble Géant », dit Yunus, poliment, « que la paix soit avec
vous ! Je suis venu vous demander où je pouvais trouver le Puits de
Douceur. Je veux seulement récupérer trois gouttes pour les rapporter à
la jeune fille que je veux épouser car elle a très mauvais caractère. »
«
Si tu ne m'avais pas répondu avec autant de courtoisie », dit le Géant,
« je t'aurais écrasé comme une mouche ! » Cependant, comme je ne reçois
pas beaucoup de visiteurs qui s'adressent à moi avec respect, je vais
te dire où se trouve ce puits. »
« Il y a, à l'intérieur de ma
grotte, un passage secret gardé par un dragon à trois têtes. Avance
dans ce passage, et quand tu verras le dragon, dis-lui « Par la
permission de Suliman, Fils de David (que la paix soit avec lui !),
laissez-moi passer ! et le dragon te laissera aller jusqu'au Puits ».
Puis
le Géant reposa Yunus par terre et celui-ci pénétra dans la grotte le
cour battant. Alors qu'il avançait dans le passage que lui avait montré
le Géant, comme annoncé, il se trouva face à un dragon à trois têtes,
crachant du feu et fouettant le sol de sa longue queue verte. « Par la
permission de Suliman, Fils de David (que la paix soit avec lui !),
laissez-moi passer ! » dit Yunus, et le dragon le laissa continuer son
chemin sans lui faire aucun mal.
Au bout d'un long moment, il y eut
une grande lueur et Yunus vit une très belle fée qui remontait un seau
d'eau d'un profond puits.
« Que la paix soit avec vous ! » dit-il,
et la créature enchantée lui répondit d'une douce voix, « Que la paix
soit avec toi, mortel, viens et je remplirai ta bouteille ». C'est ce
qu'elle fit et elle lui remit la précieuse fiole. Il était si heureux
qu'il embrassa la main de la fée en remerciement mais elle avait déjà
disparu.
Maintenant il fallait qu'il reprenne la même route pour
rentrer mais le trajet lui paraissait deux fois plus difficile qu'à
l'aller. Les pierres lui meurtrissaient les pieds et ses mains étaient
bleues à force de tâtonner pour trouver son chemin dans le passage
obscur taillé dans les rochers.
Finalement il atteignit le dragon
cracheur de feu mais dès que son regard à six yeux se fut posé sur lui
il prononça la formule magique et le dragon le laissa passer.
Il retourna dans la grotte du Géant et lui montra la minuscule fiole d'eau.
«
Hah-hah, petit mortel », dit le Géant, « tu as obtenu ce que tu
voulais. Maintenant tu dois travailler pour moi pendant un an et un
jour, et après tu pourras rentrer chez toi ».
Ainsi donc Yunus
servit le Géant pendant un an et un jour : il coupa l'herbe pour ses
vaches qui étaient traites quotidiennement, il prépara les dîners du
Géant dans une grande marmite, il lava la vaisselle, il étendit ses
immenses chemises sur les buissons pour qu'elles sèchent et il
surveilla le feu sans relâche. Au bout d'un an et un jour, le Géant
était tellement content de ses services qu'il lui donna un sac d'or et
le laissa partir avec la meilleure volonté du monde.
Le voisin de
Yunus sortit de sa maison et dit : « Oh, mon cher ami, je suis si
heureux de vous voir. Pourquoi vous êtes-vous absenté si longtemps ?
Avez-vous rapporté l'eau du Puits de Douceur ? Nous avions peur qu'il
vous soit arrivé quelque chose ».
Yunus lui raconta tout ce qui s'était passé et lui tendit la bouteille renfermant les trois gouttes d'eau magique.
Puis
il pénétra dans la maison de sa mère et revêtit ses plus beaux habits,
se préparant pour la noce. Le grand Kadi arriva pour célébrer la
cérémonie et ils se rendirent ensemble dans la maison du voisin.
Une
fois que le contrat eut été signé, la fiancée apparut, voilée et
couverte de bijoux et Yunus se sentit le plus heureux des hommes. Le
père de la mariée donna le signal des festivités et tout le monde se
mit à boire et à manger à cour joie.
Le soir venu, Yunus souleva le
voile de sa jeune épouse et la trouva encore plus belle qu'il ne
l'avait espéré. Quand elle se mit à parler, sa voix était aussi douce
que le roucoulement d'une colombe.
« Ah ma chère femme, » dit Yunus,
« le monde est rempli de merveilles, qu'Allah soit remercié ! Si je
n'étais pas allé chercher cette eau au Puits de Douceur, je ne sais pas
si j'aurais été aussi heureux d'entendre ta voix cette nuit ».
« Que veux-tu dire, cher époux ? » demanda-t-elle. « Ma voix a toujours été ainsi ».
«
Mais ton père m'a dit que tu avais si mauvais caractère que seules
trois gouttes d'eau du Puits de Douceur pourraient en venir à bout »,
dit-il.
La jeune fille partit d'un grand éclat de rire. Yunus lui
demanda ce qu'il avait de si comique et il fut obligé de la secouer
pour qu'elle s'arrête.
« Ce n'est pas moi qui avais mauvais
caractère », dit-elle, « mais ma chère maman ! Mon père n'en pouvait
plus de ses paroles perfides et de ses colères. Un vieil homme avisé
lui a dit qu'elle changerait radicalement à la condition de recevoir
trois gouttes d'eau magique sur la langue. Mon père décida donc que
tout homme qui demanderait ma main devrait aller chercher cette eau
afin de soigner ma mère et de le préserver ainsi d'une mort précoce ! »
Yunus
se mit à rire aussi, soulagé finalement puisqu'il aurait désormais une
belle-mère dotée d'un bon caractère. Sa nouvelle femme et lui furent si
heureux ensemble qu'ils ne se disputèrent jamais durant toute leur vie.
nisrine nacer- Nombre de messages : 1044
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Voici votre homme, saisissez-le
On raconte qu’un homme vint à Sulaymân fils de Dâoud - que le salut leur soit accordé sur notre prière- et lui confia:
-« Ô Messager de Dieu, j’ai des voisins qui me volent mes oies. »
Sulaymân appela alors tous les fidèles à la prière ; ensuite il les exhorta, disant :
-«
Ô croyants, l’un d’entre vous vole les oies de son voisin, puis il
entre dans ce lieu de recueillement avec les plumes sur la tête. »
Un homme porta sa main à sa tête ; Sulaymân dit alors :
-« Voici votre homme, saisissez-le. »
nisrine nacer- Nombre de messages : 1044
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