La bride sur le col

Il est bien loin le temps où, sans même compter,
Je guettais mes pensées en suivant leur envol,
Quand les nombreux mots, sans bride sur le col,
Se bousculaient, ravis, du plaisir de conter.

Si excitée, parfois, de ce que j’écrivais,
J’inventais un récit qui me portait si loin,
Qu’emportée par l’élan, adieu virgule ou point,
J’en négligeais souvent des vers bien trop mauvais

Bien après relecture, en blâmant la paresse,
Je grondais ma muse, encore mal aboutie
Et, voyant tout boiteux, la prosodie trahie,
Je reprenais le tout, traquant les maladresses

L’onirique mémoire, en friche du poète,
A parfois égaré l’esprit et c’est l’arrêt,
Car l’on ressent, très fort, que gommer l’à peu près
Est aussi contraignant que changer de planète.

(Car l’on ressent, très fort, que gommer l’à peu près
Est aussi contraignant que changer de planète.)

Que je suis bien d'accord avec toi !

Oui, mais...

OUI,OUI, pas de mais !
j'aime bien moi aussi, et tout à fait d'accord avec ces vers !

gepetto a écrit:Oui, mais...

oui mais... j'ai vu en me relisant Maitre Gepetto

et je corrige ......du moins je l'espère...

Je sermonnais ma muse encore inaboutie ?????

J’aime vos mots avec ou sans défaut !

Merci à toi aussi poète pour t'être reconnu au coeur de cette famille où nous sommes tous frères.. la poèsie.