Envol et autres poèmes par Annie Lafrenière
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Envol et autres poèmes par Annie Lafrenière
Envol et autres poèmes
Pour Caroline. Pour toujours.
Envol
Dans la lumière des oiseaux
accrochés au ciel
comme des mobiles
le creux de ma main
serré
sur ta vie si fragile
je chante des mots
les seuls que je connaisse
j’écris sur ta peau
mes dernières caresses.
Ton cœur s’apaise
c’est l’hiver, mon amour
je ne souffle plus
sur tes braises
tu ne souffles plus
sur mes jours
c’est l’hiver, ma chérie
mais les saisons
fleuriront sur ton corps
les pommiers
fleuriront sur ta vie.
par Annie Lafrenière |
Envol
Dans la lumière des oiseaux
accrochés au ciel
comme des mobiles
le creux de ma main
serré
sur ta vie si fragile
je chante des mots
les seuls que je connaisse
j’écris sur ta peau
mes dernières caresses.
Ton cœur s’apaise
c’est l’hiver, mon amour
je ne souffle plus
sur tes braises
tu ne souffles plus
sur mes jours
c’est l’hiver, ma chérie
mais les saisons
fleuriront sur ton corps
les pommiers
fleuriront sur ta vie.
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Émoi
Émoi
La vanille
de sa voix
sur ma joie immobile
à l’étroit
dans mon reflet
stérile
je ne suis belle
pour personne
les siècles engouffrent
mon ventre froid
je remets mes émois
à l’automne
et à l’aube
qui me boit
La vanille
de sa voix
sur ma joie immobile
à l’étroit
dans mon reflet
stérile
je ne suis belle
pour personne
les siècles engouffrent
mon ventre froid
je remets mes émois
à l’automne
et à l’aube
qui me boit
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Lumière
Lumière
Tes yeux terrestres
portent mille voyages
en mer haute
là où le monstre
doit être dompté
mille époques troubles
mille turbulences
mais aussi mille épopées
sais-tu combien
j’ai voyagé
pour qu’ici je m’étende
enfin
au bord de l’horizon
l’insulaire beauté
de nos mains jointes
traçant seule
tous ses possibles
Tes yeux terrestres
portent mille voyages
en mer haute
là où le monstre
doit être dompté
mille époques troubles
mille turbulences
mais aussi mille épopées
sais-tu combien
j’ai voyagé
pour qu’ici je m’étende
enfin
au bord de l’horizon
l’insulaire beauté
de nos mains jointes
traçant seule
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Vive
Vive
je m’incendie
brisée
sur l’écueil de tes lèvres closes
je m’abîme
niée
jusqu’à la moelle
sacrifiée
jusqu’au chaos
je regarde
désemparée du temps
mon corps
mes naufrages
muette
livide
je n’ai plus
que les mots
pour exister
désavouée
rompue sur tes flancs
je suis vive
je m’incendie
brisée
sur l’écueil de tes lèvres closes
je m’abîme
niée
jusqu’à la moelle
sacrifiée
jusqu’au chaos
je regarde
désemparée du temps
mon corps
mes naufrages
muette
livide
je n’ai plus
que les mots
pour exister
désavouée
rompue sur tes flancs
je suis vive
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Je suis
Je suis
endormie
recouverte de ta nuit polaire
à couper le souffle
je ne suis plus
qu’une main ouverte
sur les âges
un élan d’oubli
trouée
déportée de ma vie
fugitive sur ta peau
dépouillée
ma chair écarlate
je cède en un cri
rugissante de certitudes anciennes
ton amour s’expulse
de mon corps
me lacérant
de son pardon
je suis
je respire à nouveau
intacte
rescapée
de nos étreintes
à mon réveil
les oies blanches
ont tracé
des ébauches de lumière
endormie
recouverte de ta nuit polaire
à couper le souffle
je ne suis plus
qu’une main ouverte
sur les âges
un élan d’oubli
trouée
déportée de ma vie
fugitive sur ta peau
dépouillée
ma chair écarlate
je cède en un cri
rugissante de certitudes anciennes
ton amour s’expulse
de mon corps
me lacérant
de son pardon
je suis
je respire à nouveau
intacte
rescapée
de nos étreintes
à mon réveil
les oies blanches
ont tracé
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Funeste par Annie Lafrenière
Funeste
Un temps je me perds
Un silence je m’enfouis
Je m’égare
Je me terre
Violence
Fragilité sans repos
Apathie de mes mots
Je me crie
Je tempête
Instance
Désolation en mes chairs
Fossilisation
Errance
Je péris
À outrance
Hurlante
Qu’on étende des fleurs
Sur ma naissance
Pour ce qu’il m’en reste
J’honorerai ma sentence
Mes joies funestes
par Annie Lafrenière |
Un temps je me perds
Un silence je m’enfouis
Je m’égare
Je me terre
Violence
Fragilité sans repos
Apathie de mes mots
Je me crie
Je tempête
Instance
Désolation en mes chairs
Fossilisation
Errance
Je péris
À outrance
Hurlante
Qu’on étende des fleurs
Sur ma naissance
Pour ce qu’il m’en reste
J’honorerai ma sentence
Mes joies funestes
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Re: Envol et autres poèmes par Annie Lafrenière
Pour Alexandre
Doux pays du bout des songes
Ma belle saison qui vole la mer
Tête première je te plonge
Dans mes silences d’ambre clair.
Devenir plus que je ne suis
Îlot tranquille, flotteur transit
Trouver en cette terre mon souffle
Chercheur d’étoiles que la nuit souffre.
Tracer sur la grève familière
De mes éclaboussures d’amour
Tout ce qu’ici j’espère
Tout ce vers quoi j’accours
Et que mon cri couvre la pierre
En un vent d’émois qui défile
Ses doigts salés sur mon contour
Mes mots marins trempés d’argile.
Doux pays du bout des songes
Ma belle saison qui vole la mer
Tête première je te plonge
Dans mes silences d’ambre clair.
Devenir plus que je ne suis
Îlot tranquille, flotteur transit
Trouver en cette terre mon souffle
Chercheur d’étoiles que la nuit souffre.
Tracer sur la grève familière
De mes éclaboussures d’amour
Tout ce qu’ici j’espère
Tout ce vers quoi j’accours
Et que mon cri couvre la pierre
En un vent d’émois qui défile
Ses doigts salés sur mon contour
Mes mots marins trempés d’argile.
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