tango presque dernier tour de piste..suites 7.8.9
3 participants
Page 1 sur 1
tango presque dernier tour de piste..suites 7.8.9
VII
en
quelques enjambées il rejoint Maria et la prend dans ses bras
et malgré la souffrance l’embrasse d’un baiser attisé par
la peur
Ce baiser a le goût d’une morsure et ignorants de tout le
fracas
elle et lui, oublient tout dans cette étreinte débordante
d’ardeur
la nuit est chaude. Le ciel au-dessus de Buenos aires est
si pur!
des étoiles grelottent dans cette immensité de porcelaine
noire,
et sous la clarté de la lune naissent en eux des pensées
impures,
car l’emportement de la jeunesse rend les précautions
dérisoires.
La sudestada, vent puissant pourtant se lève, venant du
sud-Est,
Et l’air brutalement se refroidit . L'air suinte d’une
humidité ambiante.
Maria frissonne et Carlos, prévenant, dépose sur ses
épaules sa veste
Et tous deux, rejoignent Boca, quartier italien à la
faune grouillante.
Carlos vit depuis peu dans ce secteur dans une chambre
minuscule
Mais qui plonge sa vue sur le port illuminé et animé jour
et nuit .
Maria contre lui s’absorbe dans sa chaleur comme dans une
bulle,
Et sent que sa vie, bientôt, prendra un autre sens en
s’unissant à lui
VIII
Un
étroit escalier de bois, peint d’un jaune canari,
grimpe jusqu’à un pallier, orné de plantes vivaces.
La porte est couverte de cartes-postales jaunies
qui s’écornent un peu laissant voir les dédicaces
Pas de clé, juste un pommeau de cuivre, rond et lisse,
que Carlos tourne, pour entrouvrir la porte d’entrée.
La pièce est petite, couverte de livres et une pelisse
recouvre le grand lit trônant au soleil dans la journée.
Maria découvre, derrière un paravent de bois ajouré,
Une table, une cuvette, un broc de faïence blanche
Empli d’eau fraîche, un gant et une serviette brodée
D’un C et G rouges et un miroir posé sur une planche
Carlos s’approche d’elle et en la caressant fait glisser
sur ses hanches rondes la robe légère roulée en boule.
Il le fait si lentement que Maria en a la chair de poule.
Tous ses sens sont en alerte en accueillant les baisers
Caressant la peau, Carlos du gant mouillé suit les
contours
D’abord du cou penché en avant, puis de la gorge offerte
Effleure un sein, et laisse couler un filet d’eau tout
autour.
Et le liquide suit les courbes jusqu’à l’intimité
découverte
IX
Lui-même
se déshabille et lave son corps mince, masqué
derrière les claires-voies à l’odeur de sental du
paravent.
Dans le reflet de la vitre, Maria brosse ses cheveux
dénoués,
et son regard se pose sur la mer, balayée par un fort
vent
De moites effluves marins, à forte odeur iodée, les
enveloppent
Maria se laisse caresser et accepte les gestes, yeux
fermés.
Une boule de cristal fait éclater les éclairs d’un
kaléidoscope
qui s’allument et s’éteignent ,sur les deux corps, nus,
soudés.
Ils ont tant rêvé de cet instant magique qu’il perd de sa
réalité.
Carlos veut reculer le moment où il prendra ce corps
vivant.
Il savoure les baisers à cette bouche et tempère sa
fébrilité.
Il a tant rêvé de l’amour fait avec elle, qu’il se donne
le temps
Elle feule d’une voix devenue rauque et à l’homme
quémande
d’autres mots d’amour, des câlineries de plus en plus
folles,
Et sur le lit tous deux ils s’effondrent, leur amour en
offrande.
L’amour les emporte et dans la nuit ne jaillit plus une
parole
en
quelques enjambées il rejoint Maria et la prend dans ses bras
et malgré la souffrance l’embrasse d’un baiser attisé par
la peur
Ce baiser a le goût d’une morsure et ignorants de tout le
fracas
elle et lui, oublient tout dans cette étreinte débordante
d’ardeur
la nuit est chaude. Le ciel au-dessus de Buenos aires est
si pur!
des étoiles grelottent dans cette immensité de porcelaine
noire,
et sous la clarté de la lune naissent en eux des pensées
impures,
car l’emportement de la jeunesse rend les précautions
dérisoires.
La sudestada, vent puissant pourtant se lève, venant du
sud-Est,
Et l’air brutalement se refroidit . L'air suinte d’une
humidité ambiante.
Maria frissonne et Carlos, prévenant, dépose sur ses
épaules sa veste
Et tous deux, rejoignent Boca, quartier italien à la
faune grouillante.
Carlos vit depuis peu dans ce secteur dans une chambre
minuscule
Mais qui plonge sa vue sur le port illuminé et animé jour
et nuit .
Maria contre lui s’absorbe dans sa chaleur comme dans une
bulle,
Et sent que sa vie, bientôt, prendra un autre sens en
s’unissant à lui
VIII
Un
étroit escalier de bois, peint d’un jaune canari,
grimpe jusqu’à un pallier, orné de plantes vivaces.
La porte est couverte de cartes-postales jaunies
qui s’écornent un peu laissant voir les dédicaces
Pas de clé, juste un pommeau de cuivre, rond et lisse,
que Carlos tourne, pour entrouvrir la porte d’entrée.
La pièce est petite, couverte de livres et une pelisse
recouvre le grand lit trônant au soleil dans la journée.
Maria découvre, derrière un paravent de bois ajouré,
Une table, une cuvette, un broc de faïence blanche
Empli d’eau fraîche, un gant et une serviette brodée
D’un C et G rouges et un miroir posé sur une planche
Carlos s’approche d’elle et en la caressant fait glisser
sur ses hanches rondes la robe légère roulée en boule.
Il le fait si lentement que Maria en a la chair de poule.
Tous ses sens sont en alerte en accueillant les baisers
Caressant la peau, Carlos du gant mouillé suit les
contours
D’abord du cou penché en avant, puis de la gorge offerte
Effleure un sein, et laisse couler un filet d’eau tout
autour.
Et le liquide suit les courbes jusqu’à l’intimité
découverte
IX
Lui-même
se déshabille et lave son corps mince, masqué
derrière les claires-voies à l’odeur de sental du
paravent.
Dans le reflet de la vitre, Maria brosse ses cheveux
dénoués,
et son regard se pose sur la mer, balayée par un fort
vent
De moites effluves marins, à forte odeur iodée, les
enveloppent
Maria se laisse caresser et accepte les gestes, yeux
fermés.
Une boule de cristal fait éclater les éclairs d’un
kaléidoscope
qui s’allument et s’éteignent ,sur les deux corps, nus,
soudés.
Ils ont tant rêvé de cet instant magique qu’il perd de sa
réalité.
Carlos veut reculer le moment où il prendra ce corps
vivant.
Il savoure les baisers à cette bouche et tempère sa
fébrilité.
Il a tant rêvé de l’amour fait avec elle, qu’il se donne
le temps
Elle feule d’une voix devenue rauque et à l’homme
quémande
d’autres mots d’amour, des câlineries de plus en plus
folles,
Et sur le lit tous deux ils s’effondrent, leur amour en
offrande.
L’amour les emporte et dans la nuit ne jaillit plus une
parole
TITEFEE- Nombre de messages : 1437
loisirs : poésies, ballades
Humeur : rêveuse
Date d'inscription : 17/02/2008
Re: tango presque dernier tour de piste..suites 7.8.9
Désir charnel, morsures, baisers, feulements ; pas de double sens ici, pas de polysémie des mots, mais une ETREINTE, CORPS/ACCORD avec le langage qui donne une tonalité polyphonique à ce texte. Plusieurs voix se chevauchent, l'homme et la femme se répondent et s'enchevêtrent. Tout est dit et l'essentiel est AVENIR
Re: tango presque dernier tour de piste..suites 7.8.9
Ils ont tant rêvé de cet instant magique qu’il perd de sa
réalité.
***
beau dialogue d'amour
les deux souffles se répondent
réalité.
***
beau dialogue d'amour
les deux souffles se répondent
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum