In Memoriam
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In Memoriam
On croit qu’avec le temps, on oublie tout. C’est faux. Tout est resté dans ma mémoire, gravé à jamais, tel un vieux
disque dur rempli jusqu’à la lie de souvenirs.
Il ne sera jamais formaté. Le seul virus qu’il ait à craindre est Alzheimer.
Quand je ferme les yeux le soir pour trouver cette paix fugace mais régénératrice que me procure le sommeil trompeur,
Il me revient par bribes ton image, puis tes gestes et ton visage.
Je te vois bouger dans une gestuelle familière. Je te vois gai. Je te vois grave et inquiet.
J’entends ton rire et tes silences…Je sens la souffrance qui te mord. La mort rode en silence…
Elle a bien fait son chemin, puisque aujourd’hui tu n’es plus là.
Je nous imagine parler des heures entières de choses, de la vie, du cinéma. L’étole s’est levée pour moi sur la toile lorsque tu es parti.
Trop tard pour en parler. Mais il n’est pas un film talentueux que je n’ai rêvé de partager avec toi.
Tu aurais alors été animé d’une telle fougue, d’un tel engouement !
Oh, je sais trop bien comment tu aurais été, mon petit frère chéri !
Adieu, jours heureux enfouis à jamais.
Je n’ai pas su vous retenir et tu es parti avec eux, emportant tes secrets dans ton Pavillon aux Pivoines.
Là-bas sont tes amours déchus et toutes tes espérances. Ta jeunesse aussi, flétrie à jamais par l’angoisse et la peur de la Vie.
Je ne t’ai pas bien écouté. Je n’ai fait que t’entendre.
J’ai essayé, je te le jure, de te comprendre.
Et je t’ai aimé, comme je t’aime et t’aimerai à tout jamais.
N’ai jamais honte, petit frère ! Tu étais un soleil !
Ce n’était que l’absence des tiens qui figeait tes ardeurs joyeuses !
Comme les miennes le sont quand je pense à eux ! Héritage maudit niché dans ton cœur pur,
Tu n’as pas su l’apprivoiser.
Il t’a rongé jusqu’au dernier départ !
Il n’y a plus de cauchemars. La liberté ultime, tu as su la trouver.
La fleur du fusil a ouvert les murs de ta prison sur son champ de verdure.
Cours, Jean-Christophe, cours, bel évadé !
La Raison n’exclut par l’Amour.
L’Amour n’exclut pas la Raison.
Esprit égaré, torturé de souffrance, nous étions là ! Mais perdus dans nos brumes coutumières,
Le rendez-vous n’a pas eu lieu laissant place aux «Vestiges du Jour ».
Petit frère, douze années bientôt, mais présent comme au dernier jour. Tu me manques.
Brumes1
disque dur rempli jusqu’à la lie de souvenirs.
Il ne sera jamais formaté. Le seul virus qu’il ait à craindre est Alzheimer.
Quand je ferme les yeux le soir pour trouver cette paix fugace mais régénératrice que me procure le sommeil trompeur,
Il me revient par bribes ton image, puis tes gestes et ton visage.
Je te vois bouger dans une gestuelle familière. Je te vois gai. Je te vois grave et inquiet.
J’entends ton rire et tes silences…Je sens la souffrance qui te mord. La mort rode en silence…
Elle a bien fait son chemin, puisque aujourd’hui tu n’es plus là.
Je nous imagine parler des heures entières de choses, de la vie, du cinéma. L’étole s’est levée pour moi sur la toile lorsque tu es parti.
Trop tard pour en parler. Mais il n’est pas un film talentueux que je n’ai rêvé de partager avec toi.
Tu aurais alors été animé d’une telle fougue, d’un tel engouement !
Oh, je sais trop bien comment tu aurais été, mon petit frère chéri !
Adieu, jours heureux enfouis à jamais.
Je n’ai pas su vous retenir et tu es parti avec eux, emportant tes secrets dans ton Pavillon aux Pivoines.
Là-bas sont tes amours déchus et toutes tes espérances. Ta jeunesse aussi, flétrie à jamais par l’angoisse et la peur de la Vie.
Je ne t’ai pas bien écouté. Je n’ai fait que t’entendre.
J’ai essayé, je te le jure, de te comprendre.
Et je t’ai aimé, comme je t’aime et t’aimerai à tout jamais.
N’ai jamais honte, petit frère ! Tu étais un soleil !
Ce n’était que l’absence des tiens qui figeait tes ardeurs joyeuses !
Comme les miennes le sont quand je pense à eux ! Héritage maudit niché dans ton cœur pur,
Tu n’as pas su l’apprivoiser.
Il t’a rongé jusqu’au dernier départ !
Il n’y a plus de cauchemars. La liberté ultime, tu as su la trouver.
La fleur du fusil a ouvert les murs de ta prison sur son champ de verdure.
Cours, Jean-Christophe, cours, bel évadé !
La Raison n’exclut par l’Amour.
L’Amour n’exclut pas la Raison.
Esprit égaré, torturé de souffrance, nous étions là ! Mais perdus dans nos brumes coutumières,
Le rendez-vous n’a pas eu lieu laissant place aux «Vestiges du Jour ».
Petit frère, douze années bientôt, mais présent comme au dernier jour. Tu me manques.
Brumes1
Brumes1- Nombre de messages : 158
loisirs : Ecriture, chant, musique, lecture
Humeur : Mélancolique
Date d'inscription : 07/02/2010
Re: In Memoriam
Bonjour Brumes 1,
Très touchant ce mémorial; la perte d'un frère, laisse toujours un vide;
Une souffrance atroce qui broie le coeur.
Je sens la même souffrance que toi, moi aussi j'ai perdu deux frères il y a une dizaine d'années.
Merci pour cet écrit et courage à surmonter, cette absence, ce vide vertigineux...
Amitiés
BTT
Très touchant ce mémorial; la perte d'un frère, laisse toujours un vide;
Une souffrance atroce qui broie le coeur.
Je sens la même souffrance que toi, moi aussi j'ai perdu deux frères il y a une dizaine d'années.
Merci pour cet écrit et courage à surmonter, cette absence, ce vide vertigineux...
Amitiés
BTT
BIR TAM TAM- Nombre de messages : 1366
Date d'inscription : 21/02/2010
Re: In Memoriam
Brumes1 a écrit:On croit qu’avec le temps, on oublie tout. C’est faux. Tout est resté dans ma mémoire, gravé à jamais, tel un vieux
disque dur rempli jusqu’à la lie de souvenirs.
Il ne sera jamais formaté. Le seul virus qu’il ait à craindre est Alzheimer.
Quand je ferme les yeux le soir pour trouver cette paix fugace mais régénératrice que me procure le sommeil trompeur,
Il me revient par bribes ton image, puis tes gestes et ton visage.
Je te vois bouger dans une gestuelle familière. Je te vois gai. Je te vois grave et inquiet.
J’entends ton rire et tes silences…Je sens la souffrance qui te mord. La mort rode en silence…
Elle a bien fait son chemin, puisque aujourd’hui tu n’es plus là.
Je nous imagine parler des heures entières de choses, de la vie, du cinéma. L’étole s’est levée pour moi sur la toile lorsque tu es parti.
Trop tard pour en parler. Mais il n’est pas un film talentueux que je n’ai rêvé de partager avec toi.
Tu aurais alors été animé d’une telle fougue, d’un tel engouement !
Oh, je sais trop bien comment tu aurais été, mon petit frère chéri !
Adieu, jours heureux enfouis à jamais.
Je n’ai pas su vous retenir et tu es parti avec eux, emportant tes secrets dans ton Pavillon aux Pivoines.
Là-bas sont tes amours déchus et toutes tes espérances. Ta jeunesse aussi, flétrie à jamais par l’angoisse et la peur de la Vie.
Je ne t’ai pas bien écouté. Je n’ai fait que t’entendre.
J’ai essayé, je te le jure, de te comprendre.
Et je t’ai aimé, comme je t’aime et t’aimerai à tout jamais.
N’ai jamais honte, petit frère ! Tu étais un soleil !
Ce n’était que l’absence des tiens qui figeait tes ardeurs joyeuses !
Comme les miennes le sont quand je pense à eux ! Héritage maudit niché dans ton cœur pur,
Tu n’as pas su l’apprivoiser.
Il t’a rongé jusqu’au dernier départ !
Il n’y a plus de cauchemars. La liberté ultime, tu as su la trouver.
La fleur du fusil a ouvert les murs de ta prison sur son champ de verdure.
Cours, Jean-Christophe, cours, bel évadé !
La Raison n’exclut par l’Amour.
L’Amour n’exclut pas la Raison.
Esprit égaré, torturé de souffrance, nous étions là ! Mais perdus dans nos brumes coutumières,
Le rendez-vous n’a pas eu lieu laissant place aux «Vestiges du Jour ».
Petit frère, douze années bientôt, mais présent comme au dernier jour. Tu me manques.
Brumes1
Merci pour le partage de ce chagrin
chadiya madihi- Nombre de messages : 957
Date d'inscription : 28/06/2008
KAMEL- Nombre de messages : 605
loisirs : lecture-guitare-(mots croisés)
Humeur : d'arc-en-ciel
Date d'inscription : 05/03/2010
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