Voir l'or de ton âme=Magali Van de Wiele

Voir l'or de ton âme

Redescendre des limbes
De cet inconscient qui me dévore.

Ne lâche pas ma main.
Je veux voler avec toi
Et voir l’or de ton âme
Sans cesse plus scintillante, m’entourer.

Continuer à rêver
Blottis dans notre cage
Qu’un jour la porte s'ouvrira
Que nos ailes abîmées se déploieront
Pour voler réellement, librement
L’un contre l’autre…

Quelle voix me montrera la voie ?
je suis fatiguée de réfléchir
Et de ressasser les mêmes questions
Sans franchement chercher les réponses

Je suis fatiguée d’écouter
Les mêmes voix me répéter continuellement
« Fais ceci . . . ne fais pas ça. . . »

Quelle voix me montrera la voie ?
Quelle voix pourra se fondre en moi ?

Je suis fatiguée de parler
A des murs peints d’égoïsme
Des murs de béton infranchissables

Je suis fatiguée d’attendre
Je ne sais quel miracle
Le nez vissé vers le ciel

Quelle voix me montrera la voie ?
Quelle voix ne perdra pas la foi ?

Je suis fatiguée de voir
Ce chaos, cette inutilité évidente
Qui paralyse l’esprit

Je suis fatiguée d’être fatiguée
De repasser chaque minute
Ce même film étroit qui étouffe

Quelle voix me montrera la voie ?
Quelle voix me transmettra la joie ?

Chaîne de haine
C’est si long d’attendre
Comme ça, pour rien
Un signe, une lumière
Pour nous dire vers où tendre

Dur de croire qu’une main
Est là pour nous aider
Elle ne pèse sur rien
Sentir le moment où sauter vers elle
Un jeu de dé
Aux faces truquées

Comment oublier, pardonner
Alors qu’une rage sans nom
Nous secoue en tout sens
Tordant notre chair d’injustice
Il n’y a pas de pardon

Nous souffrons tous les jours
D’un regard, d’un mot
Perdu dans la jungle
Mais bien perçu.
Des frustrations côte à côte
Formant une chaîne de haine.

Magali 2000

Tes yeux tristes
Reverrais-je, un jour, ce sourire
Qui se cache maintenant au fond d’une cellule grise ?
Cette grosse main sur ma chevelure enfantine

Comment sécher cette pluie acide
Dissimulée derrière mes vitraux bleus ?

Deux plaques de pierres me disent que tu es froid
Je ne viendrai pas te voir, non !

Tes yeux tristes se baladent en moi depuis si longtemps
Un accord mélancolique me fait les retrouver
Dans un coin de ma mémoire surchauffée…