Rencontre de deux sourires.Paul Eluard
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Rencontre de deux sourires.Paul Eluard
Rencontre de deux sourires
Dans le royaume des coiffeurs,
les heureux ne perdent
pas tout leur temps à être mariés.
Au-delà de la
coquetterie des guéridons, les pattes des canards
abrègent les cris d'appel des dames blanches.
Dans la
manche du violon,
vous trouverez les cris des grillons.
Dans la manche du manchot,
vous trouverez le philtre
pour se faire tuer.
Vous serez étonnés de retrouver la
splendeur de vos miroirs dans les ongles des aigles.
Regardez ces petits serpents canonisés qui,
à la veille de leur premier bal,
lancent du sperme avec leurs seins.
La richesse a tellement troublé leurs ambitions
qu'ils posent des énigmes éternelles
aux antiquaires qui passent.
Écoutez les soupirs de ces femmes coiffées en papillon.
- 1922 -
Ce poème provient du recueil intitulé " Les malheurs des immortels "
firdaws- Nombre de messages : 930
Humeur : joie de vie !
Date d'inscription : 21/05/2008
Nous avons fait la nuit-paul eluard
Nous avons fait la nuit
Nous avons fait la nuit, je tiens ta main je veille
Je te soutiens de toutes mes forces
Je grave sur un roc l'étoile de tes forces
Sillons profonds où la bonté de ton corps germera
Je me répète ta voix cachée ta voix publique
Je ris encore de l'orgueilleuse que tu traites comme une mendiante
Des fous que tu respectes des simples où tu te baignes
Et dans ma tête qui se met doucement d'accord avec la tienne avec la nuit
Je m'émerveille de l'inconnue semblable à toi semblable à tout ce que j'aime
Qui est toujours nouveau.
Ce poème provient du recueil intitulé " Les yeux fertiles
"
Nous avons fait la nuit, je tiens ta main je veille
Je te soutiens de toutes mes forces
Je grave sur un roc l'étoile de tes forces
Sillons profonds où la bonté de ton corps germera
Je me répète ta voix cachée ta voix publique
Je ris encore de l'orgueilleuse que tu traites comme une mendiante
Des fous que tu respectes des simples où tu te baignes
Et dans ma tête qui se met doucement d'accord avec la tienne avec la nuit
Je m'émerveille de l'inconnue semblable à toi semblable à tout ce que j'aime
Qui est toujours nouveau.
Ce poème provient du recueil intitulé " Les yeux fertiles
"
roby- Nombre de messages : 1357
Date d'inscription : 28/10/2008
L'amoureuse
L'amoureuse
Elle est debout sur mes
paupières
Et ses cheveux sont dans les miens,
Elle a la forme de mes
mains,
Elle a la couleur de mes yeux,
Elle s'engloutit dans mon ombre
Comme une pierre sur le ciel.
Elle a toujours les yeux ouverts
Et ne me laisse pas dormir.
Ses rêves en pleine lumière
Font
s'évaporer les soleils,
Me font rire, pleurer et rire,
Parler sans avoir
rien à dire.
poème du
recueil
" Capitale de la douleur "
Elle est debout sur mes
paupières
Et ses cheveux sont dans les miens,
Elle a la forme de mes
mains,
Elle a la couleur de mes yeux,
Elle s'engloutit dans mon ombre
Comme une pierre sur le ciel.
Elle a toujours les yeux ouverts
Et ne me laisse pas dormir.
Ses rêves en pleine lumière
Font
s'évaporer les soleils,
Me font rire, pleurer et rire,
Parler sans avoir
rien à dire.
poème du
recueil
" Capitale de la douleur "
roby- Nombre de messages : 1357
Date d'inscription : 28/10/2008
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