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J’ai tenu jusqu’au bout:Niyonizigiye Célestin

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J’ai tenu jusqu’au bout:Niyonizigiye Célestin Empty J’ai tenu jusqu’au bout:Niyonizigiye Célestin

Message par sandrine jillou Mer 3 Fév - 15:33

Poème de Niyonizigiye
Célestin

J’ai tenu jusqu’au bout
J’avais convié les mélomanes au concert,
Sourds,
souffrants, noirs, blancs, fauchés, nantis, commissaires…
Tous étaient
captivés par mes belles chansons
Jouées avec ma guitare à six cordes. Ses
sons
Vibrant, intriguèrent un intrus jaloux qui
Sauta sur mon instrument
angélique et prit
La première corde. Il fallait endurer
Après cet
affrontement qui n’a pas duré.
ô ciel ! Serait-ce Monsieur Cuki*qui m’en
veut?
Me suis-je questionné faisant à Dieu mes voeux.
Surpris, les
spectateurs continuaient de me louer
En me voyant jouer les cinq rescapées,
enjoué.
Tout à coup ! douuuou !! Du fond de la pièce survint
Une roche qui
en brisa deux, versa le vin
De deux importuns qui s’imposaient pour
entrer.
Je tins bon ! Repris mon bâtard, bien concentré
Grattai les trois
fils d’une adresse jamais vue.
Jusqu’alors mes opposants ne m’avaient pas
cru.
Instinctivement je commençai à chanter
Un morceau de bataille, là
devant planté
Isolé comme un îlot dans un grand océan
Car mes sages
avaient jugé l’abandon séant
L’esprit qui m’avait envahi était
toujours
Aux aguets, vexé, tentant de me couper court.
Il soudoya mon ami
pour l’assaut final ;
Ce parjure vint à une allure infernale
Sur mon
podium. Des trois cordes, il en prit deux
Et sortit en me défiant de ses
doigts hideux.
Assouvis, mes rivaux éclatèrent de rire,
Ce qui poussa mes
bras en fuite à revenir.
Le choc subi m’avait fortement épuisé
Même si
l’on voyait que ma mine luisait.
Le public tout ahuri n’en revenait
pas
Que je pusse garder mon sang-froid jusque là.
Le fameux spectacle
touchait presqu’à sa fin,
Je remis mon indonongo* dans mes bras fins
;

Le brave résistant mania l’unique corde
A perfection. Cette fois
tout était en ordre
Partout dans le théâtre c’était l’effervescence
Au
zénith, partout l’odeur de la joie intense,
Partout l’on s’étonnait de ce
musicien
Que d’aucuns prenaient à tort pour un magicien
Ceux-ci ignoraient
la source de ma puissance :
La prière motrice de ma persévérance.
Moi seul
n’en pouvais rien sans cet ange de Dieu
Qui m’épaulait de ses mots doux et
mélodieux.

J’ai tenu jusqu’au bout:Niyonizigiye Célestin 37584 J’ai tenu jusqu’au bout:Niyonizigiye Célestin 37584

* cuki : mot swahili signifiant haine.
* indonongo :
mot kirundi (du Burundi) désignant un instrument de musique traditionnel
africain
à une corde joué avec un petit arc qu'on glisse sur celle-ci comme
un violon.

sandrine jillou
sandrine jillou

Nombre de messages : 1700
loisirs : écrire, courir, vélo.
Date d'inscription : 08/10/2008

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J’ai tenu jusqu’au bout:Niyonizigiye Célestin Empty Niyonizigiye Célestin-Le paradoxe de l’Afrique

Message par AMADOU Jeu 11 Fév - 13:49

Niyonizigiye Célestin
Le paradoxe de l’Afrique

Je me croyais plongé dans un sommeil profond ;
J’étais dans un pays où luit, puis brûle l’amour,
Où sourires et pleurs effleurent le plafond.
C’était la joie, c’était la guerre et de l’humour.
De tous côtés s’élevaient des chansons d’oiseaux
Harmonisées des sons si émouvants des eaux
Des pittoresques lacs et des jolies rivières
Qui reflétaient du précieux sous-sol la lumière.
Au rythme des coups des obus sortaient des huttes
Ces anges aux peaux lumineuses et cheveux
Résumés. Je les voyais qui dansent, qui luttent
Contre l’envieux trouble-fête qui leur en veut,
Sur son arc j’ai lu: Pouvoir ; Poison Parfumé.
Il combattait à reculons, il jouait perdant
Parce que la noce était armée jusqu’aux dents.
J’ai eu beau fuir le rêve qui en moi fumait
Ternissant mon coeur blanc, c’était réalité ;
Ma mémoire gardait toujours fidélité.
Plutôt, j’étais chez moi épris de la mystique
Image du paradis assailli ; l’Afrique.



AMADOU
Invité


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J’ai tenu jusqu’au bout:Niyonizigiye Célestin Empty poème d'afrique

Message par AMADOU Jeu 11 Fév - 13:54

Afrique Sub-saharienne

Au bout de la patience, il y a le ciel.
Au chef, il faut des hommes et aux hommes, un chef.
Aussi longtemps que les lions n'auront pas leur historien, les récits de chasse tourneront toujours à la gloire du chasseur.
Celui qui doit vivre survit même si tu l'écrases dans un mortier.
Celui qui est impatient d'avoir un enfant épousera une femme enceinte.
Celui qui rame dans le sens du courant fait rire les crocodiles.
Celui qui t'empêche de te battre, donne-lui une récompense.
Ce qui est plus fort que l'éléphant, c'est la brousse.
Ce sont ceux qui ont peu de larmes qui pleurent vite le défunt.
C'est au bout de la vieille corde qu'on tisse la nouvelle.
C'est celui dont tu as soigné l'impuissance qui te prend ta femme.
C'est celui qui n'a jamais exercé qui trouve que le pouvoir n'est pas plaisant.
C'est en essayant encore et encore que le singe apprend à bondir.
C'est souvent l'homme pour qui tu es allé puiser l'eau dans la rivière qui a excité le léopard contre toi.
Chaque marigot a son crocodile.
Dans un pouvoir despotique, la main lie le pied ; dans une démocratie, c'est le pied qui lie la main.
Homme, bois de l'eau pour te rendre beau. Gave-toi de soleil pour te rendre fort. Et regarde le ciel pour devenir grand.
Il n'y a pas de mauvais roi mais de mauvais courtisans.
Il n'y a pas de plus grand bonheur que la venue d'un hôte dans la paix et l'amitié.
Il n'y a pas qu'un jour, demain aussi le soleil brillera.
Jette un os au chien méchant pour l'empêcher de te mordre.
La buse qui plane ne se doute pas que ceux qui sont en bas devinent ses intentions.
La chèvre morte est un malheur pour le propriétaire de la chèvre ; mais que la tête de la chèvre soit mise dans la marmite n'est un malheur que pour la chèvre elle-même.
La civette dépose ses ordures, à la source où elle a bu.
La femme est la ceinture qui tient le pantalon de l'homme.
La langue qui fourche fait plus de mal que le pied qui trébuche.
La mort engloutit l'homme, elle n'engloutit pas son nom et sa réputation.
La mort est l'aînée, la vie sa cadette ; nous, humains, avons tort d'opposer la mort à la vie.
La mort est un vêtement que tout le monde portera.
La mort moud sans faire bouillir l'eau.
La nuit dure longtemps mais le jour finit par arriver.
Là où on s'aime, il ne fait jamais nuit.
La persévérance est un talisman pour la vie.
La plume de l'oiseau s'envole en l'air mais elle termine à terre.
La Terre n'a qu'un Soleil.
La vache qui reste longtemps en place, s'éloigne avec une fléchette.
Le cadavre d'un oiseau ne pourrit pas en l'air mais à terre.
Le chien a beau avoir quatre pattes, il ne peut emprunter deux chemins à la fois.
Le ciel n'a pas deux soleils, le peuple n'a pas deux souverains.
Le coassement des grenouilles n'empêche pas l'éléphant de boire.
Le cri de détresse d'un seul gouverné ne vient pas à bout du tambour.
Le destin souffle sans soufflet de forge.
Le feu qui te brûlera, c'est celui auquel tu te chauffes.
Le jour éloigné existe mais celui qui ne viendra pas n'existe pas.
L'éléphant meurt, mais ses défenses demeurent.
Le lieu où on attend la mort n'a pas besoin d'être vaste.
Le mensonge donne des fleurs mais pas de fruits.
Le monde aura beau changer, les chats ne pondront pas.
Le palétuvier d'eau douce danse mal parce qu'il a de trop nombreuses racines.
L'erreur n'annule pas la valeur de l'effort accompli.
Les bonheurs n'ont pas de campements rapprochés.
Les condoléances ne ressuscitent pas le défunt mais elles entretiennent la confiance entre ceux qui restent.
Le singe n'abandonne pas sa queue, qu'il tient soit de son père, soit de sa mère.
Le singe ne voit pas la bosse qu'il a sur le front.
Les marques du fouet disparaissent, la trace des injures, jamais.
L'espoir est le pilier du monde.
Le veau ne perd pas sa mère même dans l'obscurité.
Le vieil éléphant sait où trouver de l'eau.
L'herbe ne pousse jamais sur la route où tout le monde passe.
L'oeuf ne danse pas avec la pierre.
L'oiseau qui chante ne sait pas faire son nid.
Lorsque tu ne sais pas où tu vas, regarde d'où tu viens.
Marche en avant de toi-même, comme le chameau qui guide la caravane.
Mouche du roi est roi.
Ne pile pas ton mil avec une banane mûre.
On dit que la mort est préférable à la honte, mais il faut rapidement ajouter que si la honte porte des fruits, la mort n'en porte pas.
On est plus le fils de son époque que le fils de son père.
On ne met pas les vaches dans tous les parcs que l'esprit construit.
On ne prend pas un hippopotame avec un hameçon.
On n'oublie pas l'arbuste derrière lequel on s'est caché quand on a tiré sur un éléphant et qu'on l'a touché.
On tarde à grandir, on ne tarde pas à mourir.
Pour qu'un enfant grandisse, il faut tout un village.
Quand deux esclaves se rencontrent, ils disent du mal de la liberté.
Quand la force occupe le chemin, le faible entre dans la brousse avec son bon droit.
Quand l'éléphant trébuche, ce sont les fourmis qui en pâtissent.
Quand les poules de la basse-cour deviennent trop nombreuses autour du mortier et harcèlent les pileuses, celles-ci suspendent leur action.
Quand on se couche à deux, on se réveille à trois.
Quand un arbre tombe, on l'entend ; quand la forêt pousse, pas un bruit.
Quand un homme, la corde au cou, passe près d'un homme tué, il change de démarche et rend grâce à Allah du sort que le Tout-Puissant lui a réservé.
Que celui qui n'a pas traversé ne se moque pas de celui qui s'est noyé.
Que personne ne se hâte de voir le jour où tous ses parents et leurs familles feront un éloge.
Qui est souvent à la cour du roi, finit toujours par trahir ses amis.
Qui va loin revient près...
Qui vit longtemps voit la danse de la colombe.
Si en te baignant tu as échappé au crocodile, prends garde au léopard sur la berge.
Si haut que parvienne une chose lancée, c'est à terre qu'elle retourne.
Si la petite souris abandonne le sentier de ses pères, les pointes de chiendent lui crèvent les yeux.
Si le crocodile achète un pantalon, c'est qu'il a trouvé où mettre sa queue.
Si le puissant mange un caméléon, on dit que c'est pour se soigner, c'est un médicament. Si le pauvre en mange, on l'accuse de gourmandise.
Si le rat a mis une culotte, ce sont les chats qui l'ôtent.
Si tu portes un vieillard depuis l'aube et que le soir tu le traînes, il ne se souvient que d'avoir été traîné.
Si tu supportes la fumée, tu te réchaufferas avec la braise.
Si tu vois une chèvre dans le repaire d'un lion, aie peur d'elle.
Si un animal vous dit qu'il peut parler, il ment probablement.
Si un petit arbre est sorti de terre sous un baobab, il meurt arbrisseau.
Sur quelque arbre que ton père soit monté, si tu ne peux grimper, mets au moins la main sur le tronc.
Tous les blancs ont une montre, mais ils n'ont jamais le temps.
Toute flèche dont tu sais qu'elle ne te manquera pas : fais seulement saillir ton ventre pour qu'elle y frappe en plein.
Un acacia ne tombe pas à la volonté d'une chèvre maigre qui convoite ses fruits.
Une calebasse pleine de lait s'eloigne toujours de la bagarre entre gourdins.
Un énorme éléphant n'a pas toujours d'énormes défenses.
Une petite colline te fait arriver à une grande.
Une pirogue n'est jamais trop grande pour chavirer.
Un seul chagrin ne déchire pas le ventre en une seule fois.
Un veillard qui meurt, c'est comme une bibliothèque qui brûle.

Bambara

Ce n'est pas la bouche, mais le pied qui trace le sentier de la parenté.
C'est celui qui a du lait qui peut faire la crème.
Chaque filet d'eau a son chemin.
La belle femme est celle qui a un enfant sur le dos.
La feuille ne pourrit pas le jour de sa chute dans l'eau.
Le monde est un pot à eau, quand on a bu, on le passe à autrui pour qu'il boive aussi.
L'enfant aime la liberté, il en est la première victime.
Lorsque la tête du serpent est coupée, le reste n'est qu'une corde.
On ne jette pas le poisson qu'on a dans la main pour prendre celui qu'on a sous le pied.
Quand le tonnerre gronde, chacun pose sa main sur sa tête.
Si Dieu tue un riche, il tue son ami ; s'il tue un pauvre, il tue une canaille.
Si nombreux que soient les travaux finis, ceux qui restent à faire sont plus nombreux.
Tes fautes anciennes te nuisent en justice.
Tout a une fin, sauf la banane qui en a deux.
Toute mère est un fleuve.
Tout vieux héros finit par décortiquer l'arachide de sa femme.
Un homme meurt sans causer au monde aucun dommage

* beau texte . je ne sais pas de qui il est.

AMADOU
Invité


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