enfant effarouché(2)
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Nadia
amadin
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enfant effarouché(2)
De jais en toison nacrée,
C’est par là que le temps est passé
En mon absence,
Et moi,
Je te suis resté,
Dans ma solitude,
En dépit de mes rides,
A ma guise,
L’enfant effarouché
Qui te regardait venir
Par un chemin détourné…
Il n’y avait pas de temps
Qui suivait
Dans ton sillage.
Au fil des ans,
Tu n’avais pas d’âge,
Ni d’ailleurs
Les airs que je fredonnais
Pour toi
Quand, déjà enfant,
Je t’ai sacrée reine de mon cœur
Plus tard, quand je serai grand,
Quand jamais je ne serai roi…
Toi,
Qui est reine ; une vraie,
Apprends-moi à t’aimer
Depuis l’heure où, inconnu,
Je m’approchais,
Moi, enfant du néant,
De toi,
Sans le temps.
Enfant effarouché ;
Je n’avais pas de temps
Pour ne pas t’aimer…
A petit pas je m’approchais
De toi, et toi
Enfant effarouchée
Par le spectre des saisons ;
Les hivers aux cheveux blancs,
Les étés qui se noient entêtés,
Les printemps ternes et sans gaieté,
Les mêmes automnes qui se répètent
Souvent et sans raison …
La main tendue,
Sans me lasser, sans dépérir ;
Je t’ai attendue,
Oui, sans le temps,
Au-delà des nuages assombris
De mon désespoir,
Et des bris
D’une éclaircie de ton sourire…
Oui, je t’ai attendue,
La main sur le cœur,
Quand soudain dans le noir
J’ai entendu,
Dans le plat de mon silence,
Le bruit feutré de tes premiers pas,
Et senti venir en moi
La peur de croiser ton regard
Quand tu seras là…
Quand la mort viendra dans son dernier quart
Me rechercher auprès de toi,
Dis lui que je suis parti déjà,
Sans le temps,
Ni trop tôt, ni trop tard,
Avant que le cygne si fier,
Ne chante sa mort et meure…
Mourir…
Prends moi donc dans tes bras
Quand viendra l’heure de partir ;
Toi ; brune saison
Des amours épanouies,
Toi qui m’as offert
Les lilas, de ta tendresse
Un souffle de vie,
Un peu de ton ombre
Là, sur mon lit,
Pour apaiser ma douleur,
Un petit chant de liesse
Aux rythmes de ma terre…
Mourir,
M’en aller pour ne point revenir ;
M’en aller à ta rencontre,
A la croisée des chemins,
Sans le temps,
Ni trop tôt, ni trop tard,
Prendre ta main,
Tu me l’as donnée,
Toi que j’aime,
Oui je t’aime et je le dirai
Quand le soleil viendra se coucher,
Se laisser choir, terrassé,
Et que ma chandelle à peine réveillée,
Me retiendra de dormir
Sans t’avoir enlacée,
Quand la lune, douce et pleine,
Se penchera tendrement pour couvrir
De baisers, de soie et de rêves,
Deux enfants effarouchés,
Endormis sur la grève ;
L’un jamais ne sera roi,
L’autre était déjà reine.
C’est par là que le temps est passé
En mon absence,
Et moi,
Je te suis resté,
Dans ma solitude,
En dépit de mes rides,
A ma guise,
L’enfant effarouché
Qui te regardait venir
Par un chemin détourné…
Il n’y avait pas de temps
Qui suivait
Dans ton sillage.
Au fil des ans,
Tu n’avais pas d’âge,
Ni d’ailleurs
Les airs que je fredonnais
Pour toi
Quand, déjà enfant,
Je t’ai sacrée reine de mon cœur
Plus tard, quand je serai grand,
Quand jamais je ne serai roi…
Toi,
Qui est reine ; une vraie,
Apprends-moi à t’aimer
Depuis l’heure où, inconnu,
Je m’approchais,
Moi, enfant du néant,
De toi,
Sans le temps.
Enfant effarouché ;
Je n’avais pas de temps
Pour ne pas t’aimer…
A petit pas je m’approchais
De toi, et toi
Enfant effarouchée
Par le spectre des saisons ;
Les hivers aux cheveux blancs,
Les étés qui se noient entêtés,
Les printemps ternes et sans gaieté,
Les mêmes automnes qui se répètent
Souvent et sans raison …
La main tendue,
Sans me lasser, sans dépérir ;
Je t’ai attendue,
Oui, sans le temps,
Au-delà des nuages assombris
De mon désespoir,
Et des bris
D’une éclaircie de ton sourire…
Oui, je t’ai attendue,
La main sur le cœur,
Quand soudain dans le noir
J’ai entendu,
Dans le plat de mon silence,
Le bruit feutré de tes premiers pas,
Et senti venir en moi
La peur de croiser ton regard
Quand tu seras là…
Quand la mort viendra dans son dernier quart
Me rechercher auprès de toi,
Dis lui que je suis parti déjà,
Sans le temps,
Ni trop tôt, ni trop tard,
Avant que le cygne si fier,
Ne chante sa mort et meure…
Mourir…
Prends moi donc dans tes bras
Quand viendra l’heure de partir ;
Toi ; brune saison
Des amours épanouies,
Toi qui m’as offert
Les lilas, de ta tendresse
Un souffle de vie,
Un peu de ton ombre
Là, sur mon lit,
Pour apaiser ma douleur,
Un petit chant de liesse
Aux rythmes de ma terre…
Mourir,
M’en aller pour ne point revenir ;
M’en aller à ta rencontre,
A la croisée des chemins,
Sans le temps,
Ni trop tôt, ni trop tard,
Prendre ta main,
Tu me l’as donnée,
Toi que j’aime,
Oui je t’aime et je le dirai
Quand le soleil viendra se coucher,
Se laisser choir, terrassé,
Et que ma chandelle à peine réveillée,
Me retiendra de dormir
Sans t’avoir enlacée,
Quand la lune, douce et pleine,
Se penchera tendrement pour couvrir
De baisers, de soie et de rêves,
Deux enfants effarouchés,
Endormis sur la grève ;
L’un jamais ne sera roi,
L’autre était déjà reine.
amadin- Nombre de messages : 202
Date d'inscription : 28/09/2009
Nadia- Nombre de messages : 362
loisirs : Lecture, dessin, musique, et bien sûr, écriture.
Humeur : Impulsive ou très discrète
Date d'inscription : 19/05/2009
Re: enfant effarouché(2)
tu attendras avec moi la 3° partie.
Ceci est une histoire de poète.
Merci Nadia.
Ceci est une histoire de poète.
Merci Nadia.
amadin- Nombre de messages : 202
Date d'inscription : 28/09/2009
Re: enfant effarouché(2)
amadin a écrit:De jais en toison nacrée,
C’est par là que le temps est passé
En mon absence,
Et moi,
Je te suis resté,
Dans ma solitude,
En dépit de mes rides,
A ma guise,
L’enfant effarouché
Qui te regardait venir
Par un chemin détourné…
Il n’y avait pas de temps
Qui suivait
Dans ton sillage.
Au fil des ans,
Tu n’avais pas d’âge,
Ni d’ailleurs
Les airs que je fredonnais
Pour toi
Quand, déjà enfant,
Je t’ai sacrée reine de mon cœur
Plus tard, quand je serai grand,
Quand jamais je ne serai roi…
Toi,
Qui est reine ; une vraie,
Apprends-moi à t’aimer
Depuis l’heure où, inconnu,
Je m’approchais,
Moi, enfant du néant,
De toi,
Sans le temps.
Enfant effarouché ;
Je n’avais pas de temps
Pour ne pas t’aimer…
A petit pas je m’approchais
De toi, et toi
Enfant effarouchée
Par le spectre des saisons ;
Les hivers aux cheveux blancs,
Les étés qui se noient entêtés,
Les printemps ternes et sans gaieté,
Les mêmes automnes qui se répètent
Souvent et sans raison …
La main tendue,
Sans me lasser, sans dépérir ;
Je t’ai attendue,
Oui, sans le temps,
Au-delà des nuages assombris
De mon désespoir,
Et des bris
D’une éclaircie de ton sourire…
Oui, je t’ai attendue,
La main sur le cœur,
Quand soudain dans le noir
J’ai entendu,
Dans le plat de mon silence,
Le bruit feutré de tes premiers pas,
Et senti venir en moi
La peur de croiser ton regard
Quand tu seras là…
Quand la mort viendra dans son dernier quart
Me rechercher auprès de toi,
Dis lui que je suis parti déjà,
Sans le temps,
Ni trop tôt, ni trop tard,
Avant que le cygne si fier,
Ne chante sa mort et meure…
Mourir…
Prends moi donc dans tes bras
Quand viendra l’heure de partir ;
Toi ; brune saison
Des amours épanouies,
Toi qui m’as offert
Les lilas, de ta tendresse
Un souffle de vie,
Un peu de ton ombre
Là, sur mon lit,
Pour apaiser ma douleur,
Un petit chant de liesse
Aux rythmes de ma terre…
Mourir,
M’en aller pour ne point revenir ;
M’en aller à ta rencontre,
A la croisée des chemins,
Sans le temps,
Ni trop tôt, ni trop tard,
Prendre ta main,
Tu me l’as donnée,
Toi que j’aime,
Oui je t’aime et je le dirai
Quand le soleil viendra se coucher,
Se laisser choir, terrassé,
Et que ma chandelle à peine réveillée,
Me retiendra de dormir
Sans t’avoir enlacée,
Quand la lune, douce et pleine,
Se penchera tendrement pour couvrir
De baisers, de soie et de rêves,
Deux enfants effarouchés,
Endormis sur la grève ;
L’un jamais ne sera roi,
L’autre était déjà reine.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Pour cet émouvant partage presque un conte de fée....je me suis laissée guider au fil de tes vers et tes mots m'ont emporté à me faire rêver... Très [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Merci de ce [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Amadin
Amitiés
Nelly
Nelly- Nombre de messages : 210
loisirs : l'écriture, la lecture
Humeur : dynamique, spontanée, joviale
Date d'inscription : 25/09/2009
Re: enfant effarouché(2)
oui c'était un conte de deux adultes qui n'ont plus leurs rêves de jeunesse.Ils ont essayé. Ils ont échoué.
Merci Nelly pour ton doux commentaire.
Il y aura une suite à ce texte, j'espère qu'elle te plaira aussi.
Merci Nelly pour ton doux commentaire.
Il y aura une suite à ce texte, j'espère qu'elle te plaira aussi.
amadin- Nombre de messages : 202
Date d'inscription : 28/09/2009
Enfant effarouché
amadin a écrit:oui c'était un conte de deux adultes qui n'ont plus leurs rêves de jeunesse.Ils ont essayé. Ils ont échoué.
Merci Nelly pour ton doux commentaire.
Il y aura une suite à ce texte, j'espère qu'elle te plaira aussi.
Alors j'attends la suite avec impatience ami poète !!! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Nelly
Nelly- Nombre de messages : 210
loisirs : l'écriture, la lecture
Humeur : dynamique, spontanée, joviale
Date d'inscription : 25/09/2009
Re: enfant effarouché(2)
merci de cet intérêt. Je n'y manquerai pas.
mes amitiés.
mes amitiés.
amadin- Nombre de messages : 202
Date d'inscription : 28/09/2009
cristopher-cris- Nombre de messages : 2748
loisirs : lecture, voyage
Date d'inscription : 18/07/2008
Re: enfant effarouché(2)
amadin a écrit:De jais en toison nacrée,
C’est par là que le temps est passé
En mon absence,
Et moi,
Je te suis resté,
Dans ma solitude,
En dépit de mes rides,
A ma guise,
L’enfant effarouché
Qui te regardait venir
Par un chemin détourné…
Il n’y avait pas de temps
Qui suivait
Dans ton sillage.
Au fil des ans,
Tu n’avais pas d’âge,
Ni d’ailleurs
Les airs que je fredonnais
Pour toi
Quand, déjà enfant,
Je t’ai sacrée reine de mon cœur
Plus tard, quand je serai grand,
Quand jamais je ne serai roi…
Toi,
Qui est reine ; une vraie,
Apprends-moi à t’aimer
Depuis l’heure où, inconnu,
Je m’approchais,
Moi, enfant du néant,
De toi,
Sans le temps.
Enfant effarouché ;
Je n’avais pas de temps
Pour ne pas t’aimer…
A petit pas je m’approchais
De toi, et toi
Enfant effarouchée
Par le spectre des saisons ;
Les hivers aux cheveux blancs,
Les étés qui se noient entêtés,
Les printemps ternes et sans gaieté,
Les mêmes automnes qui se répètent
Souvent et sans raison …
La main tendue,
Sans me lasser, sans dépérir ;
Je t’ai attendue,
Oui, sans le temps,
Au-delà des nuages assombris
De mon désespoir,
Et des bris
D’une éclaircie de ton sourire…
Oui, je t’ai attendue,
La main sur le cœur,
Quand soudain dans le noir
J’ai entendu,
Dans le plat de mon silence,
Le bruit feutré de tes premiers pas,
Et senti venir en moi
La peur de croiser ton regard
Quand tu seras là…
Quand la mort viendra dans son dernier quart
Me rechercher auprès de toi,
Dis lui que je suis parti déjà,
Sans le temps,
Ni trop tôt, ni trop tard,
Avant que le cygne si fier,
Ne chante sa mort et meure…
Mourir…
Prends moi donc dans tes bras
Quand viendra l’heure de partir ;
Toi ; brune saison
Des amours épanouies,
Toi qui m’as offert
Les lilas, de ta tendresse
Un souffle de vie,
Un peu de ton ombre
Là, sur mon lit,
Pour apaiser ma douleur,
Un petit chant de liesse
Aux rythmes de ma terre…
Mourir,
M’en aller pour ne point revenir ;
M’en aller à ta rencontre,
A la croisée des chemins,
Sans le temps,
Ni trop tôt, ni trop tard,
Prendre ta main,
Tu me l’as donnée,
Toi que j’aime,
Oui je t’aime et je le dirai
Quand le soleil viendra se coucher,
Se laisser choir, terrassé,
Et que ma chandelle à peine réveillée,
Me retiendra de dormir
Sans t’avoir enlacée,
Quand la lune, douce et pleine,
Se penchera tendrement pour couvrir
De baisers, de soie et de rêves,
Deux enfants effarouchés,
Endormis sur la grève ;
L’un jamais ne sera roi,
L’autre était déjà reine.
touchée...........................beau texte
sandrine jillou- Nombre de messages : 1700
loisirs : écrire, courir, vélo.
Date d'inscription : 08/10/2008
Re: enfant effarouché(2)
tu seras encore au prochain texte.
Merci de ton commentaire . J'en suis ému.
Merci de ton commentaire . J'en suis ému.
amadin- Nombre de messages : 202
Date d'inscription : 28/09/2009
davidof- Nombre de messages : 2697
loisirs : pêche, voyage, music...
Date d'inscription : 21/05/2008
sandrine jillou- Nombre de messages : 1700
loisirs : écrire, courir, vélo.
Date d'inscription : 08/10/2008
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