Le cavalier de l'orage (Version courte)

Le ciel éclairait mon sentier
Entre l’orage et la lumière
D’un rayon pâle écartelé
De branches meurtrières

Soudain émergeant du brouillard
Se jouant de brumes funèbres
Un terrifiant cavalier noir
Rouvrit de ma vie les ténèbres

De sa lance il perça mon cœur
Sans même qu’il me regarde
Je vis mes jours prendre l’odeur
Indicible de la camarde.

Et repassèrent sous mes yeux
Ces ans où je fus invincible
Méprisant, hautain orgueilleux
Faisant autour de moi le vide.

Et puis en retirant son fer
Il acheva sa besogne
Il pointa son doigt vers l’enfer
Et disparut sans vergogne

M ‘étant endormi contre un arbre
Je me réveillai au couchant
Le vent doux d’un soir d’automne
Poussa mon chemin au ponant.

Finit le songe et ses reproches
Je pressai le pas vers le bourg
Et d’une auberge tout proche
Poussai l’huis à la fin du jour.

Du fond de la pièce un grand feu
Me découvrit les invités
Ils avaient tous au fond des yeux
Le regard noir du cavalier


Cannes 2008

Tu t'es fais beaucoup d'ennemis,le chemin du repentir est devant toi.....Bonne route.As tu tes 2 oboles pour Charon?Bien à toi.

(Le destin est ce qui nous arrive au moment où on ne s'y attend pas.)
Tahar Ben Jelloun