froid de toi

par Philippe Dim 26 Avr - 18:48

A l'eau de mes yeux crissent de noirs patineurs
Sous le lac gelé, d'un regard git mon cœur
En boucles inutiles, mes pensées s'enlacent
Aux images futiles que mon âme glace.

Et tout gantés de blanc les grands arbres s'enivrent
A feuilleter les pages, irisées par le givre
Des souvenirs glacés, comme aux feuilles d'un livre
Qu'un beau ciel gris d'acier tout doucement délivre.

Dans le ruisseau gelé s'écoulent immobiles
Les larmes du passé, les bonheurs si fragiles
Semblant d'éternité et cristallin vertige
Qu'en méandres transis un fier silence fige.

Je suis en cet hivers tel un oiseau blessé
J'ai faim, j'ai soif, j'ai peur, à ta branche brisée
Je sens le froid venir dans mes membres rigides
Un manque d'avenir, blottit aux creux des rides.

Cannes 2009

par **sarah** Dim 26 Avr - 20:10

Le froid, un zeste amer, une note nostalgique
Pourtant la saveur des vers est très relevée, elle-même aromatique !

par roby Dim 26 Avr - 20:21

L’hiver de la nature vêtit l’âme du poète en même temps par son froid.
La plume pleut ses maux qui ne se givrent pas puisque ils retombent dans le creux du lecteur buveur des mots qu’ils soient douceur ou douleur

par **Admin** Lun 27 Avr - 19:02

Les souvenirs et les pensées désordonnées perturbent la tranquillité.
En même temps peuvent donner de vers forts comme l’exemple qu’on a là.
Merci Phil de remettre la plume dans l’encrier du partage sur nos pages.
:3pap:

par Yonlihinza Amadou Mer 3 Fév - 20:12

Philippe a écrit:

A l'eau de mes yeux crissent de noirs patineurs
Sous le lac gelé, d'un regard git mon cœur
En boucles inutiles, mes pensées s'enlacent
Aux images futiles que mon âme glace.

Et tout gantés de blanc les grands arbres s'enivrent
A feuilleter les pages, irisées par le givre
Des souvenirs glacés, comme aux feuilles d'un livre
Qu'un beau ciel gris d'acier tout doucement délivre.

Dans le ruisseau gelé s'écoulent immobiles
Les larmes du passé, les bonheurs si fragiles
Semblant d'éternité et cristallin vertige
Qu'en méandres transis un fier silence fige.

Je suis en cet hivers tel un oiseau blessé
J'ai faim, j'ai soif, j'ai peur, à ta branche brisée
Je sens le froid venir dans mes membres rigides
Un manque d'avenir, blottit aux creux des rides.

Cannes 2009

La réciprocité n'est pas évidente ou pas parfaite, la peur de perdre l'autre, de ne pas l'avoir tout à fait ne fait qu'intensifier notre passion.
Le sentiment de manque, qui confine parfois à la douleur est intense et nous l'interprétons comme un signe certain d'amour.

par firdaws Jeu 4 Fév - 7:20

La peur de demain donne froid au coeur amoureux de la vie. La vie est plus forte dans les veines! elle ne quitte pas facilement, donc vivons sans être en attente de ce qui arrivera de toute façon....
Beau partage