Beauté natale (en écho au texte Ventre de femme de Morwena)

jélas a écrit:

Beauté natale

Une lueur m’aspire, la candeur de l’aurore s’offre enfin.
Céder ce ventre coquet, est mon premier chagrin.
Ce délicat cocon m’a éduqué, régalé, mon abri nourricier.
Désormais je signe, je renonce à ce château fortifié.
Je perçois ces accents familiers qui m’appellent : mon mignon,
On m’apostrophe, on m’assigne, je m’hasarde dans ce tourbillon.

Une clarté fantasque et séduisante m’aveugle.
Un chant bienveillant m’entoure, je ne suis plus seul.
La galerie des mortels me considère.
Dois-je pleurer, crier ou simplement me ridiculiser,
Être la risée devant cette nouvelle sphère ?
Ce premier règne demeure pour moi inexploré.

Des mains complaisantes m’effleurent, me serrent.
On m’attire, m’admire, quelle faveur !
Toute l’attention se métamorphose en caresses,
Pour m’habituer lentement à cette douceur.
Ma source, ma mère dessine mon premier câlin.
Serai-je baptisé bambin ou galopin ?

JL