Et après.......

Si un jour est connu, ce que j'ai écrit,
pose un papier par terre, à l'endroit où je gis.
Je le lirai peut être, meublant l'éternité,
de ce petit endroit, où l'on m'a enfermé.

Je le lirai sans doute, avec la nostalgie,
de quand j'étais vivant, de quand j'avais envie.
J'ai écrit, j'ai semé comme poussière de mes pas,
de peur peut-être, qu'on ne se souvienne de moi.

J'ai jeté l'encre sur un coin de papier,
et balancé mon cœur, qui ne voulait plus voguer.
Surtout, sur ton papier, ne me cache rien,
les mots d'amour, la lassitude, et les cris des chiens.

Mon séjour, ici bas, a su fermer les cicatrices,
maintenant dans l'au-delà, je n'ai plus l'âme triste.
Les femmes m'ont-elles aimé, même à titre posthume ?
Pour elles tu le sais, j'ai usé tant de plumes.

Mes colères, ont-elles par hasard, traversé les abysses,
ou ont-elles, inutiles, pris la porte de service ?
Ai-je suscité les réactions de tous mes ennemis ?
Ceux-là même, qui suivaient mon cercueil, tout contrits.

Et dis-moi, s'il reste encore ce fond d'encrier,
que je n'ai pu finir, car le temps m'a manqué ?
J'ai laissé dans mon ombre ces quelques parchemins,
auront-ils une suite, écrite par d'autres mains ?

Car les traces de vie, l'écriture entrevue,
les marques de nos passages, les preuves de nos vécus,
nourrissent nos pensées, jalonnent notre existence,
dans ce monde réel, sur cette terre en souffrances.

J'ai écrit les doigts tremblants, le cœur battant,
la colère en sourdine, l'amour, le passage du temps.
De mots en phrases, j'ai surmonté les minutes et les heures,
c'était pas du talent, juste un peu de mon cœur.

Mais je te dis tout ça, je ne suis qu'un souvenir,
il ne reste de moi, peut-être, que de lointains plaisirs.
Et si un jour tu apprends que j'étais inconnu,
ne dis rien, ne bouge pas, je n'étais qu'un homme nu.

Admin a écrit:

Chuchotement d’une âme sensible vis –à-vis de ses tourments?
L’esprit se projette vers un futur difficile à cerner,
Essayant de se rassurer, de se calmer tout doucement…

Peut-être tout cela ou simplement une trace

Mais je te dis tout ça, je ne suis qu'un souvenir,
il ne reste de moi, peut-être, que de lointains plaisirs.
Et si un jour tu apprends que j'étais inconnu,
ne dis rien, ne bouge pas, je n'étais qu'un homme nu.

la nudité de l'être à l'inconnu d'une ménoire

je dirai

Réal

Et après cette lecture, je vais chercher tes autres textes et les lire pour sonder ta plume fértile.

jeanmarc a écrit:Si un jour est connu, ce que j'ai écrit,
pose un papier par terre, à l'endroit où je gis.
Je le lirai peut être, meublant l'éternité,
de ce petit endroit, où l'on m'a enfermé.

Je le lirai sans doute, avec la nostalgie,
de quand j'étais vivant, de quand j'avais envie.
J'ai écrit, j'ai semé comme poussière de mes pas,
de peur peut-être, qu'on ne se souvienne de moi.

J'ai jeté l'encre sur un coin de papier,
et balancé mon cœur, qui ne voulait plus voguer.
Surtout, sur ton papier, ne me cache rien,
les mots d'amour, la lassitude, et les cris des chiens.

Mon séjour, ici bas, a su fermer les cicatrices,
maintenant dans l'au-delà, je n'ai plus l'âme triste.
Les femmes m'ont-elles aimé, même à titre posthume ?
Pour elles tu le sais, j'ai usé tant de plumes.

Mes colères, ont-elles par hasard, traversé les abysses,
ou ont-elles, inutiles, pris la porte de service ?
Ai-je suscité les réactions de tous mes ennemis ?
Ceux-là même, qui suivaient mon cercueil, tout contrits.

Et dis-moi, s'il reste encore ce fond d'encrier,
que je n'ai pu finir, car le temps m'a manqué ?
J'ai laissé dans mon ombre ces quelques parchemins,
auront-ils une suite, écrite par d'autres mains ?

Car les traces de vie, l'écriture entrevue,
les marques de nos passages, les preuves de nos vécus,
nourrissent nos pensées, jalonnent notre existence,
dans ce monde réel, sur cette terre en souffrances.

J'ai écrit les doigts tremblants, le cœur battant,
la colère en sourdine, l'amour, le passage du temps.
De mots en phrases, j'ai surmonté les minutes et les heures,
c'était pas du talent, juste un peu de mon cœur.

Mais je te dis tout ça, je ne suis qu'un souvenir,
il ne reste de moi, peut-être, que de lointains plaisirs.
Et si un jour tu apprends que j'étais inconnu,
ne dis rien, ne bouge pas, je n'étais qu'un homme nu.

C'est un être en vers qui s'ouvre à nos cœur. ça mérite double lecture un beaucoup de BRAVO.

... a fini d'être , l'inconnu ose juste une trace ! et quelle trace : le cri d'un coeur qui se retient... 1,2,3 lectures ... et moi je dis merci ! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] kimannzo

Ici l'encre sert de repose-douleur! elle se livre à coeur ouvert en de beaux vers qui nous touchent au fond. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]