Elévation

Entre mon ombre et ta lumière

Laisse le sillon de sa trace rebelle

Illuminer l’aube des champs fertiles.



Car qui pourrait prétendre au soleil sans la lune,

Aux mers de ciels sans leurs étoiles de mers,

Aux vastes plaines sans l’aiguillon de la cime ?



Qui n’ose, perds son livre d’heures !

Et verra sur l’étal des saisons

Fleurir de noirs soleils et nous porterons tous

En gerbes chrysanthème la mort certitude.



Si j’oublie jusqu’au nom de ces habitants,

Que le tien se tienne toujours plus ferme

Dans le calice sanguin de mes souvenirs ;

Hier encore sur l’escarpe de mon sillage

Battaient sous les échos de profondes averses.



J’ai voulu, vois-tu, effacer mon ciel trop plein

Et remplir d’Améthyste ton cœur d’un bonheur serein.





J’ai voulu t’élever pour élargir le sourire

De notre horizon et savourer l’instant de l’heureuse intégrité.



J’ai marché jusqu’à ignorer le bruit de mon pas,

Le tien plein de lunes nouvelles et de lavandes,

Traçait le mien !



J’ai marché jusqu’à la clairière et la gentiane et le pavot

Ces deux maîtres de l’ivresse pâles d’amour

Ont crié ton nom.


Alors viens ! Viens sur ma terre de bruyère

Effleurer de ton velours les grands ciels.

Viens à moi dans l’approche de nouvelles saisons

Recommencer la moisson d’or des genets.


Et aux grains mille fois reconquis sur la nuit

Répands dans mes sous bois tes murmures de fontaine

Et qu’une brise légère pleine de violettes et de mousses

Elève tes parfums vers de jeunes soleils.


J’ai jeté jusqu’à mes certitudes

Ce grand loup dévoreur d’espaces

Pour te suivre un peu plus

Chaque jour.

Suivre le pas des lettres
Sentir le souffle des vers
Humer leurs parfums
Jusqu’à la dernière ligne
Les mots
Passionnés
Fusionnés
Contourne le cœur qui s’adonne
Grand ouvert
Sous la lune
Qui brille pour lui,
En ses yeux luit
Et sourit enchantée !!!

Questions
Remuantes
Au creux des pensées
Flottantes
Au cœur sensé
Compensé
Son attente d’une lumière
« Odorante »
Pour jaillir et ensoleiller
La vie qui s’ouvre
En bourgeon d’or