Les sanglots de l'hiver

les sanglots de l 'hiver ( texte modifié)

Une bise glaciale souffle les vents sauvages
De bourrasque si fortes,
Qu'elles cinglent mon visage,
Et de grimaces se tord
Tout siffle alentour et tout autour de moi.
J'ai soudain si froid,
Je ne sens plus mon nez, mes doigts...
Qui gémissent et cherchent un endroit chaud
Où se poser.
Je mets mes mains dans les poches
De mon manteau
Pensant les réchauffer,
Et j'accélère le pas,
Afin de vite rentrer chez moi.
Je continue ma route,
Tant bien que mal
Sous les rafales
Lorsque étrangement j'entends au loin des pleurs…
Est-ce le vent ? Où des arbres chanteurs ?
Des sanglots qui ne cessent me parviennent,
Je me rapproche encore un peu plus,
Les pleurs se font plus forts à mes oreilles gelées,
Et d'un coup au détour du chemin enneigé
Je me retrouve nez à nez, face à face en face
D'un bonhomme de neige triste et maugréant,
Son malheur et dont les larmes
Qui ne cessent de couler,
Ressemblent a si méprendre à des diamants,
Si purs, si blancs, que l'on aurait pu les sertir,
Juste le temps qu'ils ne décongèlent.
Alors n’y tenant plus, il m'explique son abattement,
De n'être que de passage
Qu'il ne sera bientôt plus aux yeux des hommes qu'un mirage
Lorsque apparaîtront les premiers rayons du printemps.
Il regarde une dernière fois,
Toute cette glace qui l'entoure
Cette glace, qui va fondre aussi
En liquéfiant, en miroitant définitivement sa vie,
Qui partira ainsi s’en retourner dans son lit.