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Le Labyrinthe

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Le Labyrinthe Empty Le Labyrinthe

Message par salwa jaafar Ven 25 Mai - 14:29

Le Labyrinthe
Le terme labyrinthe provient de la mythologie grecque, où il désigne la série complexe de galeries construites par Dédale pour enfermer le Minotaure. De nombreuses autres cultures et civilisations ont cependant utilisé ce motif, depuis les temps préhistoriques jusqu'au Moyen Âge, où les labyrinthes se retrouvent dans les églises.
L’essence même du labyrinthe est de circonscrire dans le plus petit espace possible l’enchevêtrement le plus complexe de sentiers et de retarder ainsi l’arrivée du voyageur au centre qu’il veut atteindre. Le labyrinthe fait place à l’idée d’épreuves, de difficultés rencontrées dans le cheminement. C’est aussi une figuration des épreuves initiatiques discriminatoires préalables au cheminement vers le centre caché.
Le labyrinthe permet l'accès à une finalité grâce à un voyage initiatique, et l'interdit à ceux qui n'en ont pas les "qualités" requises.
Le mythe du Labyrinthe

Il s'agit d'une double représentation de l’Homme et de sa condition :

Il est d’une part la représentation de l’Homme obscur à lui-même, qui se perd en essayant de se connaître. Il symbolise l’âme humaine dans toute sa complexité, en proie au mal (incarné par le Minotaure, être monstrueux). Toute rencontre avec le monstre se révèle fatale.
Il représente d’autre part l’Homme face à l’univers : il est perdu, ne sait d’où il vient, où il est, où il va, et cherche à sortir de cet état, c’est-à-dire à trouver les réponses à ses questions.

Symbole initiatique

Le labyrinthe est un archétype de la Connaissance. Son parcours est un chemin d'épreuves correspondant à l'imagerie symbolique d'un pont à traverser. Ce pont archétypal est dénommé, dans la tradition mazdéenne Pont de Cinvat. Le passage d'un univers à l'autre s'effectue aux prix de cette traversée qui s'accomplit selon des stratégies précises, où rien n'est laissé au hasard, à l'image de la Sortie d'Égypte. Les directives devant mener à la sortie du labyrinthe sont consignées dans les rites et traditions.
Symbole Kabbalistique et Alchimique

Dans la tradition kabbalistique, reprise par les alchimistes, le labyrinthe remplirait une fonction magique, qui serait un des secrets attribués à Salomon. C'est pourquoi le labyrinthe des cathédrales serait appelé labyrinthe de Salomon.
Aux yeux des alchimistes, il serait une image du travail entier de l'œuvre avec ses difficultés majeures. Celle de la voie qu'il convient de suivre pour atteindre le centre, où se livre le combat des deux natures ; celle du chemin que l'artiste doit tenir pour en sortir. Cette interprétation rejoindrait celle d'une certaine doctrine ascético-mystique : se concentrer sur soi-même, à travers les mille chemins des sensations, des émotions et des idées, en supprimant tout obstacle à l'intuition pure, et revenir à la lumière sans se laisser prendre aux détours des chemins. L'aller et le retour dans le labyrinthe seraient le symbole de la mort et de la résurrection spirituelles.

Le Labyrinthe Symbolique

Le labyrinthe est insaisissable. Son aura fascinante repose sur le flou symbolique qui l’entoure. Figure originelle, géométrique, sacrée ou magique, il est d’abord la représentation d’une philosophie humaine. Les civilisations le manipulent comme une incarnation de leurs conceptions du monde et de la vie. Un sens profond se cache peut-être à l’intérieur de l’homme.

Avant d’être une fantaisie architecturale, le labyrinthe est un puissant symbole. Son existence matérielle ne constitue qu’une partie de son histoire. Son pouvoir d’évocation remonte à l’origine des temps. Il est le gage de son omniprésence et de son immortalité culturelle. Des parois rocheuses aux murs des monuments crétois, il apparaît comme une estampille divine. L’étymologie nous livre déjà quelques pistes pour tenter de résoudre cette énigme. Labyrinthe ou « laborintrus » comporte la racine latine « labor » qui signifie travail dans le sens d’effort. Plusieurs mots découlent de ce terme. « Labrum » peut se traduire comme « le sillon ouvert » par le « labrus » qui est le nom donné à une hache à double tranchant. Cette arme servait à séparer les antagonismes que sont le Bien et le Mal, le haut et le bas, le profane et le spirituel. Le labyrinthe s’apparente à une frontière invisible. Il s’agit d’un champ de bataille où des forces contraires luttent pour imposer leur souveraineté à la surface du monde. Pour mieux appréhender le mystère du labyrinthe, il faut comprendre que son voyage dans le temps l’a rendu polysémique. Les civilisations se le sont appropriées et l’ont chargé d’un symbolisme représentatif de leur époque et de leur philosophie. Le labyrinthe souterrain de Crète est un élément à part entière de la naissance de l’homme. Sa forme délibérée d’utérus accueillait les cultes consacrés à la Terre, la Déesse mère, fécondée par une entité extraterrestre indifféremment baptisée Zeus et Dieu. Trois enfants possédant les trois qualités originelles de l’homme naquirent de l’union. Le labyrinthe est la matrice où l’homme fut conçu et vit le jour. Il se forma physiquement et spirituellement dans le ventre maternel avant de s’épanouir au soleil. Pour les Hopis, peuple amérindien, le labyrinthe ou « tāpu’at » est un symbole ancien et fort. De forme carrée ou circulaire, il figure « la mère et l’enfant » et représente la renaissance spirituelle en tant que concept fondamental de leur pensée religieuse. Aujourd’hui, il décore fréquemment les productions artisanales de ce peuple. Le labyrinthe-utérus de l’antiquité grecque est remplacé par le labyrinthe-cerveau et aérien au Moyen-Âge. Le dédale concrétise l’essence de la vie selon le précepte ecclésiastique. La forme circulaire est inspirée du cheminement spirituel vers Dieu. Une pensée dissidente relie les méandres labyrinthiques aux égarements existentiels. Elle postule que la voie du Christ et de la Vierge est l’unique voie du Salut.

Le pèlerinage dans le labyrinthe s’effectue en trois temps. La Purgation survient pendant l’accession au Centre. Le fidèle se détache des futilités de l’existence pour se focaliser sur ses émotions et ses pensées. Son esprit apaisé détermine l’Illumination qui intervient au Centre. Apogée de l’expérience mystique, elle se manifeste par des prières. L’Union consiste à sortir du labyrinthe en étant réuni avec Dieu. L’assimilation du dédale à une allégorie religieuse ne l’enferme pas dans une confession particulière. Le labyrinthe décloisonne les spiritualités et accompagne une modernisation de l’Eglise. Il ressuscite un espoir œcuménique en donnant un point commun aux religions. Le mandala du bouddhisme décline le labyrinthe sur une multitude de supports. La franc-maçonnerie privilégie l’image de la recherche du centre individuel. Les différentes formes de labyrinthe modifie son sens. La voie unique sur les pavements des cathédrales n’égare pas le voyageur mais le conduit. Reflet d’un monde chrétien et totalitaire, elle invite à lui faire confiance et fait de l’homme la réflexion exclusive de l’homme. Elle est la voie à suivre. Le labyrinthe où l’on se perd est une épreuve fondatrice. Le voyageur est formé par son errance et ses choix d’orientation. Il est une école de la liberté. Dans la tradition kabbalistique reprise par les alchimistes, le labyrinthe remplit une fonction magique. Il serait l’un des secrets attribués à Salomon et est défini comme le « travail entier de l’Oeuvre ». Le parcourir signifie affronter les innombrables détours intérieurs de ses émotions et apprivoiser son intuition pure. Le Centre du labyrinthe reste mystérieux et s’enrichit des aspirations propres à chacun. Léonard de Vinci le saisit comme la combinaison de la spirale et de la tresse qui exprime l’infini. La géométrie labyrinthique est sacrée et renvoie à des nombres irrationnels et symboliques. La division de l’édifice en quatre secteurs suggère par exemple les croix chrétiennes ou druidiques. Elle rappelle aussi les quatre saisons, les quatre éléments et les quatre points cardinaux. Sur le plateau du jeu de l’Oie, le labyrinthe est une représentation miniature de la vie et des règles qui la régissent. Une partie revêt une dimension pédagogique. Le labyrinthe s’insinue dans le quotidien et l’inconscient individuel. Il refait parfois surface à l’occasion d’un rêve et est généralement interprété comme l’annonce d’une révélation. Il est vraisemblable que le dédale n’ait pas fini de se livrer. Son sens caché est peut-être enfoui dans l’homme. La solution se trouve alors dans une aventure intérieure à condition d’accepter de se perdre.

Extrait de l'article de Nathalie Rebatet, sur http://www.sfmag.net
salwa jaafar
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Le Labyrinthe Empty Les labyrinthes existent dans le monde entier

Message par salwa jaafar Ven 25 Mai - 14:45


Le labyrinthe de la cathédrale de Chartres intrigue les personnes de notre époque qui se demandent ce qu'il peut bien signifier, et à quoi il pouvait servir à nos ancêtres.
Inconsciemment, en se posant cette dernière question, ils commencent à trouver la solution, ils entrent dans la voie voulue par les concepteurs du labyrinthe.
Il est malheureusement connu par le grand public pour les "forces" en son centre. Forces telluriques dont l'existence n'ont jamais été prouvées par les appareils de la science actuelle, ce qui ne veut pas dire qu'elles n'existent pas, car certains ressentent quelque chose, qui ne sont ni illuminés, ni païens. Mais la richesse du labyrinthe est de toute autre nature.
Une des racines de labyrinthe est "laborintrus", mot latin qui comporte la racine "labor", travail, dans le sens d'effort. De ce terme découlent plusieurs mots dont "labrum", sillon ouvert par le "labrus", nom donné à une hache à double tranchant, une de ces haches qui séparent le bien du mal, le haut du bas, le profane du spirituel. Peut-être est-ce là qu'il faut chercher l'origine des "forces" signalées au centre du labyrinthe, "forces" chthoniennes, sataniques de dessous ? Le labyrinthe serait dans ce cas un "nœud" qui bloque toutes ces "forces" et sépare donc le profane du sacré dans un lieu saint.
Cosmos était le sanctuaire de la hache, l'emblème du Roi, l'équivalent du Z de Zeus / Minos, la foudre qui relie la Terre au Ciel. La hache est l'instrument qui relie ou sépare le terrestre et le céleste.

Une autre origine du nom serait "labra" qui désigne les cavernes, les galeries de mines et "inthos" suffixe de racine pré-indo germanique qui se rapporte aux jeux d'enfants. Ainsi "labra-inthos", labyrinthe, désignerait les jeux de la caverne. Un lien possible peut donc exister avec la fameuse "Caverne" de Platon, entre les ombres et la Lumière, entre l'alternance noir et blanc du labyrinthe, le long du parcours qui conduit du profane au sacré, de la nuit vers le divin.

Les labyrinthes existent dans le monde entier depuis des millénaires. Les plus anciens datent de 15.000 ans. On en trouve en Amérique, en Suède en Grande-Bretagne, Italie, Inde, Egypte et naturellement en France.
Hérodote décrit celui du lac Moéris, construit par Aménemha III sous la 2ème dynastie. Il contenait 3000 chambres. Anubis, le dieu égyptien, y prenait en charge les âmes des défunts pour les conduire jusqu'à Osiris, afin que ce dernier prenne sa décision sur le devenir du mort.

Fait de cavernes et de carrières, ces lieux sous terre étaient des lieux initiatiques.
Le plus célèbre, celui de Cnossos, en Crête, formait une spirale se rétrécissant vers le centre en montant, pour déboucher à l'air libre. Dédale, son concepteur, a laissé accroché à son nom ce concept de complexité, mais n'oublions pas que son fils Icare en se rapprochant du Soleil a fait fondre ses ailes. Si tous les chemins mènent à Rome, certaines intentions peuvent en éloigner … définitivement.

Peu à peu, les labyrinthes à trois dimensions, avec des voies sans issues, celles des errements et des culs de basses fosses, ont laissé place aux labyrinthes à deux dimensions et à une seule voie, menant au centre après des croisements et des retours en arrière. Façon comme une autre d'obliger au retour sur soi, à la descente dans son intériorité la plus intime.
Il en existe des circulaires (Saint Vital de Ravenne, Saint Savin de Plaisance, Sens, Guingan, Bayeux, Saint Michel de Pavie…), des carrés (Basilique San Reparatus d'Orléansville, Villa Diomède à Pompéi, San Bertin à Saint Omer…) et octogonaux (Saint Quentin, Arras, Reims, Amiens…), des géants et des petits.
Globalement, avec cette évolution, l'appellation labyrinthe est devenue erronée, car il n'y a plus qu'un seul chemin.

A ce stade il est amusant d'observer que le "Jeu de l'Oie" n'est pas un jeu anodin, mais est un pèlerinage sur un labyrinthe pour enfants, dans lequel la symbolique est la même. Avec ses embûches, ses pénalités et ses retours en arrière, c'est une façon d'apprendre aux jeunes, et parfois aux moins jeunes, les règles du "jeu" de la "Vie". Autre message laissé par La Tradition de nos anciens parmi d'autres jeux tels que celui de "la marelle" qui conduit de la terre au ciel, de l'enfer au paradis en passant par la croix.

Si j'avais à définir le labyrinthe, je dirais que c'est avant tout un chemin de prière et de méditation pour celui qui fait un pèlerinage.

C'est en partie pour cela que celui de Chartres est également connu sous le nom de "Chemin de Jérusalem" car au temps des croisades, nombreux étaient ceux qui ne pouvant aller en Terre Sainte, parcouraient le labyrinthe, par substitution faute de pouvoir partir. Son parcours fait à genoux, prenait autant de temps que de marcher une "lieue", d'où son autre nom : "la Lieue"
Mais je viens de dire "en partie", car le terme de Jérusalem dépasse le simple nom de la Cité Terrestre pour faire allusion à la Cité Céleste, modèle idéal pour ceux qui cherchent à retrouver le paradis perdu, modèle pour ceux qui par une vie exemplaire essayent de retrouver la pureté originelle.

Celui de Chartres est situé à la 3ème des 7 travées de la nef, 7, somme des nombres 4 et 3, symboles de tous temps de la matière et de l'esprit. Il est donc situé à l'intersection de la Terre et du Ciel.

L'homme, dans le monde entier, a conscience de la dégradation de son état sur terre par rapport à ce que ses ancêtres les plus lointains ont connu.
Pour nous, chrétiens, Adam et Eve sont les modèles archétypes par où, tout a commencé. Nous cherchons à retrouver l'état adamique de pureté idéale, celui où Adam possédait la "Parole" c'est à dire la possibilité de créer en nommant comme le fait Dieu, le Verbe. Pour cela, nous cherchons à reconstruire sur terre une cité "semblance" de celle dans les cieux, nous cherchons à retrouver le Paradis perdu, la Parole perdue. Le nom choisi est Jérusalem car il symbolise le lieu de la venue du Messie sur terre.

L'homme qui part en pèlerinage avec un but géographique sur la planète, cherche à retrouver son créateur au travers de la manifestation qu'il traverse lors de son voyage et arrive au terme de ses pérégrinations, en état de symbiose totale avec l'environnement créé par Dieu.
Voyage "initiatique" réel, à la fois début, "init" de "initium" et fin.
Il fait alors partie du tout, a rejoint l'Un, son créateur, totalement conscient de la part qu'il lui reste à jouer dans l'accomplissement de l'œuvre divine, dans la manifestation.
Comment mieux "qualifier" le Divin que par le mot : "absolu" ? Or, "Absolum" était le nom du labyrinthe de Cnossos, celui du combat de Thésée et du Minotaure. Autrefois, une plaque de bronze représentant Thésée et le Minotaure était fixée au centre du labyrinthe de Chartres. Elle a été déposée.

L'homme qui parcours le labyrinthe, part dans un voyage initiatique virtuel. Il s'isole de la manifestation et se concentre (Quel beau mot) sur lui-même, recherchant en lui les traces de la manifestation divine.
Lui aussi arrive au bout de son voyage en parfaite communion avec Dieu. Il comprend progressivement par les allers et retours du parcours, qui le rapprochent et l'éloignent du Centre qu'il est nécessaire de chercher en allant de l'avant, mais qu'il est bon de regarder derrière soi, puisque tout a commencé "avant".

"Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu".

On ne se coupe pas de ses racines, sous peine de mourir.
On ne sait pas s'il y avait un "fil d'Ariane" au début du labyrinthe de Chartres, accroché à un anneau, mais au début du parcours, un anneau a laissé son empreinte. Reliait-il le pèlerin dans son aventure, au sens de "avent", à son passé, à ses racines ?
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Le Labyrinthe Empty labyrinthe lieu mystérieux

Message par salwa jaafar Ven 25 Mai - 14:49

Depuis toujours, les humains sont fascinés par les labyrinthes. On en a retrouvés d’innombrables variantes dans le monde entier, de toutes formes et tailles, sur des pierres très anciennes ou des pièces de monnaies, sur les murs de grottes, sur des sols en mosaïque, ou encore sous forme de constructions élaborées à l’aide de grosses pierres.

Physiquement, le dessin du labyrinthe est constitué d’un trajet qui, malgré méandres et changements de directions, mène inexorablement vers son centre. Le parcourir requiert les mêmes qualités que la méditation : concentrer et détendre son esprit pour rester sur le chemin, sans se laisser distraire par les détours, qui représentent les épreuves de la vie, les émotions et les vagabondages de la pensée.

Le terme « labyrinthe »

Etymologiquement, le Grand Dictionnaire Encyclopédique Larousse dit que labyrinthe, (n. m.), du latin « labyrinthus », est un vaste édifice comprenant d’innombrables salles agencées de telle manière que l’on ne trouve que très difficilement l’issue.

Labyrinthe ou dédale ?

En français, on appelle généralement « labyrinthe » la structure qui ne comporte qu’un seul chemin menant vers le centre. Il est par conséquent impossible de se perdre.

Le « dédale » est constitué de multiples chemins et de voies sans issue. On peut s’y perdre et ne pas être capable de trouver le centre ou – pire – la sortie. Par exemple, les labyrinthes végétaux des parcs et jardins, très populaires en Grande-Bretagne, comportent plusieurs chemins et sont donc de ce type.






SYMBOLISME

Dans de nombreuses cultures, l'Univers est symbolisé par un ou plusieurs cercles. La plupart des labyrinthes s’inscrivent dans un cercle qui représente par conséquent l’unité, la perfection.

Il peut aussi être symbole de voyage, voyage initiatique, rite de passage, pèlerinage ou croisade médiévale, voyage vers l’au-delà après la mort. . Il est donc aussi associé au monde « d’en bas », lieu de mystère où l’on meurt et renaît.

Le labyrinthe symbolise de façon générale le long et difficile chemin de l'initiation, la mort et la renaissance sur le plan spirituel.

Dans de nombreuses cultures, on considère que le centre du labyrinthe existe parallèlement dans ce monde physique et dans le monde invisible, donnant ainsi accès à des états de conscience différents. Cheminer vers le centre du labyrinthe, c'est aller vers son propre centre, sa lumière intérieure, c’est dépasser ses peurs en traversant les zones d’ombres de notre psyché. De nos jours, les représentations du labyrinthe sont aussi devenues un outil thérapeutique et pédagogique, dans lequel il représente une image archétypale du psychisme humain.

Le but du cheminement est le centre du labyrinthe, lieu mystérieux qu’on peut associer à l’inconscient et qui donne la possibilité de retrouver l’unité perdue de l’être. Mais le centre n’est pas prévu pour y demeurer. Il faut faire le chemin en sens inverse et retourner à la lumière.
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Message par salwa jaafar Ven 25 Mai - 14:49



LE MYTHE

Bien qu’on ait retrouvé des labyrinthes bien antérieurs à l’antiquité grecque, le mot labyrinthe est indissociable du mythe du roi crétois Minos, qui avait enfermé le Minotaure dans son immense palais aux innombrables salles. Après avoir vaincu le monstre, Thésée ne put en ressortir qu’avec l’aide du fil d’Ariane.







LE DESSIN DU LABYRINTHE

Les principales formes connues sont :

Le labyrinthe classique à trois ou sept circuits, aussi dit « crétois », d’origine préhistorique
Le labyrinthe romain, souvent de forme carrée, complexe et sinueux, se retrouve principalement sur des mosaïques décoratives.
Le labyrinthe médiéval, d'abord utilisé en miniature pour illustrer des manuscrits, puis, à partir du 12ème siècle, incorporé au sol dallé de nombreuses cathédrales. En France, on appelait les labyrinthes « Chemin de Jérusalem » pour rappeler leur utilisation symbolisant le pèlerinage vers la ville sainte.
Les labyrinthes « baltiques » retrouvés en grand nombre en Europe du Nord et en Scandinavie, sont de grandes constructions extérieures formées de pierres et de rochers. Construits sur la base du motif classique, ils comportent souvent une circulation à deux voies.
La forme « chakra-vyahu » retrouvée en Inde comporte un motif germe à trois points.

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