Sens dessus... Dessous...!

Sens dessus dessous
Le tumulte et la cacophonie
Me colonisent
De toutes parts,

Les rumeurs de la ville
Parviennent à mes oreilles
Témoin d’un labyrinthe
Tortueux, inaccessible

Une jeune fille, fleur
De dix-sept ans et quart
Harcelée au coin de la rue
Se lamente, le regard fourbu
Gesticule et cède
Proie facile à exploiter

Une vieille femme
Draguée par un jeune homme
Chemise magenta et pantalon cyan
L’air égaré malgré la foule
La bouche béante
Les mouches qui s’envolent

A droite chez le fleuriste
De toutes les couleurs
Les roses s’inclinent
Discutent et parlementent
A la vue de belles femmes
Venues parer leurs demeures

A gauche un vieillard
A même le sol, évanoui
Comme un cadavre atone
Surveillé par un chien fidèle
Le léchant jusqu’aux épaules
Pour s’enquérir de sa santé

En attendant le bus
Les pickpockets s’amusent
Repèrent les portefeuilles bourrés
De billets bleu ciel neufs
Ou les poches trouées
Des pauvres déambulant

Sur le grand boulevard
Des chauffards ignares
Le klaxon ne se tût
Le tintamarre nous agresse
Ils transgressent la loi et diffusent
L’odeur néfaste du diesel qui pue

J’ai sommeil, je ferme toutes les fenêtres
Et me prépare pour le même lendemain… !

Demain,de ce fournil aux tumultes sortira le même pain,
Solitude des Âmes en perdition dans un monde malsain,
Nous sommes chanceux de vivre en ce monde en retirés,
Comme la Marquise dit:Pour vivre heureux,vivons cachés.

C'est pour cela que bibi et moi nous isolons dans notre bulle magique. Ici dans notre nid pas de bruits inutiles, de clameurs intempestives, même pas la télé pour nous déverser tous les malheurs de la terre... et pourtant, ...et pourtant nos coeurs se serrent car nous savons que nous sommes déjà les pieds pateaugeant dans la décadence du monde. Inutile de se voiler la face, le mal existe..
mais comme dans toute loi de dualité, où règne le mal, vit la lumière, où existe le blanc, s'intensifie le noir...sachons simplement être du bon côté

Nous arrivons à près de soixante-dix ans, ayant derrière nous des années où nous nous sommes consacrés entièrement aux autres. Maintenant il est temps de penser à nous
lorsque je vois maman sombrer dans un puit sans fond et que j'observe que seulement vingt ans nous séparent, je me dis que vingt ans ne sont qu'un souffle et que ce souffle je veux le garder le plus longtemps possible en aimant, en donnant, mais en me protégeant mieux que ce que j'ai pu le faire lorsque mon métier me mettait au service des malades du corps et de l'esprit
Place à nous...doucement, jusqu'à ce que le néant nous absorbe

Doucement, jusqu'à ce que le néant nous absorbe
Les souvenirs heureux que le temps nous dérobe
Aux premières lueurs étncelantes de l'aube...!

poème tranchant au vif du quotidien
***
les com de titefée sont toujours sinceres
et vont droit au coeur

beau poeme, traitant le calvaire du quotidien qui use nos nerfs !

beau poéme et si réel!