ECOLE… DE L’ERRANCE
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Eschyle
kacem_loubay
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ECOLE… DE L’ERRANCE
ECOLE… DE L’ERRANCE
…Adossé à un rescapé vestige
Ma vue se prolonge à l’horizon
L’heure d’été bascule
Entre les prunelles d’une lumière crue
Et l’ombre ondulante des arbres
De loin le fleuve continue son avancée
Sous l’azur sans tache…
De temps en temps comme un appel
Surgissant du fond du décor
Un oiseau assoiffé venu de quelque part
Frôle la surface de l’eau
Se désaltère et reprend son envol
La vie n’est qu’un immense tableau
Où se jouent les différents rôles
D’acteurs qui restent partout des inconnus…
Les uns sont de vrais comédiens
D’autres sont comme des gamins
S’amusant en solitaire sur les bancs d’un jardin
Tout est sujet aux mystères
Et je me revois dans le passé
Longeant la falaise escarpée des jours
Ici se dresse l’unique édifice
Là-bas des terrains vagues
Et des collines érodées
Je sillonne ce vague espace de mes petits pas
Aérien comme un oiseau libéré
Je continue les méandres des cheminements
Entre une vétuste demeure au toit délabré
Dans un sobre quartier en déperdition
Et une école retranchée
Très lointaine pour nous, les petits enfants…
Je suis ce frêle petit écolier
Qui oscille entre le savoir
Et une éducation mitigée
Les années passent à pas feutrés
Les rires et les jeux
Se perdent dans les jours comme des silhouettes
Dans l’avancée difficile des études…!
Dure ascension dans l’échelle de la vie
Je contourne cette vitrine privée
Une réserve savamment gardée
Un cartable, des livres, des plumes…
Je suis l’enfance révoltée en haillons
Je me laisse de nouveau emporter
Enivré par cette nostalgie viscérale
Et des souvenirs éclaboussés
Emergent de profonds soupirs
L’océan est un grand désert aux eaux agitées
De grands tourbillons
Et des raz-de-marée en fusion
Ma mémoire ressemble à une mer instable
Des fois elle est calme
Des fois elle devient un vrai déluge…!
J’ai fréquenté d’autres écoles de la vie
Celle de la rue est la plus difficile
Sous les regards de l’envie
Ou sous les miasmes de la haine…
J’arrête pour l’instant cet épanchement
La fatigue d’évocation atteint son paroxysme
La pendule met fin à mes délires éveillés
Je rejoins l’heure des autres
Le carillon sonne quelque part
Les oiseaux de passage en font des refrains
L’arbre d’en face perd son ombre
Le soleil met fin à sa tournée
Le ciel irisé garde encore quelques empreintes
Je retourne de mes pas pesants
Réintègre une maison désertée
Allume nerveusement une veilleuse
Dépose sans ménagement une gerbe
Un bouquet de feuilles ternies par le temps
Et une plume handicapée…
Je retire les stores délavés de ma croisée
Scrute un firmament qui me semble fleuri
La lune n’est plus au rendez-vous
Une étoile isolée cligne quelque part
Elle cherche de la compagnie
Je lui fais signe d’une main estropiée
Inabordable elle s’éloigne davantage
Devient un simple point
Et elle s’éteint dans l’incommensurable cosmos
Je le fais avec regret avec mon unique… ampoule
Kacem loubay
Mercredi 30 Juillet 2003
Khénifra / Maroc
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Le poète de l’autre rive
…Adossé à un rescapé vestige
Ma vue se prolonge à l’horizon
L’heure d’été bascule
Entre les prunelles d’une lumière crue
Et l’ombre ondulante des arbres
De loin le fleuve continue son avancée
Sous l’azur sans tache…
De temps en temps comme un appel
Surgissant du fond du décor
Un oiseau assoiffé venu de quelque part
Frôle la surface de l’eau
Se désaltère et reprend son envol
La vie n’est qu’un immense tableau
Où se jouent les différents rôles
D’acteurs qui restent partout des inconnus…
Les uns sont de vrais comédiens
D’autres sont comme des gamins
S’amusant en solitaire sur les bancs d’un jardin
Tout est sujet aux mystères
Et je me revois dans le passé
Longeant la falaise escarpée des jours
Ici se dresse l’unique édifice
Là-bas des terrains vagues
Et des collines érodées
Je sillonne ce vague espace de mes petits pas
Aérien comme un oiseau libéré
Je continue les méandres des cheminements
Entre une vétuste demeure au toit délabré
Dans un sobre quartier en déperdition
Et une école retranchée
Très lointaine pour nous, les petits enfants…
Je suis ce frêle petit écolier
Qui oscille entre le savoir
Et une éducation mitigée
Les années passent à pas feutrés
Les rires et les jeux
Se perdent dans les jours comme des silhouettes
Dans l’avancée difficile des études…!
Dure ascension dans l’échelle de la vie
Je contourne cette vitrine privée
Une réserve savamment gardée
Un cartable, des livres, des plumes…
Je suis l’enfance révoltée en haillons
Je me laisse de nouveau emporter
Enivré par cette nostalgie viscérale
Et des souvenirs éclaboussés
Emergent de profonds soupirs
L’océan est un grand désert aux eaux agitées
De grands tourbillons
Et des raz-de-marée en fusion
Ma mémoire ressemble à une mer instable
Des fois elle est calme
Des fois elle devient un vrai déluge…!
J’ai fréquenté d’autres écoles de la vie
Celle de la rue est la plus difficile
Sous les regards de l’envie
Ou sous les miasmes de la haine…
J’arrête pour l’instant cet épanchement
La fatigue d’évocation atteint son paroxysme
La pendule met fin à mes délires éveillés
Je rejoins l’heure des autres
Le carillon sonne quelque part
Les oiseaux de passage en font des refrains
L’arbre d’en face perd son ombre
Le soleil met fin à sa tournée
Le ciel irisé garde encore quelques empreintes
Je retourne de mes pas pesants
Réintègre une maison désertée
Allume nerveusement une veilleuse
Dépose sans ménagement une gerbe
Un bouquet de feuilles ternies par le temps
Et une plume handicapée…
Je retire les stores délavés de ma croisée
Scrute un firmament qui me semble fleuri
La lune n’est plus au rendez-vous
Une étoile isolée cligne quelque part
Elle cherche de la compagnie
Je lui fais signe d’une main estropiée
Inabordable elle s’éloigne davantage
Devient un simple point
Et elle s’éteint dans l’incommensurable cosmos
Je le fais avec regret avec mon unique… ampoule
Kacem loubay
Mercredi 30 Juillet 2003
Khénifra / Maroc
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Le poète de l’autre rive
Re: ECOLE… DE L’ERRANCE
Passe une journée
Au rythme scandé
Par les pulsations
De nos sensations
À travers un cœur
Écoutant le chœur
De la vie entière
Sur la vieille terre...
Au rythme scandé
Par les pulsations
De nos sensations
À travers un cœur
Écoutant le chœur
De la vie entière
Sur la vieille terre...
Re: ECOLE… DE L’ERRANCE
Bonjour cher Kacem,
Un plein d'enseignement et qui apporte des éclairages
Sur certains épisodes de la vie...Tu es parti sur tes traces, cherchant
Dans ton passé les souvenirs de l'école, la revoir , ne serait-ce qu'un instant.
Quant moi, à travers tes vers, je me suis trouvé loin d'ici et j'ai repris le chemin de l'école de l'autre rive.
Merci cher Kacem pour ce partage.
Amitiés
BTT
Un plein d'enseignement et qui apporte des éclairages
Sur certains épisodes de la vie...Tu es parti sur tes traces, cherchant
Dans ton passé les souvenirs de l'école, la revoir , ne serait-ce qu'un instant.
Quant moi, à travers tes vers, je me suis trouvé loin d'ici et j'ai repris le chemin de l'école de l'autre rive.
Merci cher Kacem pour ce partage.
Amitiés
BTT
BIR TAM TAM- Nombre de messages : 1366
Date d'inscription : 21/02/2010
Re: ECOLE… DE L’ERRANCE
passage ou voyage dans le temps en lecture poétique. mes amitiés kacem.
ahmed mazen- Nombre de messages : 262
Date d'inscription : 04/02/2011
Re: ECOLE… DE L’ERRANCE
Eschyle a écrit:Passe une journée
Au rythme scandé
Par les pulsations
De nos sensations
À travers un cœur
Écoutant le chœur
De la vie entière
Sur la vieille terre...
Bonsoir Eschyle
...Le coeur ne peut que suivre ses pulsations
Remettre les pendules dans le choeur d'un orkestre
Et la terre ne peut que changer
Se mouvoir sous les premières pluies
l'automne tire de son fourreau les dernières couleurs
Avant de remettre le relai à l'hiver
Le poète, lui cherche à travers ses mots
Une autre place où écrire
Ou revoir dans ses archives un coin de soleil...
Mes amitiés de ma rive marocaine
...Le coeur ne peut que suivre ses pulsations
Remettre les pendules dans le choeur d'un orkestre
Et la terre ne peut que changer
Se mouvoir sous les premières pluies
l'automne tire de son fourreau les dernières couleurs
Avant de remettre le relai à l'hiver
Le poète, lui cherche à travers ses mots
Une autre place où écrire
Ou revoir dans ses archives un coin de soleil...
Mes amitiés de ma rive marocaine
Re: ECOLE… DE L’ERRANCE
BIR TAM TAM a écrit:Bonjour cher Kacem,
Un plein d'enseignement et qui apporte des éclairages
Sur certains épisodes de la vie...Tu es parti sur tes traces, cherchant
Dans ton passé les souvenirs de l'école, la revoir , ne serait-ce qu'un instant.
Quant moi, à travers tes vers, je me suis trouvé loin d'ici et j'ai repris le chemin de l'école de l'autre rive.
Merci cher Kacem pour ce partage.
Amitiés
BTT
Bonsoir BIR TAM TAM
...Tu sais, il nous arrive de revoir ce qui reste de notre
enfance, nos espaces de jeux, nos bancs d'école, nos
anciens camarades de classes, nos anciennes lettres
sur les troncs d'arbres. Que de souvenirs que le temps
a bousculés, que les hommes ont détruits, que des
amis ont oubliés. Un poème réquisitoire qui me met
devant devant la dure réalité, avec ces belles images,
et ces tristes séquences d'une période enfouie à tout
jamais. Nostalgie quand tu nous fais re/vivre autant
de scènes au ralenti...!
Mes amitiés de la même rive
...Tu sais, il nous arrive de revoir ce qui reste de notre
enfance, nos espaces de jeux, nos bancs d'école, nos
anciens camarades de classes, nos anciennes lettres
sur les troncs d'arbres. Que de souvenirs que le temps
a bousculés, que les hommes ont détruits, que des
amis ont oubliés. Un poème réquisitoire qui me met
devant devant la dure réalité, avec ces belles images,
et ces tristes séquences d'une période enfouie à tout
jamais. Nostalgie quand tu nous fais re/vivre autant
de scènes au ralenti...!
Mes amitiés de la même rive
Re: ECOLE… DE L’ERRANCE
ahmed mazen a écrit:passage ou voyage dans le temps en lecture poétique. mes amitiés kacem.
Bonsoir ahmed mazen
...Non, ce n'est pas ce " Voyage au bout de la nuit " de Ferdinand Céline, Ni " A la recherche du temps perdu..." de Marcel Proust...
c'est un autre voyage au coeur d'une ville, dans le sillage
d'une certaine enfance, avec ses hauts et ses bas. Ma
quête ne peut être que réduite dans le temps, des changements
dûs à la razzia du béton armé de nos espaces enfantins,
des arbres rasés, des chemins vicinaux n'existent plus...
Sorte de lamentations qui ne font qu'user ce qui restent
de vestiges dans une mémoire asphyxiée.
Mes amitiés poétiques
...Non, ce n'est pas ce " Voyage au bout de la nuit " de Ferdinand Céline, Ni " A la recherche du temps perdu..." de Marcel Proust...
c'est un autre voyage au coeur d'une ville, dans le sillage
d'une certaine enfance, avec ses hauts et ses bas. Ma
quête ne peut être que réduite dans le temps, des changements
dûs à la razzia du béton armé de nos espaces enfantins,
des arbres rasés, des chemins vicinaux n'existent plus...
Sorte de lamentations qui ne font qu'user ce qui restent
de vestiges dans une mémoire asphyxiée.
Mes amitiés poétiques
Re: ECOLE… DE L’ERRANCE
© Kacem loubay
Mercredi 30 Juillet 2003
Salut Kacem
Pourquoi le poète de l'autre rive est an 2003
Nous sommes en 2011
???????
La mi ré
atouthasard- Nombre de messages : 1113
Date d'inscription : 11/10/2008
Re: ECOLE… DE L’ERRANCE
atouthasard a écrit:Kacem loubay
Mercredi 30 Juillet 2003
Salut Kacem
Pourquoi le poète de l'autre rive est an 2003
Nous sommes en 2011
???????
La mi ré
Bonjour atouthasard
... à tout hasard, pourquoi...?
Je ne fais que répertorier mes écrits et les faire
sortir de l'ombre. Une telle rétrospective me met
devant un chevalet vide, j'essaie de lire et relire,
d'analyser et des fois je change la structure des
textes. J'essaie de les aérer pour permettre aux
autres une lecture plus approppriée et non celle
de mes anciens écrits où j'écris des textes sans
laisser de marge.Des textes sans strophes qui
faussent en quelque sorte la compréhension de
mes démarches poétiques.
Mes amitiés de l'autre rive
P.S.: Plus de 520 textes et même des centaines
qui restent encore en état d'hibernation.
... à tout hasard, pourquoi...?
Je ne fais que répertorier mes écrits et les faire
sortir de l'ombre. Une telle rétrospective me met
devant un chevalet vide, j'essaie de lire et relire,
d'analyser et des fois je change la structure des
textes. J'essaie de les aérer pour permettre aux
autres une lecture plus approppriée et non celle
de mes anciens écrits où j'écris des textes sans
laisser de marge.Des textes sans strophes qui
faussent en quelque sorte la compréhension de
mes démarches poétiques.
Mes amitiés de l'autre rive
P.S.: Plus de 520 textes et même des centaines
qui restent encore en état d'hibernation.
Re: ECOLE… DE L’ERRANCE
sillonner la mémoire
y' ouvrir des miroirs
plaisir à remonter le temps
y semer un petit de printemps
l'espace d'une réécriture ou d'une lecture
y' ouvrir des miroirs
plaisir à remonter le temps
y semer un petit de printemps
l'espace d'une réécriture ou d'une lecture
kathy-ben- Nombre de messages : 439
Date d'inscription : 23/10/2010
Re: ECOLE… DE L’ERRANCE
kathy-ben a écrit:sillonner la mémoire
y' ouvrir des miroirs
plaisir à remonter le temps
y semer un petit de printemps
l'espace d'une réécriture ou d'une lecture
Bonjour kathy-ben
...Je n'ai pas de " machine à remonter le temps " de H.G.Wells.
L'heure que je traduis par une recherche dans mes archives.
J'explore, sonde, rectifie et je donne cour à un coeur qui vit
souvent en marge des événements. Tout écrit ne peut être
qu'un enfantement d'une série de scènes décrites, oubliées,
et qui émergent du lot des visions accumulées. Le fait
de re/nouveler des séquences, de les articuler, de les
exposer pleinement ou par bribes sur une page vierge. Ce
qui nous donne un tableau avec des fonds de pensées
diversifiées, densifiées ou aérées, selon le choix et la position
de la mise à niveau du regard.
Mes amitiés de ma rive marocaine
...Je n'ai pas de " machine à remonter le temps " de H.G.Wells.
L'heure que je traduis par une recherche dans mes archives.
J'explore, sonde, rectifie et je donne cour à un coeur qui vit
souvent en marge des événements. Tout écrit ne peut être
qu'un enfantement d'une série de scènes décrites, oubliées,
et qui émergent du lot des visions accumulées. Le fait
de re/nouveler des séquences, de les articuler, de les
exposer pleinement ou par bribes sur une page vierge. Ce
qui nous donne un tableau avec des fonds de pensées
diversifiées, densifiées ou aérées, selon le choix et la position
de la mise à niveau du regard.
Mes amitiés de ma rive marocaine
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