Entre toi et moi

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Entre toi et moi

Toi qui as la main plus innocente que la mienne,
Et que ta sagesse est aussi grande que l’insouciance,
Toi qui sais lire du visage sa solitude mieux que moi,
Qui efface les ombres lentes d’incertitude de son cœur,
Comme le vent de printemps éloigne les ombres
Des nuages qui voguent au-dessus des montagnes.

Et si tes baisers peuvent encourager son cœur,
Si ton nom est le repos pour ses pensées,
Ta gorge la fraîcheur pour sa couchette,
Et la nuit de ta voix, le verger jamais touché par l’orage ;

Alors, reste avec elle et sois plus humble
Que tout ces autres qui l’ont aimé avant toi.
Je n’ai pas vu les meilleurs jours de sa féminité,
Jamais je ne tiendrai par la main ses enfants.
Et les contes que j’ai recueillis, il y a longtemps,
Peut-être pourrais-je les lire aux petits oursons,
Abandonnés dans la pénombre de ma chambre vide.