Poèmes désert
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Poèmes désert
Coeur désert Des entrailles de ton cœur, tes pleurs, laves de sang, Jaillissent de tes yeux, sur tes souvenirs ardents, Dévastant ton être et ta vie, qu’avec tant d’amour, Tu avais construit croyant au mot « toujours » De longues années ont coulé dans cet aride désert. Plus rien ne pousse sur ton austère cœur lunaire. Les saisons se ressemblent. Le temps n’existe plus. Les tempêtes t’effleurent. Plus rien à perdre. Tu as tout perdu. Ton âme s’habille de gris et tes plus beaux souvenirs Se réduisent en cendres dans d’interminables soupirs. Ton cœur de pierre brûle le jour, grelotte la nuit. Le temps t’aspire, te laissant vide et sans vie. Sais tu que pour fleurir les plantes doivent souffrir ? Sais tu que d’une chrysalide endormie, le papillon va surgir ? Le ciel dans sa compassion t’inondera de ses pleurs Et de ton cœur désert et aride jailliront les plus belles fleurs . Ecrit par Cris |
davidof- Nombre de messages : 2697
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Date d'inscription : 21/05/2008
Re: Poèmes désert
Couleurs et senteurs du désert. Entends tu les pas de la caravane passer Sur les pentes des dunes de sable brûlant? Entends tu le souffle du vent de sable hurlant Dans les cratères et entre les pierres entassées? Entends tu dans l'oasis les sons de l'« Imzad » Qui s’échappent des tentes sous les palmes? Entends tu le murmure des eaux calmes Qui clapotent dans les « Foggaras » en cascades? Sens tu l’odeur chaude du thé à la menthe Qui pétille sur les braises dans la « zriba »? Sens tu la fumée des mets cuits de là bas Parfumés d’épices et de dates alléchantes? Sens tu l’air frais vivifiant du grand désert Qui vous embaume de vie et de fraîcheur? Sens tu l’odeur du sable et de la chaleur? Que de bruits et d’ odeurs dans ce bel univers. Ecrit par Aladin |
davidof- Nombre de messages : 2697
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Date d'inscription : 21/05/2008
Re: Poèmes désert
Dans le désert J'fais ma traversée du désert Pour fair' le deuil de ton absence Sans personne pour me distraire Et te brouiller de mon silence Mais je perçois au fond de moi Un long murmure qui sourd des flammes Et c'est tout l'écho de ta voix Qui n'a jamais quitté mon âme. Je fais le vide en l'intérieur Pour que subsiste l'essentiel Ton souvenir en moi demeure Malgré tes lunes infidèles. Comme deux gouttes d'eau ensemble, La rose de sable ou de grès Et les mirages te ressemblent A dessiner jusqu'à tes traits. Le soleil brûlant du désert Ne peut voiler tes doux rayons Comme ne peuvent m'y soustraire Les forteresses, les bastions. Ton feu couve en ma douleur D'une passion jamais éteinte Et je cultive dans mon coeur Le souvenir de tes étreintes. Ecrit par Louis Vibauver |
davidof- Nombre de messages : 2697
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Date d'inscription : 21/05/2008
Re: Poèmes désert
Le désert
Quand le Bédouin qui va de l'Horeb en Syrie
Lie au tronc du dattier sa cavale amaigrie,
Et, sous l'ombre poudreuse où sèche le fruit mort,
Dans son rude manteau s'enveloppe et s'endort,
Revoit-il, faisant trêve aux ardentes fatigues,
La lointaine oasis où rougissent les figues,
Et l'étroite vallée où campe sa tribu,
Et la source courante où ses lèvres ont bu,
Et les brebis bêlant, et les boeufs à leurs crèches,
Et les femmes causant près des citernes fraîches,
Ou, sur le sable, en rond, les chameliers assis,
Aux lueurs de la lune écoutant les récits ?
Non, par delà le cours des heures éphémères,
Son âme est en voyage au pays des chimères.
Il rêve qu'Al-Borak, le cheval glorieux,
L'emporte en hennissant dans la hauteur des cieux ;
Il tressaille, et croit voir, par les nuits enflammées,
Les filles de Djennet à ses côtés pâmées.
De leurs cheveux plus noirs que la nuit de l'enfer
Monte un âcre parfum qui lui brûle la chair ;
Il crie, il veut saisir, presser sur sa poitrine,
Entre ses bras tendus, sa vision divine.
Mais sur la dune au loin le chacal a hurlé,
Sa cavale piétine, et son rêve est troublé ;
Plus de Djennet, partout la flamme et le silence,
Et le grand ciel cuivré sur l'étendue immense !
Charles-Marie LECONTE DE LISLE
Quand le Bédouin qui va de l'Horeb en Syrie
Lie au tronc du dattier sa cavale amaigrie,
Et, sous l'ombre poudreuse où sèche le fruit mort,
Dans son rude manteau s'enveloppe et s'endort,
Revoit-il, faisant trêve aux ardentes fatigues,
La lointaine oasis où rougissent les figues,
Et l'étroite vallée où campe sa tribu,
Et la source courante où ses lèvres ont bu,
Et les brebis bêlant, et les boeufs à leurs crèches,
Et les femmes causant près des citernes fraîches,
Ou, sur le sable, en rond, les chameliers assis,
Aux lueurs de la lune écoutant les récits ?
Non, par delà le cours des heures éphémères,
Son âme est en voyage au pays des chimères.
Il rêve qu'Al-Borak, le cheval glorieux,
L'emporte en hennissant dans la hauteur des cieux ;
Il tressaille, et croit voir, par les nuits enflammées,
Les filles de Djennet à ses côtés pâmées.
De leurs cheveux plus noirs que la nuit de l'enfer
Monte un âcre parfum qui lui brûle la chair ;
Il crie, il veut saisir, presser sur sa poitrine,
Entre ses bras tendus, sa vision divine.
Mais sur la dune au loin le chacal a hurlé,
Sa cavale piétine, et son rêve est troublé ;
Plus de Djennet, partout la flamme et le silence,
Et le grand ciel cuivré sur l'étendue immense !
Charles-Marie LECONTE DE LISLE
davidof- Nombre de messages : 2697
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Date d'inscription : 21/05/2008
désert
Désert Terre, qui ne sais que faire Sous le soleil brûlant Terre, qui te fais désert Et t’en vas mourant Au voyageur perdu Offre ta solitude Que de ton étendue Il trouve la quiétude De ta beauté farouche Garde quelques épines Car si l’homme te touche Dans l’heure il t’assassine Ecrit par Franny |
yassine- Nombre de messages : 713
Date d'inscription : 21/03/2010
le désert
Le désert Désert aride Et sans pitié Âme fragile Veuillez vous éloigner Survivre au désert Est une grande leçon Les serpents sont austères Faites attentions! Car eux ne vous manqueront pas Ils observent tous vos gestes Et attendent le bon moment Trouvant vos faiblesses Le désert n’a pas d’ami C’est une règle de survie Comme dans la vraie vie Nous sommes des proies en sursis Ecrit par ANGLEHART GEMMA |
yassine- Nombre de messages : 713
Date d'inscription : 21/03/2010
L'oasis
Charles-Marie LECONTE DE LISLE
L'oasis
Derrière les coteaux stériles de Kobbé
Comme un bloc rouge et lourd le soleil est tombé ;
Un vol de vautours passe et semble le poursuivre.
Le ciel terne est rayé de nuages de cuivre ;
Et de sombres lueurs, vers l'Est, traînent encor,
Pareilles aux lambeaux de quelque robe d'or.
Le rugueux Sennaar, jonché de pierres rousses
Qui hérissent le sable ou déchirent les mousses,
A travers la vapeur de ses marais malsains
Ondule jusqu'au pied des versants Abyssins.
La nuit tombe. On entend les koukals aux cris aigres.
Les hyènes, secouant le poil de leurs dos maigres,
De buissons en buissons se glissent en râlant.
L'hippopotame souffle aux berges du Nil blanc
Et vautre, dans les joncs rigides qu'il écrase,
Son ventre rose et gras tout cuirassé de vase.
Autour des flaques d'eau saumâtre où les chakals
Par bandes viennent boire, en longeant les nopals,
L'aigu fourmillement des stridentes bigaylles
S'épaissit et tournoie au-dessus des broussailles ;
Tandis que, du désert en Nubie emporté,
Un vent âcre, chargé de chaude humidité,
Avec une rumeur vague et sinistre, agite
Les rudes palmiers-doums où l'ibis fait son gîte.
Voici ton heure, ô roi du Sennaar, ô chef
Dont le soleil endort le rugissement bref.
Sous la roche concave et pleine d'os qui luisent,
Contre l'âpre granit tes ongles durs s'aiguisent.
Arquant tes souples reins fatigués du repos,
Et ta crinière jaune éparse sur le dos,
Tu te lèves, tu viens d'un pas mélancolique
Aspirer l'air du soir sur ton seuil famélique,
Et, le front haut, les yeux à l'horizon dormant,
Tu regardes l'espace et rugis sourdement.
Sur la lividité du ciel la lune froide
De la proche oasis découpe l'ombre roide,
Où, las d'avoir marché par les terrains bourbeux,
Les hommes du Darfour font halte avec leurs boeufs.
Ils sont couchés là-bas auprès de la citerne
Dont un rayon de lune argente l'onde terne.
Les uns, ayant mangé le mil et le maïs,
S'endorment en parlant du retour au pays ;
Ceux-ci, pleins de langueur, rêvant de grasses herbes,
Et le mufle enfoui dans leurs fanons superbes,
Ruminent lentement sur leur lit de graviers.
À toi la chair des boeufs ou la chair des bouviers !
Le vent a consumé leurs feux de ronce sèche ;
Ta narine s'emplit d'une odeur vive et fraîche,
Ton ventre bat, la faim hérisse tes cheveux,
Et tu plonges dans l'ombre en quelques bonds nerveux.
L'oasis
Derrière les coteaux stériles de Kobbé
Comme un bloc rouge et lourd le soleil est tombé ;
Un vol de vautours passe et semble le poursuivre.
Le ciel terne est rayé de nuages de cuivre ;
Et de sombres lueurs, vers l'Est, traînent encor,
Pareilles aux lambeaux de quelque robe d'or.
Le rugueux Sennaar, jonché de pierres rousses
Qui hérissent le sable ou déchirent les mousses,
A travers la vapeur de ses marais malsains
Ondule jusqu'au pied des versants Abyssins.
La nuit tombe. On entend les koukals aux cris aigres.
Les hyènes, secouant le poil de leurs dos maigres,
De buissons en buissons se glissent en râlant.
L'hippopotame souffle aux berges du Nil blanc
Et vautre, dans les joncs rigides qu'il écrase,
Son ventre rose et gras tout cuirassé de vase.
Autour des flaques d'eau saumâtre où les chakals
Par bandes viennent boire, en longeant les nopals,
L'aigu fourmillement des stridentes bigaylles
S'épaissit et tournoie au-dessus des broussailles ;
Tandis que, du désert en Nubie emporté,
Un vent âcre, chargé de chaude humidité,
Avec une rumeur vague et sinistre, agite
Les rudes palmiers-doums où l'ibis fait son gîte.
Voici ton heure, ô roi du Sennaar, ô chef
Dont le soleil endort le rugissement bref.
Sous la roche concave et pleine d'os qui luisent,
Contre l'âpre granit tes ongles durs s'aiguisent.
Arquant tes souples reins fatigués du repos,
Et ta crinière jaune éparse sur le dos,
Tu te lèves, tu viens d'un pas mélancolique
Aspirer l'air du soir sur ton seuil famélique,
Et, le front haut, les yeux à l'horizon dormant,
Tu regardes l'espace et rugis sourdement.
Sur la lividité du ciel la lune froide
De la proche oasis découpe l'ombre roide,
Où, las d'avoir marché par les terrains bourbeux,
Les hommes du Darfour font halte avec leurs boeufs.
Ils sont couchés là-bas auprès de la citerne
Dont un rayon de lune argente l'onde terne.
Les uns, ayant mangé le mil et le maïs,
S'endorment en parlant du retour au pays ;
Ceux-ci, pleins de langueur, rêvant de grasses herbes,
Et le mufle enfoui dans leurs fanons superbes,
Ruminent lentement sur leur lit de graviers.
À toi la chair des boeufs ou la chair des bouviers !
Le vent a consumé leurs feux de ronce sèche ;
Ta narine s'emplit d'une odeur vive et fraîche,
Ton ventre bat, la faim hérisse tes cheveux,
Et tu plonges dans l'ombre en quelques bonds nerveux.
yassine- Nombre de messages : 713
Date d'inscription : 21/03/2010
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