poèmes voyage
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poèmes voyage
Rappel du premier message :
Adieu
Oui, j’ai quitté ce port tranquille,
Ce port si longtemps appelé,
Où loin des ennuis de la ville,
Dans un loisir doux et facile,
Sans bruit mes jours auraient coulé.
J’ai quitté l’obscure vallée,
Le toit champêtre d’un ami ;
Loin des bocages de Bissy,
Ma muse, à regret exilée,
S’éloigne triste et désolée
Du séjour qu’elle avait choisi.
Nous n’irons plus dans les prairies,
Au premier rayon du matin,
Egarer, d’un pas incertain,
Nos poétiques rêveries.
Nous ne verrons plus le soleil,
Du haut des cimes d’Italie
Précipitant son char vermeil,
Semblable au père de la vie,
Rendre à la nature assoupie
Le premier éclat du réveil.
Nous ne goûterons plus votre ombre,
Vieux pins, l’honneur de ces forêts,
Vous n’entendrez plus nos secrets ;
Sous cette grotte humide et sombre
Nous ne chercherons plus le frais,
Et le soir, au temple rustique,
Quand la cloche mélancolique
Appellera tout le hameau,
Nous n’irons plus, à la prière,
Nous courber sur la simple pierre
Qui couvre un rustique tombeau.
Adieu, vallons; adieu, bocages ;
Lac azuré, rochers sauvages,
Bois touffus, tranquille séjour,
Séjour des heureux et des sages,
Je vous ai quittés sans retour.
Déjà ma barque fugitive
Au souffle des zéphyrs trompeurs,
S’éloigne à regret de la rive
Que n’offraient des dieux protecteurs.
J’affronte de nouveaux orages ;
Sans doute à de nouveaux naufrages
Mon frêle esquif est dévoué ,
Et pourtant à la fleur de l’âge,
Sur quels écueils, sur quels rivages
N’ai-je déjà pas échoué ?
Mais d’une plainte téméraire
Pourquoi fatiguer le destin ?
A peine au milieu du chemin,
Faut-il regarder en arrière ?
Mes lèvres à peine ont. goûté
Le calice amer de la vie,
Loin de moi je l’ai rejeté ;
Mais l’arrêt cruel est porté,
Il faut boire jusqu’à la lie !
Lorsque mes pas auront franchi
Les deux tiers de notre carrière,
Sous le poids d’une vie entière
Quand mes cheveux auront blanchi,
Je reviendrai du vieux Bissy
Visiter le toit solitaire
Où le ciel me garde un ami.
Dans quelque retraite profonde,
Sous les arbres par lui plantés,
Nous verrons couler comme l’onde
La fin de nos jours agités.
Là, sans crainte et sans espérance,
Sur notre orageuse existence,
Ramenés par le souvenir,
Jetant nos regards en arrière,
Nous mesurerons la carrière,
Qu’il aura fallu parcourir.
Tel un pilote octogénaire,
Du haut d’un rocher solitaire,
Le soir, tranquillement assis,
Laisse au loin égarer sa vue
Et contemple encor l’étendue
Des mers qu’il sillonna jadis.
Alphonse de Lamartine, Méditations poétiques
Adieu
Oui, j’ai quitté ce port tranquille,
Ce port si longtemps appelé,
Où loin des ennuis de la ville,
Dans un loisir doux et facile,
Sans bruit mes jours auraient coulé.
J’ai quitté l’obscure vallée,
Le toit champêtre d’un ami ;
Loin des bocages de Bissy,
Ma muse, à regret exilée,
S’éloigne triste et désolée
Du séjour qu’elle avait choisi.
Nous n’irons plus dans les prairies,
Au premier rayon du matin,
Egarer, d’un pas incertain,
Nos poétiques rêveries.
Nous ne verrons plus le soleil,
Du haut des cimes d’Italie
Précipitant son char vermeil,
Semblable au père de la vie,
Rendre à la nature assoupie
Le premier éclat du réveil.
Nous ne goûterons plus votre ombre,
Vieux pins, l’honneur de ces forêts,
Vous n’entendrez plus nos secrets ;
Sous cette grotte humide et sombre
Nous ne chercherons plus le frais,
Et le soir, au temple rustique,
Quand la cloche mélancolique
Appellera tout le hameau,
Nous n’irons plus, à la prière,
Nous courber sur la simple pierre
Qui couvre un rustique tombeau.
Adieu, vallons; adieu, bocages ;
Lac azuré, rochers sauvages,
Bois touffus, tranquille séjour,
Séjour des heureux et des sages,
Je vous ai quittés sans retour.
Déjà ma barque fugitive
Au souffle des zéphyrs trompeurs,
S’éloigne à regret de la rive
Que n’offraient des dieux protecteurs.
J’affronte de nouveaux orages ;
Sans doute à de nouveaux naufrages
Mon frêle esquif est dévoué ,
Et pourtant à la fleur de l’âge,
Sur quels écueils, sur quels rivages
N’ai-je déjà pas échoué ?
Mais d’une plainte téméraire
Pourquoi fatiguer le destin ?
A peine au milieu du chemin,
Faut-il regarder en arrière ?
Mes lèvres à peine ont. goûté
Le calice amer de la vie,
Loin de moi je l’ai rejeté ;
Mais l’arrêt cruel est porté,
Il faut boire jusqu’à la lie !
Lorsque mes pas auront franchi
Les deux tiers de notre carrière,
Sous le poids d’une vie entière
Quand mes cheveux auront blanchi,
Je reviendrai du vieux Bissy
Visiter le toit solitaire
Où le ciel me garde un ami.
Dans quelque retraite profonde,
Sous les arbres par lui plantés,
Nous verrons couler comme l’onde
La fin de nos jours agités.
Là, sans crainte et sans espérance,
Sur notre orageuse existence,
Ramenés par le souvenir,
Jetant nos regards en arrière,
Nous mesurerons la carrière,
Qu’il aura fallu parcourir.
Tel un pilote octogénaire,
Du haut d’un rocher solitaire,
Le soir, tranquillement assis,
Laisse au loin égarer sa vue
Et contemple encor l’étendue
Des mers qu’il sillonna jadis.
Alphonse de Lamartine, Méditations poétiques
Iness- Nombre de messages : 834
Date d'inscription : 18/02/2010
Princesse d’Ispahan
Une rose au creux des mains
Esprit un souvenir s’éteint
Plume invisible du temps
Une princesse d’Ispahan
Fontaine et mosaïque
L’esprit à sa mémoire
Il coule fantomatique
Ispahan mon histoire
L’odeur rouge d’un parfum
Vient fleurir au bleu matin
Pollen pourpre du safran
Les tombes à Ispahan
Une rose aux creux des mains
Esprit un souvenir s’éteint
Viendras-tu princesse de l’orient
Chercher les pétales d’Ispahan ?
Emilie.K
Esprit un souvenir s’éteint
Plume invisible du temps
Une princesse d’Ispahan
Fontaine et mosaïque
L’esprit à sa mémoire
Il coule fantomatique
Ispahan mon histoire
L’odeur rouge d’un parfum
Vient fleurir au bleu matin
Pollen pourpre du safran
Les tombes à Ispahan
Une rose aux creux des mains
Esprit un souvenir s’éteint
Viendras-tu princesse de l’orient
Chercher les pétales d’Ispahan ?
Emilie.K
Valerie-M-kaya- Nombre de messages : 875
Date d'inscription : 21/03/2010
Tibet
Un clair d’étoile c’est levé
Au mont bleu d’éternité
Blanche neige va tomber
Son cristal le plus pur glacier
Un clair d’étoile c’est levé
Sur la rivière aux milles reflets
Couvrant le roc et ses prières
Tout à l’ombre du mystère
Un clair d’étoile c’est levé
Dans la vallée aux chants sacrés
Entrent les doigts des pèlerins
Rouler perles aux chapelains
Un clair d’étoile au Tibet
Où blanche neige va tomber
Le mont bleu c’est levé
Son opale le plus pur glacier
Emilie.K 24/07/06 (souvenir du Tibet)
Au mont bleu d’éternité
Blanche neige va tomber
Son cristal le plus pur glacier
Un clair d’étoile c’est levé
Sur la rivière aux milles reflets
Couvrant le roc et ses prières
Tout à l’ombre du mystère
Un clair d’étoile c’est levé
Dans la vallée aux chants sacrés
Entrent les doigts des pèlerins
Rouler perles aux chapelains
Un clair d’étoile au Tibet
Où blanche neige va tomber
Le mont bleu c’est levé
Son opale le plus pur glacier
Emilie.K 24/07/06 (souvenir du Tibet)
Valerie-M-kaya- Nombre de messages : 875
Date d'inscription : 21/03/2010
Adios mi amor
Dans un feutre nuit,
Elle marche la mort,
Ses talons aiguilles,
Claquent en accord.
Adios mi amor,
Il gît pâle ton cadavre,
Corrida el matador,
Dance macabre.
Un flamenco s’impose,
Carmen nous joue sa prose,
Haut talon à claquette,
Danse aux castagnettes.
Dans un feutre nuit,
Elle marche la mort,
Ses talons aiguilles,
Claquent en accord.
Emilii k
Elle marche la mort,
Ses talons aiguilles,
Claquent en accord.
Adios mi amor,
Il gît pâle ton cadavre,
Corrida el matador,
Dance macabre.
Un flamenco s’impose,
Carmen nous joue sa prose,
Haut talon à claquette,
Danse aux castagnettes.
Dans un feutre nuit,
Elle marche la mort,
Ses talons aiguilles,
Claquent en accord.
Emilii k
Dernière édition par muriel le Dim 28 Mar - 12:38, édité 2 fois
Valerie-M-kaya- Nombre de messages : 875
Date d'inscription : 21/03/2010
Nil bleu
Nil bleu le désert file,
Noût ses cieux infertiles,
Creusent un sable éteint,
A la paume des mains.
Scarabée au tombeau,
Silence bruit roseau,
Isis pleure son aimé,
Passe la barque de Ré.
Voilés les morts d’Egypte,
Vallée s’envole un mythe,
Maudit les embaumés,
Saille le bois laqué.
Momie muette d’agonit,
L’Horus prie le chorus,
Limon fertile inonde,
Limpidité de l’onde.
Fleurs aux blancs cotons,
Rivage et saison,
Lin au corps du défunt,
Lotus flotte serein.
Nil bleu le désert file
Noût ses cieux infertiles
Egypte sur l’autre rive,
Pyramide flamme vive.
Emilie.K
Noût ses cieux infertiles,
Creusent un sable éteint,
A la paume des mains.
Scarabée au tombeau,
Silence bruit roseau,
Isis pleure son aimé,
Passe la barque de Ré.
Voilés les morts d’Egypte,
Vallée s’envole un mythe,
Maudit les embaumés,
Saille le bois laqué.
Momie muette d’agonit,
L’Horus prie le chorus,
Limon fertile inonde,
Limpidité de l’onde.
Fleurs aux blancs cotons,
Rivage et saison,
Lin au corps du défunt,
Lotus flotte serein.
Nil bleu le désert file
Noût ses cieux infertiles
Egypte sur l’autre rive,
Pyramide flamme vive.
Emilie.K
Dernière édition par muriel le Dim 28 Mar - 12:37, édité 1 fois
Valerie-M-kaya- Nombre de messages : 875
Date d'inscription : 21/03/2010
Désert
Toucher de lune embrase la dune,
Danse au Bouzouki à l’ombre des nuits,
Arabesque ses voiles sinuesques,
Goût d’interdit au désert d’Arabie.
Parfum d’orient sur une peau frissonnant,
Une fleur salée courbes douces aux touchés,
Chevelure de jais sur les épaules jetées,
Yeux en amandes obscurité ils fendent.
Danseuse dans l’infinité moqueuse,
Un mirage obsédante image,
Sable mouvant avale la belle enfant,
Shéhérazade en blond grain affable.
Désert silencieux méfie toi de l'homme bleu,
Il connait les légendes de Saint Marcande,
Aux tendre dattes fraîches de Marrakech,
Sa caravane de dune file sous la lune…
Emilie.K
Valerie-M-kaya- Nombre de messages : 875
Date d'inscription : 21/03/2010
Une tasse de thé au bord du Mékong
Une tasse de thé au bord du Mékong,
Sur ma taille un léger sarong,
A genoux sur un parquet de teck
Je déguste le Laos à Savannek.
Bouddha de bronze, offrande au watt
Sourire de bonze sur une peau mate,
Un parfum bracelet de jasmin,
Palissandre couvre mon chemin.
Bolaven ses plateaux s’offrent aux yeux,
Rizière où coule un limon précieux,
Buffle tire ton fardeau fertile,
La soie moire tisse son fil.
Mékong dort au creux de Ventiane,
Champasak se perd dans les lianes,
Laos ma peine est si diaphane,
Souvenir que jamais le lotus se fane…
Emilie .K
Valerie-M-kaya- Nombre de messages : 875
Date d'inscription : 21/03/2010
Elegie: amadis jamyn
Amadis JAMYN
Elégie
J'ai voyagé par les trois parts du monde,
J'ai vu la mer d'où lève le soleil,
Et j'ai vu l'onde où l'attend le sommeil,
Et mille biens dont les hautes louanges
Font ébahir les nations étranges,
Les y tirant par un désir de voir
Qui des pays la grandeur veut savoir.
J'ai enduré mainte dure fortune
Dessus les flots, royaume de Neptune;
J'ai enduré mainte fortune aussi
Dessus la terre, en proie de souci,
Soit voyageant en régions diverses,
Soit en suivant Bellone et ses traverses.
Tous ses malheurs, hélas ! j'ai surmonté
Pour être enfin de deux beaux yeux dompté,
Yeux qui me font une guerre cruelle,
Cruelle autant qu'elle semble nouvelle.
Tous les travaux auparavant connus
Ne me sont rien près de ceux que Vénus
Me fait soufrir. Une amoureuse peine
plus que nulle autre est de misère pleine :
Mais la beauté qui cause mon tourment
Vaut bien le mal que je souffre en aimant.
Elégie
J'ai voyagé par les trois parts du monde,
J'ai vu la mer d'où lève le soleil,
Et j'ai vu l'onde où l'attend le sommeil,
Et mille biens dont les hautes louanges
Font ébahir les nations étranges,
Les y tirant par un désir de voir
Qui des pays la grandeur veut savoir.
J'ai enduré mainte dure fortune
Dessus les flots, royaume de Neptune;
J'ai enduré mainte fortune aussi
Dessus la terre, en proie de souci,
Soit voyageant en régions diverses,
Soit en suivant Bellone et ses traverses.
Tous ses malheurs, hélas ! j'ai surmonté
Pour être enfin de deux beaux yeux dompté,
Yeux qui me font une guerre cruelle,
Cruelle autant qu'elle semble nouvelle.
Tous les travaux auparavant connus
Ne me sont rien près de ceux que Vénus
Me fait soufrir. Une amoureuse peine
plus que nulle autre est de misère pleine :
Mais la beauté qui cause mon tourment
Vaut bien le mal que je souffre en aimant.
magda- Nombre de messages : 1253
Date d'inscription : 28/03/2010
Bohémiens en voyage
La tribu prophétique aux prunelles ardentes
Hier s'est mise en route, emportant ses petits
Sur son dos, ou livrant à leurs fiers appétits
Le trésor toujours prêt des mamelles pendantes.
Les hommes vont à pied sous leurs armes luisantes
Le long des chariots où les leurs sont blottis,
Promenant sur le ciel des yeux appesantis
Par le morne regret des chimères absentes.
Du fond de son réduit sablonneux, le grillon,
Les regardant passer, redouble sa chanson ;
Cybèle, qui les aime, augmente ses verdures,
Fait couler le rocher et fleurir le désert
Devant ces voyageurs, pour lesquels est ouvert
L'empire familier des ténèbres futures.
[ ]
Poèmes de Charles Baudelaire
Hier s'est mise en route, emportant ses petits
Sur son dos, ou livrant à leurs fiers appétits
Le trésor toujours prêt des mamelles pendantes.
Les hommes vont à pied sous leurs armes luisantes
Le long des chariots où les leurs sont blottis,
Promenant sur le ciel des yeux appesantis
Par le morne regret des chimères absentes.
Du fond de son réduit sablonneux, le grillon,
Les regardant passer, redouble sa chanson ;
Cybèle, qui les aime, augmente ses verdures,
Fait couler le rocher et fleurir le désert
Devant ces voyageurs, pour lesquels est ouvert
L'empire familier des ténèbres futures.
[ ]
Poèmes de Charles Baudelaire
Iness- Nombre de messages : 834
Date d'inscription : 18/02/2010
le voyage-florian
Le voyage
Partir avant le jour, à tâtons, sans voir goutte,
Sans songer seulement à demander sa route ;
Aller de chute en chute, et, se traînant ainsi,
Faire un tiers du chemin jusqu'à près de midi ;
Voir sur sa tête alors s'amasser les nuages,
Dans un sable mouvant précipiter ses pas,
Courir, en essuyant orages sur orages,
Vers un but incertain où l'on n'arrive pas ;
Détrempé vers le soir, chercher une retraite,
Arriver haletant, se coucher, s'endormir :
On appelle cela naître, vivre et mourir.
La volonté de Dieu soit faite !
Iness- Nombre de messages : 834
Date d'inscription : 18/02/2010
Les deux voyageurs
Le compère Thomas et son ami Lubin
Allaient à pied tous deux à la ville prochaine.
Thomas trouve sur son chemin
Une bourse de louis pleine ;
Il l'empoche aussitôt. Lubin, d'un air content,
Lui dit : "Pour nous la bonne aubaine !
- Non, répond Thomas froidement,
Pour nous n'est pas bien dit ; pour moi : c'est différent."
Lubin ne souffle mot ; mais en quittant la plaine,
Ils trouvent des voleurs cachés au bois voisin.
Thomas tremblant, et non sans cause,
Dit : "Nous sommes perdus ! - Non, lui répond Lubin,
Nous n'est pas le vrai mot ; mais toi c'est autre chose."
Cela dit, il s'échappe à travers le taillis.
Immobile de peur, Thomas est bientôt pris ;
Il tire la bourse et la donne.
Qui ne songe qu'à soi quand la fortune est bonne,
Dans le malheur n'a point d'amis.
Iness- Nombre de messages : 834
Date d'inscription : 18/02/2010
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