Vertiges
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Vertiges
Vertiges
Aux oiseaux, les grands oiseaux blancs
Là-bas
Fuyant de mystérieuses pluies
Au ciel d’ombre
Mon âme va inquiète et vagabonde.
L’attente est blanche
Mais déjà quelques notes égrènent
Leur mélodie Mineur.
L’issue crépite enfin ses noires
Et le chant Majeur au ciel frémissant
Tremble.
Au creux des sillons pleure la terre.
Fuseaux courbes sous l’irrésistible assaut
Les peupliers noirs plient
Et leurs ombres amples et rapides
Dérivent dans une houle sans fin.
Sur l’étang bouillonnant
De grands traits d’écume
Brouillent parfois leur silhouette….
Sous l’arc électrique des nuées éventrées
Les saules flambent et leurs gerbes
Dans l’immense champ des échos
Sculptent d’éphémères soleils.
Et j’ai vu pleurer la terre
D’ocres parfums gorgée,
J’ai vu là-bas le grand rideau gris
Tanguer sous l’asphyxie des pleurs
Et suffoquer à perdre pied.
Déjà les échos fuient vers de mystérieuses contrées
Vers d’autres lignes de crêtes et de vertiges
Vers de vastes plaines à l’épure sans fin.
L’espace de sons trop plein délivré
Ouvre le ciel dans un long murmure de ruisseau.
L’hymne sur la campagne attentive monte très haut.
Au ciel retrouvé
Dans le jardin jasmin
S’évaporent les peines.
Leurs lèvres de soie
Au baiser de lumière
Le coquelicot et le lys
Tendent leurs corolles.
L’étang dans l’onde claire et lisse
Dans la clarté neuve
Calme apaisait en son miroir
Les soupirs des saules frémissants
Tandis que montait la tiède vibration
D’un jour finissant et toujours plus haut
Les peupliers voulaient monter.
Les épis gaufrés de chaleur gorgés,
Les blés dans l’oblique du couchant
Courbaient leurs ors.
L’hirondelle découpait
En noir et blanc ses arabesques
Rayant le crépuscule de ses traits améthyste.
Au bord de la nuit chantait
Rengaine, rengaine
Sur la terre fumante les grillons carillons
Et d’une aile esquivée
Au frôlement d’ombre
La crécelle au soir tirait sa révérence.
Déjà le courlis
Sa plainte au frisson de la nuit
Vibrait
Et son grelot triste à l’infini
Sur mon âme s’imprimait.
Seul, Messire crapaud
Sous sa feuille humide
Scandait son éternelle romance.
Alors, sur leur courbe inclinant leur silence
Les roses, les roses de jaspe
Sur leur tige
Dans la vasque de lune
Vacillèrent.
Au clair de l’étang sombre
J’ai allumé les feux de la nuit
Et sous la lune pâle
L’onde s’irisait.
Longtemps, longtemps
Au creux de rêves profonds
L’étang soupira.
Puis l’onde a passé, passé
D’un souffle étoilé
Et repassé sous le tulle de lune
Sur la nuit accrochée.
Puis le saule a pleuré, pleuré
Feuilles d’argent
Au zéphyr d’un souffle dispersées.
La lune un instant au bord de la nuit
Hésita,
Et dans l’étang s’engloutit.
L’aube était là.
Pierrejean
Aux oiseaux, les grands oiseaux blancs
Là-bas
Fuyant de mystérieuses pluies
Au ciel d’ombre
Mon âme va inquiète et vagabonde.
L’attente est blanche
Mais déjà quelques notes égrènent
Leur mélodie Mineur.
L’issue crépite enfin ses noires
Et le chant Majeur au ciel frémissant
Tremble.
Au creux des sillons pleure la terre.
Fuseaux courbes sous l’irrésistible assaut
Les peupliers noirs plient
Et leurs ombres amples et rapides
Dérivent dans une houle sans fin.
Sur l’étang bouillonnant
De grands traits d’écume
Brouillent parfois leur silhouette….
Sous l’arc électrique des nuées éventrées
Les saules flambent et leurs gerbes
Dans l’immense champ des échos
Sculptent d’éphémères soleils.
Et j’ai vu pleurer la terre
D’ocres parfums gorgée,
J’ai vu là-bas le grand rideau gris
Tanguer sous l’asphyxie des pleurs
Et suffoquer à perdre pied.
Déjà les échos fuient vers de mystérieuses contrées
Vers d’autres lignes de crêtes et de vertiges
Vers de vastes plaines à l’épure sans fin.
L’espace de sons trop plein délivré
Ouvre le ciel dans un long murmure de ruisseau.
L’hymne sur la campagne attentive monte très haut.
Au ciel retrouvé
Dans le jardin jasmin
S’évaporent les peines.
Leurs lèvres de soie
Au baiser de lumière
Le coquelicot et le lys
Tendent leurs corolles.
L’étang dans l’onde claire et lisse
Dans la clarté neuve
Calme apaisait en son miroir
Les soupirs des saules frémissants
Tandis que montait la tiède vibration
D’un jour finissant et toujours plus haut
Les peupliers voulaient monter.
Les épis gaufrés de chaleur gorgés,
Les blés dans l’oblique du couchant
Courbaient leurs ors.
L’hirondelle découpait
En noir et blanc ses arabesques
Rayant le crépuscule de ses traits améthyste.
Au bord de la nuit chantait
Rengaine, rengaine
Sur la terre fumante les grillons carillons
Et d’une aile esquivée
Au frôlement d’ombre
La crécelle au soir tirait sa révérence.
Déjà le courlis
Sa plainte au frisson de la nuit
Vibrait
Et son grelot triste à l’infini
Sur mon âme s’imprimait.
Seul, Messire crapaud
Sous sa feuille humide
Scandait son éternelle romance.
Alors, sur leur courbe inclinant leur silence
Les roses, les roses de jaspe
Sur leur tige
Dans la vasque de lune
Vacillèrent.
Au clair de l’étang sombre
J’ai allumé les feux de la nuit
Et sous la lune pâle
L’onde s’irisait.
Longtemps, longtemps
Au creux de rêves profonds
L’étang soupira.
Puis l’onde a passé, passé
D’un souffle étoilé
Et repassé sous le tulle de lune
Sur la nuit accrochée.
Puis le saule a pleuré, pleuré
Feuilles d’argent
Au zéphyr d’un souffle dispersées.
La lune un instant au bord de la nuit
Hésita,
Et dans l’étang s’engloutit.
L’aube était là.
Pierrejean
pierrejean- Nombre de messages : 52
Humeur : exhubérant, grave, mélancolique, charmeur
Date d'inscription : 23/12/2008
Re: Vertiges
Le vertige de la nature ou des sentiments?
vertige du cœur ou de la trerre ? impression de rotation de tout l’être, et même de L’environnement, autour de soit...
L’orientation des ondes intérieurs dans l'espace et de la posture du cœur engourdie par ses plaies, comme la nature lors de la saison des pluies
Heureusement que cela ne dure pas, l’aube est toujours de retour, le printemps aussi !!!
vertige du cœur ou de la trerre ? impression de rotation de tout l’être, et même de L’environnement, autour de soit...
L’orientation des ondes intérieurs dans l'espace et de la posture du cœur engourdie par ses plaies, comme la nature lors de la saison des pluies
Heureusement que cela ne dure pas, l’aube est toujours de retour, le printemps aussi !!!
Vertiges
tu as tout à fait bien résumé ce double jeu, de la nature et du Moi, du Je et de l'Ouvert !
Vous êtes un esprit fin et perspicace !
Vous êtes un esprit fin et perspicace !
pierrejean- Nombre de messages : 52
Humeur : exhubérant, grave, mélancolique, charmeur
Date d'inscription : 23/12/2008
Re: Vertiges
Si le vertige est moteur de stabilisation du corps dans son espace environnant.
S’il est fréquent, et n’a pas de connotation de gravité ;
S’il est signe d’alerte au même titre que la douleur
C’est qu’il est important, qu’il soit vertige de la nature comme dans ce beau poème, ou vertige d’une tête qui n’arrive pas à trouver repos pour une ou des raisons.
S’il est fréquent, et n’a pas de connotation de gravité ;
S’il est signe d’alerte au même titre que la douleur
C’est qu’il est important, qu’il soit vertige de la nature comme dans ce beau poème, ou vertige d’une tête qui n’arrive pas à trouver repos pour une ou des raisons.
sarah- Nombre de messages : 2022
Date d'inscription : 12/11/2008
vertiges
gravités des veriges, nature témoin de la démesure de nos sens miroirs transfigurés de songes, mélancolie divine et féconde, solitude et regard levé, vers quelque apesanteur d'absolu!
pierrejean- Nombre de messages : 52
Humeur : exhubérant, grave, mélancolique, charmeur
Date d'inscription : 23/12/2008
Re: Vertiges
vertige avec grand souffle! belle lecture que je viens d'avoir !
cristopher-cris- Nombre de messages : 2748
loisirs : lecture, voyage
Date d'inscription : 18/07/2008
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