le jardin une dernière fois

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Ces paysages, aux couleurs pastel très doux,
A travers le tamis de mes cils semblent flous.
Ils troublent mon regard d’arc-en-ciel éclatant,
Comme lorsque je clignais des yeux, enfant. Mon âme en ce temps-là ne pouvait proscrire
Les joies de la découverte, de ce que je voyais.
Tout était nouveau et je répondais aux sourires
D’êtres inconnus que dans la rue je croisais.

Pourtant je laisse le grand jardin tout en fleurs
Et ne connaîtrais pas ici de ce Juillet la chaleur
Maman sommeille dans son transat à l’ombre
Pendant que le soleil mange les coins sombres

Ma sœur m’a accompagnée au bout du chemin
Et m’a envoyé des baisers tristes de la main.
Elle prend le relais du néant qui nous absorbe,
De maman, qui à présent à la mort ne se dérobe

La mélancolie est palpable dans tes mots. Pourtant, elle ne dérange en rien la beauté de ton poignant écrit. A t'écouter déclamer ce poème , surtout la dernière strophe, je reste boulversé.

bibi 2008

Deux soeurs en souffrance, une mère absente et la nature continuant sa ronde verte. Cruelle vie parfois, à peine réchauffée par le soleil du printemps. Ineffable douleur mise en mots justes et beaux.