LE FOU

Jour après jour, seul,
l'homme avec le sourire béat
s'assois tranquillement sur sa colline.
Mais personne ne l'approche,
personne ne le voit, ne veut le connaître.

Il ne réponde jamais aux questions
qu'on lui posent, mais seulement
avec son sourire béat accroché à ses lèvres,
il regarde le coucher de soleil et
le monde se faufiler aux alentours.

Bien à sa place, la tête en l'air
l'homme parle de milles voix
mais personne ne semble jamais
vouloir l'entendre.
Oh, ce n'est qu'un fou assis sur sa colline.

Pourtant, il fait du bruit autour de lui
sans pour autant se bien rendre
compte qu'on ne l'écoute pas.
Juste un regarde avec ou
sans de la compassion.

Et personne n'a l'air de l'aimer
car lui, jamais il ne montre ses
sentiments. Seulement, ce sourire
béat suspendu à ses lévres.
C'est juste un fou assis sur sa colline.

(J.L & YEFI)

Je préfère être fou parmi les fous, qu'être sage tout seul disait...? L'être en marge, le borderline, l'enfant, le rejeté, le handicapé, sont les amis du poète. Ils sont le lien, le fil rouge de notre humaine condition.
Parler du fou nous renvoie à la norme. Et quand on dit norme, on nie bien souvent la singularité de chaque être, de chaque destin. Enrichissons-nous de nos différences et apprenons à partager les mots avec ces "parias", ces clochards célestes.

J'aime bien le fond du poème

Merci !

bibi 2008