esclave

Douze années si longues sous le joug à plier,
Enlevée à sa mère, sitôt venu le sang de la puberté,
Elle n’est qu’une esclave, à la douce peau d’ébène,
Qui sous les assauts du maître ne connaît que la haine.

Une négresse « comme ils disent » par le patron secouée,
Car le lourd travail accompli à lui jamais ne sied.
Coup de fouet, grossesses non désirées, et déchéance
Et champ de cannes à sucre, à peine sortie de l’enfance

Mais elle a pour elle, venant de sa nuit de gazelle,
Des souvenirs que sa mère lui a si souvent chantés,
Dont elle garde les images inconnues, qui sont si belles,
De savanes dorées de soleil, dans lesquelles le lion chassait

Voir le passé colonial comme un crime contre l'humanité est une affaire entendue. 14 millions de personnes déplacées, c'est énorme. Il est donc normal de rendre un hommage appuyé à travers ce poème à la femme, à l'esclave qui a subi tous les maux du maître, le colon blanc. Merci TITEFEE

Bonsoir
Triste réquisitoire!

Amicalement Philippe