Esméralda
3 participants
Page 1 sur 1
Esméralda
Esméralda
Il n’y a pas si longtemps encore, on la disait
Par le démon toutes les nuits le corps secoué,
Car son buste s’était paré des fruits nouveaux :
D’une fière poitrine, aux seins portés très haut
Les nuits de la saint Jean, nuits des bacchanales,
Elle était alors Esméralda, vierge et femme fatale,
Et elle dansait en virevoltant en jupons retroussés
Pieds nus et fines chevilles, de chaînes d’or cerclées
Tentante et farouche elle frôlait les hommes, insolente
Eux de leurs regards embrasés convoitaient son corps
Et rêvaient longtemps après de cette bouche impudente
Beau fruit mûr dans lequel ils se seraient perdus encore
Troublés par son parfum entêtant quand elle les frôlait
Pour l’avoir dans leur couche ils auraient donné leur âme
Mais d’une vive feinte amoureuse d’eux elle se dérobait
Elle n’était qu’un mirage, une idole, mais pas une femme
Il n’y a pas si longtemps encore, on la disait
Par le démon toutes les nuits le corps secoué,
Car son buste s’était paré des fruits nouveaux :
D’une fière poitrine, aux seins portés très haut
Les nuits de la saint Jean, nuits des bacchanales,
Elle était alors Esméralda, vierge et femme fatale,
Et elle dansait en virevoltant en jupons retroussés
Pieds nus et fines chevilles, de chaînes d’or cerclées
Tentante et farouche elle frôlait les hommes, insolente
Eux de leurs regards embrasés convoitaient son corps
Et rêvaient longtemps après de cette bouche impudente
Beau fruit mûr dans lequel ils se seraient perdus encore
Troublés par son parfum entêtant quand elle les frôlait
Pour l’avoir dans leur couche ils auraient donné leur âme
Mais d’une vive feinte amoureuse d’eux elle se dérobait
Elle n’était qu’un mirage, une idole, mais pas une femme
TITEFEE- Nombre de messages : 1437
loisirs : poésies, ballades
Humeur : rêveuse
Date d'inscription : 17/02/2008
Re: Esméralda
Déesse aux pieds nus, tentation incarnant la femme fatale et inaccessible, Esméralda est une figure chère à Victor Hugo. Qui s'en approche se brûle. Démon de chair, dansant accompagné de sa chèvre, figure marginale et associale, elle est l'interdit majeur. Ce poème met bien en valeur ce corps désiré et défendu. Quatre beaux quatrains qui dansent et nous troublent.
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum