La spirale de la connaissance

Me voilà dans une situation des plus problématiques. Une amie me demanda hier, au détour d’une conversation, si je pouvais développer, comment je pouvais définir, voir, expliquer, ce qu’est la spirale de la connaissance dans la vie personnelle, et comment elle pouvait influer sur moi. Ce vaste sujet, et en même temps flou, diffus, me sembla d’emblée saugrenu. Comment définir ce que je ressentais sur un sujet précis, une définition, explication rationnelle, que je voyais en même temps comme un cône, mais dont jamais je ne m’étais intéressé.
 
Dès le questionnement, nous pouvons nous forger une idée. Mais pour moi, je ne l'ai pas vu tel un escargot dessiné sur un quelconque papier. Je n'ai vu qu'un cornet, en forme de spirale ou de siphon. Il est possible de se demander pourquoi une telle idée. Pour moi elle est évidente, mais peut être aussi, que mon explication n’est pas la bonne. Cette figure géométrique que je ne pouvais que voir cela pendant qu’elle me parlait.
En effet, pour moi, la spirale associée à la connaissance, est comme un typhon, un cône, qui a une base presque fermée que l'on peut comparer à ce trait du dessin, et qui s'élargi au fur et à mesure qu'il monte. Ce n’est donc pas ce simili escargot comme certain l’imagine. Je voyais une figure dynamique, une force.

Après réflexion, cette figure représente, à la base, l'enfant juste équipé de son cerveau reptilien, reproduisant ce que son statut animal lui ordonne de faire, manger, pleurer, et j'en passe. Elle peut aussi se comparer à un fil de pelote de laine ou de fil. Mais cette version n’est pas la mienne, mais une autre possibilité qui me viens en même temps que j’écris. Enfin pas la mienne, c’est un peu faux puisque j’en parle. Disons, que ce n’est pas l’idée première. J’y reviendrais peut être plus tard.
Les spirales s'élargissant sont les apprentissages divers qui s'associent, se lient, s'accouplent, pour élargir nos connaissances. Mais vous me direz que la forme ne représente pas ces aspérités. Je vous répondrais que la forme en circonvolution ne fait que toucher toutes les informations nécessaires à son besoin d’élargissement. Etant que représentativité, elle n’a nul besoin de faire voir toutes les ‘’tentacules’’ servant ‘’d’essence’’ de ‘’carburant’’ à la matière des connaissances.
Cette forme de conne s'élargie par la valeur ajoutée des connaissances acquises au cours de notre vie. Moins nous aspirons à acquérir de connaissances, plus le haut de la spirale sera d'une largeur peu différente de la base. En tout cas je le vois comme cela.

 Il en est de même pour ceux ayant peu de capacité d'acquisition et de maîtrise des savoirs.

Loin de moi l’idée que la valeur de la personne est associée à son savoir, ou ses acquis. Il est fort possible d’avoir peu de connaissances et d’être une personne de cœur. Ainsi, cette spirale en forme de cône, forme une dynamique vu la représentativité que je m’en faisais, et que je me fais encore, pendant que mon amie, me parlait et m’expliquait globalement l’idée de ce que je devais écrire, ressentir, transmettre.
Etant dans cette dynamique, dès la fin du coup de fil, je suis allé voir sur le net ce que certain voulait, ou pouvait définir par cette phrase. En quelques lignes, la vision de la spirale est passée de schéma de management, et selon le dictionnaire, la spirale est une courbe non fermée qui s’écarte de plus en plus de son point de départ, en faisant un certain nombre de révolutions autour de ce point. Elle serait la plus fascinante des figures géométriques. C’est un point de vue, pas forcément le mien, je l’associerais bien en revanche à l’hypnose de certains dessins animés, mais bon, restons sur le sujet de base, bien que cette vision Freudienne est certainement, elle aussi, une explication rationnelle.
Personnellement, j’y ai vu une vérité, effectivement le trait courbe est bien un cercle. J’ai été très content de constater cette évidence. Je le dit avec un peu de dérision. Plus loin, je découvre une version de mon idée première mais dite autrement « Je suis dans une spirale infernale …du bonheur… , du malheur …etc » et s’ajoutait à la suite « Qui n’a jamais prononcé ces quelques mots ? Personne je pense. Mais qu’est ce que c’est que cette spirale qui peut nous remplir de joie comme nous terroriser et qui peut nous faire tourner la tête . ? «  Nous retrouvons donc l’esprit de ma vision de la connaissance, mais dans le domaine des ressentis, du cœur. Il est certain que les savoirs et acquis nous forges, complètes, nos sentiments et caractères inscrits dans nos gènes.

Toujours dans cette dynamique, de soif d’apprendre, de prendre des références, je vois plus loin que cela vient du grec « speira », qui veut dire enroulement , sa racine « spar »qui veut dire répandre ,contient l’idée de semence et donc d’ensemencer , d’engendrer et de procréer , mais aussi l’idée de répandre la semence et donc de saupoudrer , de disséminer et d’éparpiller . Nous retrouvons ainsi ce fond premier d’apprentissage, de transmissions des savoirs, et dans les deux sens, donner et recevoir.

Encore plus loin je découvre que c’est une courbe plane qui décrit des révolutions autour d’un point fixe ou pôle en s’en écartant de plus en plus. Sa caractéristique essentielle est son rayon de courbure qui varie au fur et à mesure de la rotation. A la lecture de ce texte de quelques lignes, dit comme cela c’est fascinant. Non je plaisante, c’est une évidence, encore une, mais encore fallait ‘il le décrire, je ne fais que le lire et constater que quelqu’un me démontre une évidence que je n’aurais peut-être pas su décrire aussi facilement.

Ensuite je découvre qu’il existe plusieurs formes de spirales :

« La spirale d’Archimède
En mécanique cette spirale sert :
-A un système d’engrenage qui transforme un mouvement rotatif en un mouvement rectiligne uniforme ;
-A convertir un mouvement circulaire uniforme en un mouvement rectiligne alternatif.

La paraffine et d’autres molécules à longues chaînes cristallisent souvent en spirales .
Il est à noter qu’une extension de la spirale d’Archimède appelée « spirale lituus » a à peu près la forme de la volute du chapiteau de la colonne ionique et de la crosse d’évêque.
Cette courbe est intéressante pour l’astronome car c’est elle qui ressemble le mieux à la forme qu’affectent les nébuleuses spirales.

Là je me suis dit Jean-Jacques ta propre spirale à encore de la matière à emmagasiner.

Nous avons aussi la spirale équiangulaire ou logarithmique.
La spirale logarithmique coupe le rayon vecteur sous le même angle quelque soit l’angle polaire .Le rayon des spires croit selon une progression géométrique, son logarithme selon une progression arithmétique.
La propriété intrinsèque fondamentale de cette spirale est que son rayon de courbure varie proportionnellement à la longueur de sa courbe. ; il s’en déduit que le rayon vecteur coupe la spirale suivant un angle constant.

De nombreux exemples de la spirale logarithmique se retrouvent dans la nature ; la toile d’araignée de l’Epeire Diadème, la plupart des coquillages, la pomme de pin, l’ananas. Les pétales de pâquerettes ou de tournesols sont disposées selon des familles de spirales de sens opposé .La cochlée ou limaçon de l’oreille est une forme de spirale enroulée sur un cône.

La spirale peut être plane ou non ; ouverte vers le bas ou vers le haut, elle peut être double, d’or lorsqu’elle repose sur le nombre d’or, et elle a une grande portée symbolique ….C’est ce qui nous intéresse.

Dans toutes les traditions elle est chargée de significations symboliques. Elle est même un symbole de la Tradition et évoque une loi de croissance et de pulsions rythmées .
Elle est le symbole du développement cyclique, mais en progression ou en évolution .
Elle représente alors les rythmes répétés de la vie, son caractère cyclique de vie et de mort d’évolution et d’involution .de l’évolution. La permanence de l’être sous la fugacité du mouvement
Par là elle s’apparente au labyrinthe qui est évolution à partir d’un centre ou involution avec retour au centre .

Elle représente également le symbole de la fécondité; elle est le signe de l’équilibre dans le déséquilibre (ordo ab chao). C’est donc la représentation universelle de la temporalité , de la permanence de l’être à travers les fluctuations du changement .

La spirale logarithmique apparaît comme une courbe rigoureusement autonome qui vient des profondeurs insondables de l’infiniment petit pour se dérober dans les profondeurs identiquement insondables de l’infiniment grand ;
Entre ces deux infinis une tranche extrêmement étroite nous est accessible.
Pour la lumière c’est le spectre solaire ;
Pour la nature la possibilité des microscopes et des télescopes;
Pour la vie, la brève tranche entre la naissance et la mort.

En revanche la spirale d’or permet de comprendre plus aisément les évolutions cosmiques et n’offre aucun chemin de retour ; c’est dans ce sens qu’elle rend compte de la condition évolutive de l’homme et nous ramène dans un cycle tout en nous emportant vers l’infini .
La spirale d’or serait alors la route évolutive de l’humanité.

Une spirale peut être optimiste quand elle est tournée vers le haut ou pessimiste quand elle est tournée vers le bas.
Elle nous donne des vertiges car elle peut être un gouffre sans fin et une répétition jamais identique de nos bonheurs ,de nos malheurs ou de nos erreurs .
Mais la spirale peut être aussi la représentation de l’espoir, dans la mesure ou la répétition ne mène pas forcement dans une impasse et que bien au contraire .la spirale qui s’appuie sur l’expérience peut élever l’Etre.

Ainsi l’être humain qui débute sa vie est au point de départ de sa propre spirale qui selon ce qu’il va faire ou selon ses choix dans les évènements, va soit l’élever spirituellement, soit le précipiter dans les ténèbres de l’obscurantisme ; tout comme l’apprenti à l’aube de sa vie maçonnique qui va emprunter ou pas la spirale de la connaissance humaniste.
Nous sommes tous dans au moins une spirale : celle de notre propre pensée, celle de nos comportements et celle de notre propre vie.

Mais la contrôlons-nous ?
Avons-nous notre libre arbitre ? « 
Dans ce texte, dont la fin rejoint encore une fois mon idée première, n’étant pas mathématicien, et les 2 dernières questions sont en rapport avec la remarque que nous ne sommes pas égaux devant les besoins d’apprendre, les capacités d’acquisition. Et cela j’en ai parlé dès le début.
La contrôlons-nous ? dans une certaines mesures oui, à partir du moment où les moyens sont donnés pour développer l’envie de la contrôler, encore faut ‘il en être conscient, d’où la réponse à la deuxième question, oui nous pouvons avoir le libre arbitre.

J’aurai pu faire ce texte sans pour autant ouvrir le net. Mais dans ma démarche et mon fonctionnement, je ne voulais pas rester sur une idée qui pouvait être fausse, car dans ce cas je n’aurais pas aidé cette amie dans sa démarche. Démarche qui m’importe peu d’ailleurs, pas que je ne désire l’aider ou la conforter, simplement que je ne suis pas à me poser cette question. Elle me pose cette question, je m’approprie cette demande, est ce pour elle, pour me tester, pour avoir une idée de ma manière de fonctionner ? Nous voilà en plein dans la spirale des acquisitions, des transmissions, des échanges. Et là, vu sous cet angle, çà m’interresse.
 
Nous voici donc à la fin de ce constat, et nous voyons par ces textes, le mien et celui pris sur le net, que la spirale est de lectures diverses, elle est comme une vis sans fin dans ma vision. Elle correspond à un besoin d'apprendre de s'enrichir intellectuellement, donc le haut sera toujours plus évasé que le bas, ou la base, comme vous le désirez. Je parle pour moi et ceci étant le sujet.
Je n'ai pas une vison de groupe, car la connaissance est personnelle au départ, elle s’échange par la suite. Elle est en revanche alimentée par d'autres personnes, des vécus, mais la spirale reste un tout.
 
Il est possible ensuite de parler de la spirale de connaissance d'un groupe, d'une famille, d'une société. Le principe sera le même. Je pourrais ajouter que notre société semble être dans une spirale qui se referme, en constatant le ralentissement de nos acquis de notre développement.

Pour en terminer, j’ai posé dans la journée à une collègue, la question du comment elle voyait cette spirale. Elle m’a répondu que pour elle, la forme était plane. Je lui ai fait remarquer, que la différence avec mon fonctionnement, c’est d’aller trouver les réponses à mes questions ou celles que l’on me pose, donc que j’étais dans une dynamique permanente de la recherche de savoirs et qu’en revanche, son fonctionnement était plus linéaire. Elle apprend en rapport avec ses besoins liés à son travail, ou sa vie de famille. Nous avons convenu qu’il était fort probable que la forme conique représente bien l’action et la recherche, et que la forme linéaire, plane, était plus liée à des acquisitions disons naturelles en fonction des besoins qui se présentent devant nous au cours de la vie. Il faudrait peut être demander à mon psy ou le sien (sourire)

Cette spirale peut donc nous faire courir vers des chimères, jamais il ne sera possible de tout apprendre. Maîtrisé elle peut nous permettre de nous assagir par le savoir. Non contrôlé, suivant le degré d’intelligence, des acquis, la spirale risque de ne plus être concentrique.

Et le sujet de la pelote de laine dont nous devions reparler me direz-vous ? Et bien, la pelote de laine est en général composé de la bobine et d’un début de fil, et comme le chat, ou l’enfant, en tirant dessus, tout le savoir se déroule……………….Mais qui a tiré sur le fil ? Moi-même, vous, non dans ce cas, c’est mon amie, en me posant cette question ‘’ peux-tu me dire ce que tu penses de la spirale de la connaissance’’ !

Elle a donc tout simplement permis de faire évoluer encore ce cône, et je l’en, remercie.

merci
à votre ami pour la question
à google pour les recherches
à vous pour le partage
pour moi toute spirale invoque tout simplement le chemin de la vie.

rayane a écrit:merci
à votre ami pour la question
à google pour les recherches
à vous pour le partage
pour moi toute spirale invoque tout simplement le chemin de la vie.

Avec retard je dirais que oui

merci

avec ou sans retard de lecture, le partage est toujours enrichissant.

[quote="Valerie-M-kaya"]avec ou sans retard de lecture, le partage est toujours enrichissant.[/quote

encore plus avec la politesse (sourire)

merci